Cameroun : 119 millions FCFA à partager à la presse privée

C’est que le gouvernement a arrêté pour le compte de l’appui institutionnel à la presse privée au titre de l’exercice 2023.

71 organes de presse dont six journaux en ligne et 65 organes de presse écrite sont candidats pour bénéficier de l’aide publique au titre de l’exercice 2023. Au terme de l’examen des dossiers reçus par la Commission nationale de d’examen des demandes d’appui institutionnel de l’Etat aux médias privés, ceux qui seront retenus bénéficieront de cet appui financier.  La Commission tient sa 5è session ordinaire dans la salle de conférences du ministère de la Communication à Yaoundé.

Au cours de cette rencontre, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, a dévoilé le montant que le gouvernement a octroyé à l’ensemble des organes qui rempliront les critères d’éligibilité à l’appui de l’Etat. 119 millions au total sont disponibles pour la répartition aux médias.

L’enveloppe a connu une augmentation de 63 millions par rapport à l’appui accordé au cours de l’exercice antérieur. En 2022, le gouvernement a octroyé un appui d’un montant de 56 millions de FCFA. L’instance en charge de l’examen des dossiers a reçu 76 candidatures dont 70 journaux et six blogs. Le ministre de la communication a rendu publique cette information le 02 février 2023 au cours de la 4è session ordinaire de la Commission qui s’est tenue avec un retard justifié par les contraintes budgétaires. Les mêmes contraintes imposées par la conjoncture mondiale ont entrainé la baisse drastique de l’enveloppe, a alors expliqué le ministre René Emmanuel Sadi.

 

Cameroun : l’Etat octroie 56 millions Fcfa d’appui institutionnel à la presse privée

Le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a communiqué le montant le 2 février 2023.

Au titre de l’exercice 2022, l’Etat alloue  une enveloppe de 56 millions de francs CFA à 76 organes de presse à capitaux privés éligibles. Ces organes sont de deux catégories à savoir, 70 organes de presse écrite et 6 médias en ligne. Le ministre de la Communication a donné l’information jeudi 2 février au cours de la 4è session de la commission nationale d’examen des  demandes d’appui à la presse à capitaux privés pour l’exercice 2022.

Selon René Emmanuel Sadi, le montant de l’enveloppe est en nette réduction en raison des effets de multiples crises que traverse le monde et qui mettent en mal l’économie. Le membre du gouvernement rassure que les efforts vont se poursuivre pour relever le montant de l’enveloppe comme par le passé.

Il y a quelques années en effet, cet appui oscillait entre 150 et  300 millions de francs CFA. En 2021, le gouvernement a alloué un montant de 120 millions de francs au titre de l’appui institutionnel à la presse privée, à repartir entre 90 organes de presse. En 2020, le montant de l’enveloppe s’est chiffré à 240 millions de francs CFA. Entre 2020 et  2022, l’on observe une diminution de l’ordre de 184 millions de FCFA. Or les patrons de presse réunis au sein du Réseau des patrons de presse du Cameroun plaident pour un meilleur accompagnement de la presse privée par l’octroi d’une subvention variant entre deux et trois milliards de francs CFA.

Cameroun/Appui de l’Etat à la presse privée pour 2020: les demandes ouvertes du 27 avril au 29 mai

Les candidatures sont ouvertes aux éditeurs de journaux et magazines ainsi qu’aux médias en ligne

 

Le ministre de la Communication du Cameroun, René Emmanuel Sadi, a publié un communiqué ce 23 avril annonçant les dates d’ouverture et de clôture des demandes pour l’Appui institutionnel de l’Etat à la presse privéeexercice 2020.

Les dossiers sont recevables du 27 avril au 29 mai et les renseignements peuvent être obtenus à la direction du Développement des médias privés et de la publicité du ministère de la Communication, a-t-il indiqué.

L’Appui institutionnel de l’Etat à la presse privée est ouvert aux journaux et magazines édités dans les deux langues officielles du Cameroun (français, anglais) ainsi qu’aux médias en ligne.

Pour bénéficier de cette aide de l’Etat, les demandeurs doivent remplir un certain nombre de conditions: remplir les obligations fiscales, être inscrit au Fichier national de la communication, avoir des journalistes détenteurs de la carte de presse, avoir l’affiliation de ses employés à la Caisse nationale de prévoyance sociale, entre autres.

La dotation à répartir entre les bénéficiaires cet exercice 2020 est estimée à environ 240 millions de F CFA toutes taxes comprises.

