Campagne électorale: Le faux départ validé du RDPC

Bien que le président Biya ait convoqué le corps électoral seulement le 31 août dernier, le parti au pouvoir avait déjà amorcé la campagne

Le RDPC en avance sur tout le reste
Comparé à un cent mètres sportif, on aurait annulé le départ donné par le président Paul Biya du Cameroun en vue de l’élection présidentielle, qui on le sait aujourd’hui, aura lieu le 09 octobre prochain. Le rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir depuis 26 ans part une fois encore favori, dans une bataille où ses membres ne veulent rien céder. Bien longtemps avant la convocation du corps électoral, ce parti a occupé la scène politique de manière permanente et large. De nombreux meetings ont été organisés sur toute l’étendue du territoire avec en toile de fond un appel à soutenir la candidature du président Paul Biya. En marge de ces activités, ses membres en guise de bilan, ont produit jusqu’à cinq tomes d’un recueil supposé être celui de l’appel du peuple camerounais sollicitant l’actuel président à se représenter. L’ensemble de ces actions était assorti de grand tapage médiatique, mais aussi d’une présence constante dans des débats qualifiés de libres sur des chaines de télévisions privées. Des actions qui ont certes animé la vie politique, mais qui auront surtout eu le mérite de renforcer l’image du RDPC, même sur des terrains en principe non acquis. Du côté de l’opposition, lorsque ce n’est pas la confusion qui régnait au sein des partis, c’est le pouvoir en place qui posait toutes sortes d’obstacles. Des autorisations à manifestations délivrées au compte goutte, un accès aux médias publics très limité, alors même que ces médias sont financés par les impôts des citoyens.

Une opposition épuisée
Au sein de la société civile et d’une partie de l’opposition, on a d’autres préoccupations. Déjà l’absence dit-on, d’ouverture dans la manière dont le scrutin se prépare. Les arguments ne manquent pas. Le régime en place a réussi à mettre en place une instance de supervision des élections telle qu’elle l’avait pensée (ELECAM), le vote de la diaspora est complètement verrouillé en l’absence de toute statistique fiable et connue. Les décrets d’application précisant les modalités de leurs suffrages donnent les pleins pouvoirs à l’administration. Face à un régime prêt à tout pour conserver le pouvoir, on retrouve une opposition qui semble essoufflée. L’Union Démocratique du Cameroun (UDC) est dominante dans le seul département du Noun. Le Social Democratic Front (SDF) a vu son hégémonie diminuer presque partout dans le pays, même dans ses « fiefs » traditionnels du Nord-Ouest et de l’Ouest et, dans une moindre mesure, dans le Littoral et le Sud-Ouest. Les discours du chairman (dirigeant) Ni John Fru Ndi n’impressionnent plus. Après avoir menacé pendant des mois de boycotter les élections, ce parti s’est rétracté à deux semaines de la clôture des inscriptions sur les listes, invitant ses militants à s’inscrire dans une opération de dernière minute. Une situation qui est source de profondes divisions.

Un peuple dans l’attente
Le Mouvement Progressiste n’a qu’un élu national, son président Jean jacques Ekindi et 3 élus locaux à Douala. Mais il doit ce rayonnement politique plus à un heureux concours de circonstance qu’à une capacité véritable à porter un changement fort. De plus son assise est assez restreinte. L’Union des Populations du Cameroun (UPC) elle, continue d’être victime de son éclatement. Parti de gloire des années d’indépendance, ses héritiers l’ont presque anéanti avec des guerres aux relents de quête de postes ministériels. Quant au MANIDEM d’Anicet Ekanè, la sympathie que de nombreux camerounais ont pour ses idées, son enthousiasme et la fermeté de ses positions ne s’est pas encore transformée en un ralliement populaire pertinent. Dans la foulée de cette opposition dispersée, quelques noms ont émergé, mais rappellent peu de chose à de nombreux électeurs. Il s’agit de Kah Wallah, transfuge du SDF de John Fru Ndi et d’Esther Dang Belibi, ex Directeur de société au Cameroun et ex cadre du RDPC parti au pouvoir. Au dessus de cette mêlée, une population, qui depuis les 7 dernières années a beaucoup évolué dans sa maîtrise de la politique. Sur les affaires internes du Cameroun, elle se prononce peu. Fatiguée et usée par un régime à qui on reproche tout. Après la tromperie des Grandes Ambitions, elle devra sortir du chantage de la paix. Lors des crises ivoirienne et arabes, tout le monde à tiré des conclusions, mais chacun à sa manière. La course électorale est désormais lancée et rien ne semble plus pouvoir l’arrêter. Mais pour l’heure, ni Paul Biya le favori, ni ses adversaires les plus sérieux ne se sont encore prononcés. Le week-end risque d’être riche de rebondissements.

Le Rdpc, le parti au pouvoir au Cameroun, est en campagne depuis longtemps
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Congrès du RDPC: Les dates sont connues

Le congrès du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) est prévu les 15 et 16 septembre prochains

L’information a été donnée en début de weekend dernier. L’ordre du jour de ce congrès n’a pas été rendu public. Ce sera le troisième congrès ordinaire de ce parti depuis sa création en 1984. Si la date du congrès est fixée seulement aujourd’hui, dans les coulisses, on a beaucoup travaillé. De nombreux meetings ont été organisés avec différents motifs. Mobiliser les troupes, sensibiliser à l’inscription sur les listes électorales et surtout convaincre de ce que Paul Biya était le meilleur choix.

L’élection du président du parti ne semble pas être l’enjeu fondamental de cette grande rencontre. Selon de nombreux observateurs proches de cette formation politique, le congrès s’est imposé de lui-même plus pour régler des problèmes internes. « La question de l’élection du président national est une formalité, ce sera Paul Biya », affirme un cadre du parti sous le couvert de l’anonymat. Selon la même source, les vrais enjeux de ce congrès sont dans la refonte même du parti. Dans les coulisses, on apprend que de nombreux experts ont été consultés, à l’effet de faire des propositions de texte, qui permettraient au parti de faire son bond dans la modernité. De nombreux problèmes ont été posés comme l’âge d’aspiration au bureau de la section des jeunes du parti (OJRDPC). Aujourd’hui fixé à 30 ans, certains souhaitent le voir relevé. Autre préoccupation, celle de la section des femmes (OFRDPC). Plusieurs d’entre elles souhaiteraient voir bouger les choses, pour pouvoir elles aussi occuper des fonctions importantes. Les deux jours de congrès devraient préalablement permettre de régler ces questions, avant même le choix du président national.

Le congrès du Rdpc aura lieu les 15 et 16 septembre prochains
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Cameroun: Voici le tour des titres dans la presse au 22 juillet 2011

Le voyage de Paul Biya en Chine, le congrès du RDPC, la présidentielle de 2011, le combat de l’épilepsie constituent le menu cette semaine

Paul Biya fait l’actualité cette semaine parce qu’il effectue une visite officielle en Chine. Le quotidien Cameroon Tribune titre: «La communauté camerounaise de Chine fait un triomphe au couple présidentiel». Paul et Chantal Biya ont dû avoir chaud au c ur mercredi à leur arrivée à la Résidence des hôtes de Beijing. Le journal continue par: «Sept accords signés au premier jour de la visite de Paul Biya en Chine». Il explique que: la première journée de la visite d’Etat du chef de l’Etat, qu’accompagne son épouse, a été marquée mercredi par trois temps forts: L’accueil solennel au Grand palais du Peuple, la séance de travail suivie de la signature de sept accords et le banquet d’accueil. Le quotidien Mutations révèle: «Positionnement: Paul Biya remercie la Chine pour sa non ingérence». Selon lui: Paul Biya a indiqué que la Chine fait partie des plus sûrs et des plus fidèles de ses partenaires extérieurs. Le quotidien Le Jour dans a rubrique «Chronique» titre: «Chine, Chine, Cameroun, Cameroun.». Pour lui: Popaul, lui, a toujours pris tout son temps pour faire les choses: en son temps et en son heure. Et çà, les militants du Rdpc, plus que tout autre, le savent. De la base au sommet, depuis bientôt 30 ans, on sait qu’avec Popaul, c’est comme çà! Il fixe une date, on investit des millions pour faire ce qui a été prévu, mais à la dernière minute, le président annule tout. Et il ne s’explique jamais sur ces contretemps, laissant le soin à ceux qui militent pour le casse-pipe ou le suicide d’aller essayer de bégayer à sa place, de plates et incoercibles explications. Mutations pour sortir du sujet écrit: «Beijing: Paul Biya accueilli par des militants fantômes du Rdpc».

Le congrès du parti au pouvoir le RDPC fait couler beau d’encre dans la presse. Cameroon Tribune annonce: «Le RDPC annonce le Congrès du parti». Le Jour précise que: «Ce sera un congrès ordinaire». Car: si la date exacte n’est pas encore connue, un communiqué de René Sadi publié le 15 juillet indique que ce congrès aura lieu avant l’élection présidentielle. Mutations parle alors de: «Programme: Un congrès aux dossiers brûlants». Puisque:le renouvellement du comité central et du bureau politique constitue une forte attente dans les rangs du Rdpc. Sur le même sujet, Mutations continue: «Rdpc: Un concurrent de Paul Biya sanctionné». Le journal révèle que: le secrétaire de la section du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour le Mfoundi VI et conseiller municipal dans la commune d’arrondissement de Yaoundé 6, Saint Eloi Bidoung, a écopé d’un blâme pour indiscipline notoire et caractérisée. Et le conseil de discipline, qui l’a longuement entendu, ne semble pas se satisfaire de cette sanction. Il a transmis son dossier au comité central pour aggravation de la sanction. Qui, selon la nomenclature, peut aller jusqu’à l’exclusion. La Nouvelle Expression est sûr que: «Congrès: Paul Biya dribble le Rdpc». Selon elle: l’agitation des militants qui espéraient un congrès du RDPC cette mi-juillet, n’a pas souillé le flegme légendaire de Paul Biya qui s’envole pour la Chine sans rien dire du calendrier politique du parti. Saint Eloi Bidoung et Louis Tobie Ndi, les deux militants du RDPC, challengers qui disaient vouloir déloger Paul Biya de la présidence du RDPC vont devoir aller se rhabiller, et attendre une autre saison. De toute façon selon Mutations, il y a une sorte de: «Rdpc: Vide juridique sur la durée du mandat de Paul Biya».


