Une variété de titres à la une des journaux camerounais

Les journaux camerounais parus jeudi, 18 février 2016, abordent des sujets d’économie, de politique mais également de sport

Sur le premier thème cité, Le Quotidien de l’Economie révèle que le Boeing 767-300 de la compagnie nationale, le seul long-courrier dont dispose la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), est bloqué en Ethiopie depuis des semaines ?

En effet, envoyé en révision à Addis-Abeba, l’aéronef attend une pièce de rechange qui ne vient pas parce que, apprend-on, elle est en fabrication chez l’avionneur américain. Toute chose qui risque d’éloigner davantage les quelques clients qui avaient jeté leur dévolu sur la compagnie au détriment de concurrents plus aguerris dans le transport aérien.

Dans l’hebdomadaire Baromètre Communautaire, ce sont les Accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE) qui préoccupent.

Ainsi, peut-on lire dans cette publication à vocation sous-régionale, si un accord régional n’est pas signé d’ici le 4 août 2016, les Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) menacent d’exclure le Cameroun de l’union douanière, au moment où l’UE presse les autres pays d’adhérer à l’APE intérimaire du Cameroun.

La probabilité d’une élection présidentielle anticipée pointant à l’horizon, The Guardian Post, au fait de la création d’un « groupe féroce » de pression dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, détaille les «10 raisons pour lesquelles le prochain président devrait être un Anglophone».

Il y a effectivement de grandes man uvres dans l’air, confirme le
bihebdomadaire L’ il du Sahel : dans les trois régions septentrionales, on lorgne d’ores et déjà le poste de vice-président de la République dont beaucoup annoncent la création imminente.

Il y a effectivement de grandes man uvres dans l’air, confirme le

Ici, l’élite politique, tout en réaffirmant son soutien à l’actuel chef de l’Etat qui compte manifestement briguer un nouveau mandat, se positionne en réalité dans la course à la succession de Paul Biya.

Dans les régions du Centre et de l’Est, ajoute Mutations, l’heure n’est plus aux petits calculs : élites et même autorités administratives de premier plan non seulement tressent des lauriers au président dont le mandat s’achève normalement en 2018, mais en plus veulent le voir anticiper le scrutin et se porter candidat.

« Pour plusieurs observateurs, il est plus que jamais temps qu’une loi soit votée par le Parlement interdisant l’implication des autorités administratives dans les affaires politiques de leur circonscription de commandement »

La même publication fait son grand titre sur la polémique autour de la récente nomination du Belge Hugo Bross au poste d’entraîneur-sélectionneur de football du pays.

Interrogé sur le sujet, l’ancien goléador Roger Milla, aujourd’hui ambassadeur itinérant du pays, invoque un « problème » sur l’identité de ce coach dont il déclare n’avoir jamais entendu parler auparavant.

« J’ai toujours été favorable à la nomination d’un Camerounais sur le banc de touche. Je reste persuadé que nous avons le potentiel et l’expertise pour gérer les  »Lions indomptables »».


Droits réservés)/n

Cameroun: La politique à la une de la presse

Les appels à la candidature du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, à l’élection présidentielle de 2018 occupent les colonnes des quotidiens publics ce mardi, 02 janvier 2016

« Présidentielle anticipée : la man uvre a commencé », souffle Le Jour, analysant l’une des dernières initiatives en date dans ce sens et qui provient du ministre chargé de Missions à la présidence de la République, Paul Atanga Nji, qui a pris sa plus belle plume pour convier le chef de l’Etat à ne pas attendre le terme de son mandat, en 2018.

Venant d’un très proche collaborateur de Paul Biya, on peut conclure que l’initiative n’est pas innocente, constate cette publication.

« Paul Atanga Nji lance la présidentielle anticipée », confirme Le Quotidien de l’Economie : ce proche collaborateur du chef de l’Etat, par ailleurs secrétaire permanent du Conseil national de sécurité, vient d’embarquer ses « frères » de la région du Nord-Ouest pour précipiter un rendez-vous prévu dans plus de deux ans.

« Présidentielle 2018 : qui pourra barrer la route à cet homme ? » renchérit Emergence pour qui les jeux semblent faits : il dispose de l’appareil d’Etat, a sous son contrôle l’organisme en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires (Elections Cameroon, ELECAM), de la loi électorale et d’« une opposition conciliante ».

En l’état actuel de la situation, il est quasiment impossible de faire vaciller Paul Biya de son trône qu’il ne quittera que s’il le désire, une éventualité inimaginable pour l’instant.

En réalité, précise le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, ce sont les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) qui font l’événement depuis quelques jours à travers des appels à candidature émanant de tous les coins du pays.

« Mais pourquoi maintenant? Et quelles sont leurs motivations ? » S’interroge le journal avant de constater que les militants de ce parti souhaitent simplement voir appliquer les dispositions de l’article 27 des statuts de leur formation politique, qui font de leur président national le candidat du parti à l’élection présidentielle.

Ces demandes, ajoute-t-il, interviennent alors que, cette année 2016, devrait avoir lieu un congrès du RDPC, le dernier en date ayant eu lieu en septembre 2011.


