Cameroun : Maurice Kamto rend hommage au maire Rdpc de Bogo décédé

Le président du Mouvement  pour la renaissance du Cameroun fait une déclaration tintée d’émotion suite au décès de Ahmadou Ousmanou, souverain du lamidat de 1er degré de Bogo.

Ahmadou Ousmanou, 13è lamido du lamidat de Bogo depuis 1997 est mort dans la nuit du 05 juillet 2022 à Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord. Le monarque par ailleurs maire de la commune de Bogo située dans le département du Diamaré dans la « plus belle des régions » du Cameroun, était membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Sa disparition ne laisse pas les acteurs politiques camerounais indifférents.

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) reconnait en ce fils cher au pays, un homme respecté et dévoué. Dans une déclaration adressée à la famille royale, du lamidat de premier degré de Bogo, ainsi qu’à la population de la commune de Bogo, Maurice  Kamto exprime sa compassion et rend hommage au chef traditionnel et à l’homme politique.

« J’ai appris avec  émotion le décès de Sa Majesté Ahmadou Ousmanou, Lamido de Bogo dans le Département du Diamaré, Région de l’Extrême-Nord, survenu à Maroua ce mardi, 5 juillet 2022, de suite de maladie. Il assumait également les fonctions de Maire de la Commune de céans, depuis plusieurs années.

En mon nom propre et à celui des militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, je vous adresse mes condoléances les plus attristées et vous exprime ma compassion émue.

C’est tout le Cameroun qui perd avec sa disparition un fils cher et respecté, dévoué aux responsabilités traditionnelles et municipales qui étaient les siennes. D’un caractère fort, digne, discret mais toujours solennel et somptueux, il inspirait le respect et la déférence de ses populations et au-delà, de tous ceux qui ont eu l’occasion de le rencontrer.

Puisse-t-il reposer en paix ».

Cameroun : le Social democratic front célèbre son 32è anniversaire ce 26 mai 2022

Dans un climat d’apaisement et de remobilisation, le Sdf va décerner des distinctions aux militants qui se sont démarqués durant ses 32 ans d’existence.

Le social democratic front (Sdf) est vieux de 32 ans. C’est l’occasion pour son fondateur et ses militants de marquer une pause festive ce 26 mai 2022. Ce temps d’arrêt permettra au Chairman Ni John Fru Ndi et à ses militants d’évaluer le chemin parcouru et de prendre des engagements pour l’avenir. A Yaoundé, capitale politique  du Cameroun, le démembrement régional du Centre organise une cérémonie à son siège au quartier Olézoa pour marquer cet anniversaire.

Au menu de cette cérémonie, le comité d’organisation prévoit des allocutions ; la remise des distinctions à 15 militants ; des ateliers de réflexion sur la genèse du parti ; la présentation du bilan et la prise des engagements pour le futur. Au-delà de ces articulations, les responsables du parti en région comme sur l’ensemble du territoire national vont profiter de l’occasion pour remobiliser les militants.

La commémoration de la 50è édition de la fête de l’unité du Cameroun le 20 mai 2022 a donné à voir des divisions au sein du Sdf. Tandis que les présidents régionaux ont appelaient au boycott du défilé dans le Centre, le Littoral et ailleurs, le président national a donné le feu vert. Dans un comité signé le 19 mai 2022, Ni John Fru Ndi qui est à la tête du parti depuis 32 ans, a autorisé les militants à participer au défilé. Deux sons de cloche qui ont abouti à une mobilisation à deux tons.

Tout compte fait, le Sdf a marqué la scène politique au Cameroun. Créé le 26 mai 1990 à Bamenda, le parti s’est hissé à la tête de l’opposition camerounaise jusqu’à la présidentielle du 07 octobre 2018. Ni Fon Fru Ndi son président a été ainsi le principal challengeur de Paul Biya, président de la République et président fondateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). En 1992 avec 35,9% des voix contre 39,9% pour Paul Biya. En 2004 avec 17,4 contre 70,8 pour Paul Biya ; en 2011 avec 10,7% contre 78% pour Paul Biya.

Depuis 2016, le parti est affaibli en raison de la crise sécuritaire qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où il avait plus de vigueur. Le Sdf compte tout de même 05 députés à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives de février 2020.

Cameroun : Fon Angwafor III, vice-président du Rdpc est mort

Le premier vice-président du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) est décédé samedi 21 mai 2022 au Palais du roi de Mankon à l’âge de 97 ans.

 

 

 

Le Cameroun perd un bâtisseur de l’unité au lendemain de la célébration du 50è anniversaire de l’Etat unitaire. La population de Mankon dans la région du Nord-Ouest pleure son chef. Le 20è monarque de cette chefferie située dans le Nord-Ouest range ses attributs  à jamais après 97 ans de vie passés sur terre. Vice-président du Rdpc depuis 37 ans, Fon Solomon Anyeghamotu Ndefru Angwafo. A été aussi membre du parlement de 1962 à 1988.

Fon Angwafor III a exercé comme ingénieur en agriculture au Nigéria à l’époque coloniale avant de retourner au Cameroun. Depuis son retour, l’homme politique a participé aux grandes transformations de l’Etat qui ont abouti à la réunification, à l’avènement de l’Etat unitaire en 1972, ainsi qu’au retour du multipartisme dès 1990.

Considéré comme apôtre de la paix, il aura beaucoup milité pour l’unité du Cameroun, la non-violence et le dialogue. Cela s’est ressenti au début et au cours de la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016. C’est à juste titre que le gouverneur de la Région du Nord-Ouest lui rend un hommage.

« Au début de la crise, il s’est résolument engagé derrière le chef de l’Etat pour maintenir l’unité et la cohésion dans notre région et le pays en général en prenant des positions fermes contre ceux qui avaient décidé de défier le pays. Il s’agit d’une icône de l’unité nationale qui fut d’abord un politique local dans l’ancien Cameroun occidental avant d’être parlementaire. Il s’agit là d’une énorme perte non seulement pour la région du Nord-Ouest pour le Cameroun et au-delà des frontières. Il était reconnu comme un homme de paix », a déclaré Adophe Lele Lafrique à la Crtv.

Cameroun-nécrologie : Paul Hamadou, sénateur et ancien commis de l’Etat est décédé

Le membre de la Chambre haute du Parlement s’en est allé dimanche 15 mai 2022 au Centre des urgences de Yaoundé, des suites de maladie, à l’âge de 66 ans.

Le Sénat camerounais est de nouveau frappé par un malheur. La Chambre  haute du parlement réservé aux hommes et femmes d’expérience, âgés de 40 ans au moins, vient de perdre un membre. L’honorable Paul Hamadou, sénateur originaire de la région de l’Adamaoua, département du Mbéré, médecin du travail et spécialiste de la santé et de la sécurité au travail, a tiré sa révérence.

Membre titulaire du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) depuis 1992, il a milité dans ce parti pendant 35 ans. Une fidélité et un travail qui lui ont ouvert les portes du Sénat en 2013. Paul Hamadou était ainsi l’un des tout premiers sénateurs du Cameroun. Au terme d’un premier mandat de cinq ans, il est reconduit en qualité de sénateur en 2018 pour un nouveau mandat de cinq ans qu’il n’aura plus jamais l’occasion d’achever.

L’homme politique a aussi servi au sein de l’administration d’Etat.  Haut commis de l’Etat, il a occupé plusieurs postes au sein de l’administration camerounaise. Paul Hamadou a exercé les fonctions de secrétaire général dans plusieurs départements ministériels pendant 17 ans. Ce fut dans les ministères chargés de la Communication, des Sports, de l’Urbanisme. Il a été  président du Conseil d’administration de la Cameroun publi expansion, puis membre du Conseil d’administration de la Cameroon radio television (Crtv).

Paul Hamadou rejoint les autres sénateurs Rdpc qui l’ont précédé sur le chemin de l’éternité. Il s’agit de Sylvestre Naah Ondoa, sénateur originaire de la Mefou-Afamba région du Centre, décédé en janvier 2022. C’est aussi le cas du sénateur Bernard Amougou de la Mvila, région du Sud, décédé dans la nuit du 03 au 04 août 2022.

Cameroun : boycott de Grâce Decca à Paris, le MRC recadre le RDPC au sujet de la BAS

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun rejette les propos du Rassemblement démocratiques du peuple camerounais établissant un lien entre ce parti et les activistes.

L’annonce de boycott de la prestation de Grâce Decca à Paris le 13 mai 2022, par la Brigade  anti sardinard (BAS), n’a de cesse de susciter les réactions. Les ramifications de ces dernières déportent le débat sur la scène politique. Une sortie de la section RDPC de France Nord portant dénonciation du Boycott du concert de l’artiste cite le Mrc parmi les auteurs de l’ordre de boycott.

 « Un groupuscule d’individus se réclamant d’une organisation partisane BAS/MRC a lancé des mots d’ordre de boycott et autres promesses de violences physiques afin d’empêcher la tenue de ce concert humanitaire », peut-on lire dans cette note signée de la présidente de section Christelle Ndongo.

A la lecture de cette dénonciation, la réplique ne s’est pas fait attendre. « Le Rdpc fait preuve, une fois de plus de mauvaise foi et d’un subtil amalgame lorsqu’il écrit » cet extrait. « Le Rdpc n’a de cesse d’insinuer, maladroitement il est vrai, une supposée connivence des  objectifs et des revendications entre les activistes et le Mrc », déclare Gervais Younkep, secrétaire de la circonscription du Mrc en France.

Le Mrc rejette une fois de plus de telles allégations du « parti Etat le Rdpc ». « Fidèle à ses idéaux de changement dans la paix, le Mrc condamne de telles insinuations et allégations. Appelle au bon sens de la responsabilité politique du Rdpc (…), à plus de retenue, au respect mutuel », écrit le secrétaire dans un communiqué en date du 10 mai dernier.

Ce même document rappelle que le parti du flambeau ardent ainsi que le gouvernement camerounais ont par le passé fait le rapprochement entre le Mrc et les activistes. C’était dans le cadre du saccage de certaines ambassades du Cameroun à l’étranger. Mais « les suites judiciaires qui en ont résulté ont  mis hors de cause le Mrc ». Cependant, ces actes de vandalisme coïncident avec la période où le Mrc menait une campagne de résistance et de contestation des résultats de la présidentielle du 07 octobre 2018.