Cameroun: “l’enjeu c’est bien celui de la taille de l’enveloppe mise à la disposition de la presse par les pouvoirs publics”

Kisito Ngankak, directeur du Développement des médias privés et de la publicité au ministère de la Communication du Cameroun, décrypte, pour JournalduCameroun.com, la nouveauté apportée par l’arrêté du 13 avril 2020 réorganisant les modalités d’accès à l’aide publique à la communication privée. Il fait également la mise à jour sur le projet de compte d’affectation spéciale pour les médias privés, attendu depuis 2012

 

[JournalduCameroun.com] Le ministre de la Communication a signé un arrêté le 13 avril 2020, qui réorganise les modalités d’accès à l’aide publique à la communication privée. Qu’est-ce qui change dans ce texte, par rapport à l’arrêté du 23 septembre 2002 qu’il abroge ?

[Kisito Ngankak] Il y avait la nécessité de recentrer le mécanisme sur le seul secteur de la presse privée, ce qui n’était pas le cas dans le précédent arrêté qui concernait les autres sous-secteurs de la communication. Le recentrage va encore plus loin parce qu’il prend en compte l’existence d’autres mécanismes d’aide, notamment à l’audiovisuel à travers le Fonds spécial de soutien à l’audiovisuel. En conséquence, il exclut du mécanisme actuel les entreprises de presse audiovisuelles. Il y a également un renforcement conséquent des modalités d’accès, en incluant par exemple la nécessité de la prise en compte de la distribution pour la presse écrite; la présence effective en kiosque; le respect, pour la presse écrite toujours, des obligations en termes de dépôt légal et de dépôt administratif. Il y a aussi une amélioration en termes de contrôle de l’utilisation, qui est formalisée désormais. Par ailleurs, l’un des reproches qui était fait au précédent mécanisme c’était de payer en numéraires, c’est désormais terminé! Tout sera fait par virement bancaire. Voilà quelques changements majeurs de ce nouveau texte, qui est guidé par un souci d’amélioration de la transparence.

Dans le nouveau texte, au niveau des représentants des entreprises de presse au sein de la commission qui étudiera les dossiers de demande, il est prévu un représentant des éditeurs de presse d’expression anglophone, un représentant des éditeurs de presse d’expression francophone, un représentant de la presse privée en ligne. Comment le choix de ces représentants se fera-t-il ?

Ils seront choisis par leurs pairs, naturellement sous l’encadrement du ministère de la Communication. Nous nous appuierons sur les organisations professionnelles existantes. Il va être difficile dans un secteur comme le vôtre [JournalduCameroun.com, NDLR] de mettre autour d’une table l’ensemble des entreprises de presse en ligne. Je précise bien “entreprise de presse en ligne”, parce qu’il ne faudrait pas que le premier blogueur venu se considère comme étant éligible à ce mécanisme parce qu’il va probablement lui être difficile de produire l’ensemble de la documentation en termes de documents fiscaux, de protection sociale des employés, etc. En tenant compte de la difficulté qu’il y aurait à mettre tout le monde autour de la table, on va s’appuyer sur les organisations professionnelles inscrites au Fichier national de la Communication. C’est-à-dire celles qui, outre leur existence au niveau des autorités administratives et de l’administration fiscale, se seront faites connaître au niveau du ministère de la Communication dans le cadre du Fichier national de la Communication. Nous allons nous appuyer sur les organisations professionnelles qui sont censées assurer la représentation des éditeurs de presse dans divers secteurs. Nous allons nous appuyer sur elles pour qu’elles puissent procéder, sous notre encadrement, à la désignation de leurs représentants.


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Avec le recentrage apporté par l’arrêté du 13 avril 2020, on peut s’attendre à une dotation plus importante pour les bénéficiaires. Qu’est-ce qui est prévu pour 2020 ?

Nous sommes autour de 240 millions de F CFA toutes taxes comprises pour 2020. Etant donné que c’est un système qui consiste en la répartition aux bénéficiaires, il y aura potentiellement moins de demandeurs, potentiellement moins de bénéficiaires et on peut donc s’attendre à ce que les enveloppes des uns et des autres soient plus substantielles.

Au niveau de la nécessité d’être constituée en véritable entreprise de presse pour le demandeur, avec une protection sociale pour les collaborateurs, le respect des obligations fiscales entre autres, comment est-ce suivi ? L’un des reproches souvent fait au Mincom c’est de soutenir des médias qui ne respectent pas un certain nombre de conditions.