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La présidentielle de 2011 est très attendue au pays. Mutations annonce que: «Présidentielle 2011: Les caïmans ne tombent pas les masques». Car: à trois mois du scrutin, Paul Biya, Bello Bouba, Ndam Njoya et Fru Ndi n’ont toujours pas été investis par leurs formations politiques. Le Jour sur la question parle de «Fonkam Azu’u contre les man uvres du Rdpc». Le journal explique que: Fonkam Azu’u, le président du conseil électoral dénonce les inscriptions faites par les responsables du Rdpc à l’Est. A quelques mois de l’élection présidentielle au Cameroun, Elecam doit gagner la confiance des Camerounais, notamment grâce à sa neutralité et à sa capacité d’organiser des élections transparentes au Cameroun. Cameroon Tribune précise bien que: «Listes électorales: Seul Elecam doit inscrire!». Le rappel est du président du Conseil électoral d’Elecam, Fonkam Samuel Azu’u, qui a rencontré avant-hier les leaders des partis politiques et acteurs électoraux à Bertoua a continué le journal. La Nouvelle Expression a accordé une interview à Grégoire Owona qui affirme: «Nous ne sommes pas aux ordres du Sdf.» Pour ce haut cadre du parti au pouvoir à la question de savoir pourquoi cette convivialité entre leaders de vos partis ne débouche-t-elle pas sur des compromis au sujet des exigences du SDF en matière électorale? Il répond: Il faut laisser le temps au temps. On ne construit pas un pays en un jour. Il y a des exigences qui peuvent être satisfaites sur le moment et d’autres qui se doivent d’attendre, pour être profondément et longuement étudiées.


En santé cette semaine, l’attention a été focalisée sur la maladie de l’épilepsie. Cameroon Tribune parle de: «La lutte contre l’épilepsie prend une nouvelle dimension». Le journal dit: le Pr. Fru Angwafor III a fustigé les clichés sur cette maladie neurologique, encore mal connue. D’où, cette autre réalité: Les parents de plusieurs patients choisissent souvent de les amener chez le prêtre plutôt qu’à l’hôpital. Le porte-parole de l’Association des épileptiques, placée sous l’égide de l’église catholique via le diocèse de Bafia, a d’ailleurs rappelé que cette uvre sociale a été créée après les multiples cas conduits à l’église pour traitement. Et dont des études établiront plus tard qu’il s’agit en fait de personnes atteintes d’épilepsie. Le Jour parle alors de: «6 000 malades d’épilepsie à Ntui». Pour lui: avec un seul cas d’épilepsie dans sa famille, Mme Essa peut s’estimer heureuse, parce qu’elle est considérée à Ntui comme une chanceuse. André Ambasindé, chef traditionnel dans le Mbam et Kim, n’a pas eu la même veine. Avec quatre enfants qui vivent avec l’épilepsie, le quotidien de ce père de famille est un véritable calvaire. On ne maîtrise pas le moment de la survenue des crises. Il faut toujours les garder tout près et veiller aussi sur ceux qui ne font pas encore la maladie, étant donné que, parfois, les premières crises sont très violentes, explique-t-il. Il signale aussi que ses enfants atteints d’épilepsie se battent très souvent. Il faut être toujours là, pour les séparer. L’histoire singulière de ces deux familles, au-delà de l’anecdote, traduit l’étendue de la maladie dans la localité de Ntui, en particulier et dans l’ensemble du département du Mbam et Kim, en général. Le nombre grandissant de malades, ici comme dans d’autres localités telles Batibo dans le Nord Ouest, Banganté et Bafoussam dans l’ouest, a érigé cette affection en véritable pandémie, faisant d’elle un grave problème de santé publique au Cameroun.


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Nord-ouest: Réunion d’un opposant interrompue à Bamenda!

La police aurait fait irruption alors que Paul Ayah Abine, démissionnaire du RDPC, et candidat à la prochaine présidentielle camerounaise présentait son dernier livre.

Surveillance très rapprochée
L’information a été rapportée par Radio France Internationale (RFI), samedi 18 juin 2011. Une séance de signature du livre de l’opposant Paul Ayah Abine a provoqué l’intervention de la police pour disperser la foule à Bamenda, principale ville de la région du nord ouest au Cameroun. La police a fait irruption dans la salle, au moment ou je faisais la dédicace, il y avait des journalistes et lorsque ceux-ci on voulu filmer, elle a agressé les journalistes, finalement, la dédicace n’a pas eu lieu a déclaré l’opposant ancien militant du rassemblement démocratique du peuple camerounais Rdpc, au pouvoir depuis 26 ans.

Paul Ayah Abine dit ne pas clairement comprendre pourquoi il est aujourd’hui la cible du régime en place: Je ne suis pas le seul à avoir quitté le RDPC, a-t-il déclaré. Il est le seul élu de son ancien parti à s’être opposé à la modification de la Constitution, qui permet aujourd’hui à Paul Biya au pouvoir depuis 29 ans de briguer un nouveau mandat présidentiel. Paul Ayah Abine, a démissionné de ce parti en janvier 2011. Récemment encore, il a rebondi sur la question, alors que s’envenimait le débat sur la légalité de la candidature de Paul Biya. Je l’ai déjà dit sur les plateaux de télévisions. Sur le plan moral, il avait un contrat social avec le peuple en lui accordant 14 ans de plus. Aller à l’encontre de ce contrat est immoral. Sur le plan juridique, le président est du Rdpc qui n’est pas légalisé au Cameroun. Le régime antérieur s’applique au Rdpc et à Paul Biya. Donc ce parti ne pouvait pas être légalisé selon la Loi de 1990. Conformément à ce raisonnement, le président du Rdpc est encore sous le régime antérieur à la révision de 2008. Selon ce régime, le président est incompétent et n’a pas le droit de se présenter. Parce que la Loi s’applique à partir du moment où elle est adoptée a-t-il déclaré dans une interview accordée au quotidien l’Actu de Gustave Emmanuel Samnick.

Une atteinte à la liberté d’expression
Paul Ayah Abine croit cependant savoir, que c’est en raison du fait qu’il ait déclaré sa candidature indépendante à l’élection présidentielle prochaine qu’il est victime de toutes ces tracasseries : Aujourd’hui j’ai déclaré ma candidature pour la présidentielle prochaine, je ne sais pas si c’est ce qui fait que je sois mis sous surveillance; même lorsque je me déplace, on me surveille; je dis qu’ils sont entrain d’entraver la liberté d’expression a-t-il fait savoir dans son intervention téléphonique. Ce nouvel opposant au régime n’a eu cesse ces derniers temps, de critiquer le régime en place. En 2009 Paul Ayah Abiné avait fait parler de lui en mettant en cause une certaine gabegie publique dans les dépenses relatives aux missions, séminaires et autres frais de carburant. Selon le député, la moitié de la somme allouée à ces dépenses, aurait pu permettre de créer des emplois rémunérés à 100 000 F Cfa par mois, pendant 10 ans à 34 000 jeunes Camerounais. Aujourd’hui il croit en ses chances d’être élu président. Revenant sur l’accueil de sa démission par ses militants de base, il a fait savoir qu’il avait leur soutien. On dirait qu’ils attendaient ma démission depuis fort longtemps. Que d’appels téléphoniques! Que de messages, de lettres, de commentaires sur Facebook! Le Rdpc n’a pas de machine puissante. Si nous avons une élection libre et transparente, le Rdpc ne pourra pas m’égaler. J’en suis sûr, avait-il déclaré en janvier 2011, quelques jours après sa démission. Paul Ayah Abiné avait été élu député en 2002.

Paul Ayah Abine
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Chief Mila Assouté: Nouveau candidat à la présidentielle camerounaise de 2011

Convaincant dans le propos et surtout confortable dans son discours, il veut jouer sa partition durant les élections de cette année

On le murmurait et c’était un secret de polichinelle. Mila Assouté s’est déclaré ce mardi 24 mai candidat à la présidentielle de cette année au Cameroun. Lors d’un petit-déjeuner de presse dans un hôtel à quelques jets de pierres des champs Elysées à Paris.

Je suis réfugié politique en France, statutairement, et c’est pourquoi j’annonce devant vous ma candidature. J’espère pouvoir le faire bientôt en meeting, au Cameroun.
Mila Assouté, mardi 24 mai 2011

En effet, dans son programme, il prévoit un retour au Cameroun. Pour faire campagne, rencontrer les membres de son parti, mais surtout faire taire ses détracteurs qui lui ont toujours reproché son éloignement de a scène politique réelle du Cameroun. Et donc, des préoccupations des camerounais.

Né le 30 mai 1957 à Nkongsamba, Mila Assouté est né chef. Son père, chasseur à ses heures perdues mourut à 28 ans avant la naissance de ce dernier. Le jeune chef ne peut donc pas assurer le pouvoir et une régence est mise en place. Il fait son école maternelle et primaire à Ngwatta, dans la chefferie supérieure de Santchou dans la Menoua. Il va ensuite à Yaoundé faire ses études secondaires au collège Montesquieu à Mvog-Ada, Ces de Ngoa-Ekelle et enfin Lycée Leclerc. Il obtient son baccalauréat en 1978. La régence royale prend fin et Chief Mila Assouté, à 24 ans, est installé officiellement dans ses fonctions de chef supérieure des Mbo. Il est élu député de la Menoua (Ouest Cameroun) en 1983 (plus jeune député). En 1988, après un mandat, il perd le siège. Certains lui reprochent ses « yeux très ouverts ». En 1989, contrôleur de gestion, il part du Cameroun pour Paris pour poursuivre ses études. Dess en commerce international en poche en 1991, il part aux Etats unis où il obtient un stage à l’organisation non gouvernementale United Black Fund affiliée à l’Usaid (L’Agence des Etats-Unis pour le Développement International). Il rentre au Cameroun en 1996 accrédité pour ouvrir une représentation de l’organisation au Cameroun avec pour zone de couverture toute l’Afrique centrale. Lors du congrès du rassemblement démocratique du peuple camerounais, il est invité spécial du président de la république du fait de son statut de représentant résident. Mais à ce congrès se jouera une nouvelle partition car il est nommé membre du comité central du RDPC.