Au-delà de tout, le concert de l’artiste camerounaise dans le cadre du Gala de Charité Stop Covid-19 est maintenu pour le 13 mai 2022. Encore moins de 24h et la diva sera sur le podium au palais de la terasse à l’avenue Louis de Brogli à Le Thillay, à 15 minutes de Paris. C’est en hommage aux membres du corps médical.

Cameroun : l’Alliance patriotique et républicaine, parti de Célestin Djamen en difficulté

En un an d’existence, plusieurs membres dont de hauts responsables de cette formation politique de l’opposition ont démissionné.

C’est la saison de la purge au sein des partis politiques au Cameroun. Alors que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) procèdent par l’exclusion des militants qualifiés d’indisciplinés, les membres de l’Alliance patriotique et républicaine du Cameroun brandissent des lettres de démission.

L’ex-secrétaire national aux questions électorales et  la diaspora vient de claquer la porte du parti APAR créé par Célestin Djamen en avril 2021. Joseph Chedjou affirme être un figurant aux côtés du président du parti.

Selon lui, le parti n’a pas de véritable idéologie, il manque d’objectivité et de réalisme. « J’ai comme impression que le poste qui m’était attribué n’était que pour planter un décor à l’effet de satisfaire les intérêts de quelqu’un », déclare-t-il.  Ceci après avoir indiqué qu’il est à la quête d’un parti politique plus vrai, plus objectif, plus réaliste pour la construction dynamique de la nation.

Comme lui, l’on annonce la démission du délégué régional de l’Est de la même formation politique. En décembre 2021, un groupe de militants originaire du Grand nord a jeté l’éponge, tout comme le fondateur lui-même le 14 décembre 2020. Il démissionnait du Mrc, alors qu’il occupait le poste de secrétaire aux droits de l’homme et à la gouvernance du parti de Maurice  Kamto qu’il a rejoint en 2018. Cette année-là, il revenait du Social democratic Front (Sdf).

Pour rappel, Célestin Djamen a créé son parti dans la perspective des échéances électorales de 2025, notamment l’élection présidentielle. Mais à mesure que le temps passe, le parti présente des signes d’effritement, tel un mouvement qui ne tiendra pas longtemps.

« je m’en vais « SANS PEUR ET SANS REPROCHE »

Le Pr Messangea Nyamding, membre du comité central nouvellement exclu, s’exprime après son exclusion définitive du parti présidentiel.

C’est avec regret que j’apprends en ce jour mon EXCLUSION DÉFINITIVE au sein Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti pour lequel j’ai milité durant 37 ans. Il faut aller de l’avant et tourner la page, avec très certainement la perspective d’en ouvrir une nouvelle… Nous évoquerons cela ultérieurement.
En attendant j’en profite pour vous remercier, vous qui êtes issus de tous pays, toutes régions du Cameroun, tous bords politiques, pour votre indéfectible soutien envers ma modeste personne. En réalité nous nous battons pour construire un Cameroun nouveau, cela est possible et je continuerai à défendre mes convictions, n’en déplaise à certains.
Tout comme le chevalier Bayard, je m’en vais « SANS PEUR ET SANS REPROCHE »…
Légende : Photo avec mon illustre feu frère le Dr Charles Ateba Eyene en 2008, assassiné pour avoir exprimé librement ses idéaux et convictions au sein du RDPC

Cameroun : Paul Biya expulse Messanga Nyamding du RDPC

Une décision signée du président national du parti au pouvoir Paul Biya exclut définitivement le membre du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.

Le Pr Pascal Charlemagne Messanga Nyamding n’est plus membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) depuis le 19 avril 2022. Le président national du parti du flambeau ardent Paul Biya vient de prendre une décision portant approbation et rendant exécutoires les décisions de la session de la commission de discipline ad  hoc du Comité central du 13 avril 2022. Cette commission s’est tenue au siège dudit Comité sis au Lac à Yaoundé et portait sur les cas d’indiscipline enregistrés au sein du Rdpc.

Sur la décision signée du président et datée du 19 avril 2022, trois militants ont écopé des sanctions allant du blâme à l’exclusion définitive. Wielfried Nkpwala de la section Haut-Nyong Sud-Est a reçu un blâme ; François Xavier Mpon de la section Mbam et Inoubou-I Centre est exclu pour douze mois et Pr Pascal Charlemagne Messanga Nyamding membre du Comité central a écopé de la plus lourde sanction : l’exclusion définitive.

Le spécialiste en Sciences politiques et droit public était accusé d’avoir incité l’Armée à la rébellion, d’avoir soutenu la grève des enseignants dans le cadre de l’opération « craie morte » menée par le mouvement On a trop supporté (Ots). Dans une sortie médiatique, il s’en est pris à certains membres du gouvernement. A ces accusations, le désormais ex-militant de la première heure du Rdpc et a rejeté les motifs en plaidant non coupable.

L’universitaire, est reconnu comme fervent défenseur de Paul Biya. Il s’est révélé il y a quelques années comme le seul à détenir le testament de Biya en rapport avec le Rdpc. L’héritier autoproclamé du renouveau n’a cessé de dénoncer la cabale activée contre lui par certains hauts responsables du parti, proches du président national. Dans les faits, depuis l’année 2021, Messanga Nyamding est à couteau tiré avec certains militants du Rdpc. Ses sorties médiatiques tranchées et ses interventions contre certains barrons du régime lui attirent des inimitiés.

C’est ainsi que dans un arrêté en date du 19 mars 2021, il est relevé de ses fonctions. Le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo le remplace à son poste de chef du département pour le Développement de l’intégration et de la coopération à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric). Le 22 mars 2021, il est mis à la disposition de l’Université de Ngaoundéré, une affectation contestée par l’enseignant, à qui la justice va donner raison des mois plus tard.

Malgré ces différentes sanctions et prises de becs, Messanga Nyamding est resté lui-même et a poursuivi avec ses sorties médiatiques. A présent exclus définitivement du parti, l’on s’attend à de nouvelles révélations sur les plateaux de télévision dans les prochains jours de celui qui dit avoir passé plus de 30 ans à militer au Rdpc. Cependant, il n’est pas exclu que l’ancien membre titulaire du Comité central soit de retour au Rdpc dans le futur.

Réaction du Pr Messanga Nyamding après son exclusion

« C’est avec regret que j’apprends en ce jour mon EXCLUSION DÉFINITIVE au sein Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti pour lequel j’ai milité durant 37 ans. Il faut aller de l’avant et tourner la page, avec très certainement la perspective d’en ouvrir une nouvelle… Nous évoquerons cela ultérieurement.

En attendant j’en profite pour vous remercier, vous qui êtes issus de tous pays, toutes régions du Cameroun, tous bords politiques, pour votre indéfectible soutien envers ma modeste personne. En réalité nous nous battons pour construire un Cameroun nouveau, cela est possible et je continuerai à défendre mes convictions, n’en déplaise à certains. »

Cameroun-RDPC : discipline du parti, Messanga Nyamding plaide non-coupable

Convoqué devant la commission de discipline du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour indiscipline, le professeur rejette les faits qui lui sont reprochés.

Neuf membres de la commission de discipline ad hoc ont entendu Pascal Charlemagne Messanga Nyanmding mercredi dernier. Il s’agit notamment de Peter Many Musonge, du Pr. Jacques Fame Ndongo, de Rose Mbah Acha Fomundam, d’Ibrahim Talba Malla, du Pr. Paul Célestin Ndembiyembe, de Benoit Ndong Soumhet, du Pr. Elvis Ngolle Ngolle, de Badel Ndanga Ndinga et de Jean Fabien Monkam.

Dans la correspondance adressée par  le président de la commission de discipline à l’intéressé, aucun motif n’a été précisé. Mais, à  l’issue de la tenue de la session extraordinaire de la commission de discipline, l’on en sait un peu plus sur le mobile ayant entraîné sa convocation.

Son parti le Rdpc dont il est membre du Comité central, l’accuse d’avoir incité l’Armée à la rébellion, d’avoir soutenu la grève des enseignants dans le cadre de l’opération « Craie morte » menée par le Collectif OTS (On a trop supporté). Selon le parti, il s’en est pris à certains membres du gouvernement lors d’une sortie médiatique, informe Rfi.

Face à ces accusations, Messanga Nyanding se défend. D’abord, le militant, soutien de Paul Biya le fondateur et le président national du parti, maintient n’avoir pas commis de faute. Il estime être la cible de certaines personnalités proches du chef de l’Etat, dans un contexte marqué par les luttes de succession au sommet de l’Etat. Il poursuit en rejetant la légalité de la création au sein du Rdpc, d’une commission de discipline dont, selon lui, la mise sur pied ne devrait être que l’initiative du président du parti.

Par ailleurs, l’universitaire Pascal Charlemagne Messanga Nyamding est un habitué des débats politiques télévisés. Il est aussi reconnu pour ses positions parfois tranchées à l’encontre du gouvernement ou des membres de son parti. Ce qui n’est pas apprécié de ses détracteurs qui cherchent des moyens pour le mettre hors d’état de nuire. Du point de vue de certains observateurs, cette attitude serait en contradiction avec la discipline du parti et la cohérence en son sein.

La commission de discipline procède aux délibérations. Les textes du parti prévoient pour des cas d’indiscipline des sanctions allant de l’avertissement à l’exclusion définitive, en passant par l’exclusion temporaire. En attend le verdict, Pascal Charlemagne Messanga Nyamding reste égal à lui-même.

Cameroun : le Rdpc fête ses 37 ans dans un contexte dominé par des crises

Les 377 sections du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) célèbrent ce 24 mars 2022, l’anniversaire de la création du parti, sur fond de crises.

Crises sécuritaires persistantes dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Extrême-Nord, crises sanitaires du Covid-19 et du Choléra, tensions sociales liées aux revendications corporatistes, crise de la vie chère et persistance de la corruption, sont quelques tableaux qui assombrissent la célébration des 37 ans du parti du flambeau ardent.

Crée le 24 mars 1985 à Bamenda par son fondateur Paul Biya, actuel chef de l’Etat camerounais, le Rdpc célèbre ce 24 mars 2022 son anniversaire dans les 377 sections du Cameroun et de l’étranger.

Malgré les progrès démocratiques enregistrés dans le pays sous le règne de ce parti, des grands problèmes sociaux demeurent. Difficultés d’accès à l’eau potable, coupures exagérées du courant électrique, pauvreté et chômage des jeunes, sous-développement, déficit infrastructurel et autres  continuent de caractériser le pays.

