CAN 2017 : le Cameroun domine la RD Congo en amical

Les Lions indomptables se sont imposés (2-0) face aux Léopards jeudi lors de la première rencontre de préparation de la compétition

Le Cameroun s’est imposé face à République Démocratique du Congo jeudi en match amical préparation de la Coupe d’Afrique des nations de football prévue au Gabon (14 janvier – 05 février).

Les Lions indomptables ont pris le dessus sur les Léorpards, également qualifiés pour le tournoi et en stage préparatoire au Cameroun, sur le score de deux buts à zéro. C’était au terme d’une rencontre terme en première période qui s’est disputée au stade Omnisports de Yaoundé. Une période dominée par les Camerounais au cours de laquelle les Congolais ont failli virer en tête.

Parfaitement lancé par Mpoku, Cédric Bakambu a trompé Ondoa avec beaucoup de sang-froid, mais s’est vu refuser le but pour un hors-jeu litigieux. C’était peu de temps après une frappe camerounaise repoussée par le poteau.

En deuxième période, le Cameroun a pris le jeu à son compte. C’est ainsi que l’équipe dirigée par Hugo Broos trouve le chemin des buts. Oyongo Bitolo transforme un coup franc obtenu à 25 mètres des buts congolais (54e).

Christian Bassogog double la mise sur une frappe enveloppée (66e). L’attaquant d’Aalborg au Danemark inscrit par la même occasion son premier but en équipe nationale du Cameroun.

Cette rencontre a permis au sélectionneur du Cameroun, Hugo Broos d’expérimenter une charnière centrale composée de Teikeu, Bitolo, Ernest Mabouka et Nicolas Nkoulou.

Après ce match contre la RD Congo, le groupe camerounais se rend en Guinée Equatoriale pour poursuivre la préparation avant de revenir à Yaoundé pour un deuxième et dernier match amical contre le Zimbabwe le 10 janvier prochain.

Photo d’illustration
Droits réservés)/n

CAN 2017: les Lions indomptables en stage lundi prochain à Yaoundé

La Fécafoot vient de rendre public le programme de préparation des joueurs camerounais, en vue de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations prévue en janvier 2017 au Gabon

La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) vient de rendre public le programme de préparation des Lions indomptables dont la mise démarre lundi prochain à Yaoundé, en vue de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue en janvier 2017 au Gabon.

Dans cette perspective, la Fécafoot a négocié deux matches amicaux, contre la RDC le 05 janvier 2017 à Yaoundé, face au Zimbabwe le 10 janvier à Limbé, et enfin contre la Guinée équatoriale.

En attendant, le sélectionneur Hugo Broos continue sa prospection en Europe afin de constituer la meilleure équipe possible pour cette compétition continentale à la participation de laquelle sept joueurs présélectionnés ont décliné l’invitation du technicien belge.

Le dernier classement FIFA où on retrouve le Cameroun à la 65e position, « pire classement de toute l’histoire des Lions indomptables », traduit l’immense tâche qui attend le Cameroun, quadruple champions d’Afrique, et dont le dernier sacre continental remonte en 2002.

Avant de goûter à un nouveau sacre, le Cameroun devra d’abord passer au second tour dans une poule qu’il partage avec le Burkina-Faso, le Gabon, pays organisateur et la Guinée Bissau.


Droits réservés)/n

Le Cameroun affronte la RD Congo en amical le 05 janvier

Cette rencontre rendre dans le cadre de la préparation de la Can 2017 que la sélection des Léopards mènera en terre camerounaise à partir de mercredi

L’équipe nationale de football de la RD Congo, les «Léopards», se rendra mercredi 28 décembre au Cameroun où elle va préparer, en stage bloqué, sa participation à la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-Gabon 2017), au Centre d’excellence de la Confédération africaine de football (CAF) de Mbankomo, à 33 kilomètres de Yaoundé.

A cette occasion, les «Léopards» livreront un match amical contre locales des [«Lions indomptables»] le 05 janvier prochain.

Avant de s’envoler pour le Cameroun, la délégation des « Léopards » constituée pour le moment des joueurs évoluant au pays, a été reçue lundi en audience par le premier ministre, Samy Badibanga Ntita, qui leur a promis le soutien du gouvernement pour une participation honorable à la CAN.

