Crise anglophone : des kidnappeurs décapitent un policier à Nkar

L’officier de police Ephraim Ngafei a été tué lundi après le paiement d’une rançon de 150 000 Francs CFA par sa famille.

Ephraim Ngafei avait été enlevé en fin de semaine dernière à Nkar (département du Bui, Nord-Ouest). Il rentrait de Yaoundé à bord de son véhicule lorsque des hommes armés non identifiés l’ont pris en otage et conduit vers un lieu inconnu.

Une rançon de 150 000 Francs CFA a été demandée à sa famille en échange de sa libération. Celle-ci a fourni la somme  demandée mais les ravisseurs ont tué leur otage et lui ont tranché la tête. La dépouille a été retrouvée dans une rue de la ville.

Dans le même département du Bui, un autre policier a été remis en liberté lundi contre paiement d’une rançon de trois millions de Francs CFA. Il s’agit de Kinkoh Anthony. Il avait été enlevé dimanche à Kumbo.

 

 

Neuf otages exécutés au Cameroun pour non-paiement de rançon

Neuf corps mutilés d’otages, enlevés depuis deux semaines dans la localité de Diir située dans la région de l’Adamaoua, ont été retrouvés mercredi en état de décomposition avancée dans une forêt

Neuf corps mutilés d’otages, enlevés depuis deux semaines dans la localité camerounaise de Diir située dans la région de l’Adamaoua, ont été retrouvés mercredi, 11 novembre 2015, en état de décomposition avancée dans une forêt, apprend-t-on de sources sécuritaires.

Les personnes exécutées pour non-paiement de la rançon exigée par leurs ravisseurs sont en majorité des jeunes. Ils font partie des ethnies bororo et gbaya connues pour être des peuples de bergers.

Quelques jours après le rapt, les bourreaux avaient libéré quelques otages avec pour mission d’aller signaler leurs exigences financières ainsi que l’ultimatum à la population.

Une battue, qui s’avèrera finalement infructueuse, sera ensuite organisée par les troupes du Bataillon d’intervention rapide (BIR) et du Bataillon d’infanterie motorisé (BIM) de la région.

Aux dernières nouvelles, la psychose créée a provoqué le départ massif des populations de leurs villages situés dans le département du Mbéré.

Selon des sources concordantes, les responsables des enlèvements et des crimes feraient vraisemblablement partie de bandes armées venues de la République centrafricaine voisine, ou alors une résurgence du phénomène des coupeurs de routes qui ont jadis semé la terreur dans la région.

La région de l’Adamaoua était jusqu’ici épargnée des exactions de la secte islamiste Boko Haram, qui écume les deux autres régions septentrionales du Cameroun.

L’Adamaoua, région du Cameroun.
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Demande de rançon pour des marins enlevés aux larges du Cameroun

Des sources proches du dossier ont rapporté que les négociations sont en cours et devraient bientôt aboutir

Les négociations promettent
La source citée par l’Agence France Presse aurait déclaré que les négociations étaient en cours. Les ravisseurs ont demandé une rançon, C’est sur cette demande que portent les discussions affirme la source. A l’ambassade de Russie à Yaoundé la capitale camerounaise, on ne fait pas trop de commentaires sur cette affaire, surtout depuis qu’il a été confirmé que les marins enlevés aux larges des côtes camerounaises avaient été emmenés au Nigéria voisin. Une source téléphonique s’est limitée à dire que l’affaire était maintenant gérée par l’ambassade de Russie au Nigéria. Jeudi 20 mai dernier, c’est un porte-parole du MEND, Le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger, qui avait affirmé avoir des nouvelles des marins élevés. Notre mouvement n’est pas impliqué dans l’enlèvement des marins, mais nous avons pu les localiser aujourd’hui (jeudi) et pouvons confirmer qu’ils sont en bonne santé avait affirmé le MEND dans un communiqué. Alors que de nombreuses sources parlent d’un marin russe et d’un marin lithuanien enlevés, les officiels, l’administration et les médias russes parlent de deux marins russes enlevés.

Le MEND fortement soupçonné
Il semblerait que la compagnie maritime lithuanienne et le propriétaire du bateau soient impliqués dans les négociations. Le 16 mai dernier, des hommes armés ont attaqué le North Spirit, un navire commandé par le Russe Boris Tersintsev, dans la zone de mouillage du port de Douala, à environ 70 km au large de la capitale économique camerounaise. Depuis deux ans, les attaques en mer et enlèvements souvent attribués par les autorités camerounaises à des «pirates» et dont les cibles sont variées, se sont multipliés au large de Bakassi, région marécageuse frontalière avec le Nigeria.

Le MEND, qui réclame une meilleure redistribution dans le delta du Niger de la manne générée par le pétrole et le gaz extraits de la région, a souvent revendiqué plusieurs enlèvements d’employés du secteur pétrolier et attaqué des installations pétrolières. Il avait suspendu en janvier dernier son cessez-le-feu unilatéral décrété le 25 octobre 2009. Selon une source citée par des agences de presse russes, les marins enlevés dans le North Spirit pourraient retrouver la liberté d’ici le prochain week-end.