Conduit par un système gangrené par la mal gouvernance, la corruption, l’inertie et le favoritisme entre autres, le pays peine à décoller. Les crises se multiplient avec les slogans « on a trop supporté », « Trop c’est trop ».

Cependant, cela n’empêche pas les militants de faire une « pause-café ». Dans la plupart des sections ce 24 mars, les manifestations sont ponctuées par les conférences de sections et des meetings de soutien au Rdpc et à son président fondateur, Paul Biya. De telles manifestations n’ont pas été au rendez-vous en mars 2020 et en mars 2021, en raison de la pandémie à coronavirus. En 2022, la célébration retrouve son caractère faste et solennel.

Président de la République depuis le 06 novembre 1982, Paul Biya crée son parti trois ans plus tard. Durant ses 37 ans d’existence, le Rdpc par son fondateur dirige le Cameroun. Il remporte l’élection présidentielle du 24 avril 1988 et conduit le pays au pluralisme.

Grâce au soutien et à l’action de son mouvement politique représenté dans les dix régions du pays et à l’étranger, il continue de trôner à la présidence de la République depuis la restauration du multipartisme en 1990.

Avec le Rdpc, il a remporté l’élection présidentielle six fois, cinq dans le multipartisme (1992, 1997, 2004, 2011 et 2018) et une dans le parti unique en 1988. Parti majoritaire au Parlement, au sein des exécutifs communaux et régionaux, le Rdpc continue à se mobiliser pour assurer davantage son leadership.

Cameroun-Assemblée nationale : 10 députés décédés, mauvaise loi des séries…

Depuis le début de la 10è législature en mars 2020, au moins 10 députés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ont rendu l’âme.

Carnet noir pour le Rdpc, parti majoritaire à l’Assemblée nationale du Cameroun. En deux années d’une législature de 5 ans, une dizaine de députés investis par le parti du flambeau ardent a quitté l’hémicycle pour l’éternité. Entre mars 2021 et mars 2022, le nombre de députés du Rdpc vivants passe de 152 à 142.

Le dernier député à ranger définitivement son cordon de parlementaire c’est l’honorable Fadimatou Sambo. Elue Rdpc de Mayo-Rey, région du Nord a rendu l’âme dimanche 20 mars 2022 des suites de maladie à l’hôpital central de Yaoundé. Membre du Parlement depuis 2013 et réélue en février 2020, Fadimadou Sambo était membre de la Commission des affaires culturelles, sociales et familiales à l’Assemblée nationale depuis 2013.

Le député Fadimatou Sambo est décédé le 20 mars 2022
Fadimatou Sambo

Selon l’article 154 de la loi N°2012/001 du 19 avril 2012 portant code électoral en République du Cameroun, les députés décédés ne peuvent pas être remplacés immédiatement par leurs suppléants.

Mais, « lorsqu’il se produit une ou plusieurs vacances définitives par suite de décès, démission du titulaire et du suppléant ou de tout autre cause dans une circonscription électorale, il est procédé à des élections partielles dans les douze (12) mois qui suivent la vacance », précise l’article 155 alinéa 1. Cette élection partielle ne peut avoir lieu que si la vacance se produit moins d’un an avant la fin de la législature, comme c’est le cas  en ce moment.

Cependant, la vacance des sièges au Parlement camerounais pour cause de décès ne semble pas constituer un problème pour les autorités. Celles-ci n’organisent pas des élections partielles en vue de procéder au remplacement des parlementaires décédés. Pendant la législature 2007-2013 par exemple, au moins 11 parlementaires décédés n’ont pas été remplacés.

Entre 2020 et 2022, avant l’honorable Fadimatou Sambo, neuf autres députés de la nation issus du même parti ont quitté la scène politique camerounaise et leurs sièges restent encore vacants. Leur décès survient au début de la législature en cours.

Avec ces décès successifs, l’opinion politique attend l’organisation des élections partielles pour pourvoir aux sièges vacants. Mais ces élections, au regard des cas antérieurs, risquent ne pas avoir lieu avant la fin du mandat des députés.

 Selon les informations issues de la cellule de communication de l’Assemblée nationale, entre mars 2020 et mars 2022, les 10 députés Rdpc décédés à l’Assemblée nationale sont :

1 – Harouna Bougue député RDPC du Mayo-Louti/Garoua, Région du Nord (22 juillet 2020).

2 – Saraou Bernadette, Mayo Kani Nord, Extrême Nord, RDPC (9 août 2020).

3 – Yacouba Yaya, RDPC pour le Mayo-Tsanaga Sud, région de l’Extrême-Nord (13 décembre 2020).

4 – Prince Ange Gilbert Mikody, RDPC, Boumba et Ngoko, région de l’Est (24 mars 2021).

5 – Djibril Kaou, député RDPC pour le Mayo-Tsanaga Sud, région de l’Extrême-Nord (13 février 2021).

6 – Emilia Monjowa Lifaka, RDPC, membre du comité central, vice-présidente de l’Assemblée nationale (20 avril 2021).

7 – Ngo Yetna Marinette Mbeleg, RDPC, Sanaga-Maritime (24 mai 2021).

8 – Ngahane Isaac, Wouri-Est, à Douala dans le littoral Cameroun (1er août 2021).

9 – Ngobo Zogo, département de la Lékié/Région du Centre (16 août 2021).

10 – Fadimatou Sambo, député Rdpc, Mayo Rey/Nord (20 mars 2022).

Sénat-Cameroun : Marcel Niat Njifenji maintenu président malgré la fatigue …

Candidat unique à sa propre succession, le sénateur affaibli a été reconduit à la tête du bureau de la Chambre haute du Parlement ce vendredi 18 mars 2022, avec 84 voix sur 87 et 3 bulletins nuls.

Au Parlement camerounais composé en majorité des membres issus du Rdpc, la reconduction des mêmes responsables à la tête du bureau des deux Chambres ne surprend personne.

Marcel Niat Njifenji âgé de 88 ans et présentant des signes de fatigue, vient d’être réélu président du bureau du Sénat comme son homologue Cavaye Yeguie Djibril (82 ans), à l’Assemblée nationale. L’image du président du Sénat se faisant aider pour sortir de sa voiture fait froid au dos. De sa démarche hésitante, il a gravit les quelques marches pour accéder au pupitre de l’hémicycle du Palais des Congrès  étant entouré. Sa voix à peine audible teintée d’émotion laisse néanmoins transparaître la profondeur de l’homme politique.

Marcel Niat est encore en dépit de cela, président de la Chambre haute du Parlement. Pour l’année législative 2022, il a encore la charge de conduire la Chambre haute qui représente les collectivités territoriales décentralisées (les 10 régions et les 360 communes) au Parlement.

Né à Bagangte dans la région de l’Ouest Cameroun, Marcel Niat Njifenji est le tout premier président de l’histoire du Sénat au Cameroun. Depuis les premières élections sénatoriales le 14 avril 2013, sa nomination comme sénateur le 08 mai 2013 et son élection à la tête du bureau du Sénat, il est reconduit chaque année au même poste.

En 2022, il va entamer à la suite de cette élection, son huitième mandat à la tête de la Chambre haute du Parlement, laquelle compte 100 sénateurs. 70 sont élus par les conseillers régionaux et 30 nommés par le président de la République.

Le Successeur constitutionnel du chef de l’Etat est sénateur et unique candidat investi par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Son élection a eu lieu cet après-midi au cours de la plénière présidée par la doyenne d’âge du Sénat Isabelle Tokpanou.

Après ses études primaires à Bagangté, il obtient son baccalauréat en mathématiques élémentaires en 1955. Puis une licence en sciences physiques et mathématiques en Frances. Il intègre la fonction publique camerounaise en décembre 1960 en qualité d’ingénieur des ponts, chaussées et servitudes publiques.

Le 1er janvier 1973, il est nommé directeur général adjoint de la Société d’électricité du Cameroun. Il a aussi officié en qualité de directeur général de la Société nationale d’électricité du Cameroun de 1974 à avril 1984.

Le 14 avril 1984, il est arrêté à la suite de la tentative du coup d’Etat du 06 avril de la même année. Incarcéré à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, il est relâché huit mois plus tard après avoir tenté de se suicider. Après sa sortie de prison, il est reconduit en septembre 1989 à la direction de la Sonel jusqu’à juillet 2001.

Ancien ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire (1990), il est nommé vice-Premier chargé des Mines, de l’Eau et de l’Energie en 1992. Député du Rdpc dans le Ndé en 1992 Marcel Niat a été aussi maire de la commune de Bagangté de 2002 à 2007.

Durant l’année législative 2022, le nouveau président du Sénat va diriger un bureau composé de 17 membres. Un président, un premier vice-président, quatre vice-présidents, trois questeurs et huit secrétaires.

Les innovations fiscales introduite par la Loi de Finances 2022 : comment en tirer profit

Loi de Finances 2022 du Cameroun : le budget de l’Etat et les innovations fiscales entraîneront l’imposition des taxes de la Fecafoot, du Rdpc, du Mrc, des tontines, des mutuelles, et des autres organismes à but non lucratif, sur leurs opérations commerciales.

Budget de l’Etat

La loi de finance applicable à partir de 2022 au Cameroun se caractérise par un budget de l’Etat équilibré en recettes et dépenses à 5 752,4 milliards F CFA en augmentation de 5% par rapport à 2021. Ce montant intègre le budget des comptes d’affectation spéciale (CAS) équilibré en recettes et dépenses à 152,7 milliards FCFA.

Le budget des recettes de l’Etat (hors recettes des CAS) qui s’élève à 4 029 milliards F CFA est en augmentation de 13% par rapport à l’exercice précédent. Il est principalement composé des recettes fiscales qui s’élèvent à 3 189 milliards F CFA soit la moitié (56%) des ressources financières de l’Etat, et des emprunts qui s’élèvent à 1 636 milliards FCFA soit le tiers (29%) de ressources financières de l’Etat.

Le budget des dépenses courantes s’élève à 4 121 milliards F CFA soit les trois quart (74%) des dépenses totales, tandis que le budget des dépenses en capital s’élève à 1 479 milliards F CFA, soit le quart (26%) des dépenses totales. Parmi les principales de l’Etat, il y a les charges financières de la dette (25%), les dépenses du personnel (20%), les dépenses de biens et services (15%), et les dépenses de transfert (13%).

