Cameroun : Me Ndoki veut tirer le penalty au sein du Mrc

La vice-présidente des femmes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) annonce sa candidature à la tête de ce parti politique dirigé par Maurice Kamto.

Contre toute attente, Michèle Ndoki veut tirer le penalty dans son propre camp. La première vice-présidente nationale des femmes du Mrc se lance à la conquête du poste de président de cette formation politique.  L’avocate presqu’inconnue du grand public avant la présidentielle du 07 octobre 2018 fait la déclaration sur le plateau de la télévision Canal2 international au cours de l’Arène.

« J’annonce que je suis candidate à la présidence du Mouvement pour la renaissance du Cameroun  (Mrc). Je viens aujourd’hui vous confier avec foi mon rêve de Camerounaise et du Mrc, de démontrer que l’alternance est possible », a-t-elle déclaré, non sans dire son admiration pour l’actuel président du Mrc, Maurice Kamto, le challengeur de Paul Biya en 2018.

« C’est un homme pour qui j’ai une admiration profonde pour son intelligence, sa compétence. J’ai une admiration pour sa ténacité et son engagement indéfectible de faire ce qu’il faut pour que le rêve qu’il a apporté devienne réalité », poursuit-elle.

En 2018, Me Michèle Ndoki a été parmi les militants les plus engagés à défendre la vision de Maurice Kamto. Cet engagement a été perceptible non seulement lors de la campagne électorale, à l’occasion du contentieux post électoral, mais aussi et surtout au moment des marches organisées par le parti suite à la proclamation des résultats de l’élection.

Ces manifestations interdites par le gouvernement, avaient pour objet la dénonciation de ce que le Mrc a appelé le « hold up électoral ». L’ancienne militante du Cameroon people’s party (Cpp) d’Edith Kah Walla jusqu’en 2014 a écopé des blessures au cours d’une marche réprimée par les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre et de sécurité.

Toutes choses qui ont conduit l’avocate et femme politique à quitter le Cameroun. « Je suis partis du Cameroun parce que je me sentais en danger. Faire le choix de revenir ici était difficile. J’étais en Côte d’Ivoire entre novembre 2020 et aujourd’hui », confie-t-elle.

Dans le même temps, face à la force du régime, le parti de Maurice Kamto a décidé de boycotter les élections au Cameroun. Une décision qui n’arrangeait pas Michèle Ndoki qui se présentait déjà comme « la fiancée du peuple ». Conséquence, le Mrc n’est pas représenté au Parlement, il est absents dans les conseils municipaux et régionaux.

Avec la déclaration de Me Ndoki, les compteurs de la démocratie vont davantage tourner depuis dimanche 05 juin 2022 au sein du mouvement. Il reste à savoir si elle pourra prendre la place du président actuel Maurice Kamto et porter le projet de société en qualité de candidate du Mrc à l’élection présidentielle en 2025.