Le sélectionneur principal des «Léopards», Jean Florent Ibenge Ikwange, a rendu publique, vendredi 23 décembre, la liste des 31 joueurs pré-sélectionnés pour la CAN-Gabon 2017. Onze pays différents ont fourni des joueurs à l’équipe nationale de la RD Congo, à savoir : la RD Congo (8 joueurs), l’Angleterre (8), la France (2), la Belgique (2), l’Espagne (2), la Grèce (2), le Qatar (2), la Suisse (1), la Turquie (1), l’Allemagne (1) et le Kazakhstan (1).

Les grands absents dans les ranges des «Léopards» pour raison de blessure dans leurs équipes respectives seront l’attaquant d’Everton en Angleterre, Yanick Bolasie, et le demi-défensif de l’As Vita Club de Kinshasa, Padou Bopunga.

L’entraineur Ibenge n’a pas voulu révéler les ambitions de son équipe au Gabon. Il s’est contenté de dire, en réponse à une question de la presse, vendredi 23 décembre, qu’il n’ira pas au Gabon pour rentrer avant le mois de février. Quand on sait que la compétition démarre le 14 janvier et que les demi-finales n’auront lieu qu’à partir du 1er février, on se dit que le coach des «Léopards» veut voir son équipe atteindre au moins les demi-finales.

Les «Léopards» avaient terminé la 30ème édition de la CAN en Guinée Equatoriale sur la plus petite marche du podium derrière la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Les «Léopards» livreront leur premier match au Gabon le lundi16 janvier contre le Maroc qui fait aussi partie du Groupe C qui comprend en outre la Côte d’Ivoire et le Togo.

La liste des 31 pré-sélectionnés des «Léopards»
Gardiens : 1. Matampi Vumi Ley (Mazembe/RDC), 2. Kudimbana Nicaise (Antwerp/Belgique), 3. Kiasumbua Joël (FC Wholhen/Suisse) ;

Arrières : 4. Bopé Merveille (Mazembe/RDC), 5. Ikoko Jordan (Guingamp/France), 6. Isama Mpeko (Mazembe/RDC), 7. Lomalisa Joyce (V.Club/RDC), 8. Luyindama Christian (Mazembe/RDC), 9. Mbemba Chancel (Newcastle/Angleterre), 10. Nsakala Fabrice (Analyaspor/Turquie), 11. Nsimba Vital (Bourg en Bresse/France), 12. Tisserand Marcel (Ingolstadt/Allemagne), 13. Zakuani Gabriel (Northampton/Angleterre);

Demis : 14. Bijimine Benjamin (Cordoba/Espagne), 15. Kage Hervé (Courtrai/Belgique), 16. Kamavuaka Wilson (Panathinaikos/Grèce), 17. Kebano Neeskens (Fulham/Angleterre), 18.Maghoma Jacques (Birmingham/Angleterre), 19. Mpoku Paul José (Panathinaikos/Grèce), 20. Mulumba Rémi (Gazelec Ajaccio/France), 21. Mulumbu Youssouf (Norwich/Angleterre);

Attaquants : 22. Afobe Benik (Bournemouth/Angleterre), 23. Bokila Jérémi (Al-Kharitiyat/Qatar), 24. Bolingi Jonathan (Mazembe/RDC), 25. Bakambu Cédric (Villarréal/Espagne), 26. Botaka Jordan (Charlton/Angleterre), 27. Kabananga Junior (Astana/Kazakhstan), 28. Mbokani Dieumerci (Hull City/Angleterre), 29. Meschack Elia (Mazembe/RDC), 30. Mubélé Ndombé (Al Ahli/Qatar) et 31. Tulengi Ricky (Motema Pembe/RDC).

Photo d’illustration
Droits réservés)/n

CAN 2017: le Cameroun affrontera la RD Congo en match de préparation

Cette rencontre amicale aura lieu le 05 janvier 2017 au stade Omnisports de Limbé, selon le sélectionneur du Congo Florent Ibenge

Les Lions indomptables semblent déjà avoir trouvé un sparring-partner pour préparer la prochaine Coupe d’Afrique des nations prévue du 14 janvier au 04 février 2017 au Gabon. En effet, ils affronteront les Léopards de la République démocratique du Congo (RDC) en match amical le 05 janvier à Limbé, a annoncé le sélectionneur de la RDC Florent Ibenge, à Radio Okapi.