Concernant le budget des comptes d’affectation spéciale (CAS), le CAS-COVID-19 a la part du lion avec un budget de 100 milliards F CFA pour 2022 financé par les Fonds de concours (Banque Mondiale) pour 35 milliards F CFA, et le versement du budget général de l’Etat pour 65 milliards F CFA. Le budget 2022 du CAS COVID-19 est en diminution de 50% par rapport à celui de 2021.

Innovations fiscales

L’une des principales innovations fiscales introduite par la Loi de Finances 2022 est le nouveau régime d’imposition.

Le budget des dépenses courantes s’élève à 4 121 milliards F CFA soit les trois quart (74%) des dépenses totales, tandis que le budget des dépenses en capital s’élève à 1 479 milliards FCFA, soit le quart (26%) des dépenses totales. Parmi les principales de l’Etat, il y a les charges financières de la dette (25%), les dépenses du personnel (20%), les dépenses de biens et services (15%), et les dépenses de transfert (13%).

Concernant le budget des comptes d’affectation spéciale (CAS), le CAS-COVID-19 a la part du lion avec un budget de 100 milliards FCFA pour 2022 financé par les Fonds de concours (Banque Mondiale) pour 35 milliards FCFA, et le versement du budget général de l’Etat pour 65 milliards FCFA. Le budget 2022 du CAS COVID-19 est en diminution de 50% par rapport à celui de 2021.

Innovations fiscales

L’une des principales innovations fiscales introduite par la Loi de Finances 2022 est le nouveau régime d’imposition pour les organismes à but non lucratif (OBNL). Ainsi, à compter du 1er janvier 2022, les associations, les partis politiques (RDPC, UPC, UNDP, SDF, MRC, etc), les tontines, les fédérations sportives (FECAFOOT, etc) les mutuelles (MUNDI, MUTRESOR, etc) les fondations, les orphelinats, les établissements scolaires, les établissements sanitaires, les organisations religieuses, les organisations internationales (sous réserve des conventions internationales) sont tenues :

  • d’avoir un numéro d’immatriculation fiscal
  • de tenir une comptabilité conforme au système comptable OHADA retraçant les opérations liées à leurs activités à caractère commercial
  • de soumettre leurs activités commerciales à l’impôt sur les sociétés (IS)
  • de soumettre leurs activités taxables à la TVA
  • de soumettre leurs revenus de placement à l’IRCM
  • de produire leurs déclarations fiscales mensuelles, pour le versement des retenues à la source et des acomptes mensuels
  • de produire leurs déclarations fiscales annuelles (notamment la DSF conformément au système comptable OHADA)
  • de produire annuellement un état détaillé de toutes les sommes versées aux tiers au cours de l’année fiscale écoulée

Cette innovation fiscale pourrait avoir un impact important sur l’accroissement des recettes fiscales, à la condition que ces organismes soient totalement transparents. Pour cela, cette réforme devra être étendue à l’obligation pour les OBNL n’ayant pas de commissaire aux comptes, à produire des DSF conformes au système comptable OHADA et certifiées par des experts comptables.

Cameroun : installé à la tête de la sous-section RDPC d’Ebanga,  SOO Minyebele fait des dons aux établissements  scolaires

Des dons en fournitures ainsi que des primes d’excellence aux élèves méritants, remis le 29 décembre 2021 dans cette localité du département de Lékié. 

 En marge de son installation mercredi dernier comme président de la sous-section du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) pour la localité d’Ebanga par Okala dans la Lékié, SOO Minyebele Alain Désiré, a offert d’importants dons. Dons en matériel didactique, fournitures scolaires, chaises et tables de bureau au profit des écoles publiques de cette circonscription administrative notamment l’école publique d’Ebougsi. Le donateur du jour a par ailleurs primé les meilleurs élèves. 

 « Ce don vient à point nommé au moment où notre école accuse des besoins importants en table blancs et autres matériaux pour son bon fonctionnement. Les enseignants n’avaient pratiquement pas de places assises et du matériel pour dispenser convenablement les enseignements. Avec ce soutien, nous sommes soulagés de cette souffrance. L’acte du Président SOO Minyebele Alain Désiré est réconfortant et de grande générosité », se réjouit la directrice de l’école publique d’Ebougsi. 

Pour le donateur, ce n’est que le début de la mise en œuvre de son plan d’action. « Il s’agit aujourd’hui de donner le ton de notre plan d’action. Notre priorité première et d’être au chevet de nos frères et sœurs. Nous nourrissons l’ambition de faire la politique autrement basée sur les réalisations et non sur les promesses », rassure SOO Minyebele Alain Désiré.

Renouvellement des organes de base

Avec l’installation des membres des bureaux de sous-section OFRDPC, OJRDPC et RDPC  de la localité d’Ebanga, dans le cadre du renouvellement des organes de base lancé par le parti en mi-2021,  la section Lékié Sud affiche désormais complet. La cérémonie  d’installation des promus était présidée par NDONGO André Polain, vice-président de la section RDPC Lékié Sud. Y ont également pris part, la Présidente OFRDPC, Aline MODASSI, les chefs traditionnels et les élites locales sans compter de nombreux militants des organes de base présents.

 Les populations n’ont pas raté l’occasion d’exprimer leurs doléances aux élites et à la hiérarchie du parti. Ces doléances portent principalement sur : l’amélioration des infrastructures éducatives et du personnel enseignant, la création d’un CETIC à Ebougsi, l’augmentation d’équipement et personnel de santé, l’aménagement des points d’eau et l’installation des services de réseau téléphonique. 

 Rappelons que les opérations de renouvellement des organes de base du RDPC ont abouti au renouveau de 17535 membres des bureaux des 377 sections RDPC, OFRDPC et OJRDPC que compte le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais sur les 360 communes du territoire national et 17 représentations à l’extérieure. 

Cameroun : Maurice Kamto désormais indésirable à Douala

Interdit de dédicacer ses ouvrages, l’universitaire et leader du MRC reste séquestrer à son hôtel dans la capitale économique.

Selon le récit d’Albert Dzongang , le conseiller spécial de Maurice Kamto, un commissaire de police lui a confié que le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun est désormais persona non grata à Douala.

« Il m’a dit qu’il ne pouvait me laisser entrer que si je devais lui donner la garantie de ressortir immédiatement avec Président élu , pour l’emmener hors de Douala sous escorte militaire jusqu’à la destination que j’aurais choisie. Ce commissaire a rajouté que Maurice Kamto ne pouvait pas tenir sa séance de dédicace prévue ce jour car, déjà, l’espace dédié à cette cérémonie a été pris d’assaut par ses collègues », rapporte  Albert Dzongang.

Outre l’entrée de lhôtel la Vallée, le restaurant la Chaumière à Bonapriso dans le premier arrondissement qui devait abriter le rendez-vous littéraire de Maurice Kamto, a été encerclé par les forces de l’ordre. A la stupéfaction du propriétaire Sam Baka, président national de l’Alliance des forces progressistes (AFP). Il dénonce ce  déploiement sécuritaire pour un évènement qui n’est point un meeting politique.

Rappelons que quelques jours avant, Maurice Kamto a dédicacé ses ouvrages à Yaoundé sans incident. La police et la gendarmerie n’y avaient pas opposé un tel blocage.

Cameroun : l’élection de Jean-Baptiste Atemengue à la tête de la commune de Ngoumou célébrée

Entre rites traditionnels et bénédictions, son mandat été placé sous le signe de la protection divine. C’était au cours d’une célébration organisée par la grande famille Mvog Atemengue d’Otélé, bourgade de l’arrondissement de Ngoumou.

Le village Yene-Yena à Ngoumou à vibré le 27 novembre 2021, au rythme de la célébration de l’élection de l’élection de Jean Baptiste Atemengue, élu à la tête de la commune de Ngoumou, par la grande famille Mvog-Atemengue d’Otélé.

Une messe d’action de grâce a été dite en l’honneur de ce  fils Mvog-Atemengue, devenu maire au cours du scrutin municipal 2020 et installé le 04 juillet de la même  année. C’était sous le regard du Préfet du de la Mefou et Akono, Antoinette Zongo. Quelques points à l’ordre du jour, notamment la démonstration de la puissance de la puissance du Conseil des patriarches Mvog Atemengue par des rites profonds. Objectif, invoquer les forces pour la protection de leur « fils ».

Après cette phase capitale, vint la célébration œcuménique par le curé de la paroisse St Nicola d’Otélé, l’abbé Camille Ongolo Ekenlé. Un vrai moment d’édification à l’attention du maire et de son équipe. L’autorité ecclésiale a recommandé le maire de Ngoumou au Seigneur, en lui dotant des armes spirituelles nécessaires pour mener à bien, la mission à lui confiée, à savoir faire de Ngoumou, un pôle, une cité de développement incontournable. « Tu es le maire de toute la municipalité. Ta mission est lourde. Tu devras faire l’histoire et non faire des histoires. Tu n’as pas à décevoir ton peuple. Concentres-toi sur ton mandat pour marquer l’histoire. Utilises toutes les solutions endogènes nécessaires », a rappelé Camille Ongolo.

Au peuple, il a demandé de soutenir, Jean-Baptiste Atemengue à son tour, va remercier ses pairs pour l’attention portée à sa personne. « Cette cérémonie  me touche car elle me rappelle mes responsabilités et surtout que je ne dois aucunement faillir… », S’est-il réjoui.A noter qu’ au Cameroun, il Yaoundé est un village de la grande famille Mvog Tsoung Mballa. Celle-ci est constituée de quatorze sous-familles, notamment celle Mvog-Atemengue installée dans le Mfoundi et à Ngoumou.

Cameroun – Oswald Baboke : « Facebook, Telegram, Twitter, WhatsApp… les néo-rings sociaux « 

 En 2014, Patrice Duhamel et Jacques Santamaria publient un sacré ouvrage intitulé Les Flingueurs [1]. L’essai rédigé sous la physionomie acrimonieuse d’un film western plante le décor anarchique digne du Far West, l’arène où les édiles et édits des lois ne font plus foi, pour faire-valoir le droit. La déco des Les Flingueurs évoque l’univers amphorique d’une enceinte bestiale amorale si ce n’est le diktat du colt. Ce livre d’une huitaine d’années, demeure d’une incroyable actualité. Et d’une congruente universalité.