Le Cameroun peut-il sécuriser ses eaux territoriales?
En héritant de Bakassi, le Cameroun a aussi hérité d’une partie des problèmes et revendications représentées soit par le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger coté Nigérian, soit par les Bakassi Freedom Fighters coté camerounais. La multiplication des attaques par l’un ou l’autre mouvement dans les eaux internationales camerounaises posent le problème de la capacité des autorités à assurer la sécurité de ce vaste espace. Parmi les attaques les plus spectaculaires de ces mouvements on se rappelle que le 28 septembre 2009, un groupe de personnes non identifiées avait attaqué des établissements bancaires à Limbé, une cité balnéaire camerounaise proche de Bakassi. Ce groupe criminel, n’avait subi aucune riposte de la part de l’armée camerounaise, et était reparti avec un butin estimé à des centaines de millions de FCFA par voie maritime. Une année auparavent, le 30 octobre 2008, un groupe de rebelles du Bakassi Freedom Fighter (BFF) avait capturé, en pleine nuit, dix salariés du groupe français Bourbon intervenant sur un champ pétrolier opéré par Total dans la zone maritime proche de Bakassi. Les ravisseurs avaient fait monter la pression en menaçant de tuer tous les otages. En coopération avec les marines américaine et française, les forces de sécurité camerounaises ont souvent effectué des exercices d’intervention en haute mer. Une action qui semble pour l’heure peu efficace.

Une rançon bien rangée
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Libération des Chinois enlevés la semaine dernière au large de Bakassi

Aucune information n’est disponible sur les conditions de cette libération, mais l’ambassade de Chine a suivi l’affaire de près

La fin du calvaire
Les sept Chinois enlevés la semaine dernière au large de la péninsule de Bakassi (sud-ouest du Cameroun) ont été libérés mercredi par leurs ravisseurs, selon des sources médiatiques concordantes. Les sept ressortissants chinois, qui avaient été kidnappés le 12 mars, ont été libérés mercredi, ils devraient bientôt arriver par bateau à Limbe, en compagnie d’un représentant de la société chinoise de pêche qui les emploie, a rapporté l’agence officielle chinoise, Chine Nouvelle, citant des diplomates chinois. A l’ambassade chinoise pourtant jointe par téléphone, on s’est refusé à tout commentaire sur l’affaire. Cité par Chine Nouvelle, l’ambassadeur de Chine à Yaoundé, Xue Jinwei a expliqué que cette libération avait été obtenue grâce à une collaboration avec les autorités camerounaises. Les négociations ont duré plusieurs jours durant lesquels la vie des otages n’était pas en danger et durant lesquels ils étaient approvisionnés en eau et nourriture, a dit la même source. Selon l’agence, deux responsables de l’ambassade et du consulat de Chine à Yaoundé sont allés à Limbe pour y accueillir les anciens otages, qui étaient à bord de deux bateaux de pêche lors de leur capture.

Flou sur les conditions de leur libération
Les conditions de leur libération restent cependant inconnues. Dimanche, une source camerounaise proche du dossier avait rapporté que les ravisseurs se sont présentés comme «l’Africa Marine Commando (AMC)», un groupe jusqu’alors inconnu. Selon la même source, les ravisseurs avaient demandé une rançon. Interrogé sur ce sujet, le diplomate chinois a répondu ne pas être au courant tout en ajoutant que les négociations engagées depuis l’enlèvement se poursuivaient et qu’ils espéraient voir leurs compatriotes sortir sains et saufs de cette situation. En l’absence de source officielle camerounaise, des observateurs se sont posés la question de savoir si la Chine a obtenu l’aide militaire du Cameroun, dont on sait aujourd’hui depuis l’incident avec la guinée équatoriale, que les forces armées patrouillent constamment dans ses eaux territoriales. Des observateurs proches du milieu de prise des décisions s’accordent à dire que les autorités camerounaises ont toujours refusé le principe d’un paiement d’une rançon, contrairement aux Chinois pour qui cette option n’a jamais été publiquement exclue.

Une affaire plus complexe
Ces discussions prennent un nouveau visage lorsqu’on prend en considération une information rapportée par le quotidien Le Jour. Selon elles, les Chinois enlevés appartenaient à une compagnie de pêche, mais s’étaient rendus au Nigéria voisin pour s’approvisionner en carburant, certainement pour contourner les coûts élevés du marché camerounais. Une affaire qui a mal tourné ou un acte de piraterie? L’audition de ceux qui avaient échappé est restée à ce jour secrète. Mais, ce n’est pas la première fois que des Chinois sont enlevés dans la région. En 2009 cinq d’entre eux avaient été retenus plusieurs semaines avant d’être finalement libérés. Et les circonstances de leur libération restent à ce jour inconnues. Plusieurs groupes, souvent armés, sont actifs dans la péninsule de Bakassi, région côtière et marécageuse de 1.000 km2, potentiellement riche en pétrole, en gaz et en ressources halieutiques (poissons). La zone a été entièrement restituée par le Nigeria au Cameroun en août 2008 après un différend frontalier de plus de dix ans, dans le cadre de ce qu’on connait sous l’appellation des accords de Green Tree. Les attaques en mer s’y sont multipliées depuis ces deux dernières années.

Au large d’une des côtes camerounaises
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