Il propose des réformes dans le but de dépoussiérer sa formation politique et pour appuyer sa volonté de faire bouger les lignes, se déclare prêt à démissionner si un congrès n’est pas organisé avant les élections présidentielles de 2004. Ce qui ne sera pas fait. Dans la foulée, Mila Assouté se déclare candidat du RCNR (ralliement au changement pour la nouvelle république). Sa candidature est retirée et il vit une année difficile au Cameroun où d’ailleurs il déjoue une tentative d’assassinat. Le spectre de 1988 s’abat à nouveau sur lui et comme en 1988, un nouveau départ s’impose. Et là commence l’exil parisien. Mila Assouté est installé et vit à Paris depuis Septembre 2005. 6 ans donc qu’il est parisien. Exilé politique et non alimentaire comme il le dit lui-même pour faire taire ses détracteurs. Il a choisi d’occuper l’espace publique à sa façon.

Le ralliement au changement pour la nouvelle république, l’ancêtre du Rdmc fut créé le 12 octobre 1995 par Ferdinand Ngoubene, Jean Ewane et André Marie Essomba Messi. Jean Raoul Makondo, Paul Abouna, Machia Baniaken et Derek Dzeka Tangwa constituent l’équipe de campagne du candidat Mila Assouté en 2004. Le 27 janvier 2007, le pays organise les élections législatives et pour se faire un sang neuf, les membres du parti se réunissent en assemblée générale ordinaire à Yaoundé en l’absence de Mila Assouté, déjà en France. Ils décident alors de changer la dénomination du parti et le Rcnr devient le Rdmc. Ces élections législatives/municipales laisseront aux candidats du Rdmc un goût amer car un seul poste de conseiller à la commune rurale de Santchou dans le département de la Menoua aura été ravi. Depuis lors, le Rdmc est devenu un panier à crabes où amis d’hier se déchirent et s’accusent mutuellement. Il finit par s’imposer ( ?) comme l’homme de la situation. Mais c’est au Cameroun que sera validée cette candidature !

Mila Assouté est candidat à la présidentielle au Cameroun
Jean Jacques Ewong/journalducameroun.com)/n

RDMC: Mila Assouté est candidat à la présidentielle de 2011 au Cameroun

Ancien cadre du Rdpc aujourd’hui exilé en France, il annonce son retour au Cameroun pour le mois de juin

Je déclare ma candidature à la présidentielle (…) Je suis réfugié politique en France, statutairement, et c’est pourquoi j’annonce devant vous ma candidature. J’espère pouvoir le faire bientôt en meeting, au Cameroun.
Mila Assouté, mardi 24 mai 2011

On le murmurait et c’était un secret de polichinelle. Mila Assouté s’est déclaré ce mardi 24 mai candidat à la présidentielle de cette année au Cameroun. Lors d’un petit-déjeuner de presse dans un hôtel à quelques jets de pierres des champs Elysées à Paris.

Mila Assouté ce 24 mai 2011 à Paris se déclarait candidat à la présidentielle camerounaise
Jean Jacques Ewong/journalducameroun.com)/n

En effet, dans son programme, il prévoit un retour au Cameroun. Pour faire campagne, rencontrer les membres de son parti, mais surtout faire taire ses détracteurs qui lui ont toujours reproché son éloignement de la scène politique réelle du Cameroun. Et donc, des préoccupations des camerounais.

Pierre Mila Assouté, qui fut député à 24 ans puis un des cadres du parti de Paul Biya avant d’entrer dans l’opposition puis de s’exiler, dénonce un exercice du pouvoir personnel, un pays mal géré et sous la coupe d’une élite corrompue, et un système qui dénie le droit de vote à plus de 4 millions de Camerounais de la diaspora.

Une vue de l’assistance, ce mardi 24 mai 2011
Jean Jacques Ewong/journalducameroun.com)/n

RDPC an 26: Une célébration aux allures de campagne de mobilisation

Le Rdpc célébrait jeudi son 26ème anniversaire, une journée presqu’ordinaire pour des millions de camerounais

Satisfactions et congratulations mutuelles
Jeudi 24 mars, le rassemblement démocratique de peuple camerounais (RDPC), a célébré son 26ème anniversaire d’existence. Une célébration marquée par de nombreuses manifestations publiques à travers tout le pays. Pour les cadres de ce parti, il s’agissait d’un moment de mobilisation de ses membres derrière les idéaux du parti, mais aussi derrière Paul Biya, son président national et chef de l’Etat. La célébration aura aussi été marquée par une grosse campagne d’intensification des inscriptions sur les listes électorales. Notre parti entend célébrer son 26ème anniversaire sous le signe de la sérénité et de la confiance en l’avenir du Cameroun, un pays que le président Paul Biya entreprend de bâtir avec patience et détermination, dans la paix et l’unité de tous les Camerounais. Au total, ce 26ème anniversaire est placé sous le signe de l’engagement et de la volonté des militants et des responsables du RDPC à relever ensemble tous les défis de l’heure a fait savoir René Sadi, secrétaire général de ce parti lors d’une interview accordée aux médias officiels. Dans la journée de jeudi, plusieurs manifestations ont été organisées dans la ville de Yaoundé. Marches sportives et surtout le soir méga concert au palais des congrès de Yaoundé. Ce vendredi, la radio nationale a consacré tout le magazine des provinces à cette célébration. Les différentes interventions font globalement état de grande satisfaction et de remerciement à l’endroit du président Biya. Sur le bilan du parti, le secrétaire général du RDPC parle d’un résultat élogieux. Après 26 ans d’un parcours jonché d’embûches. le RDPC n’a cessé de faire face à des tentatives de déstabilisation de toutes sortes. Il a parfois plié, mais, jamais, il n’a rompu a commenté René Sadi.

Pour un parcours au résultat toujours mitigé
Pourtant des observateurs avertis ne partagent pas le même enthousiasme, et avec eux des millions de camerounais. Aujourd’hui, on peut effectivement concéder au rang des acquis du RDPC, l’aboutissement du projet de construction nationale. Mais sur le plan socio-économique, plusieurs axes d’interventions se sont soldés par des échecs. Parmi les jeunes le chômage et les inégalités, s’accroissent. Le lancement il y a quelque temps d’un recrutement spécial de 25 000 jeunes diplômés a permis de voir toute l’ampleur du problème. L’économie est tirée en arrière par la corruption et l’inertie, et la population a peu bénéficié de la croissance économique principalement issue de l’exploitation des ressources naturelles du pays. Sur le plan du dialogue social, les cadres du parti ont conservé les vieux réflexes conservateurs, en méconnaissance des expériences et attentes d’une population jeune, qui eux ont évolué. L’opposition politique est affaiblie par des divisions internes et l’érosion de l’espace démocratique, ce qui limite les possibilités d’exprimer un mécontentement légitime. Sur son chemin le parti a réussi à transformer beaucoup de ses adversaires en partenaire, et en est fier. Pourtant, des experts pensent que si la situation apparait stable pour le moment, elle n’est pas de bon augure pour le futur, lorsque le dénominateur commun des membres du RDPC ne sera plus là, à savoir Paul Biya. Le Cameroun en cela partage un certain nombre de caractéristiques avec des pays qui ont connu un conflit civil, dont notamment des instances dirigeantes hautement centralisées et personnalisées, une manipulation politique de toute la vie sociale et une corruption étendue.

Le RDPC, parti au pouvoir, a 26 ans
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Diaspora: Course au leadership à la section Rdpc de Johannesburg

Le Haut commissaire du Cameroun en Afrique du sud imposait, dans le cadre d’une liste consensuelle, le sieur Monkam au détriment de M. Kum. Des militants sortent de leur réserve!

Selon nos sources, le Haut commissaire du Cameroun en Afrique du sud imposait, dans le cadre d’une liste consensuelle, le sieur Monkam au détriment de M. Kum. Depuis, c’est la confusion et la pagaille à Johannesburg. Pour tenter de démêler l’écheveau de la soupe et comprendre les tenants et aboutissants de cette crise, nous donnons la parole aux militants du Rdpc à Johannesburg. Le débat ne fait que commencer.

L’ambassade n’a aucun droit de nous imposer un candidat ni d’interférer dans le choix de celui qui prendra les rennes du RDPC en Afrique du Sud
Le RDPC est un parti de rassemblement. A mon avis, les querelles naissent du fait des intérêts personnels de certains de nos dirigeants ici en Afrique du Sud. J’espère que les gens vont pouvoir discerner leurs intérêts personnels des intérêts du parti. Une fois qu’ils comprendront que nous sommes là plutôt pour servir le parti que de se servir, les choses pourront marcher, surtout dans le cadre du respect des statuts et règlement intérieur de notre parti. L’ambassade n’a aucun droit de nous imposer un candidat ni d’interférer dans le choix de celui qui prendra les rennes du RDPC en Afrique du Sud. Si certains cadres de L’ambassade sont membres du parti, qu’ils le fassent en tant qu’individu et non sous la casquette de l’ambassade. Nous sommes un parti démocratique et nous laissons les choses se gérer démocratiquement, c’est-à-dire par la voie des urnes. Nous savons respecter le choix du peuple, comme on l’a toujours fait. Je dirai aux cadres de l’ambassade de ne pas s’y mêler et de respecter la diplomatie qu’ils incarnent. Mr KUM est celui par qui le RDPC s’est imposé en Afrique u Sud. Entant que président du Comité d’organisation, il a pu installer plus de 8 sous – sections dans les localités de Johannesburg et Pretoria, incluse la sous – section de Sandton où le camarade Monkam est président. Je ne sais sur quoi le camarade Monkam compte aujourd’hui pour usurper le titre de président de la section. Je ne le juge pas. Il peut l’être, mais soyons sérieux : respectons le parti, respectons les lois qui nous régissent. Nous voulons que notre président reflète l’image de notre parti, mais pas des gens qui veulent se cacher derrière le parti pour faire leurs affaires ou pour se blanchir. Nous voulons un président qui connaît l’idéologie du parti, la vision et la mission du parti, et je crois que le camarade KUM remplit ces critères puisque nous avons vu ses oeuvress. Oublions la lettre que l’Ambassade brandit en Afrique du Sud pour le saboter, disant que c’est à cause de cette lettre le comité central du RDPC ne le veut pas à la section. Ce n’est que par la voie des urnes, et devant des responsables du parti, que nous pourrons résoudre ce conflit créé par des personnes qui veulent se remplir des poches.