Les effets pervers du persiflage et les techniques triviales de la calomnie gratuite qu’évoquent les auteurs des Les Flingueurs ne datent pas de nos jours. Qu’importe la chronologie des délations recensées, ce Best-seller décrit et décrie le jeu de massacres sociopolitiques entre les élites, via de pseudos « lanceurs d’alertes» et « influenceurs », quand bien même ce titre tonitruant ne renvoie à rien d’illustre et de concret…

Depuis lors, la chienlit a trouvé refuge dans nos mœurs. Au point d’y élire domicile. Qui douterait encore de l’expérimentation tous azimuts, du jeu de massacres politiques que nous vivons chez nous, entre pseudo-collègues et vrais concurrents. La même déloyauté se vit et sévit entre faux-homologues et certains autres pseudo-camarades, qui se réclament pourtant d’un même bord politique.

Très souvent, les auteurs de la chienlit et les victimes ciblées par la manigance et l’hypocrisie humaine sont logés à la même enseigne, guidés par une idéologique commune. Mais divisés, « chacun pour soi, Dieu pour tous », dans une ambition concurrentielle larvée…Chaque militant fantasmant de frénétiques ambitions individualistes…

Tant pis, si l’impétrant n’en possède ni l’étoffe ni la mensuration. Ni l’appétence ni la compétence… Tout le monde brigue les sommets de l’État – via la médisance – un épiphénomène « d’ascension-calomnie » ayant cours dans les antichambres des cours royales.

L’ambition est si forte dans la psychologie sociétale de l’ homo-politicus , qu’il finit par négliger les codes et modes d’ascensions sociopolitiques. Duhamel et Santamaria vilipendent les tares et les défaillances d’incompétences qui s’installent et s’enracinent au cœur de la République, des siècles après avoir contaminé et détruit de solides monarchies impériales…

Le constat de Patrice Duhamel et Jacques Santamaria est aussi constant que persévérant. En tous lieux, l’endurance dans l’ascèse politique est loin d’être un long fleuve tranquille. Bien au contraire : « Le monde politique est cruel. Il l’a toujours été, parfois [hier] plus encore qu’aujourd’hui », mentionnent-ils dans Les Flingueurs.

Mais le développement des médias et la déferlante des réseaux sociaux ont, depuis des années, un effet dévastateur : pour être entendus dans le brouhaha de l’information permanente, les responsables politiques doivent, à tout moment, se distinguer, trouver la phrase qui fait mouche, le mot qui tue, l’expression qui sera reprise et amplifiée. Et à ce jeu, c’est le plus cruel qui l’emporte… »[2]

Facebook, Telegram, Twitter, WhatsApp… les néo-rings sociaux

Depuis les temps très anciens, repérables dans la lointaine antiquité gréco-romaine, des siècles avant Jésus-Christ, les duels politiques d’Athènes et de  Rome étaient publics et impudiques. Jadis, la cruauté des escrimes s’écrivait en lettres de sang, au gré des violences bestiales frisant l’horreur.

Au moins, sous Néron, on se battait pour l’honneur. Les gladiateurs les plus coriaces (endurcis par la force herculéenne des biceps, l’intelligence qui l’accompagne, la ruse empirique et la double stratégie offensive et défensive des combats), les victoires, les trophées et les palmarès accumulés permettaient d’accéder aux postes et fonctions les plus élevés. (Un cran en dessous des oligarchies héréditaires de César).

En ces temps, là, il fut établi que le Peuple aimait les jeux, du vin et du pain, autant qu’il leur plaît. Aux citoyens d’aujourd’hui, nos compatriotes et contemporains, s’empressent d’assouvir leur fringale bestiale en assistant à la disgrâce des actants et leaders politiques, et à la chute vertigineuse des opérateurs économiques…

Dans la Grèce antique, berceau de la démocratie hellénique… Au moins les conflits d’ascension sociopolitique étaient ouverts. Et les protagonistes identifiés… Aujourd’hui, les réseaux sociaux, les médias-sociaux et les multiples applications sous-jacentes ont créé de nouveaux gladiateurs. Ceux de l’impertinence, de l’isolation et de l’insolence.

Les professionnels de la médisance ostensible, et leurs frangins flingueurs, les amateurs de la calomnie gratuite s’occupent enfin. Ici et loin d’ici, la course au pouvoir ne se fait plus grâce au Savoir-faire intrinsèque, mais par l’entremise du Savoir-défaire. L’occasion faisant le larron, les applications frondeuses des réseaux sociaux occupent la scène. Les TIC ont engendré de nouveaux métiers niais, ceux de l’imposture…

Les hackers et autres maîtres-chanteurs ne déchantent plus. C’est à travers les réseaux sociaux que les rivalités politiques et socio-économiques se déploient. Tout autant qu’Internet a créé des emplois en CDD, les emplois, aussi modiques que triviaux : les « pseudos lanceurs d’alertes».

Il s’agit des professionnels ignobles de la calomnie gratuite. Sauf que dans ce jargon neuf, les pseudos lanceurs d’alertes, érigés en maîtres-chanteurs, sont également devenus des rapaces du Net, pas très nets et pas très honnêtes.

Ces agents stipendiés, approchés par les commanditaires des articles infamants, reçoivent de l’argent, beaucoup d’argent, des montants exorbitants, défiants toute imagination normale et normatives. Et pan ! Les rapaces appuient sur la gâchette ! Et pan ! Ils tirent et titrent sur la prétendue légèreté de la victime calomniée dont il faut briser la carrière !

Les batailles sociopolitiques pullulent désormais sur la Toile. En croyant se mettre au dessus de tout soupçon, les hommes politiques affrontent leurs camarades du même parti, à travers la divulgation des documents d’État, censés relever de la plus haute confidentialité. Dans ce jeu de massacres systémiques, les secrets d’État classés « Top Secret » se retrouvent dans la rue, via les réseaux sociaux. Le but étant de calomnier les dirigeants, aux affaires, et la supposée trivialité des Gouvernants que n’importe qui s’offre le loisir de critiquer.

Les pseudos lanceurs d’alertes « mangent » à plusieurs râteliers

Les documents frappés du sceau de l’État s’échappent des cabinets par des serviteurs déloyaux. Les virements financiers indirects qui nourrissent les fameux « influenceurs » des réseaux sociaux, dont bon nombre vit en Europe et aux Etats-Unis, sont connus… Les nouvelles autoroutes de la communication sont transformées en laboratoires clandestins de fausses accusations, et usines de photomontages, délivrant de fausses-vraies pièces à conviction… Tout ça pour nuire. Pour créer le doute et la zizanie, la dysharmonie et la méfiance à la tête de l’État, et dans les plateformes insulaires qui soutiennent le Chef de l’État.

Les grands boulevards de la diffamation et de la médisance automatique sont habités, pour certains, par des pseudos lanceurs d’alertes payés pour salir les adversaires, dans l’intention inavouée de briser des carrières, et pour éliminer toutes les barrières humaines qui se dressent comme des digues ambulantes devant les marionnettistes aux abois. Ainsi, plusieurs millions d’euros et de francs CFA qui auraient pu servir à construire des industries locales, des écoles, des routes, voire des hôpitaux, ces pactoles servent à alimenter les pseudos lanceurs d’alertes, qui, bien évidemment « mangent » à plusieurs râteliers.

La technique des rapaces et maîtres-chanteurs est bien connue. Le lanceur d’alerte reçoit des documents et des détails chiffrés dans une fausse boite mail ou un faux compte créé quelque part, en même temps que les virements y afférents, qui transitent sur trois pseudos adresses. Puis, en bon rapace, le même lanceur d’alertes saisit la personne visée pour négocier un montant de « retour à l’expéditeur, TTC… ». Riche des deux virements, le pseudo lanceur d’alertes relance le plus offrant, et s’enrichit triplement…

Ainsi de suite, parfois le contact local au Cameroun reçoit les faux articles et l’argent… L’engrenage des cartels maffieux ne prend jamais fin. Surtout pas en ce moment, devant l’impatience impertinente d’un remaniement ministériel, cent fois annoncé, et cent fois ajourné…

En attendant que les commanditaires soient assurés de leur maintien aux postes ou de leur promotion, les pseudos lanceurs d’alertes s’engraissent. Il ne se passe pas une journée sans que des fausses informations alimentent les réseaux sociaux. Attention à l’effet boomerang. Va-t-on laisser des morveux prendre tout un pays en otage ?

L’espace politique, un panier à crabes où on dit tout sur tout le monde

Le pays ne vit qu’au rythme des publications mensongères des rapaces et chasseurs de primes. Et pan ! Ils tirent sur tout le monde. Il suffit d’entrer en politique pour être une proie. Ici comme ailleurs, le mérite se doit davantage à la lâcheté des calomnies gratuites des flingueurs plutôt qu’à la compétence intrinsèque des acteurs: « Une anthologie des cruautés politiques, c’est l’occasion de mesurer combien l’idéologie, la dialectique, les grands débats de société ont aujourd’hui laissé le plus souvent la place à l’invective, à la formule toute faite et soigneusement préparée, au jeu des petites phrases. Les Flingueurs c’est, au choix, la comédie ou la tragédie du pouvoir.» [3].

L’arène politique s’appuie sur une société d’intrigue où l’inculpation, la calomnie et la diffamation ignominieuse sont érigées en sport favori des flingueurs. Il s’agit d’une arène d’invectives et de médisances, où, hélas, la rumeur prend le pas sur la vérité. Tandis que l’illogisme infamant l’emporte sur la vertu du vrai.

Duhamel et Santamaria tiennent le mérite d’avoir éventré les combines et les complots qui se trament dans toutes les Nations. La réalité est perspicace. La sphère politique est comparable à un ring de diabolisation et d’instrumentalisation. L’espace politique cesse d’être l’agora des performances et des compétences, pour devenir un panier à crabes où on dit tout sur tout le monde. Autrement dit, une arène vénale, vandale et banale où on ment sur tout, où on ment sur tous. On dénigre tout le monde, sans distinction de chapelles politiques. Sans distinction de rang ni de sang. À la trappe !

« À partir de portraits, de mises en perspective et de mots clé (Mensonge, Haine, Bashing, Littérature politique, Face à face, Religion…), on [voit] aussi comment la férocité envahit le débat politique. On revivra les duels, contemporains ou plus anciens, marqués par la violence verbale et psychologique »

Bien souvent, dans ce jeu de diffamations tous azimuts, la presse se presse de se positionner en arrière-cour, au fond d’un décor de cannibalisme où les ténors et les tenants du pouvoir s’étripent, se martyrisent, se flagellent et se dynamitent sans élégance ni bienséance. C’est pour indexer les péripéties de ce monde immonde, bestial et brut que les auteurs des Les Flingueurs ont choisi comme sous-titre instructif, l’« Anthologie des cruautés politiques ».