« On a déjà réservé, au centre d’excellence à Mbankomo (Cameroun) pour la préparation de l’équipe. Parce que c’est juste à côté. C’est à 3 heures de route d’Oyem. On est dans les mêmes conditions climatiques. Les conditions de travail sont favorables, en plus on n’est pas dans le même groupe que le Cameroun, donc on va refaire la même chose comme lors de la dernière Can », a indiqué Florent Ibengué.

Qualifié pour la CAN qui se dispute au Gabon voisin, le Cameroun pourrait bien se préparer à domicile à en croire le sélectionneur du Congo.

« On va jouer contre le Cameroun, le 05 janvier. Le Cameroun va se préparer à domicile », a-t-il laissé entendre.

Pour l’instant, l’information n’a pas encore été confirmée par la Fédération camerounaise de football qui a indiqué qu’elle communiquera le programme officiel de préparation de l’équipe camerounaise dans les prochains jours.

En phase des groupes de la CAN 2017, le Cameroun évoluera dans le groupe A en compagnie du pas hôte, le Gabon, le Guinée-Bissau, et le Burkina Faso. Les Lions entrent en compétition le 14 février face au Burkina Faso.


Droits réservés)/n

RD Congo: l’opposition mobilise ses troupes dans un climat de violence

La journée de mobilisation des opposants au président Joseph Kabila aurait fait deux morts à Goma, selon l’ONU

La journée de mobilisation des opposants au président Joseph Kabila aurait fait deux morts à Goma, selon l’ONU. A Kinshasa, la police a dispersé une manifestation de quelques milliers de personnes qui s’étaient écartés de l’itinéraire autorisé, donnant lieu à des échauffourées.

Selon l’ONU, une policière et un manifestant seraient morts lors d’incidents qui ont éclaté lors de la manifestation d’opposants au régime à Goma, dans le Nord-Kivu. Interrogés par l’AFP, des responsables de la police ont démenti ces informations.

Trois coalitions d’opposants avaient appelé la population à descendre dans la rue sur tout le territoire de la République démocratique du Congo pour exiger la tenue d’une présidentielle avant le terme du mandat de Joseph Kabila, le 19 décembre 2016.

Les manifestants entendaient également dénoncer un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le chef de l’État à se maintenir en fonctions si l’élection n’est pas organisée d’ici là, comme cela semble chaque jour un peu plus certain.

Une élection incertaine
La Constitution interdit à Joseph Kabila de se représenter. Ses détracteurs l’accusent depuis des mois de chercher à tout faire pour contourner cet obstacle et se maintenir au pouvoir.

Les autorités locales avaient autorisé la marche de l’opposition à Kinshasa mais au Nord-Kivu, province de l’est de la République démocratique du Congo, toute manifestation avait été interdite, tout comme à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, dans le sud-est.

Une des plateformes de l’opposition avait appelé la population à braver ces interdits. A Lubumbashi, fief de l’opposant Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle ayant quitté le pays vendredi après des ennuis judiciaires, un déploiement massif des forces de l’ordre a dissuadé toute volonté d’attroupement, selon des journalistes de l’AFP sur place.

A Goma, capitale du Nord-Kivu, un correspondant de l’AFP a vu des policiers utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs regroupements de jeunes ayant dressé des barricades sur la voie publique.

« Il y a eu quelques échauffourées », a dit le porte-parole de la Police nationale congolaise, le colonel Pierre Rombaut Mwanamputu, mentionnant sans plus de précisions « quelques interpellations ».

2.500 manifestants à Bukavu
A Bukavu, capitale du Sud-Kivu, la manifestation autorisée par les autorités a rassemblé environ 2.500 personnes, selon le correspondant local de l’AFP, et s’est déroulée dans le calme.

A Kinshasa, ville de 10 millions d’habitants, quelque 5.000 personnes ont répondu à l’appel de l’opposition et manifesté pour demander « le respect des délais constitutionnels » pour la tenue de la présidentielle censée avoir lieu cette année, selon une journaliste de l’AFP. Des incidents y ont également été signalés, comme le confirme les photos publiées sur Twitter, par la journaliste de RFI sur place, Sonia Rolley.