Ermann Patu, Operateur économique à Johannesburg
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C’est la confusion générale. Je demande l’intervention rapide du comité central pour l’intérêt des militants
Les querelles sont dues aux opportunités et aux personnes qui n’ont pas la culture du RDPC. Ce sont des hommes qui veulent faire des élites et non de la masse. Cette querelle crée une division au lieu d’unir le parti. C’est regrettable et maladroit pour un haut cadre du pays. Ils veulent assouvir leurs besoins personnels et non ceux du parti. Ils ont fait montre de leurs intérêts égoïstes et démontré une fausse image de l’administration camerounaise aux yeux du monde.Mr Monkam est un assoiffé du pouvoir, alors qu’il ne connaît aucun règlement et les textes de base du parti. C’est un tricheur naturel et continuera toujours à le faire à travers le support de son cousin le haut commissaire pour atteindre ses buts non avoués et personnels. La vie et la réussite du parti ne les intéressent pas. Je ne le reconnais pas comme président de la section. A ce moment, c’est la confusion générale. Je demande l’intervention rapide du comité central pour l’intérêt des militants. Le RDPC est mourant surtout avec des autorités qui sont venues se chercher au lieu de travailler.

Makon Simon, trésorier du Comité d’organisation
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Il n’y a pas de conflit, mais des aspirations politiques. Nous devons ramener tout le monde à un consensus
Nous sollicitons l’intervention du comite central, pour éduquer et restaurer le comité d’organisation.Pour moi, il n’y a pas querelles. Juste que le président du comité d’organisation est combattu. Ce conflit fait comprendre au monde qu’il y a des RDPCistes en Afrique du Sud. J’aimerais que les gens qui parlent du RDPC connaissent les textes de base du parti, avant d’en parler. C’est le parti au pouvoir, nous devons le respecter. L’Ambassade est l’institution diplomatique du Cameroun an Afrique du Sud. Nous avons des opposants et des RDPCistes. En tant que institution, elle ne devrait pas intervenir dans les affaires du parti en annonçant en haute et intelligible voix que c’est le parti qui a demandé de le faire. Même si la politique est un jeu d’intérêt, il faut montrer le minimum de démocratie parce que le RDPC est un parti démocratique. Mr. Kum reste le président du comité d’organisation, car c’est lui qui a réveille le RDPC en général et Mr Monkan en particulier. Si l’ambassade a nommé Mr Monkam comme président de la section, je ne sais pas sur quelle base et s’ils sont habilités à le faire. S’il faut parler du RDPC à l’heure actuelle, remercions Mr KUM pour ses sacrifices. Je l’ai dit haut : il n’y a pas de conflit, mais des aspirations politiques. Nous devons ramener tout le monde à un consensus.

Jacques Tchakoumi, operateur économique
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Présidentielle 2011: Le Sdf dévoilera son candidat en février 2011

C’est la principale résolution adoptée lors des travaux du Nec tenus à Bamenda

Le comité exécutif du Social Democratic Front, SDF, s’est tenu le week-end dernier à Bamenda dans la région du Nord-ouest. Une occasion pour les militants de ce parti de l’opposition, de discuter de plusieurs points saillants relatifs à la vie du parti, dont celui portant sur l’organisation du congrès ordinaire du SDF. Prévu en octobre prochain, le Sdf a finalement décidé de reporter les travaux l’année prochaine, soit du 18 au 20 février 2011 à Bamenda, en raison de la mobilisation insuffisante des moyens financiers, à en croire les sources proches du SDF. Concrètement, deux congrès vont se tenir à cette date. D’abord, le congrès ordinaire sus-cité qui permettra du 18 au 19 février de renouveler les membres du comité exécutif, le Nec. A cet effet, les élections primaires se déroulent au niveau des organes de base, appelés à livrer au finish, les différents représentants dans les régions du pays. L’étape suivante sera consacrée à la validation des rapports des-dits organes par la commission chargée d’organiser le congrès. Le 20 février 2011, le Sdf annonce la tenue d’un congrès extraordinaire. Très attendu, la désignation officielle du candidat de cette formation politique, à l’élection présidentielle de 2011.

Le Sdf dénonce Elecam
Au moment où les inscriptions sur les listes électorales ont déjà démarré, le parti au pouvoir affûte ses armes. Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, Rdpc, appelle ses troupes à rester mobilisées autour du président national, Paul Biya. Pendant ce temps, le parti du chairman John Fru Ndi ne rate pas une occasion d’affirmer dans les médias qu’il ne prendra pas part aux élections, si elles venaient à être organisées par Elections Cameroon, dans sa forme actuelle. Pour l’instant, aucun militant Sdf n’a déclaré son ambition par rapport à la présidentielle. De même, Ni John Fru Ndi préfère conserver le mystère sur sa candidature ou pas à la prochaine élection présidentielle de 2011.

Le président national Fru Ndi
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Cameroun: Le RDPC au c ur des grandes man uvres politiques

Des rencontres dirigées par le secrétaire général du parti au pouvoir se déroulent dès ce 24 août

Des rencontres exceptionnelles
C’est samedi 21 août dernier que l’information a été rendu publique par Jacques Famé Ndongo, en sa qualité de secrétaire général à la communication du rassemblement démocratique du peuple camerounais, (RDPC). Ce sera la première fois qu’une telle rencontre au niveau du comité central se tient, depuis la nomination de ses membres en 1996 lors du dernier congrès du parti. Cette série de rencontres fait suite à une réunion qui a réuni les gros cadres du parti le jeudi 19 août dernier, tard dans la soirée. Sur les raisons d’une telle initiative, jacques Famé Ndongo a indiqué que ces rencontres rentraient en droite ligne du processus de modernisation du parti. Selon lui, le Secrétaire général voudrait impliquer davantage les membres des diverses instances du parti dans la marche de celui-ci et dans le quadrillage du terrain. La même raison avait déjà été donnée lorsqu’il y a quelques mois, René Sadi, le secrétaire du général parti, avait entrepris une tournée pour rencontrer la base.

Aucune raison officielle connue
Le renouvellement des listes des membres du comité central pourra très bien figurer à l’ordre du jour des rencontres. Depuis 1996, certains de ces membres sont soit décédés, soit en prison. La règle du remplacement par les suppléants n’a jusqu’ici pas encore été opéré. D’un autre côté, les observateurs croient savoir que le comité central du RDPC a cessé d’avoir toute légitimité en raison du fait que le parti au pouvoir n’arrive pas à tenir un congrès ordinaire depuis 2001. Les rencontres de cette semaine se situeraient dans le cadre de la préparation de la présidentielle de l’année prochaine, avec notamment la mobilisation des troupes du parti dans le cadre des opérations d’inscriptions sur les listes électorales. Il n’est pas aussi exclu l’éventualité de la tenue d’un congrès ordinaire. D’où la nécessité de remobiliser un comité central de manière à faire une évaluation du niveau et degré de militantisme pour la tenue de ce congrès. Une autre raison de cette mobilisation des troupes serait que les esprits de la division se font plus présents maintenant que les élections approchent. Paul Biya reste officiellement le candidat naturel du RDPC, mais de nombreuses faits dans le parti restent non réglées créant un vent de revendication. La préparation aux élections constitue un bon moment pour faire la pression sur les instances dirigeantes. Il a enfin été émis l’idée d’une nouvelle modification de la constitution, qui conduirait à la création d’un poste de vice-président de la république. Cette éventualité permettrait au RDPC de véritablement se plonger dans l’avenir et de contenir les appétits de certains de ses membres qui voudraient bien être candidat à la présidence. Bien évidement rien ne permet de confirmer une telle idée qui semble difficile à implémenter.

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Politique: Le Rdpc crée de nouvelles sections à l’étranger

Il s’agit des sections Rdpc du Gabon, Guinée Equatoriale, Sénégal, Côte d’Ivoire, Afrique du sud, Suisse et Espagne

Le Président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, Paul Biya, rencontrera-t-il bientôt des militants basés dans d’autres pays africains ? Il faut croire que oui, pour la simple raison que le chef de l’Etat a procédé mercredi, 28 juillet 2010, à la création de nouvelles sections dans certains pays africains et européens. Il s’agit notamment du Gabon, de la Guinée Equatoriale, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique du sud, qui vient d’abriter la dernière coupe du monde de football. En Europe, de nouvelles sections qui viennent de voir le jour respectivement en Suisse et en Espagne, viennent se greffer à celles qui existent déjà en France et aux Etats-Unis. Sur les raisons de la mise sur pied de ces nouvelles sections, le parti des flammes indique dans le communiqué lu sur les antennes de la radio nationale, Crtv, que cela participe de la bonne organisation et du bon fonctionnement du Rdpc.

De nouvelles sections à l’Est et au Nord
Sur le plan national, le Président Paul Biya a également procédé à l’éclatement des sections du parti principalement dans le grand nord. Sont concernées, la région de l’Est ainsi que celles de l’Adamaoua, l’Extrême – Nord et le Nord-ouest. Par exemple, l’ancienne section de la Vina sud à Ngaoundéré, est désormais divisée en quatre sections. De façon générale, cet éclatement d’après les observateurs politiques, pourrait être une piste de solution suite aux vives tensions voire guerres internes enregistrées non seulement dans l’ex section de la Vina sud, mais de manière globale, dans les différentes régions sus citées. A l’approche de la prochaine présidentielle, le parti des flammes veut éteindre tout feu éventuel et faire régner la paix à tous les niveaux, afin de faire bloc face aux adversaires.

