Cameroun : trois usines de productions d’engrais en gestation

L’annonce a été faite à l’Assemblée nationale par Fuh Calistus Gentry, ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) par intérim.

L’engrais contient de l’azote, du phosphore, du potassium ainsi que du calcium, du magnésium et du soufre. Le procédé de fabrication est simple ; il consiste à sécher les matières premières, à les écraser et à les mélanger. Grace à des investissements chiffrés à plusieurs milliards F Cfa, les usines annoncées vont produire plus 500.000 tonnes d’urée en moyenne par an. De quoi réduire le montant des importations de ces fertilisants.

C’est avec une phrase dénuée d’émotions que Nicodème Ledué, agriculteur à Bandjoun, chef-lieu du département du Koung-Khi, dans la région de l’Ouest, accueille la nouvelle de la construction prochaine de trois usines de fabrication d’engrais au Cameroun. « Pourvu que ce ne soit pas qu’une annonce politique », susurre-t-il.

Nicodème n’est pas le seul à exprimer son scepticisme face à cette innovation. Car pour plusieurs agriculteurs, il est plus important de proposer des solutions à court terme pour résoudre le problème de l’inflation du prix des engrais sur le marché. « Le ministre de l’agriculture avait annoncé une subvention du prix des engrais de 30%, mais jusqu’à présent les prix restent toujours élevés », déplore Sylvestre Ngitedem, cultivatrice.

Ces doutes ressortent en effet après l’annonce de Fuh Calistus Gentry, ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) par intérim, de la création des usines de maturation à Limbe, Douala et Yaoundé le 30 juin 2023, lors de la séance plénière de l’Assemblée Nationale. Dans son allocution, le Minmidt a indiqué que ces usines ont pour objectifs de réduire les importations d’engrais et de booster la production agricole locale.

En effet, selon Datacameroun, la région de l’ouest qui est considérée comme l’un des plus grands bassins de production agricole du pays, ne sera pas en marge de cette innovation. Selon des responsables de la délégation régionale de l’Agriculture et du développement rural, ces usines vont aider à résoudre bien des problèmes.

Notamment le réapprovisionnement du marché local, lequel induira la baisse des prix des engrais. « A cause de la crise de coronavirus et du conflit Ukraino-russe, le prix des produits comme l’urée a littéralement triplé. Ce qui a entrainé des baisses de rendement sur un bon nombre de spéculations », explique Rodrigue Nguimatsia, chef de service du développement de l’Agriculture de l’Ouest.

Gabriel Mbaroibe, ministre de l’Agriculture et du développement rural a d’ailleurs confirmé cette baisse lors de la 4e session  du Comité chargé de l’évaluation des intrants   en 2022, où il a révélé qu’ « au premier trimestre 2022, le taux de croissance de l’agriculture vivrière a connu une baisse de 0.4 point en glissement annuel, passant de 2,5% en fin mars 2021 à 2,1 à la même période en 2022 ».

Selon un rapport  de l’Institut national de la statistique (INS) publié en 2022, le Cameroun a importé auprès de la Russie, plus de 91.864 tonnes d’engrais pour 16.432 millions Fcfa . Ce qui fait de la Russie le premier fournisseur d’engrais du pays avec 43% des parts du marché.

 

Institution d’un prix d’excellence du journalisme au Cameroun

Ce prix sera décerné aux professionnels qui se distinguent par la qualité de leurs productions et le respect de la déontologie du journalisme

Lors de la cérémonie de présentation des v ux du nouvel an, le président du Conseil national de la communication (CNC), Peter Essoka, a annoncé l’institution en 2016 d’un prix d’excellence pour les journalistes exerçant au Cameroun.

Selon Peter Essoka, il sera question de décerner une reconnaissance aux journalistes qui se démarquent par la qualité de leurs productions mais aussi par le respect de l’éthique et de la déontologie de la profession journalisme.

Pour l’année 2016, le CNC annonce aussi la réalisation d’une cartographie des médias au Cameroun et le lancement de son magazine trimestriel. Toutes choses qui permettront d’améliorer les relations entre l’organe de régulation. « Nous allons poursuivre les contacts entamés avec les professionnels des médias pour intensifier et réduire les quelques incompréhensions jusqu’ici observées ici et là », a expliqué Peter Essoka.

Au Cameroun, le Conseil national de la Communication est une institution de régulation des médias. Il veille par ses décisions et [avis] au respect des lois et règlements en matière de communication sociale ; de l’éthique et de la déontologie professionnelle ; de la paix sociale, de l’unité et de l’intégration nationale dans tous les médias ; de la promotion des langues et cultures nationales dans tous les médias ; de la promotion des idéaux de paix, de démocratie et des droits de l’homme; de la protection de la dignité des personnes, notamment de l’enfance et de la jeunesse dans les médias; etc.

Peter Essoka veut améliorer les relations entre le CNC et les médias
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