Cameroun : le Mrc condamne « l’agression » de son coordonnateur à la prison centrale de Yaoundé

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun condamne l’acte commis par un gardien de prison sur Pascal Zamboue le 08 juillet dernier.

Le parti de Maurice Kamto par la plume de son secrétaire général, demande la libération de tous ses militants incarcérés. Dans un communiqué en date du 11 juillet 2022, Me Ndong Christopher Nveh restitue les faits, exprime son indignation et demande la « libération immédiate et sans condition » des militants du Mrc « injustement et illégalement détenus ». Voici l’intégralité du communiqué.

« Le MRC porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que Monsieur ZAMBOUE Pascal Coordonnateur National du Parti, otage du régime à la prison centrale de Yaoundé, a été sauvagement agressé et humilié ce 08 juillet 2022 en présence de son épouse par le gardien de prison Nkoa en service dans cette prison immonde.

Ce gardien de prison tortionnaire a déshabillé et déchaussé Pascal ZAMBOUE devant sa femme sous le prétexte qu’ils étaient assis sur un banc du greffe, banc qui était pourtant à moitié vide. Jusqu’où iront-ils avec ces traitements inhumains sur les militants du MRC injustement incarcérés ?

 Le MRC s’insurge contre cette déshumanisation et demande la libération immédiate et sans condition de tous ses militants injustement et illégalement détenus dans les prisons du Cameroun. »

       Fait à Yaoundé le 11 juillet 2022

                  Le Secrétaire Général

         Me NDONG Christopher NVEH

Cameroun-prison de Kondengui : des nouvelles sanctions sur l’utilisation du téléphone

Le régisseur de la prison centrale réitère l’interdiction à l’endroit des prisonniers de l’usage du gadget électronique et promet de lourdes sanctions.

C’est un sale temps qui est promis aux détenus de la prison centrale de Yaoundé, Kondengui. Au-delà de la peine qu’ils purgent déjà, une autre vient d’être annoncée.

Mais elle ne concerne que celui qui fera preuve d’indiscipline. L’indiscipline dont il est question est l’utilisation d’un téléphone par un détenu au sein du pénitencier.

A la prison centrale de Kondengui, on parle d’une fuite constante d’images de l’intérieur de la prison. Des images loin de faire l’éloge de cette dernière. Et celles-ci sont très souvent l’œuvre des prisonniers.

A côté de cela, il existe des cas d’incivisme et de circulation de stupéfiants. La présence de ces substances prohibées au sein du pénitencier causent souvent des disputes, des bagarres ou encore des bousculades.

C’est donc dans un souci de rétablir l’ordre et la discipline qu’Ipuni Max Albert Stephane Mbody, régisseur de la prison, a décidé de prendre le taureau par les cornes.

Dans une note de service commise par l’intendant de ce pénitencier, sont instaurées et présentées de nouvelles sanctions disciplinaires contre « tout détenu (…) trouvé en possession d’un téléphone ou de tout autre objet ou substance prohibée ».

Il enchaîne en indiquant les sanctions en cours « être enchaîné dans une cellule disciplinaire, être transféré dans d’autres quartiers (être) suspension de toute forme de visite et de communication pour une durée d’au moins 1 à 3 mois, être exclu de toute forme de visite et de communication pour une durée d’au moins 1 à 3 mois, être exclu de toutes les visites et communications ».

C’est donc la continuité du combat engagé par l’administration. Depuis quelques années, l’administration pénitentiaire lutte contre la fuite d’images de la prison qui, pour la plupart, montrent des conditions de détention jugées ‘inhumaines’ par les organisations de la société civile.

Selon des chiffres pas encore actualisés de l’administration pénitentiaire, Kondengui accueille environ 4000 prisonniers. Or, la prison a été construite pour en abriter 1000.

Cameroun : le régisseur de la prison centrale de Yaoundé relevé de ses fonctions

Pierre Landry Etoundi occupait ce poste depuis 2016. Il lui serait reproché des fautes de service.

Pierre Landry Etoundi a été relevé de ses fonctions de régisseur de la prison centrale de Yaoundé (Kondengui). La décision du ministre de la Justice est tombée le 17 septembre dernier. Pierre Landry Etoundi, présenté comme un manager empathique, aurait perdu son poste en raison de fautes de service.

Pierre Landry Etoundi avait été nommé régisseur de la prison centrale de Kondengui en février 2016. A l’époque, il avait une vision précise de sa mission et du travail d’équipe. « Le chef ne travaille pas seul. Son résultat est la conséquence parfaite d’une synergie avec ses collaborateurs de tout bord ».

Ses collaborateurs se refusent à tout commentaire. Mais, d’après certaines informations, la circulation récurrente de photos et documents en rapport avec certains prisonniers, auraient fini par agacer sa hiérarchie.

Il a été remplacé par Philippe Medjo, administrateur des prisons.