Cameroun-rentrée commerciale 2022 : « l’huile raffinée est vendue à 1450 F », Alain Ombede

Une interview de Alain Romuald Ombede Nama Délégué régional du Commerce pour le Centre, réalisée par Joseph Kapo sur la rentrée commerciale 2022.

M le Délégué tout se passe bien ?

La délégation régionale du Commerce pour le Centre à Yaoundé pour coller à l’actualité comme de tradition, organise sur hautes instructions de M le Ministre du Commerce, conformément à la politique de lutte contre la vie chère, l’opération « Rentrée commerciale », dans le cadre de sa ligne éditoriale de la satisfaction des consommateurs. Depuis juin dernier, les ventes s’organisent à la Délégation départementale du Mfoundi ou au Boulevard du 20 mai de Yaoundé.

Il a innové en ajoutant les fournitures et manuels scolaires etc. C’est ce que nous faisons depuis le 22 jusqu’au 4 septembre prochain afin de rapprocher les produits de première nécessité des consommateurs et les manuels scolaires leur offrir aux prix défiants toute concurrence, ça permet que personne ne se sente abandonné au bord de la rue. C’est pour concrétiser la politique Présidentielle mise en œuvre par le Ministre du Commerce pour soutenir le panier de la ménagère, le cartable des élèves, leurs ventres. Car, ventre affamé n’a point d’oreilles, l ‘enfant qui va à l’école doit bien manger en quantité et en qualité, ce qui permettra que sa performance scolaire soit au top niveau.

Tout parent qui passe au boulevard du 20 mai trouvera son compte. Quand le Gouvernement de la République décide de concrétiser la mise en œuvre de la politique de lutte contre la vie chère. Tout le monde peut venir se rendre compte de cette réalité. Il y a une réduction à chaque achat effectué, cela permet d’ajouter un livre, un cahier, un stylo à l’enfant. C’est ce qui explique notre présence au Boulevard du 20 mai.

Qu’en est-il des départements et autres zones reculées ?

Ces opérations sont également prescrites aux délégués départementaux, en dehors de celui du Mfoundi afin que chacun dans sa zone de compétence puisse mobiliser les partenaires pour aussi organiser ces ventes afin de faciliter la tâche aux parents, aux populations des zones périphériques afin qu’ils ne se sentent pas léser. Le Ministre du Commerce M Luc Magloire Mbarga Atangana nous a prescrit une devise : zéro pénurie, zéro spéculation, satisfactions tous azimuts des consommateurs.

C’est à dire que chaque consommateur qui passe au Boulevard du 20 mai …par chaque achat effectué, il a un gain. Nous faisons la comparaison entre nos prix et ceux d’ailleurs, on gagne chez nous 100 F ,200 F, 500 F ou plus en fonction des achats effectués. Les consommateurs ont intérêt à y faire un tour car, ils auront à réaliser les bénéfices qui pourront leur permettre d’approvisionner les maisons ou d’acheter les manuels ou cartables des enfants, c’est le but de l’opération organisée à laquelle sont attendus tous les parents.

Un mot sur la qualité ?

La qualité des produits n’est plus à démontrer. Les participants sont des partenaires, ils ont des produits conformes aux normes, ils ont des Certificat de conformité. Nous avons des produits du cru qui sortent des champs dont la politique voudrait qu’on vienne les vendre aux prix bord -champ, un point de vente, mais, pour faire les achats de tout ce dont on a besoin à la maison.il y a en a pour tout le monde et pour toutes les bourses, voilà autant d’intérêts pour les parents à venir faire des achats à un seul endroit, l’huile raffinée par exemple est vendue à 1450 F le litre même si on veut 10,20 cartons c’est désormais dispo.

On est au-dessous du prix homologué, 2800 F la viande de bœuf chez nous ,3000 le kg sans os au Boulevard du 20 mai, pourtant c’est 3500 kg viande de bœuf sans os dans les marchés. Nous avons les riz, tous les prix ont été revus à la baisse sur instructions du Ministre du Commerce.

Cameroun : un parc intégré sera bientôt créé à l’Ouest

Les villages Bangoua et Badounga dans le département du Ndé vont abriter l’infrastructure agro-industrielle qui a pour objectif d’améliorer la productivité agricole et réduire les importations.

Le projet de parc agro-industriel intégré est une initiative de l’entreprise Belle folie. Il jouit d’un partenariat signé avec le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique concomitamment avec les ministères en charge de l’Agriculture, des Finances, du Commerce et du Cadastre.

C’est sur une superficie de 113 hectares que l’œuvre sera matérialisée. Les démarrages effectifs du chantier sont prévus pour 2023. Le coût global des travaux est estimé à 52 milliards de FCFA.