Droits réservés)/n

Cameroun: Boko Haram s’impose à notre souvenir.

Les attentats terroristes perpétrés par la secte lundi dans l’Extrême-Nord occupent les colonnes des quotidiens nationaux et internationaux

Quadruple attentat suicide hier à Bodo dans le nord du Cameroun : quatre jeunes filles transformées en véritables bombes humaines ont pulvérisé le marché du village. Trente-deux personnes, dont des femmes et des enfants, sont mortes déchiquetées.

« Le Cameroun est en guerre », s’exclame le bihebdomadaire camerounais L’ il du Sahel qui nous apprend que l’artillerie camerounaise pilonnait hier soir des positions de Boko Haram dans la localité Nigériane de Wumbi.

« Les Africains ont intérêt à ne pas relâcher la vigilance ou à se laisser gagner par l’indolence. face au terrorisme. Car ce mal du siècle semble bien avoir installé ses quartiers sur le continent », estime le site d’information guinéen Ledjely.com.

« Au point qu’hier, alors que les Burkinabè marchaient pour la mémoire des leurs qui sont tombés lors des attaques terroristes d’il y a une semaine à Ouagadougou, d’autres islamistes se faisaient une nouvelle fois entendre dans l’extrême nord du Cameroun. (.) La réalité demeure la même, soupire Ledjely.com. Les terroristes sont plus que d’impromptus visiteurs sur le continent africain. Qu’ils s’appellent Aqmi, Boko Haram, Ansar-Dine, Shebabs ou encore EI, ils y ont de plus en plus des bases qu’ils contrôlent et à partir desquelles ils peuvent agir à leur guise. »

Pieds de nez
« Quand Boko Haram féminise le crime. », s’exclame pour sa part le site Guinée Conakry Infos. « Le jihadisme se féminise indubitablement sous la férule criminelle de Boko Haram qui a frappé hier le Cameroun, comme il ne l’avait jamais fait. Quatre jeunes filles qui se font exploser, emportant dans leur cynisme plus de 32 victimes, lâchement assassinées et une soixantaine de blessés qui vaquaient à leurs affaires, aux environs du marché du village de Bodo. « 

Un véritable pied-de-nez, pointe encore le site guinéen, car « ce quadruple attentat-suicide intervient dans un contexte où les pays de la sous-région tentent d’unir leurs efforts, de capitaliser leurs moyens et stratégies de lutte, afin de freiner voire éradiquer les assauts macabres de Boko Haram. »

« Cela faisait quand même quelque temps qu’on n’avait plus entendu le groupe jihadiste, relève pour sa part L’Observateur Paalga à Ouaga. C’est que la coalition militaire des Etats membres du Bassin du lac Tchad avait sérieusement touché les reins du Chacal, métaphore animalière pour désigner le lugubre chef de Boko Haram, Aboubacar Chekau. Visiblement, le monstre est loin d’avoir été mortellement atteint. Et il faut croire qu’après une période de repli dans son refuge, il s’est rechargé les accus et acéré les crocs. Cette nouvelle série d’attaques vient rappeler une évidence, pointe encore L’Observateur : malgré les succès militaires enregistrés sur le terrain de la lutte contre l’infâme secte, la guerre est loin d’être gagnée. Alors, pas de répit avant son anéantissement total ».

Aller à l’offensive !
« Que faire face à cette terreur sans fin? », s’interroge pour sa part Le Pays, toujours au Burkina. « En effet, tout se passe comme si les islamistes nigérians avaient décidé de narguer la coalition militaire formée par les pays situés sur la ligne de front, à savoir le Cameroun, le Tchad, le Niger, le Bénin et bien entendu le Nigeria. Cela est d’autant plus vrai que la plupart de ces Etats sont sur la défensive, si fait que très bien renseigné, l’ennemi ne rate pas la moindre occasion pour se repaître du sang des innocents. Même la présence des soldats américains sur le sol camerounais n’a pas changé la donne, tant les attaques terroristes ont pris des proportions inquiétantes ».

« D’où la nécessité, estime Le Pays, d’aller à l’offensive pour ne donner aucun répit à ces obscurantistes dont la bêtise le dispute à l’incohérence. Car, au départ, opposés aux valeurs occidentales, les islamistes nigérians s’attaquent aujourd’hui à tout, notamment les marchés et surtout les mosquées, tant et si bien que leur comportement n’offre désormais aucune lisibilité. Selon toute vraisemblance, ils veulent faire du mal pour le mal et pour le plaisir. C’est le lieu donc, estime encore Le Pays, d’en appeler à la responsabilité de l’Union africaine qui doit prendre la mesure du péril en apportant une riposte appropriée globale et concertée. Il y a urgence à agir ».

D’autant plus, pointe le quotidien Ouagalais que « la Libye est en passe de devenir le califat de l’Etat islamique, que les Shebabs ont presque mis sous coupe réglée la Somalie, sans oublier Aqmi qui, jadis affaibli, reprend du poil de la bête au Sahel et ce, au moment même où Boko Haram se montre plus que jamais actif à travers ses attentats-suicides».

La question du terrorisme démeure au centre des sujets abordés par les quotidiens africains
Droits réservés)/n