Dans notre position de chef de secrétariat technique, nous faisons un travail qui est technique. Nous avons toujours travaillé dans le sens de la transparence et de la prise en compte des critères. Nous avons toujours travaillé comme cela et c’est ce qui va se poursuivre. Il faut comprendre, à travers la mise en place de ce nouveau texte, qu’il apporte une modification fondamentale, celle d’aller vers davantage de transparence. Nous avons enregistré un certain nombre de critiques constructives par le passé, qui ont été prises en compte dans l’élaboration de ce nouveau texte. Nous essayons de faire du mieux possible pour que ceux qui obtiennent l’aide soient ceux qui la méritent. 

Lors des Etats généraux de la communication de 2012, une doléance avait été émise sur la mise en place d’un compte d’affectation spéciale pour le développement des médias, avec une dotation plus importante, plus d’1 milliard de FCFA. L’entrée en vigueur reste attendue. Est-ce toujours d’actualité ?

Bien sûr! C’est une réflexion permanente. Il faut considérer ce nouveau mécanisme comme une étape vers la mise en place d’une structure d’appui du gouvernement à la presse, plus forte en termes de quantité et plus robuste en termes de mécanisme d’octroi. C’est donc une étape. L’enjeu c’est bien celui de la taille de l’enveloppe mise à disposition de la presse par les pouvoirs publics. Cela doit s’accompagner d’un certain nombre de critères liés à l’organisation du mécanisme d’appui à la presse. Les dispositions du nouveau texte participent de la solution à l’une des questions qui est celle de l’amélioration de la rigidification des critères. Après, il restera la taille de l’enveloppe, qui n’est pas totalement dépendante du ministère de la Communication mais qui relève des disponibilités financières de l’Etat en général. La réflexion sur le mécanisme, qui peut s’appeler compte d’affectation ou autre, n’est pas abandonnée. Elle se poursuit. Ce nouveau texte est un pas vers cet objectif qui est partagé par les opérateurs, le ministère et le ministre de la Communication en particulier.

Cameroun: l’aide de l’Etat à la communication privée devient l’appui à la “presse à capitaux privés”

Changement majeur d’un arrêté signé par le ministre de la Communication, René Sadi, le 13 avril. Les journaux de presse écrite et la presse en ligne exclusivement bénéficiaires

 

Le ministre de la Communication du Cameroun, René Emmanuel Sadi, a signé un arrêté le 13 avril 2020, portant “réorganisation des modalités d’accès au bénéfice de l’aide publique à la communication privée”.

Cette aide s’entend désormais “comme étant l’appui institutionnel de l’Etat à la presse à capitaux privés”, souligne le texte. Elle exclut les organes de communication audiovisuels – qui peuvent avoir une autre forme de soutien – et divers autres acteurs acteurs du champ de la communication comme par le passé, pour se concentrer exclusivement sur les “entreprises éditant des journaux et périodiques” et les “entreprises de presse en ligne”.

Cet événement apporté par la réforme va permettre aux médias d’avoir une enveloppe plus relevée, sur les 240 millions de F CFA – toutes taxes comprises – en moyenne, que les bénéficiaires avaient l’habitude de se partager annuellement; depuis l’arrêté du 23 septembre 2002 portant création, organisation, et fonctionnement de la Commission nationale d’examen des demandes d’accès au bénéfice de l’aide publique à la communication privée.


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L’appui institutionnel de l’Etat pourra se décliner sous plusieurs formes: “octroi du matériel technique d’exploitation, appui financier à l’achat des intrants matériels essentiels servant à la production des contenus médiatiques; allocation financière pour la couverture des grands événements nationaux et internationaux; appui financier à la distribution des journaux; appui au renforcement des capacités”.

L’appui institutionnel de l’Etat à la presse à capitaux privés est ouvert aux entreprises régulièrement constituées et exerçant leurs activités au Cameroun.

Dans la configuration prévue par l’arrêté du 13 avril 2020, les dossiers de demande d’aide seront étudiés par une Commission nationale en charge de l’examen des dossiers de demande d’accès au bénéfice de l’appui institutionnel de l’Etat à la presse à capitaux privés; Commission comprenant des représentants de plusieurs administrations publiques (Communication, Administration territoriale, Finances, Emploi, Sûreté nationale, Conseil national de la communication, Prévoyance sociale) et des représentants des professions dont un représentant des éditeurs de journaux et périodiques d’expression française, un représentant des éditeurs de journaux et périodiques d’expression anglaise, un représentant des entreprises privées de presse en ligne.