Le mal de la diffamation est là. Il est total. Il est cynique, inique et universel. À l’instar d’une métastase que véhicule la gangrène maline, *le mal du persiflage est chez nous, au Cameroun, au nom du fric, et du vrac, souvent pour un rien, on flingue tout le monde, sans pitié ni piété. L’écume du mensonge et de la médisance souffle partout.

Personne n’est à l’abri, tout le monde est dans le viseur des hackers. Les valeurs de l’honneur si chères au classicisme sont en berne. Les radiotrottoirs ont le vent en poupe. « La vérité ne vient [plus seulement] d’en haut, et la rumeur d’en bas, comme disait le Président Paul Biya, lui-même, placé, malgré lui, à son corps défendant, au centre de moult mensonges, la rumeur trouve ses repères dans les milieux de jactance. Quand les mégots de ragots et le magot font bon ménage.

Désormais les potins des malins n’épargnent plus personne ; ni le sacré, ni le profane. La famille présidentielle n’est-elle pas trainée dans la gadoue de la calomnie ? L’entourage présidentiel n’en est pas épargné. Le contexte s’y prête, peut-être.

Le mélange trivial de genres aboutit à une confusion de rôles frisant l’anarchie. Le drame est d’enterrer le Renouveau vivant… La campagne d’outrage orchestrée par les pourfendeurs trouve justification dans la chronique d’un règne plus viable que jamais que l’on croyait à la dérive…

Dites, qui lynchons-nous ce soir ?

La fin justifie-t-elle les moyens ? La nuit des longs couteaux s’inaugure-t-elle par le clabaudage et le chantage ? Décidément, les « on dit » ont la cote. À chacun son déballage sans ambages. Dans une sorte de cartels organisés, on choisit la proie à diffamer parmi ceux qui bénéficient des grâces du Prince, on la dégonfle. Et pan ! On tire ! Le milieu est loin d’être dératisé. Les jours qui viennent vont amplifier l’impatience des flingueurs.

Les duels ont déjà commencé. Le rouleau compresseur de la médisance est d’ores et déjà en branle. C’est une question de temps. « La trahison est une question de date », disait Talleyrand. Tout le monde peut y passer. Pourquoi flingue-t-on l’autre ? Désir de vengeance, ou simple méchanceté ? Le mérite intrinsèque est à la dérive. N’y survivront que ceux qui savent lyncher. Non ! Élevons le débat. Notre beau pays a encore de belles vertus à préserver.

Certes, l’Anthologie des cruautés politiques se généralise. Mais l’anthologie ne saurait s’ériger en pathologie. Sachons raison garder.

 *Par Oswald Baboké, Ministre plénipotentiaire 

Cameroun – règne de Paul Biya : 39 ans et l’angoisse continue

A l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’accession du président de la République au pouvoir (le 6 novembre 1982), Georges Alain Boyomo, le Directeur de publication du quotidien Mutations a réédité pour la circonstance son éditorial publié l’an dernier.  Ci-dessous le texte paru dans l’édition de ce 8 novembre 2021. 
39 ans et l’angoisse continue
Par Georges Alain Boyomo
Le propre de la routine est qu’elle installe en nous le manque de motivation, la lassitude. Au moment d’écrire sur le 39e anniversaire de l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême, même le journaliste au moral d’acier ne résiste pas à l’ennui que procure cet exercice. Du coup, c’est en traînant les pieds qu’on y va, en imaginant l’alchimie qui permettrait d’être intéressant pour les lecteurs.
Nous sommes donc allés puiser dans l’inspiration de trois artistes musiciens, dont les chansons résistent au temps. Sans doute, on se plaît et on se plaira à réécouter leurs œuvres musicales. Il s’agit de Ngalle Jojo dans «essimo na rigueur», Ndedi Eyango « Patou » et Petit pays «peur dans la cité».
Au lendemain de l’avènement de Paul Biya à la présidence de la République, le 6 novembre 1982, Ngalle Jojo est, aux côtés des artistes tels que feue Anne Marie Nzié, l’un des créateurs dont les chansons ont magnifié le changement que le peuple camerounais respirait alors. A pleins poumons. Son titre culte «essimo na rigueur» est une ode au Renouveau et à son promoteur, Paul Biya.
L’artiste y scande, «rigueur, rigueur, rigueur» et rappelle que lorsque le champion du Rdpc accède au pouvoir, «on [le peuple] en avait assez». De qui ? Ahmadou Ahidjo, qui avait démissionné quelques mois plus tôt, après près d’un quart de siècle de règne. «Tout le Cameroun derrière Paul Biya, soutien total, avec Paul Biya, c’est la justice, Paul Biya synonyme de paix, Paul Biya synonyme de progrès », égrène le chanteur.
39 ans après, Ngalle Jojo peut-il redire la même chose au sujet du successeur d’Ahmadou Ahidjo ? Cette question nous (re)plonge au cœur du bilan des années Biya. Après 25 ans d’Ahidjo, si le peuple «en avait déjà assez», que pense ce même peuple de M. Biya, qui totalise 39 ans au pouvoir ?
Il eût été judicieux que Ngalle Jojo fît lui-même le bilan de Paul Biya, 39 ans après. Sans doute le cours des choses lui aurait inspiré une autre tonalité.
Comme la nature a horreur du vide, d’autres artistes sont vent debout. Ainsi de Ndedi Eyango qui, en 1989, fait sensation avec le titre « Patou ». La chanson dépeint en de mots simples les maux dont souffre la société camerounaise. « Patou ooh, je me fais trop de soucis, ah Patou Patou, nous avons beaucoup de problèmes, abat le tribalisme, abat la corruption et l’injustice sociale, y compris le manque de respect…, pourquoi tant de mépris auprès des usagers, dans les hôpitaux, dans les ministères, dans les commissariats, dans tous les services publics, règne la corruption, règne le tribalisme, règne le mépris, règne la négligence…Chez nous tout le monde est patron, qui est le planton ? Chacun se dit grand, qui est donc petit ? Chacun arrive à son heure, il fait ce qu’il veut, menace à son tour, travaille à sa guise, décide comme il veut, quel remue-ménage !… Innocent en prison, coupable en liberté iyooh, diplômés au chômage, illettrés au boulot iyooh…». Un visage sombre mais fidèle de notre société, qui n’a pas pris de ride.
Courant novembre 2016, Petit pays en rajoute une louche. Le titre « peur dans la cité » est fort embarrassant pour le régime, même si malicieusement Effata déclare qu’il n’indexe personne particulièrement. L’hommage aux victimes de l’accident d’Eséka survenu le 21 octobre 2016, fait le procès de Paul Biya et du système qu’il incarne : «Tout le monde est castré, tu as castré tout le monde. Tu as utilisé et détruit ton entourage pour régner seul… beaucoup d’innocents sont en prison, ça c’est la trahison… tu laisses la rébellion comme patrimoine… tu as opté pour la peur… pour un rien tout le monde a peur de toi… nul n’a le droit de se prendre pour Dieu, Dieu ne supporte pas cela…Tôt ou tard, tu vas payer», dégaine-t-il.
Samedi 6 novembre 2021, le Renouveau a célébré ses 39 ans. Au-delà des flonflons de cet anniversaire, une question s’impose : Comment réenchanter un peuple qu’on gouverne depuis 39 ans, avec des hauts, mais surtout des bas ? Là est le principal défi qui interpelle Paul Biya.
Au stade actuel, on peut faire l’hypothèse qu’au vu des crises qui s’enchaînent à un rythme effréné, crise économique, crise sécuritaire, crise sanitaire, des batailles féroces de succession dans son entourage et de l’usure du pouvoir, il sera très difficile à « l’homme du 6 novembre » de donner au Cameroun la direction qui dépendrait de sa seule vision originelle du pays. Il est même fort à parier que le chef de l’Etat sera désormais à l’image de ce plombier réduit à boucher les fuites d’eau, de manière cyclique, avec un relatif bonheur.
*Edito revu et augmenté, publié dans Mutations n°5220 du 9 novembre 2020

Cameroun : le roi va nous manquer

« La terre de Foumban s’est définitivement refermée samedi sur le sultan roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya. Avec la disparition de cette forte personnalité, le peuple camerounais perd l’un des derniers Mohicans sinon le dernier de l’ordre gouvernant vieux de quatre décennies, qui pouvait encore en public, mais davantage en privé, conseiller le chef de l’État avec franchise, justesse, consistance et clairvoyance.
En 2008, le monarque avait déjà marqué les esprits en prenant des distances relativement au projet de modification de la constitution, lequel visait à faire sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel. Une posture qui avait jeté un froid glacial mais passager sur son amitié légendaire avec le président de la République. Des années plus tard, on est fondé de se demander s’il avait tort ou raison de décourager ladite révision constitutionnelle…
Au cours du Grand dialogue national (GDN), il y’a deux ans, Ibrahim Mbombo Njoya a remis une couche en suggérant la modification de la loi fondamentale en vue de limiter le mandat présidentiel et d’adopter le principe de l’élection présidentielle à deux tours. Il a également proposé qu’une batterie de mesures soit prise dans les six mois suivant le GDN en vue de hâter la décentralisation et ainsi éviter le pourrissement de la situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. A ce propos également, on peut se demander si la trajectoire des évènements dans ces régions aurait été la même si on avait donné suite à l’exhortation du défunt roi des Bamoun.
La stature physique et morale du regretté sultan en imposait donc. Il était un homme grand et un grand homme.
A trois ans de la fin du septennat courant dit des grandes opportunités, Mbombo Njoya va nous manquer cruellement. En effet, au moment où le pays sombre de plus en plus dans de multiples divisions et que les batailles s’empilent et s’enflamment pour le contrôle du pouvoir après l’actuel locataire du palais d’Etoudi, les voix comme celle de Mbombo Njoya sont les seules qui peuvent encore s’inscrire au-dessus de la mêlée et ramener tout le monde à l’essentiel : la paix, l’unité et la patrie avant tout.
Malheureusement, même les notables de la République dont les voix peuvent porter se taisent par lassitude, peur de représailles ou davantage par carriérisme.
Chefs traditionnels, ministres du culte, universitaires, intellectuels…ils sont nombreux qui ont décidé de « s’aligner » sans broncher au moment où la République a le plus besoin de leur transgression. Certains sont en attente d’un décret salvateur, d’autres escomptent des prébendes ou des rentes que seul un silence complice ou une prise de parole complaisante peut leur garantir.
Le vide laissé par Mbombo Njoya est grand, abyssal, sidéral. Au sein du Rdpc, où le rapport au chef, au président national ne s’exprime qu’en termes de motions de soutien et de déférence, dans cette famille politique où le débat sur la modernisation du fonctionnement du parti est verrouillé, sinon tabou, le voix de Mbombo Njoya va manquer à l’appel.
Au cours du dernier congrès du Rdpc, René Ze Nguele, autre notable de la République, avait par exemple sonné le tocsin sur la nécessité de ne pas laisser le parti fonctionner comme une « chasse d’eau », mais ce sénateur a depuis lors disparu des écrans radars de la critique citoyenne. Peut-être prépare-t-il une nouvelle estocade ou candidature pour le prochain congrès du Rdpc…
Le roi nous laisse orphelins. Orphelin de son style si particulier qui se jouait des corsets et mettait l’intérêt supérieur de la nation avant l’intérêt partisan ou individuel.
Le roi est mort. Vivement que la marque de fabrique qu’il incarnait lui survive. »
Par Georges Alain Boyomo
Éditorial du 11 octobre 2021 dans Mutations