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John Ngu Foncha, celui qui uvra pour la réunification du Cameroun

Né en 1916, il est décédé en 1999 en ayant marqué la vie politique camerounaise par son empreinte

Tout commence pour lui en 1959 lorsque qu’il devient Premier ministre du Cameroun britannique. Il garde le poste jusqu’au 1er octobre 1961. C’est la date à laquelle le Southern Cameroon devient indépendant et se réunifie immédiatement avec l’ex-Cameroun français. Ils forment alors la République Fédérale du Cameroun. John Ngu Foncha en devient le Vice-Président. Entre temps, celui qui a commencé sa carrière comme instituteur a fait beaucoup de choses dans l’univers politique devant conduire aux indépendances du Cameroun.

Des bancs de l’école à la politique
Né le 26 juin 1916 à Bamenda, le petit John fait ses études primaires dans la même ville. Il va au Nigéria voisin pour continuer ses études et revient au Cameroun avec un diplôme d’instituteur. Le virus de la politique s’empare de lui lorsqu’il fonde avec quelques camarades les mouvements tels que le Cameroon’s Youth League (CYL), le Cameroon’s National Federation (CNF) ou encore le Kamerun National Congress (KNC). En 1955, il fonde aussi le Kamerun National Democratic Party (KNDP) avant d’accéder en 1961 au poste de Vice-président de la République Fédérale du Cameroun indépendant. Il sera également Premier ministre du Cameroun Occidental de 1961 à 1965.

Lorsqu’en 1966, l’atmosphère politique change, on le retrouve encore aux avant-postes. Il sera de l’aventure lors de la formation du parti unique, l’Union nationale camerounaise (UNC). Son parti, le Kamerun National Democratic Party est phagocyté par l’UNC, le parti du Président Ahmadou Ahidjo. En 1970, la désullision est grande lorsque le président Ahidjo le remplace au poste de Vice-Président du Parti. Il se retire de la vie politique et accède au poste honorifique de Grand Chancelier des Ordres Nationaux bien plus tard, en décembre 1979.

Il reviendra au devant de la scène au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais(RDPC) jusqu’à sa démission. Le 9 juin 1990, il démissionne de son poste de Vice-Président du RDPC et se retire une fois de plus. Le 18 juillet 1990, il est remplacé au poste de Grand Chancelier des Ordres Nationaux. Il deviendra par la suite un opposant, proche des indépendantistes du Southern Cameroon national council. En 1994, il conduit la délégation du de ce mouvement à l’ONU pour demander plus d’autonomie pour les provinces anglophones. Le 10 avril 1999, John Ngu Foncha décède. L’on retient de l’homme qu’il a été un acteur majeur de l’unification et de la réunification des deux parties du Cameroun. Il s’est impliqué de manière décisive dans le rapprochement entre la partie du pays sous administration britannique et celle sous administration française.

John Ngu Foncha, de retour des Nations unies
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An 25 du RDPC, parole aux acteurs: David Mvondo Mvondo est le président de la section France Nord

Bilan de la section, programme des festivités, attaques contre le Président Paul Biya, problèmes de la diaspora… Entretien

Vous êtes le président de la section France Nord du Rdpc, un mot sur votre section.
Après une première phase d’organisation de la section, de préparation des projets, l’année 2009 a connu une immense activité des commissions et de l’ensemble des membres de la section: On peut citer entres autres l’organisation de la fête de la jeunesse le 14 février 2009, l’organisation de la fête des femmes le 8 mai 2009, l’organisation du colloque sur la coopération décentralisée, l’organisation d’une conférence-débat sur le droit de vote et la double nationalité à Strasbourg, l’accueil du couple Présidentiel par des militants de la section lors de son passage en France pour la participation au sommet France et pays du bassin forestier du Congo à Paris le 16 Décembre 2009, la participation à l’arbre de noël organisé par Madame MBELLA MBELLA le 19 décembre 2009 à l’Ambassade du Cameroun à Paris. 2010 constituera l’année de l’application de certains des projets sur le terrain et constituera le point d’orgue de la communication de notre section. L’accueil du grand camarade, Président de la république en France au mois de Juillet 2009 fut le point d’orgue de cette année 2009.

Lorsqu’on parle d’anniversaire, on parle aussi de bilan.
A titre purement indicatif, rappelons quelques faits significatifs qui justifient notre enthousiasme, notre optimisme et notre confiance en ce vingt-cinquième anniversaire: Sur le plan politique, la démocratie est devenue une réalité au Cameroun. Au terme de l’expérimentation de la pluralité des candidatures au sein du Parti pendant cinq ans, le multipartisme a été restauré en 1990. Aujourd’hui, plus de 200 partis politiques animent la vie politique nationale, exercent librement leurs activités et bon nombre d’entre eux prennent part aux différentes consultations électorales. Un organe indépendant, Elections Cameroon (ELECAM) prend en charge la conduite de l’ensemble du processus électoral. La mise en place progressive de la Décentralisation, le renforcement permanent de l’Etat de droit, la protection et la promotion constante des droits individuels et collectifs dont le nouveau Code de Procédure Pénale est l’une des expressions fortes s’inscrivent dans le même registre. Au plan économique, après deux décennies de crise, le Cameroun renoue progressivement avec la croissance. L’atteinte du Point d’achèvement de l’initiative PPTE a permis à notre pays de bénéficier d’une réduction substantielle de sa dette extérieure, et d’injecter les ressources ainsi dégagées dans les secteurs sociaux (santé, éducation, infrastructures, électrification rurale, accès à l’eau potable). Aujourd’hui, la fin du programme triennal avec le FMI permet à notre pays de se projeter vers le futur et nous offre de nouvelles raisons d’espérer. Au plan social, l’inscription prioritaire de la scolarisation, l’éducation et la formation de la jeunesse dans les programmes gouvernementaux ainsi qu’en atteste la multiplication des établissements d’enseignement primaire, secondaire et universitaire. En outre, l’amélioration des conditions de vie des Camerounais est restée une préoccupation constante du Gouvernement, dans une conjoncture économique particulièrement morose. Au plan diplomatique, nos options traditionnelles de présence, de participation et de coexistence pacifique ont été maintenues et renforcées, ainsi qu’en témoignent notamment : l’assiduité de notre pays aux rencontres régionales et internationales ; la présence remarquable du Chef de l’Etat sur les tribunes les plus prestigieuses ; le dénouement heureux du conflit de Bakassi, véritable cas d’école dans la gestion pacifique des conflits. Ce pari n’est pas gagné d’avance. Comme nous l’avons observé ces derniers temps, des attaques personnelles contre le Chef de l’Etat ainsi qu’une certaine agitation ourdie de l’intérieur et de l’extérieur par des activistes de tous bords, champions du dénigrement et de la désinformation, veulent porter atteinte à la stabilité de notre pays et de ses institutions. Rien de tout cela ne doit nous décourager car le Président de la République tient bon la barre et le Cameroun avance.

Quel est le programme des manifestations ?
Le programme des 25 ans du renouveau en France s’articule sur 5 grands points: Les interventions politiques, les animations, la conférence de presse, la collation et une exposition photos. Ce sera le samedi 3 avril.

Dr. David Mvondo Mvondo, président de la section France Nord du Rdpc
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Quel est selon vous le rôle que peut jouer aujourd’hui la section RDPC de France Nord et toutes les autres sections de la diaspora dans le développement du Cameroun ?
Les sections extérieures représentent pour notre parti et pour notre pays des laboratoires d’idées dans tous les domaines. Cela n’est pas spécifique au RDPC mais concerne toute la diaspora qui a besoin d’un minimum d’organisation. Il faudra donc la création d’un Ministère ou d’un Secrétariat d’état chargé des camerounais de l’étranger, l’utilisation des comités spécialisés au sein des administrations camerounaises, la mise en place d’un contingent de députés et sénateurs représentants les Camerounais de l’étranger.

Le président national de votre parti, par ailleurs président de la république a été attaqué plusieurs fois en justice ou dans les hautes institutions. Sans suite. Avez-vous un message à faire passer à ceux qui sont à l’origine de ces différentes plaintes ?
Oui nous sommes au fait et avons obtenu la copie de la plainte du CCD le jour même de son dépôt. C’est vraiment dommage que cette poignée de compatriotes se spécialisent dans ces actions négatives et anti- patriotiques. Leur mauvaise foi n’est plus à démontrer dès lors qu’ils s’en prennent au président Biya qui est un exemple d’intégrité. Vouloir à tout prix le salir montre que ces gens manquent de projet sérieux pour le Cameroun. Nous allons les combattre par amour de notre cher pays. Si la plainte a été classée sans suite, c’est parce que rien ne justifiait l’ouverture d’une quelconque enquête préliminaire ; rien ne se cache en France, si le président Biya détenait même une chambre en France, tous ces gens le sauraient ; et nous savons tous que c’est un homme exemplaire qu’ils veulent salir. Ces détracteurs du Cameroun ne manqueront pas de poursuivre leur sale besogne, mais nous allons nous occuper d’eux.

On reproche aux camerounais de la diaspora d’être loin des problèmes du pays. Votre avis sur la question.
Certains d’entre eux le sont mais ce n’est pas la majorité. La plupart des camerounais de la diaspora suivent la vie politique, économique et sociale de notre pays et sont au fait des choses. Néanmoins, certains, pour des raisons politiciennes de bas étage pouvant les permettre d’exister, utilisent la calomnie, la mauvaise foi pour faire peur à ceux de nos compatriotes moins éclairés. Mais ils n’y parviendront pas car désormais nous, sections extérieures du RDPC nous veillerons au grain. De même, ceux des compatriotes qui utilisent des méthodes non académiques, empreintes de menaces, d’actes répréhensibles vis-à-vis de la loi de nos pays d’accueil, devront désormais se justifier devant les juridictions compétentes. Je pense précisément à un certain NITCHEU qui a proféré des menaces publiques à l’encontre du Président national et surtout de sa famille.