Sur le site Africa243news, on apprend que la marche a été dispersée dans ville martyre de Beni, a-t-on appris des organisateurs. Le cortège a été stoppé au niveau de Tora. La police a utilisé les gaz lacrymogènes pour dissuader d’autres téméraires qui veulent se rassembler. Quelques membres de l’opposition seraient arrêtés. On cite l’assistant Tembo Akilimali de l’Union pour la nation congolaise.

Rien à négocier, on disperse
Le cortège, d’où émergeaient moult drapeaux de divers mouvements politique est parti vers 10H45 (09H45 GMT) de l’avenue de l’Enseignement, dans le nord de la capitale où plusieurs partis d’opposition ont leur siège, en scandant « Non à un troisième mandat » du président Kabila, ou encore « Telema ! » (Peuple « lève-toi ! » en lingala), « Kabila dégage ! », « Yebela ! » (Méfie-toi ! »).

La manifestation s’était éloignée depuis longtemps de l’itinéraire convenu lorsque la police a tiré des grenades lacrymogènes sur le cortège vers 11H45. Des pierres ont alors fusé de la foule vers les policiers, qui ont fini par charger pour disperser les manifestants.
« Ce n’est pas l’itinéraire, qu’est-ce qu’ils sont allés faire-là ? » a déclaré le colonel Mwanamputu, « dans ces cas-là, rien à faire, on n’a pas à négocier, on disperse ».

Vers 13H15, quelques centaines de jeunes hommes revenus au point de départ de la manifestation affrontaient de nouveau à coups de pierre les forces de l’ordre, qui tentaient de les disperser avec des gaz lacrymogènes.

Deux dirigeants des trois grands partis de l’opposition s’étaient joints au départ de la manifestation : Ève Bazaiba pour le Mouvement de libération du Congo (MLC), et Vital Kamerhe, de l’Union pour la Nation congolaise (UNC).

Le parti historique de l’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) n’avait pas appelé à manifester mais était représenté par des adhérents de sa branche « Jeunes » arborant des portraits du vieil opposant Etienne Tshisekedi, en convalescence à Bruxelles.

Mercredi soir, le secrétaire-général de l’ONU, Ban Ki-Moon avait indiqué être « profondément préoccupé » par la situation politique au Congo, pays ravagé par deux guerres entre 1997 et 2003 et dont la partie orientale continue d’être déchirée par la violence de multiples conflits armés.

En RDC, la police a dispersé la manifestation de l’opposition à Kinshasa, le 26 mai 2016.
RFI/Sonia Rolley)/n

Chan 2016: à l’affiche ce lundi, RD Congo-Cameroun

Les Camerounais ont besoin d’un point, ce 25 janvier 2016 à Huye, pour être sûr de passer dans le groupe B du Championnat d’Afrique des nations

Déjà qualifiée en quarts de finale du Chan 2016, l’équipe de RDC ne fera pas pour autant de cadeau à son homologue camerounaise, ce 25 janvier à Huye. Les Camerounais ont besoin d’un point pour être sûr de passer dans le groupe B du Championnat d’Afrique des nations.

L’ambiance est bonne enfant chez les bonnes s urs. Les équipes de la RD Congo et du Cameroun partagent le même hôtel, à Huye, depuis le début du Championnat d’Afrique des nations au Rwanda. Un établissement qui appartient à la branche locale de l’Association Mater Boni Consilii.

« Tout se passe vraiment bien entre nos deux équipes, savoure le sélectionneur de la RDC Florent Ibenge. On était aussi avec les Ethiopiens dans cet hôtel et il n’y a eu aucun souci. C’est le reflet de ce qu’on aime dans le football : la convivialité et l’amitié. (.) Et tout se passera encore très bien après le match ! »

Congolais et Camerounais s’affrontent en effet pour leur dernier match dans le groupe C du Chan 2016, ce 25 janvier à Huye. « Mais rien n’a changé entre nous, souligne le gardien de but et capitaine des Lions, Hugo Nyame. Il y a toujours un esprit très jovial. On se salue, comme depuis le premier jour. Mais dans la tête, chacun sait ce qu’il a à faire ».