« Pandora Papers » : au Cameroun, comment l’épouse d’un ministre des mines est devenue actionnaire d’un groupe minier australien

La prise d’intérêts de Marie Gisèle Minlo Momo alors que son mari était en exercice symbolise l’opacité du secteur des matières premières camerounais.

En ce mois de septembre 2009, un important projet minier est sous le feu des projecteurs au Cameroun. L’entreprise australienne Legend Mining Ltd. vient d’acheter 90 % des actions de la société camerounaise Camina SA (Cameroon Mining Action SA). Cette dernière est détentrice des permis pour l’exploration du fer sur la concession de Ngovayang, dans la région Centre, l’un des deux grands projets d’exploitation de ce minerai en cours au Cameroun. Alors que les autorités vantent cet accord qui permettra de développer un secteur minier encore essentiellement artisanal, un autre contrat se noue à l’abri des regards et des cameras de télévision.

Selon les « Pandora Papers », une enquête basée sur une fuite de documents transmis au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) dont Le Monde est partenaire, Marie Gisèle Minlo Momo, l’épouse de Babel Ndanga Ndinga, alors ministre des mines, de l’industrie et du développement technologique (2007-2011), acquiert des parts dans Legend Mining Ltd. Dans un document daté du 27 décembre 2009, Thérèse Edima, une actionnaire de Camina SA dont le profil et l’occupation demeurent flous, vend « irrévocablement » ses actions à Mme Momo. La femme du ministre devient ainsi actionnaire de Legend Mining Ltd. La transaction se déroule en présence de nombreux témoins, comme l’attestent les signatures au bas du document, dont celle de Brett White, cadre dirigeant de l’entreprise australienne.

Interrogé par Le Monde Afrique, Babel Ndanga Ndinga, aujourd’hui sénateur et membre influent du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) confirme que son épouse a bien obtenu des actions. Comment cela a-t-il pu se faire alors qu’il était ministre et ainsi responsable de l’octroi de divers permis miniers ? Cet accord « n’avait rien à voir » avec sa fonction et lui-même « n’avait rien à voir dans le transfert » , s’empresse-t-il de préciser. « J’ai tout oublié. Je n’ai plus en tête ce qu’il s’est passé il y a dix ou douze ans », dit-il avant de raccrocher.

Chez Legend Mining Ltd. − qui s’est retiré en 2014 du projet de fer Ngovayang au profit du géant indien de l’acier Jindal Steel and Power Ltd. −, l’actuel directeur général Mark Wilson explique que l’entreprise « n’avait pas connaissance de l’emploi ou de la situation matrimoniale » de Marie Gisèle Minlo Momo. « C’est impossible à croire, ils ne pouvaient pas l’ignorer », estime Landry Chekoua, chargé du programme mines, biodiversité et énergie de l’ONG camerounaise Forêt et développement rural (Foder) qui enquête sur le secteur minier camerounais depuis de nombreuses années.

« Diligence raisonnable »

Selon lui, lorsqu’une entreprise étrangère s’installe au Cameroun pour un projet minier, elle crée une société de droit camerounais ou achète des parts dans une entreprise locale appartenant « le plus souvent aux pontes du régime, des ministres, des députés, des sénateurs, des proches du président de la République, qui se sont accaparés des permis miniers ».

Tout le secteur serait ainsi gangrené par « les trafics d’influence et la corruption », déplore l’expert. De fait, au Cameroun, pays régulièrement classé par Transparency International parmi les plus corrompus au monde, de nombreux ministres, des membres de leur famille, des directeurs généraux d’entreprises publiques, sont aujourd’hui emprisonnés pour avoir détourné des deniers publics. Pourtant, selon l’article 66 de la Constitution camerounaise, ces officiels sont obligés de déclarer leurs biens au début et à la fin de leur mandat. Une règle dont le décret d’application tarde à être publié, ce qui favorise les malversations. De plus, « la loi n’impose pas à un ministre de déclarer l’intérêt d’un proche dans un projet minier », regrette Landry.

De nombreuses questions restent en suspens. Marie Gisèle Minlo Momo a-t-elle obtenu ses parts du fait de la position de pouvoir qu’occupait alors son mari ? Les permis ont-ils été accordés à Camina SA en contrepartie d’une vente des actions à l’épouse du ministre ? Quels étaient ses liens avec Thérèse Edima ? Interrogée par Le Monde Afrique, Mme Momo, qui est par ailleurs promotrice de Gold Label Mining, une société exploitant de l’or dans la région Est du Cameroun, a assuré n’être « plus dans cette affaire » et promis de donner plus de détails après « avoir demandé conseil ». Mais elle n’a plus répondu à nos appels.

Quant à Guillaume Neou Tela, directeur général de Camina SA, il n’a pas donné suite à nos multiples sollicitations. Ce chef traditionnel de la région Ouest était pourtant l’un des témoins de la transaction entre l’épouse de l’ancien ministre des mines et Thérèse Edima. « Cette affaire est emblématique de l’opacité qui règne dans le secteur des matières premières. Il est d’autant plus déplorable qu’une société minière australienne ne prenne pas la peine de faire preuve de diligence raisonnable et affirme de manière flagrante qu’elle n’a pas la responsabilité de vérifier si son argent pourrait alimenter des réseaux de corruption », regrette Adria Budry Carbo, enquêteur sur les réseaux des matières premières à l’ONG Public Eye.

Cameroun : plus de peur que de mal pour Louis Paul Motaze évacué en Europe

Donné pour mort ce weekend, il n’en était rien. Louis Paul Motaze est hors de danger, révèle l’entourage du ministre des Finances fait savoir que son état de santé s’est un peu amélioré contrairement à son départ manu militari du Cameroun.

L’ancien Directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale avait quitté le Cameroun malade. Testé positif au Covid-19, Louis Paul Motaze a manifesté des « symptômes inquiétants », d’où son évacuation rapide vers l’Europe, explique un collaborateur.

La rumeur de sa mort s’est renforcée ce weekend en raison  du grand déploiement des forces de sécurité autour du Ministère des Finances dès le 11 septembre 2021. Les réseaux sociaux se sont fait l’écho de cette situation inhabituelle.

Louis Paul Motaze, 62 ans,  a déposé ses valises au ministère des Finances après le réaménagement du gouvernement en janvier 2019. Pilier du système en place et du parti au pouvoir le RDPC, il est originaire de la région du Sud, au même titre que le président de la République Paul Biya, il  est quelque fois été cité parmi les dauphins éventuels du locataire du Palais de l’Unité. D’où la grande attention qu’une catégorie de la population sur le natif de Bengbis dans le Dja et Lobo.

Cameroun : le RDPC renouvelle ses organes en l’absence de son dirigeant Paul Biya

 360 sections au sein du territoire national et 17 à l’étranger sont concernées par cette opération qui prendra fin le 30 septembre 2021. Celle-ci est lancée en l’absence du leader du parti est en séjour privé depuis un mois en Europe.

Les bureaux des organes de base du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et ses organisations spécialisées, élus en 2015,  seront renouvelés dès ce 7 août 2021.

Peuvent participer, les militants inscrits dans le cadre des opérations de validation du sommier politique qui a eu lieu entre mars et avril derniers. En sont exclus, ceux des militants sous le coup des sanctions infligées par le président national (Paul Biya), à la suite des travaux de la Commission de discipline ad hoc du Comité central.

Les militants doivent être à jour de leurs cotisations et  avoir  payé une caution électorale non remboursable. Les montants prévus vont de 100 000 F pour la liste du bureau de la section Rdpc à 1 000 F pour le bureau de la cellule.

Les listes de candidatures doivent inclure au moins trois femmes et trois jeunes. Dans les bureaux des sections Ofrdpc (organisation des femmes du RDPC),  au moins six jeunes femmes doivent en faire partie. Tandis que les bureaux de sections Ojrdpc (organisation des jeunes) doivent avoir dans leurs rangs au moins six jeunes femmes.

Les candidats au poste de président de section Rdpc devraient avoir été auparavant, soit membre du bureau de la section Rdpc, présidente, président ou vice-président, vice-présidente de section Ofrdpc ou Ojrdpc, président ou présidente de sous-section Rdpc.

Après la phase de la campagne électorale, les opérations de renouvellement des bureaux des cellules se tiendront du 7 au 31 août 2021, alors que celles des bureaux des comités de base vont se dérouler entre le 2 et le 15 septembre 2021. Les bureaux de sous-sections et de sections seront élus du 17 au 25 septembre 2021. La période du 26 au 30 septembre 2021 sera consacrée à la finalisation des opérations et la transmission des bureaux élus à la Commission centrale de supervision qui est logée au Comité central et placée sous la supervision du Secrétaire générale du parti Jean Nkuete. S’agissant des opérations électorales dans les 17 sections de l’étranger, leur calendrier de déroulement sera arrêté par les commissions de renouvellement compétentes.