La diaspora a formulé des doléances au Président Paul biya lors d’un passage ici à Paris. Où en est-on aujourd’hui? Notamment sur la question du droit de vote des camerounais de l’étranger.
Le président Biya, par ses discours et ses actes récents, a prouvé qu’il fait de la diaspora camerounaise un enjeu stratégique qu’il associe et associera à la modernisation du Cameroun. Au-delà du droit de vote donc, qu’il a promis pour les prochaines échéances, c’est vraiment l’intégration économique et politique de notre diaspora qui est la finalité des démarches en cours. L’instant de partage que le président national, son excellence Paul Biya a offert à la communauté camerounaise le 25 juillet 2010, a été ressenti par cette dernière comme une preuve d’écoute de la part de leur président. Par conséquent, des interrogations ont été levées et aujourd’hui nous avons foi en la parole du président Paul Biya, qui a force exécutoire. Personnellement je reviens du pays et je puisse vous assurer que ces deux dossiers sont en très bonne voie mais surtout celui de la double nationalité qui en fait concerne la majorité d’entre nous.

Le Président Paul Biya et Le Dr David Mvondo Mvondo de France Nord
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Mila Assouté: Chef supérieur de santchou, il se sent investi des missions pour son pays le Cameroun. Portrait

Modernisateur du RDPC, il doit aujourd’hui affronter les démons du RDMC avant les présidentielles de 2011

Mila Assouté, The chief
52 ans. Chef traditionnel héritier du trône de son père décédé alors qu’il n’est même pas encore né, Mila Assouté est installé et vit à Paris depuis Septembre 2005. 4 ans donc qu’il est parisien. Exilé politique et non alimentaire comme il le dit lui-même pour faire taire ses détracteurs. Il a choisi d’occuper l’espace publique à sa façon. Convaincant dans le propos, engagé dans ses missions et surtout confortable dans son discours, il compte sur la place politique camerounaise. La politique – Peut-on parler de métier – est son premier job. Et il voudrait que ce soit le dernier de sa vie. Car il se sent investi d’une mission qui va au-delà du bien être des populations de son village. Je pense avec une forte conviction que je suis porteur d’un avenir social brillant pour mon pays. La politique est un terrain violent où tous les coups sont permis. Et il le sait mieux que quiconque. L’actualité liée à la polémique au sein du parti qu’il représente fait rage. Dans son camp, sa légitimité est discutée par ses détracteurs et ses « pairs ». Mais Mila Assouté a commencé la vie politique à l’âge où de nombreux jeunes réfléchissent à leur orientation académique.

Pour moi, il y’a des vies qui valent moins que des morts. Si je dois vivre comme si j’étais mort, je préfère mourir.
Mila Asouté

Né le 30 mai 1957 à Nkongsamba, Mila Assouté est né chef. Son père, chasseur à ses heures perdues mourra à 28 ans avant la mort de ce dernier. Le jeune chef ne peut donc pas assurer le pouvoir et une régence est mise en place. Il fait son école maternelle et primaire à Ngwatta, dans la chefferie supérieure de Santchou dans la Menoua. Il va ensuite à Yaoundé faire ses études secondaires au collège Montesquieu à Mvog-Ada, Ces de Ngoa-Ekelle et enfin Lycée Leclerc. Il obtient son baccalauréat en 1978. La régence royale prend fin et Chief Mila Assouté, à 24 ans, est installé officiellement dans ses fonctions de chef supérieure des Mbo.

De la chefferie au palais des verres
Il est élu député de la Menoua (Ouest Cameroun) en 1983. Plus jeune député du palais, il n’en est pas le plus effacé et le plus calme. Son autoritarisme forge sa réputation et son esprit frondeur ne passe pas inaperçu. Bien au contraire, cela gêne quelques « grands frères » agacés par ce petit curieux au verbe parfois acerbe. Je n’hésitais pas à poser des questions claires aux ministres. Quand on me disait, on a construit une route, je demandais elle est où ? Forcément, ça fâche. La preuve, en 1988, il n’est pas investi à nouveau et perd le siège, tournant là, la première page de sa vie politique. Il décide alors – Comme un jeune de son âge – de s’accomplir.

Rêves de jeunesse
En 1989, contrôleur de gestion, il part du Cameroun pour Paris pour poursuivre ses études. Dess en commerce international en poche en 1991, il part aux Etats unis où il obtient un stage à l’organisation non gouvernementale United Black Fund affiliée à l’Usaid (L’Agence des Etats-Unis pour le Développement International). Il rentre au Cameroun en 1996 accrédité pour ouvrir une représentation de l’organisation au Cameroun avec pour zone de couverture toute l’Afrique centrale. Il obtient l’accord de siège et renoue avec la vie locale. Lors du congrès du rassemblement démocratique du peuple camerounais, il est invité spécial du président de la république du fait de son statut de représentant résident. Mais à ce congrès se jouera une nouvelle partition de sa vie politique puisqu’à sa grande surprise, il est nommé membre du comité central du RDPC (il y’a les membres élus et les membres désignés).

C’était une grande surprise pour moi. Je ne m’y attendais pas du tout en allant à ce congrès.
Mila Assouté

Il saisit la balle au bond. Recommence à militer activement et veut aller plus loin, en proposant la modernisation du parti. 185 des 250 membres du comité central acceptent l’idée et s’alignent dans ce courant. D’aucuns l’accusent de trahison, de calomnie et de flagellation, mais il persiste et le livre blanc pour la modernisation du RDPC sort en 2003. Il propose des réformes dans le but de dépoussiérer sa formation politique et pour appuyer sa volonté de faire bouger les lignes, se déclare prêt à démissionner si un congrès n’est pas organisé avant les élections présidentielles de 2004. Ce qui ne sera pas fait. Dans la foulée, Mila Assouté se déclare candidat du RCNR (ralliement au changement pour la nouvelle république). Sa candidature est retirée par la garde présidentielle (la raison officielle est l’appartenance à deux partis politiques antagonistes) et il vit une année difficile au Cameroun où d’ailleurs il déjoue une tentative d’assassinat. Le spectre de 1988 s’abat à nouveau sur lui et comme en 1988, un nouveau départ s’impose.

Mila Assouté
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RDMC, panier à crabes
En septembre 2005, il arrive en France, retour à la case départ et nouvelles ambitions en vue. En 2011, le Cameroun devra vivre une élection présidentielle. Il faut donc s’organiser, mais les choses ne sont pas si simples. Historique : Le ralliement au changement pour la nouvelle république, l’ancêtre du Rdmc fut créé le 12 octobre 1995 par Ferdinand Ngoubene, Jean Ewane et André Marie Essomba Messi. Jean Raoul Makondo, Paul Abouna, Machia Baniaken et Derek Dzeka Tangwa constituent l’équipe de campagne du candidat Mila Assouté en 2004. Le 27 janvier 2007, le pays organise les élections législatives et pour se faire un sang neuf, les membres du parti se réunissent en assemblée générale ordinaire à Yaoundé en l’absence de Mila Assouté, déjà en France. Ils décident alors de changer la dénomination du parti et le Rcnr devient le Rdmc. Ces élections législatives/municipales laisseront aux candidats du Rdmc un goût amer car un seul poste de conseiller à la commune rurale de Santchou dans le département de la Menoua aura été ravi. L’absence de Mila Assouté sur le territoire national n’arrange pas les choses. Pire, son activisme à Paris le fait passer pour la mascotte du parti. Il organise d’ailleurs en début octobre à l’espace mocassin à Paris une grande réunion. Qui fait le plein. Quelques jours plus tard, lors d’une conférence de presse à Yaoundé, Jean Raoul Makondo attribue un blâme à Mila Assouté et à Derek Dzeka Tangwa pour utilisation intentionnellement abusive et à des fins autres que celles entrant en droite ligne des intérêts du parti et sans autorisation expresse ou écrite des sceaux et emblèmes et identifiants du Rdmc. Jean Raoul Makondo mentionnera d’ailleurs cet élément dans la lettre qu’il a envoyé à Nicolas Sarkozy, président de la république française: Il est enfin incontestable que depuis son exil volontaire dans votre pays, le Sieur MILA ASSOUTE Pierre a multiplié les bavures et les égarements contraires à la discipline, à la moralité, et à la réglementation du parti. C’est le cas des usurpations de titre de Président auto proclamé du RDMC (.) Là encore il ne serait nullement difficile de comprendre que le concerné ait été frappé d’un avertissement et d’un blâme depuis le 19 octobre dernier publiés dans plusieurs quotidiens locaux. Le son de cloche n’est naturellement pas le même à Paris. Selon certaines sources, le parti a été infiltré par le pouvoir en place et de là est né les divisions. Aujourd’hui, il existe donc deux tendances Rdmc. La tendance conduite par Jean Raoul Makondo et celle conduite par Mila Assouté, très active dans l’hexagone. Il y a d’ailleurs 2 semaines, Cette dernière était à Strasbourg à l’invitation de Maître Armand Tenesso, conseiller, pour offrir une tribune à Mila Assouté afin qu’il présente son projet de modernisation du Cameroun. Projet édité chez l’Harmattan en septembre dernier sous le titre Projet politique alternatif pour gouverner et moderniser le Cameroun. De nombreuses batailles sont à gagner avant 2011. Et plus que personne, Mila Assouté en a conscience. C’est ça, faire de la politique un métier.

Projet politique alternatif pour gouverner et moderniser le Cameroun
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Le Renouveau politique célèbre ses 27 ans ce jour au Cameroun

De nombreuses manifestations sont prévues à travers le pays, principalement à l’initiative des militants du RDPC

Acclamé par tous au début
Ce vendredi 06 novembre représente le 27ème anniversaire du jour où Paul Biya, l’actuel président du Cameroun, prêtait serment pour son accession à la magistrature suprême. De nombreuses manifestations sont organisées à travers le pays, principalement par les militants du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Selon l’histoire socio politique du Cameroun, lorsque le président Ahidjo démissionne en 1982, c’est par logique de la constitution d’alors que le Paul Biya lui succède. Ahidjo qui laissait le pouvoir après 22 ans d’exercice, laissait aussi un peuple camerounais soulagé. Les lois successives sur la répression avait fait naitre une crainte profonde dans la population dans un contexte où les questions d’ordre public étaient fortement marqués. Pour de nombreux observateurs, 22 ans après il était temps. Mais l’inquiétude subsistait quant à la situation économique à venir.