« Les combinaisons, on ne connaît pas »
Pour les Congolais, la donne est simple : ils sont déjà qualifiés. L’enjeu de ce match est de finir premiers pour éviter en quarts de finale le Rwanda, hôte du tournoi. Pour les Lions indomptables, un point suffirait pour finir deuxièmes du groupe C, devant l’Angola et l’Ethiopie.

Dès lors, les deux pays voisins peuvent-ils trouver un compromis ? « Non, il n’y aura pas de cadeau, balaie Florent Ibenge. On va rentrer sur le terrain pour faire le meilleur match possible. Et puis je ne pense pas que les Camerounais aimeraient que ça se passe comme ça, d’ailleurs. Ils ont absolument tout pour se qualifier. Et les combinaisons, ça ne nous connaît pas ».

Les Léopards se rueront donc encore sur la cage adverse, à en croire Ibenge. Avec 7 buts inscrits en deux matches, ils disposent de la meilleure attaque de ce Chan 2016. Pas de quoi impressionner Hugo Nyame, toutefois, malgré les prestations en demi-teinte du Cameroun. « C’est vrai qu’offensivement, ils sont très efficaces, admet le portier. Mais n’oubliez pas qu’on n’a pas encaissé plus d’un but par match. Il y aura un très gros match lundi, je vous l’assure ». Coup d’envoi à 14h TU, en même temps qu’Angola-Ethiopie à Kigali.


Droits réservés)/n

Et si les élections n’avaient pas lieu à la date prévue en RD Congo?

Par Isidore Kwandja Ngembo, Politologue

L’année 2016 est supposée être une année électorale en République démocratique du Congo (RDC), avec les présidentielles et les législatives. Mais depuis quelques mois, le pays est plongé dans une sorte d’incertitude qui n’augure pas d’un lendemain meilleur.

Il n’y a plus rien qui marche au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), une institution d’appui à la démocratie et constitutionnellement reconnue comme pouvoir organisateur des élections en RDC. Un flou purement politique orchestré depuis quelques mois, avec des démissions qui se suivent et se ressemblent, enfonçant davantage le pays dans une incertitude d’une possible élection d’ici là.

C’est le président de la CENI qui a été le premier à ouvrir le bal de démissions. Il s’en est suivi celle de son vice-président, ainsi de suite. Tout ça donne l’impression que tout est mis en marche pour bloquer sciemment la machine et se rendre à l’évidence que les élections ne seront pas possibles devant cet imbroglio.

Le cafouillage est indescriptible : pas de calendrier général chronométré, pas assez d’argent pour les élections, une navigation à vue et pas de lumière au bout du tunnel. L’impasse est donc totale, même l’élection des 21 gouverneurs par 500 députés provinciaux seulement qui devait avoir lieu en octobre dernier, pour diriger les nouvelles provinces récemment créées, n’a pas eu lieu faute d’argent.

Le président de la république s’est résolu de procéder par la nomination des commissaires spéciaux pour diriger les nouvelles provinces, en attendant l’hypothétique l’élection des gouverneurs, alors que celui-ci avait déclaré dans une de ses entrevues antérieures qu’il ne le faire pas.

Du côté de l’Opposition politique, depuis quelque temps, elle est en porte-à-faux avec les décisions de la CENI. Se trouvant dans une situation embarrassante, elle ne se reconnaît plus dans les membres qu’elle avait pourtant délégués au sein de cette institution. Ces derniers ayant tourné casaque, n’obéissent plus aux recommandations de leur famille politique.

Du côté de la Majorité présidentielle (MP), famille politique du chef de l’État, pas plus tard qu’hier, son secrétaire général a invité tous les membres issus du G7 (groupe des sept partis politiques exclus de la MP pour avoir adressé une lettre ouverte au président Kabila en septembre dernier) qui occupaient encore des postes revenant à la MP au sein de la CENI, de faire preuve de cohérence de leur choix politique et de libérer ces postes dans les meilleurs délais.

De son côté, la société civile aussi n’est pas restée en marge de la méfiance qui s’est installée entre la CENI et la classe politique congolaise. Elle exige simplement une recomposition complète du bureau de la CENI et la désignation de nouveaux animateurs en tenant compte de leur expertise, et non des considérations politiques. Il en va de la crédibilité même du processus et de l’organisation des élections à venir, étant entendu que l’élection est une opération beaucoup plus technique.