Il s’agit d’un outil qui obéit à la logique de l’import substitution. Et permet donc de réduire les importations des produits alimentaires. Mais, surtout comme le précise Micheline Dsamou, promotrice de Belle folie, de basculer vers un modèle d’agriculture intelligente, intégrée et innovante basée sur la capitalisation des expériences de la Thaïlande.

Dans sa mise en œuvre, il est question pour la société Belle folie d’aménager des fermes aquacoles, avicoles et porcines. A côté de cela, procéder également à la construction d’une unité de fabrication des machines agricoles, de raffinage d’huile de soja et de production d’engrais.

Pour le ministre Gabriel Dodo Ndoke en charge de l’industrie, ce parc agro-industriel vient renforcer  la politique nationale d’industrialisation du Cameroun. Lors de la signature du partenariat, il a profité pour souligner que « le Minmidt va porter le  dispositif d’ancrage institutionnel dans le cadre de l’opérationnalisation du plan directeur d’industrialisation et de l’impulsion de la mise en œuvre de la SND 30 (Stratégie nationale de développement Ndlr) ».

Les termes du partenariat qui lie le Cameroun à la société repartie distinctement les dépenses. Du côté de Belle folie, sur les 52 milliards arrêtés comme budget, sa part s’élève à 11,38 milliard. La part attribuée aux partenaires techniques, institutionnels et financiers est de 10, 37 milliards.

Pour ce qui est des autres 30,33 milliards, ils vont provenir des emprunts bancaires.

Flambée des prix sur le marché

Les produits alimentaires de première nécessité connaissent de plus en plus une augmentation de prix. Ce qui mécontente les ménagères.

1500 Fcfa, c’est le prix d’un litre d’huile dans certains marchés de la ville de Yaoundé. Or il y a quelques semaines,  cette bouteille d’huile raffinée coutait entre 1100 FCFA à 1200 FCFA.

La plupart des commerçants pointent un doigt accusateur sur les grossistes.  « Je suis une revendeuse, lorsque le grossiste me livre la marchandise chère,  je suis contrainte d’augmenter pour essayer de gagner également », justifie Marie, revendeuse au marché Mvog-Mbi.

Un peu plus loin, sur les étals de viande, le prix d’un kilo de chair sans os qui coûtait 2800 FCFA, coûte désormais  3000 FCFA.  Le poulet de chair se vend à partir de 5000 FCFA.

Les aliments de grande consommation comme le riz, les oignons, le poisson et autres ne sont pas en reste. Face à la flambée des prix, l’on assiste quelques fois à des échanges houleux entre clients et commerçants qui ont délibérément haussé des prix à des seuils « inacceptables ».

Le ministre du Commerce les qualifie de commerçants véreux. Luc Magloire Mbarga Atangana organise une foire promotionnelle à l’esplanade du boulevard du 20 mai dénommé «  marché de noël ». Les prix de certains produits sont revus à la baisse. Le cas des huiles raffinées, où une bouteille est par exemple vendue au prix de 1150 FCFA. Un moyen dit-on de lutter contre la vie chère.

De la viande dans des produits pasteurisés : le Cameroun n’est pas épargné

Des yaourts, des bonbons et des chocolats contenant du porc, du bœuf et des insectes, les rayons de supermarchés sont remplis de tels produits.

De la viande animale cachée dans certains chocolats, bonbons, yaourts et desserts, l’information a été portée à l’attention de l’opinion publique en France en fin de semaine dernière grâce à l’Ong Foodwatch. Un scandale qui touche une dizaine de marques françaises dont certaines se retrouvent dans les grandes surfaces au Cameroun.

Il s’agit notamment des yaourts panier de Yoplait, des viennois chocolat de Nestlé, de la Glace façon glacier fraise et meringues de Carte d’or, de l’Orangina rouge, des Chamallows de Haribo,

Dans le détail, il est reproché à leurs fabricants de tenter de cacher la présence de résidus issus d’animaux dans leurs produits, au mépris même des habitudes alimentaires et de la santé des consommateurs. Obligés de présenter la liste des composants, ceux-ci utilisent des noms scientifiques que le consommateur ignore. Carmin (pigment rouge extrait d’un insecte, la cochenille), shellac (texture issue de la sécrétion d’un insecte), gélatine (pour ce cas, elle est obtenue à base de porc ou de boeuf), en sont quelques-uns.

Journalducameroun.com a aussi dénombré diverses variétés de marchandises contenant entre autres de la gélatine de porc, avec  une mention sur l’étiquette : la meglissime et des Doodingues (bonbons) de Casino, le dentifrice Haleine pure de Signal et les Soin blancheur, fraîcheur et Soin global + blancheur de Sanogyl…

La vérification sur des produits locaux s’est toutefois avérée difficile dans la mesure où la liste des composants n’est pas toujours indiquée. Cela, au mépris de la législation en vigueur au Cameroun.