Des promesses politiques tenues
Lorsqu’il accède au pouvoir, Biya s’était dit résolu à bâtir le pays sur des bases solides. Une chose demeure constante, tant dans sa politique étrangère que sur la gestion des crises internationales, le président Biya a rarement favorisé la confrontation et l’usage de la force. Des observateurs peuvent relever le durcissement du régime entre 1989 et 1992, période durant laquelle partout en Afrique les populations ont revendiqué plus de libertés et des droits de participation à la gestion des affaires du pays. Biya fait appel à Jean Fochivé qui avait été le principal acteur de la répression du maquis, pendant les périodes de troubles politiques des années 70. Durant la période des villes mortes au c ur de ces revendications sociopolitiques, de nombreux historiens parlent de près de 300 morts. On peut aussi relever les manifestations récentes de février 2008, pour la faim. Mais dans l’ensemble et au regard de la situation qui entoure le Cameroun, les observateurs sont unanimes sur le fait que le président Biya aura uvré toujours pour la résolution pacifique des conflits. La démocratie reste à parfaire, les questions d’unité nationale à redéfinir, mais de réels progrès ont été effectués sur le plans des libertés, expression, association, et autres formes de libertés.

Un héritage économique prospère reçu
C’est au plan économique que les avis sont fortement partagés. Un fait demeure pourtant constant sur la question, de nombreuses personnes âgées regrettent l’époque Ahidjo et pour les plus jeunes la majorité n’a connu que la récession. Lorsque Biya prend la tête du pays l’économie est stable et le Cameroun figure au rang des pays à forts potentiel. Les structures de soutien à l’investissement national sont solides, notamment à travers la Société Nationale d’investissement (SNI). Aussi présents les structures de soutien aux petites entreprises et au développent rural à travers principalement le Centre d’Assistance aux Petites et Moyenne Entreprises (CAPME), le Fonds National de Développement Rural (FONADER), la Banque Camerounaise de développement (BCD) et le Fonds de Garantie aux Petites et moyennes Entreprises (FOGAPE). Au plan agricole, de nombreuses structures existent-elles aussi et fonctionnent autour du projet global de révolution verte. Le tissu industriel lui aussi est très solide.

Dégradation de la situation économique sous Biya
27 ans après, la situation économique s’est véritablement dégradée. Si la conjoncture économique internationale ne lui a pas été favorable, la nécessité de concilier des intérêts parfois inconnus des camerounais l’ont parfois amené à faire des choix économiques qui aujourd’hui pèsent négativement sur le Cameroun. Les spécialistes des dossiers obscures disent que ces choix ont été influencés par des réseaux qui dans l’ombre tirent les ficelles. En 1988 déjà, il dénonçait les corruptions et abus de toutes sortes auxquels se livraient les membres de son parti. Deux ans plus tard il a fait face aux revendications sociales pour le multipartisme, et 4 ans après, il échappait à un coup d’Etat.

Militants du RDPC
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En examinant le chemin parcouru, vous constaterez que d’importants progrès ont été accomplis dans de nombreux domaines, malgré les obstacles de toute nature, notamment les crises à répétition qui réduisent substantiellement nos ressources, ainsi que nos propres insuffisances, en particulier l’inertie, la corruption et le détournement des biens publics qui affectent l’image de notre pays et nous privent de tant de satisfactions, notamment de centres de santé, de routes, de salles de classes pour ne citer que ces quelques priorités.
Paul Biya

Selon des chiffres officiels rendus publics par le ministère en charge du conseil supérieur de l’Etat, ce sont près de deux mille milliards qui ont été détournés des caisses publiques et l’enquête est en cours. La pauvreté et la misère demeurent la réalité quotidienne de nombreuses familles camerounaises. Pourtant Paul Biya demande encore le soutien de son peuple.

J’irai jusqu’au bout dans la recherche des solutions au douloureux problème de l’emploi des jeunes qui constitue, à mes yeux, l’une des principales préoccupations d’aujourd’hui et de demain. J’irai jusqu’au bout dans la moralisation des comportements, la lutte contre la corruption et le détournement des biens publics. J’irai jusqu’au bout parce que j’ai confiance en vous.
Paul Biya

Les camerounais pourront apprécier.

Paul Biya
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Cameroun: Lettre du président Paul Biya aux militants du RDPC

A l’occasion du 27 ème anniversaire du Renouveau National

Mes Chers Compatriotes,
Chers militants et militantes du RDPC,
En ce 27ème anniversaire du Renouveau National, je suis très heureux de m’adresser à vous,par le biais de cette lettre, pour vous parler de l’avenir du Cameroun. Cet avenir, il est entre les mains de chacune et de chacun d’entre nous. Il est de notre responsabilité individuelle et collective.
Chacun, à sa place, et tous ensemble, nous devons uvrer activement à son édification. Il sera le fruit de nos efforts communs. Il sera ce que tous nous voudrons qu’il soit.
Pour ma part, je tiens à redire que je ne faillirai point, ainsi que j’en avais pris l’engagement, vous vous en souvenez, dès mon entrée en fonction comme Président de la République.
Comme vous le savez, nous nous attelons patiemment à bâtir notre pays sur des bases solides. En observant le monde qui nous entoure, nous apprécions mieux nos options et nos actions, nous comprenons mieux encore, j’en suis sûr, la nécessité de veiller spécialement et jalousement au renforcement de la paix, au raffermissement de la démocratie et à la consolidation de l’unité qui demeurent les piliers de la construction nationale ainsi que les garants du développement, du progrès et de notre avenir commun. La paix, l’unité et la démocratie sont des valeurs sûres que je n’ai de cesse de prôner et que nous devons sans cesse renforcer. Elles n’ont pas de prix mais elles restent fragiles. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, à cette occasion, je vous renouvelle mon appel à la vigilance permanente pour ne pas compromettre nos précieux acquis dans ces domaines. Pour moi, l’idéal, c’est que demain, ces valeurs soient fermement et définitivement ancrées dans les m urs, les habitudes et les comportements.
Bien évidemment, malgré leur importance, elles ne sauraient constituer des fins en soi.
La paix, la démocratie et l’unité n’ont de sens que si elles concourent à l’épanouissement global de l’individu qui est au c ur du projet de société humaniste proposé dès l’origine par le Renouveau au peuple camerounais. Je maintiens toujours la même vision des choses. L’objectif ultime de mon action demeure le développement durable du Cameroun au profit des Camerounais. Il s’agit de donner à chaque Camerounais la possibilité de se nourrir, de se soigner, de se loger, d’élever ses enfants et d’assurer leur scolarité, d’aller et venir en toute saison et en toute sécurité, de bénéficier d’un emploi. C’est une grande ambition, la plus grande des ambitions qui sont les miennes et que je veux voir se transformer en réalité pour tous.
En examinant le chemin parcouru, vous constaterez que d’importants progrès ont été accomplis dans de nombreux domaines, malgré les obstacles de toute nature, notamment les crises à répétition qui réduisent substantiellement nos ressources, ainsi que nos propres insuffisances, en particulier l’inertie, la corruption et le détournement des biens publics qui affectent l’image de notre pays et nous privent de tant de satisfactions, notamment de centres de santé, de routes, de salles de classes pour ne citer que ces quelques priorités.
Fort de nos acquis mais aussi conscient de l’immensité des besoins et attentes, je poursuivrai plus ardemment la bataille pour l’amélioration des conditions de vie, la justice sociale et la lutte contre la pauvreté. Je le ferai avec d’autant plus de détermination que je sais pouvoir compter sur votre soutien qui ne m’a jamais manqué, surtout aux moments les plus difficiles. Je veillerai de plus près à la mise en uvre des grands chantiers identifiés et dont les effets bénéfiques aideront à l’édification du Cameroun des années à venir.
J’irai jusqu’au bout dans la recherche des solutions au douloureux problème de l’emploi des jeunes qui constitue, à mes yeux, l’une des principales préoccupations d’aujourd’hui et de demain. J’irai jusqu’au bout dans la moralisation des comportements, la lutte contre la corruption et le détournement des biens publics. J’irai jusqu’au bout parce que j’ai confiance en vous.
A ce propos, je voudrais vous dire que j’entends les appels et les motions de soutien que vous ne cessez de m’adresser depuis peu. Je tiens à vous en remercier très sincèrement. Ils comptent parmi les meilleures marques d’encouragement qui me parviennent dans la conduite de mes responsabilités à la tête de l’Etat.
Enfin, je voudrais vous faire une confidence si vous le voulez bien. Lorsqu’il m’arrive de m’interroger sur nos enjeux nationaux et notre destin commun, comme c’est certainement le cas pour chacun d’entre vous, je pense aux Lions Indomptables qui ne sont jamais aussi forts qu’en période de doute et qui savent se relever à chaque fois de chaque faux pas perpétré.
C’est ce que j’appelle «â€,l’esprit des Lionsâ€,» autrement dit «â€,the fighting Lions spiritâ€,». Nous devrions nous en inspirer en toutes circonstances pour déjouer toutes les man uvres funestes, éviter les nombreux pièges qui nous sont tendus, en particulier ceux du découragement et de la démobilisation, mais surtout pour relever les multiples défis qui nous sont lancés. Comme nous, Camerounais, aimons à le direâ€,: rien ne nous est impossible. Les victoires et les progrès sont à notre portée. Ne nous laissons pas distraire par des prophéties de mauvais aloi qui n’ont d’autre but que de semer le doute, la peur, voire le désespoir. Demeurons confiants en l’avenir. Redoublons d’ardeur au travail, redoublons de volonté, redoublons de détermination.
A cette condition, nous réussirons ensemble, et le Cameroun continuera sa marche en avant dans la paix, l’ordre et la stabilité.
Yaoundé, le 3 novembre 2009

Paul Biya
Journalducameroun.com)/n

Le président camerounais Paul Biya en visite officielle en France, le RDPC se prépare

Le point avec Lucien Ntamag de la cellude de communication

Le président de la république sera en visite officielle en France du 21 au 25 juillet prochain. Quel est l’état des préparatifs au niveau de la section RDPC de France et d’Europe?
Les Sections RDPC France Nord et France Sud auxquelles se sont joints les autres sections RDPC de l’union Européenne, dans le but de faire de cette visite une réussite populaire comme il est de tradition, sont aujourd’hui au stade de l’évaluation et de la revue des différents postes de mobilisation. Nous n’attendons plus que le grand jour.