Bref, il y a une évidence que la CENI, dans sa configuration actuelle ou du moins pour ce qui en reste, ne rassure personne, ni par son indépendance, son expertise ou son objectivité. Elle est noyautée par la classe politique, toute tendance confondue. Il sera donc très difficile, techniquement, d’organiser les élections générales telles que prévues en 2016, même avec toutes les bonnes volontés du monde.

Devant cette évidence, que faut-il faire pour rassurer les Congolais que 2016 ne sera pas une apocalypse? Comment rassurer aussi les investisseurs et les capitaux étrangers, créateurs d’emploi et de prospérité économique, face à cette incertitude préoccupante?

Un scénario possible de sortie de crise
Les acteurs politiques congolais savent bien que les élections ne seront pas possibles dans moins de 12 mois dans un pays comme la RDC, sans infrastructure de transport adéquat, sans administration électorale rodée et sans argent. Et même si l’argent était disponible, il ne faut pas se voiler la face et penser qu’il est encore possible d’organiser les élections crédibles en si peu de temps qui reste. Il est indéniable que pour des raisons de techniques, les élections de 2016 pourraient être différées de quelques mois.

Si tel est le cas, c’est maintenant qu’il faudrait commencer à réfléchir sur les dispositions à prendre pour gérer cette situation. Pour prévenir le chaos qui se profile à l’horizon, si jamais les élections n’ont pas lieu telles que prévues, un des scénarii possible serait d’envisager maintenant la possibilité de former un gouvernement de transition, pour éviter de s’empêtrer de nouveau dans une nouvelle crise.

Pour cela, les acteurs politiques et de la société civile congolaise devraient s’accorder sur l’éventualité de convoquer rapidement un dialogue politique, tel que déjà souhaité par un certain nombre d’entre eux, pour débattre de toutes ces questions, y compris la possibilité de former un gouvernement qui serait composé essentiellement des technocrates, sans appartenance politique et sans ambition pour les échéances à venir, afin de préparer sereinement et dans la transparence les élections prochaines.

En effet, les acteurs politiques congolais ont suffisamment d’expériences de conflits armés et d’où ils ont amené le pays, pour savoir qu’en démocratie, les problèmes ne peuvent se régler autrement que par un dialogue politique.

Les Congolais méritent mieux. Ils ont un pays est un béni de Dieu, qui dispose de tous les atouts possibles pour devenir un pays émergent où il fait bon vivre. Malheureusement, les Congolais qui dorment sur d’immenses ressources naturelles, doivent se résigner de toujours tendre la main vers l’occident, même pour des obligations qui affirment l’exercice de la souveraineté d’un État.

Gouvernement transitoire des technocrates
Dans une situation de crise politique, l’avantage d’un gouvernement transitoire composé des technocrates est, entre autres, qu’il a un temps bien limité avec un mandat clair de proposer des pistes de solutions pour régler les problèmes actuels et futurs au bénéfice de l’intérêt général. Ses décisions sont généralement guidées par la science et la technique, la rigueur et la rationalité, et non la partisanerie politique. Il ne s’embourbe pas dans la realpolitik du type de Machiavel qui considère que le seul but du Prince est de rechercher le pouvoir, indépendamment des questions éthiques et morales. Mais une realpolitik qui consiste à composer avec la réalité politique, économique, sociale et culturelle du pays pour le plus grand intérêt de tous.

Oui, certains pourront dire que la proposition d’un gouvernement des technocrates n’est pas démocratique. J’admets certes que la démocratie est nécessaire parce qu’elle permet aux citoyens de se choisir leurs dirigeants. Ce choix n’est toujours pas porté sur les meilleures personnes rompues dans la gestion de la chose publique, mais bien souvent sur ceux qui sont plus habiles et parfois rusés. Mais ça c’est un autre débat qui mérite une autre réflexion.

Qu’à cela ne tienne, une chose est certaine que si les Congolais veulent bien éviter de replonger leur pays dans une incertitude après 2016, il n’y a rien de mal que d’envisager toutes les solutions possibles et imaginables, c’est cela aussi la realpolitik.

