Max Lobe reçoit le Prix Kourouma 2017 ce vendredi

L’écrivain camerounais est récompensé pour son ouvrage « Confidences», lequel relate les luttes pour l’indépendance du Cameroun tel que vécues par une vielle femme rencontrée en pays bassa.

Un livre sur l’indépendance du Cameroun et sa guerre cachée sera couronné au Salon du livre et de la presse de Genève ce vendredi, 28 avril 2017. Il s’agit de «Confidences», un ouvrage écrit par le Camerounais Max Lobe, par ailleurs auteur de «La Trinité bantoue» (2014), «39 rue de Berne» (2013) et de «L’enfant du miracle» (2011).

Dans «Confidences», paru en 2016 aux éditions Zoé, le narrateur, de retour au Cameroun, voyage en pays Bassa, au cœur de la forêt. Il y rencontre Ma Maliga, vieille maman pleine d’esprit, gourmande, insolente et, mine de rien, résistante de premier plan. Voilà une femme à qui on ne la fait pas, mais aussi une femme pleine d’histoires, pleine d’Histoire, petites et grandes, qui ont fait le Cameroun. Tous ses récits rejoignent un combat, celui de Ruben Um Nyobè, dit le Mpodol, militant indépendantiste assassiné en 1958, dont Max Lobe, retrace le geste de résistance. Ma Maliga taquine le narrateur: tu es «curieux comme les singes de notre forêt» lui dit-elle. Et c’est heureux, puisqu’il parcourt avec elle, et avec ses lecteurs, en suivant ses propos, ses rires et ses sentences, la carte des souffrances, des fiertés et des origines.

Tout au long des 288 pages de son ouvrage, Max Lobe revisite, dans un autre genre, le mouvement nationalisme mené par l’Union des populations du Cameroun (UPC). Ce qui lui a valu l’assentiment des jurés du Prix Ahmadou Kourouma2017, dont il a été désigné lauréat. Ce soir, il recevra sa récompense dès 16 heures, au Salon africain du Salon du livre et de la presse de Genève.

«Que ce prix soit remis cette année à un auteur genevois prouve que la littérature africaine francophone se fait également ailleurs qu’à Paris ou Bruxelles», indique Max Lobe cité par Le Monde Afrique.

Le Prix Kourouma récompense est attribué chaque année à un auteur dont les écrits portent sur l’Afrique noire. C’est dans cette logique qu’en 2016, le Mauritanien Beyrouk a reçu ledit Prix pour son ouvrage «Le Tambour des larmes».