Et en tant que jeune camerounais, cette visite a-t-elle un intérêt pour vous?
Pour tout jeune Camerounais de la diaspora et d’ailleurs, comme pour les moins jeunes, la visite officielle de notre Chef de l’état Son Excellence le Président Paul Biya, marque ici sur le plan politique la concrétisation même des bonnes relations de coopération, entre d’une part La France notre Terre d’accueil et le Cameroun notre pays de c ur, nécessaires à l’épanouissement du Cameroun dans le concert des nations, et d’autres part sur le plan culturel, les relations fraternelles qui nous unissent à la jeunesse de France en sont ragaillardies pour ne citer que ces deux illustrations.

Depuis quelques semaines, de nombreux camerounais regroupés en association diverses ont investi l’espace médiatique pour dénoncer la politique du président ou quelques actes. Comment recevez-vous ça?
Le RDPC est un Parti de Rassemblement et de débat, se militants sont donc animés d’un esprit démocratique aussi nous recevons avec intérêt toutes les idées constructives pour Le Cameroun, mais force est de constater cette liberté d’expression est utilisée par ceux là, peu nombreux heureusement, qui sont animés d’un esprit autre que patriotique pour ternir l’image des Camerounais de l’étranger et par là celle du Cameroun. En tout état de cause, à ceux là, les Militants de la Section France Nord du RDPC, France Sud et des autres sections extérieures ainsi que les associations de patriotes répondent qu’ils les attendent d’un pas ferme et assuré.

Avez-vous essayé de réunir ces différentes composantes pour un débat d’idées?
Le débat d’idée est permanent au sein de la Section de France du Rdpc et bien à travers la communauté Camerounaise, cette pollution médiatique en est bien la preuve, fort heureusement le fiel ne représente que le résidu de ce qui fait avancer la diaspora.

Sur le plan politique, y’a-t-il quelque chose de prévu avec le président de votre parti?
Son excellence le président Paul Biya, président National du RDPC est en visite officielle à l’invitation de la France, cela représente toujours pour nous militants du RDPC une occasion pour communier avec notre président national.

Lucien Ntamag, trésorier adjoint de la section de France Nord du RDPC
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Une Proposition de Loi de l’UDC sur Elecam

Le Parti d’Adamou Ndam Njoya voudrait une révision d’Elections Cameroun

L’Union Démocratique du Cameroun (UDC) a déposé à l’assemblée nationale du Cameroun, une proposition de loi visant à modifier et compléter certaines dispositions de la loi de décembre 2006 qui portent création et fonctionnement d’Elections Cameroon (Elecam), l’institution mise sur pied par le pouvoir pour l’organisation et le bon déroulement des élections au Cameroun.Le texte a été défendu par Patricia Ndam Njoyan, député UDC samedi dernier devant la commission des Lois constitutionnelles.Malheureusement celle-ci a opposé une motion de rejet. Zondol Hersesse, La présidente de cette commission a tenu à expliquer le fond de cette proposition de loi par le fait que l’honorable Ndam Njoya préconisait une autonomie administrative et financière d’Elecam plutôt qu’une autonomie de gestion. Ici, elle propose que la structure fixe les revenus de ses propres agents. Elle souhaite en outre que les listes électorales soient élaborées, non pas par le directeur général, mais par des agents assermentés mis à la disposition des démembrements d’Elecam. L’UDC voulait également qu’Elecam procède à la publication des résultats à titre provisoire des élections qu’elle organise et désigne un contrôleur financier. Toutes ces propositions n’ont pas été retenues par l’Assemblée Nationale du Cameroun.D’abord, cette décision n’est pas liée au fait que la proposition soit introduite par un député de l’opposition. La preuve, la proposition a été déposée au bureau du président de l’Assemblée nationale qui l’a transmise à la conférence des présidents. Celle-ci s’est prononcée sur la recevabilité de la proposition et l’a envoyée à la commission compétente. C’est à ce niveau que les commissaires l’ont examiné et ont décelé des dispositions contraires à la constitution.

Par exemple lorsque l’UDC estime qu’Elecam fixe la rémunération mensuelle et les autres avantages de ses membres, cela est contraire à l’article 18 de la constitution. De plus, l’UDC devait faire accompagner sa proposition de l’incidence financière. Le parlement ne peut pas voter une loi qui permet à Elecam de fixer le salaire de ses agents, car la structure est financée par les fonds publics. En ce qui concerne la publication des resultats, Il faut aussi signaler que la constitution actuelle stipule que la proclamation des résultats, à l’instar du scrutin présidentiel, incombe au Conseil constitutionnel. Il aurait donc fallu modifier la constitution. Certains commissaires ont aussi estimé que cette proposition, si elle est adoptée, peut engendrer une inflation législative. Il faut noter ici que la loi créant Elecam a été votée en 2006 et n’a pas encore été expérimentée. Ce qui signifie que quand on ira aux élections, on sera encore obligé de l’amender s’il y a des observations. D’où l’inflation législative qui peut ne pas donner de crédit au travail du parlement.L’UDC est donc l’un des partis politiques camerounais qui n’approuvent pas le fonctionnement actuel d’ELECAM.On se souvient que le principal parti de l’oppposition Camerounaise, le Social Démocratic Front de Ni John Fru Ndi avait aussi sévèrement critriqué cet organisme venu remplacer l’Onel, l’ancien Observatoire national des élections au Cameroun

Paul Biya, Président du Cameroun
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La cour suprême camerounaise rejette la requête du SDF

Le parti d’opposition demandait le sursis en exécution du décret nommant les membres de la commission électorale.

La chambre administrative de la cour suprême a rejeté ce mardi 27 janvier la requête du Social Democratic Front (SDF). En effet, le principal parti d’opposition avait introduit une requête aux fins de sursis à exécution du décret du 30 décembre 2008 nommant les membres du conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam), la très controversée commission électorale qui devra désormais organiser les élections au Cameroun. La chambre administrative de la cour suprême a déclaré irrecevable, la requête du SDF. En outre estime t-elle, la requête du Sdf n’est pas justifiée dans le fond.


Auparavant, le 2 Janvier 2009, le Sdf avait transmis au président de la République un recours gracieux préalable par le collège de ses avocats composé de maîtres Sama Francis, Tsapy Joseph Lavoisier, Tchokongoe Emmanuel, Mbami Augustin, Mbah Ndam Boniface, tous Avocats au barreau du Cameroun. Ils demandaient au chef de l’Etat de  » Bien vouloir annuler [son] décret pris en date du 30 décembre 2008 portant désignation des membres du conseil électoral de Elections Cameroon pour violation de la loi du 29 décembre 2006 relative à Elections Cameroon. « 


En fait, l’action du SDF visait surtout à retarder la prestation de serment des membres d’Elecam avant l’aboutissement de leur recours gracieux préalable qui précède le recours contentieux qui sera introduit auprès de la même Cour si les exigences du parti ne sont pas satisfaites. Si la requête du SDF est ainsi rejettée par la cour suprême, c’est dire que la prestation de serment des membres du conseil électoral devrait intervenir dans les prochains jours pour mettre définitivement en selle, le président Fonkam Azu’u, qui reste sous le coup d’une enquête policière, et son équipe.

Cour suprême du Cameroun
Journalducameroun.com)/n

Cafouillage juridique et procédural
Au terme de la loi créant Elecam, c’est le président du conseil électoral d’Elections Cameroon, Samuel Fonkam Azu’u qui doit installer le directeur général d’Elecam. Or, officiellement les membres d’Elecam n’ont pas encore prêté serment, plus de 14 jours (délai autorisé par la loi) après leur nomination (intervenue le 30 Décembre 2008). Ce qui a fait remarquer à certains observateurs que la direction d’Elecam était forclose. Et même si le directeur général, Mohaman Sani Tanimou avait prêté serment, en catimini, il l’aurait alors fait en violation du décret n° 2008/372 du 11 novembre 2008 fixant les modalités d’application de certaines dispositions de la loi n° 2006/011 du 29 décembre 2006 portant création, organisation et fonctionnement d’« Elections Cameroon ». Il y est notamment indiqué que « le directeur général et le directeur général adjoint des Élections entrent en fonction après la cérémonie officielle de leur installation. Celle-ci doit intervenir, à l’initiative du président du Conseil électoral, dans les quinze jours suivant la publication du décret de nomination. ». Pourtant, jusqu’à ce jour, Fonkam Azu’u n’est non seulement pas président d’Elecam puisqu’il n’a pas prêté serment, (Les membres du Conseil électoral entrent en fonctions dès leur prestation de serment selon l’article 3(1) de la loi du 11 novembre 2008) mais il reste, ainsi que nous l’avions déjà mentionné, sous le coup d’une enquête de police en raison de son implication présumée dans une filière d’immigration clandestine récemment évoquée par la presse camerounaise.


Le caractère forclos de la direction générale d’Elecam, les ennuis du président Fonkam Azu’u, les requêtes annoncés de l’alliance des forces progressistes qui dénonçaient déjà  » l’inconstitutionnalité du texte portant nomination des membres d’Elecam et dénonce avec force cette autre violation des textes en vigueur »suffiront-ils à arrêter la marche de cette commission électorale contestée ? L’on devrait le savoir dans les prochains.

Elisabeth Tamajong, secrétaire générale du SDF
Journalducameroun.com)/n