Isidore Kwandja Ngembo
plus.google.com )/n

Osvalde Lewat, photographe de la nuit congolaise

La réalisatrice camerounaise montre à Paris ses photographies de Kinshasa et d’autres villes de la RD Congo. Son travail fait l’objet d’un livre, «Congo couleur nuit», à paraître en novembre

La réalisatrice camerounaise Osvalde Lewat, 39 ans, montre à Paris ses photographies de Kinshasa et d’autres villes de la République démocratique du Congo. Un pays où elle a vécu huit ans et qu’elle a sillonné de nuit. Son travail fait l’objet d’un livre, Congo couleur nuit, à paraître en novembre.

«Pour moi, cette petite lumière d’un bateau de pêche sur le lac Mwero, dans la nuit noire, évoque tout l’espoir que l’on trouve au Congo, affirme Osvalde Lewat. Malgré l’ampleur des problèmes, cette lueur persiste. C’est elle qui m’intéresse». Jusqu’à présent, cette Camerounaise formée à l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris et à la Femis, entre autres, était surtout connue pour ses films. Des documentaires engagés comme Une affaire de nègres, qui revenait en 2008 sur l’affaire du «commandement opérationnel». Cette unité spéciale des forces de l’ordre avait fait disparaître un millier de personnes en 2000 au Cameroun, sous couvert de lutte contre le banditisme.

Des photos libres
Osvalde Lewat plonge aujourd’hui dans la photo, une activité qu’elle pratiquait depuis longtemps, mais pour elle-même. Ses images, qu’elle montre pour la première fois, gardent une empreinte «amateur» assumée. On est loin des clichés léchés ou esthétisants qui proviennent du continent, quelquefois fascinés par la mélanine sous le regard de photographes occidentaux.

Avec elle, c’est le noir de la nuit et non celui de la peau qui prime. Ses images sont poétiques, comme cet enfant endormi à la lueur d’une bougie, ou cette épicerie de quartier éclairée par une seule ampoule, portes ouvertes sur les ténèbres. S’autorisant le flou, le bougé et l’abstraction, ces photographies libres n’en gardent pas moins une dimension politique. Et pas seulement parce qu’elles soulignent l’absence de raccordement au réseau électrique. Elles rappellent à la fois l’entêtant Au C ur des ténèbres de Joseph Conrad, un texte de 1899 sur le prétendu caractère primitif de l’Afrique encore cité aujourd’hui, et Sortir de la grande nuit, une injonction faite par Achille Mbembe, philosophe camerounais, dans le titre de l’un de ses essais.

Photographie de Osvalde Lewat.
Osvalde Lewat)/n

Rencontres dans le Katanga
Tout a commencé au Katanga pour Osvalde Lewat. «Le temps d’une soirée dans une concession minière avec des ouvriers, écrit-elle dans l’introduction de son livre Congo couleur nuit (à paraître en novembre aux Editions Phenix), d’un parcours au marché de Lubumbashi où les femmes, courageusement, travaillent jusque tard le soir, le temps de quelques rencontres fortuites et ô combien enrichissantes à Kamalondo, lumière, décor, atmosphère, énergie, j’ai retrouvé tout ce qui nourrit mon désir de raconter le monde en images». Elle poursuit l’aventure à Kinshasa. «J’ai regardé, écrit-elle. Je les ai vus. Eux qui sont installés à la périphérie de la vie». Elle raconte Fortuna, cette jeune fille de 13 ans qui lui «donne tout, alors qu’elle n’a rien».

L’artiste rejoint avec ce premier travail la grande famille des photographes africains comme Andrew Tshabangu en Afrique du Sud, Ananias Léki Dago en Côte d’Ivoire, Boubacar Touré Mandémory au Sénégal, ou feu Kiripi Katembo au Congo. Tous sont fascinés par un seul sujet : l’humain dans la ville. Des visages et des ombres qu’elle immortalise émane une lumière et une surprenante sérénité. Un état d’esprit qui contraste avec ce qu’on devine être les journées exténuantes de misère.

Partie à la rencontre de ces gens ordinaires de Kinshasa ou Lubumbashi, la réalisatrice en a retenu cette leçon: «A leurs côtés, j’ai réalisé à quel point l’Afrique a besoin d’images d’elle-même, d’images lucides ou fantasmées. » Les photos, qui ne sont pas légendées, laissent libre cours à l’interprétation. Elles reflètent surtout le regard de celle qui les a prises.

Congo couleur nuit, le livre, à paraître en novembre aux Editions Phenix. Expositions: du 8 au 22 octobre à la Galerie Marie-Laure de l’Ecotais, 49 rue de Seine, Paris 6e ; et du 11 au 25 novembre à la Librairie Galerie « Le 29 », 29 rue des Récollets, Paris 10e.

Osvalde Lewat pour les enfants dans la nuit.
Droits réservés)/n

L’Angola arrête 131 ressortissants de la RD Congo pour séjour illégal

L’annonce a été faite lundi par la police angolaise, dans le cadre d’opérations menées par le Service des migrations et des étrangers de la province de Zaïre dans le nord du pays

La police angolaise a arrêté au moins 131 ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) au cours de la semaine écoulée, dans le cadre d’opérations menées par le Service des migrations et des étrangers de la province de Zaïre dans le nord du pays. Ces ressortissants sont accusés d’entrée et de séjour illégaux sur le territoire national, a annoncé lundi, 07 septembre 2015, la police angolaise.

Ces étrangers ont été arrêtés lors d’interventions de fouille et d’arrestation des étrangers en situation de migration clandestine dans la province, selon un communiqué de presse du commandement provincial de la police nationale au Zaïre.

Le service des étrangers travaille à leur rapatriement dans les prochains jours, depuis la province du Zaïre qui partage 330 kilomètres de frontière avec la région du Bas Congo en RD Congo.

L’Angola expulse des milliers d’étrangers pour entrée ou séjour illicite sur le territoire, la plupart d’entre eux étant des ressortissants de pays voisins qui affluent en Angola pour chercher de meilleures opportunités de travail dans les boutiques ou les activités de reconstruction du pays.


Droits réservés)/n

CAN 2015: La RD Congo se préparera au Cameroun

Les Léopards de RDC effectueront leur préparation pour le rendez-vous africain du football à partir du 3 janvier 2015 au Centre d’Excellence de la CAF à Mbankomo

La RD Congo, adversaire de la Tunisie lors de la phase finale de la CAN 2015 qui aura lieu du 17 janvier au 8 février en Guinée Equatoriale, effectuera sa préparation pour le rendez-vous africain au Cameroun, rapporte la presse locale.

Selon le sélectionneur national des Léopards de la RDC, Florent Ibenge, son équipe se préparera à partir du 3 janvier 2015 au Centre d’Excellence de la Confédération africaine de football de Mbankomo, à 40 km de Yaoundé au Cameroun. «Nous avons choisi le centre de la Caf à Mbankomo pour travailler calmement et comme il le faut.

Et puis il n’y aura pas de matches amicaux avec les joueurs locaux. La meilleure préparation c’est quand les joueurs sont en compétition.

Et ils jouent le championnat national avec des matches beaucoup plus intéressants. La phase aller de la Linafoot se clôture le mercredi 28 décembre 2014 et à partir du 3 janvier tous les joueurs convoqués se rendront directement au lieu de la préparation», rapporte le journal l’Observateur citant le sélectionneur national.

La fédération congolaise a choisi le Cameroun pour la préparation de la CAN 2015 car ce pays se retrouve à 40 minutes à vol d’oiseau de la Guinée Equatoriale et le climat est le même que celui du lieu de la compétition.

«Elle est obligée de mieux se préparer pour aller loin dans cette Can 2015 après avoir été éliminée au premier tour lors de la Can 2013 en Afrique du Sud sous la conduite du sélectionneur national, Claude Leroy», estime le journal.

La RD Congo évoluera dans le Groupe B à Ebebiyin de la phase finale de la 30e Coupe d’Afrique des Nations 2015 aux côtés de la Tunisie, de la Zambie et du Cap Vert.

Elle affrontera la Tunisie le 26 janvier (19h00). Auparavant elle rencontrera la Zambie, le 18 janvier (17h00), puis le Cap Vert, le 22 janvier (20h00).

La pelouse de terrain synthétique du centre d’Excellence de la CAF à Mbakomo
Journalducameroun.com)/n