Il faut dire que le  déroulement de ces opérations en ce qui  concerne les jeunes et les femmes à été balisé par une circulaire du président national de cette formation politique signée du 8 juillet 2021.  Une note du secrétaire général est venu fixer les modalités d’application de celles-ci.

Selon le secrétaire à la communication du RDPC, le Pr Jacques Fame Ndongo, dans le journal  Cameroun Tribune du 6 août dernier, ce renouvellement des organes de base vise à « choisir démocratiquement, mieux que par le passé, des meneurs d’hommes qui puissent affronter victorieusement les batailles politiques futures, la concurrence politique étant de plus en plus âpre. ».

Cameroun : décès de Bernard Amougou, sénateur RDPC

Le sénateur de la Mvila (région du Sud) est mort dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 août des suites de maladie.

Le sénateur Bernard Amougou de la Mvila (région du Sud) est mort dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 août des suites de maladie à  Yaoundé.

Dans la région du Sud,  l’homme politique de 69 ans  jouait un rôle de premier plan pour le  Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti au pouvoir. Bernard Amougou  était le chef de la délégation permanente départementale du Comité central du RDPC pour la Mvila.

Enseignant de formation, Bernard Amougou fût proviseur de lycée, universitaire, titulaire d’un doctorat en lettres obtenu à l’Université Paris-XII Val-de-Marne. Bernard Amougou est l’auteur de l’ouvrage : « La Pensée Politique de Paul Biya », publié à L’Harmatan Cameroun en 2013, préfacé par le ministre Jacques Fame Ndongo.

Son décès intervient quelques jours après celui du député Isaac Ngahane, député du Wouri-Est, du même parti politique.

Cameroun : l’éditorialiste Valentin Siméon ZINGA dézingue le fonctionnement de l’Assemblée nationale

Le Directeur de publication de Lignes d’horizons, vient de publier un éditorial acerbe contre les méthodes d’entrée à la chambre basse du parlement. Le journaliste note que cette instance est devenue un refuge d’hommes d’affaires en quête de marchés publics ou d’immunité. L’Assemblée nationale constituée en majorité des députés du RDPC, le parti au pouvoir, a selon lui,  très peu connu de vrais représentants du peuple ces dernières années. Ci-dessous son éditorial.

Assemblée nationale: une situation (de) sous contrôle…

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Par  Valentin Siméon ZINGA

Avons-nous affaire ici à une illustration significative de ce que le penseur Hubert Mono Ndjana nomme «la philosophie de l’esquisse», c’est-à-dire cette manie toute camerounaise de se doter d’ambitions généreuses dans les principes et néanmoins problématiques dans leur mise en œuvre? Le plus sûr: entreprendre d’appliquer cette interrogation à ce que le lexique institutionnel considère comme «le contrôle de l’action gouvernementale» par l’assemblée nationale, c’est s’intéresser à des réseaux d’intérêts entremêlés et insister sur cet entrelacs d’enjeux autour desquels se situent et se déploient la fonction et l’activité de député.

L’on observera alors que les procédures de présélection et les mécanismes de sélection qui culminent avec les opérations d’investitures par les appareils partisans rendent compte de l’âpreté des batailles de clans, avec leurs luttes à mort et leurs massacres symboliques. De sorte que l’octroi, par les instances habilitées, de la légitimité aux porte-étendards des partis politiques pour la compétition électorale constitue, dans nombre de situations, un investissement économique et politique.

D’une part, l’action des instances pourvoyeuses d’investiture n’est que rarement à l’abri d’un procès en marchandisation. Comme le regrette Hubert Mono Ndjana, «les élites du Renouveau se trouvent en effet propulsées dans l’action sociale sans avoir maîtrisé les principes, sans avoir reçu en amont une formation appropriée. Le recrutement se fait généralement selon le jeu de l’amour et du hasard. Parfois on accède aux charges civiles et électives par achat ou par vénalité. C’est la marchandisation du droit politique. Tous ces cheminements tortueux ont pour conséquence qu’on a rarement l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, ce qui cause au pays un grand déficit de performance dans bien des domaines»(1). Militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le philosophe sait de quoi il parle. Il est vrai que, dans le paysage politique camerounais, de telles pratiques ne sont pas l’apanage du «parti proche du pouvoir».

D’autre part, il n’est pas rare qu’une fois la mutation du statut de candidat à celui d’élu opérée, s’ouvre pour le député la phase de ce que l’on peut considérer comme l’activation des leviers du «retour sur investissement». En l’occurrence, la conquête des marchés publics sous le couvert du «renforcement des liens en l’exécutif et le législatif» – commode euphémisme au demeurant – apparaît comme emblématique d’une variété de pratiques incestueuses, sources d’affadissement de la fonction de contrôle de l’activité gouvernementale. Dès l’entame de la législature de 2002, Me Akere Muna, l’avocat de réputation internationale, ancien vice-président de Transparency International, scrutant les profils des nouveaux députés dans un trait de cet humour qu’on lui connaît, compara l’assemblée nationale à une «chambre de commerce». La métaphore rentra dans l’histoire comme l’une des expressions les plus appropriées pour rendre compte du poids démographique des opérateurs économiques au sein de la chambre basse du parlement.

Les ressorts de cette force d’attraction qu’exerce l’assemblée nationale sur le personnel politique ne sont pas réductibles, tant s’en faut, à la structuration et à la consolidation de ces manœuvres de rente. De fait, la conquête d’un siège apparaît simultanément comme la quête d’une immunité, qui opère aux yeux de beaucoup comme un salutaire bouclier dont se parent des élus, peu ou prou exposés aux mécanismes de mise en branle potentielle de la Justice. Il est vrai que la chronique de la vie parlementaire a montré la consistance relative de tels calculs.

Déjà handicapés par ces manigances purement politiciennes et notoirement nombrilistes, les députés, dans leur immense majorité, indépendamment des chapelles politiques et des crédos «idéologiques» d’appartenance, s’accommodent visiblement sans honte de l’inexistence des cabinets parlementaires comme un des marqueurs assumés de la culture parlementaire indigène. Une telle situation les prive pourtant d’expertises de plus en plus exigeantes et exigées dans un environnement que l’on voudrait démocratique.

Évidemment, d’autres facteurs contraignent l’activité des députés, entre le surpoids statistique de la formation politique dominante plutôt confortable pour l’exécutif et la discipline de groupe, sorte d’épée de Damoclès impitoyable suspendue sur la tête des élus.

L’on se consolera cependant de l’existence de quelques figures parlementaires, repérables ici et là – et pas seulement dans les rangs des forces d’opposition, que révèlent telles trajectoires porteuses de fortes convictions sur le rôle véritable des députés. Le contrôle de l’action gouvernementale a pu mettre en évidence la hardiesse de quelques élus, déterminés à exercer leurs attributions en toute responsabilité. Dans ce sens, Jean Michel Nintcheu (Social Democratic Front), Kamssouloum Abba Kabir, Martin Oyono, Patrice Mandeng Ambassa (Rdpc), Charly Gabriel Mbock (Union des populations du Cameroun), Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya (Union démocratique du Cameroun), ou encore Cabral Libii (Parti camerounais pour la réconciliation nationale), pour n’en citer que quelques-uns, figurent parmi les élus les plus en vue.

Faut-il pour autant céder à la tentation de parler du «désarroi camerounais» (Georges Courade) en matière de contrôle de l’action gouvernementale par les députés? Peut-être est-il plus pertinent de relire ces propos d’Ébénézer Njoh-Mouellé, qui parle d’expérience: «Existe-t-il donc un réel pouvoir législatif exprimant la «volonté générale» du peuple? Il ne mériterait le nom de pouvoir que si le parlement était à l’origine de la plupart des projets de loi qu’on appelle lus précisément dans ce cas des propositions de loi pour les distinguer des projets qui sont du ressort du seul gouvernement. Il serait la véritable source de toutes les législations que l’exécutif se chargerait, comme son nom l’indique, d’exécuter et aussi de faire respecter. Il siègerait en permanence et jouerait plus facilement son rôle d’instrument et contrôle de l’action gouvernementale. À bien y regarder, le pouvoir législatif s’essaye plutôt à faire la loi, tout comme à contrôler l’action du gouvernement. Les enquêtes parlementaires ne sont pas monnaie courante, et les questions orales posées au cours des séances réservées à cet effet apparaissent comme des touches superficielles et sporadiques qui ne troublent en rien le sommeil des gestionnaires gouvernementaux»(2).

Quelle leçon de la part du philosophe, qui siégea à l’assemblé nationale entre 1997 et 2002!

(1) Hubert Mono Ndjana, Le vieillissement du Renouveau, Blog Mono Ndjana, 2008.

(2) Ébénézer Njoh-Mouellé, Député de la Nation, Presses de l’Ucac, Yaoundé, 2001.

Cameroun : Paul Biya n’a pas quitté Genève, pourtant annoncé en grande pompe dimanche à Yaoundé

Les militants et sympathisants de son parti politique le RDPC  s’étaient donnés rendez-vous le long de l’itinéraire qui mène au Palais présidentiel pour l’accueillir. Après un séjour privé en Europe, perturbé par une manifestation de quelques compatriotes de la diaspora.

Le retour du président de la République Paul Biya n’a pas eu lieu hier tel qu’annoncé par Gilbert Tsimi Evouna, membre du bureau politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

C’est dans l’après-midi de dimanche, qu’une note d’information du président de la section RDCP du Mfoundi II, Palalou Midjinyaoua, est venue mettre fin à l’attente. « La hiérarchie nous informe que le retour annoncé du couple présidentiel prévu pour cet après-midi a été reporté », a-t-il écrit à l’adresse des militants du parti au pouvoir

« Tout en vous remerciant et vous félicitant pour le déploiement que vous avez mis en œuvre pour réserver un accueil exceptionnel au président national, Président de la République et Chef de l’Etat, je vous exhorte à rester mobilisés et vigilants pour d’une part faire front aux manœuvres des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur de notre pays et, d‘autres part,  de témoigner tout notre attachement à notre leader le moment venu », les a-t-il remobilisé.

Parti en  Europe depuis le 11 juillet 2021, le séjour du chef de l’Etat en Suisse a été marqué le 17 juillet dernier par une manifestation de quelques camerounais de la diaspora qui s’indignent contre la mal gouvernance. Malgré l’interdiction de manifester et le dépoilement de la police helvétique, ils sont descendus dans les rues.

En vue du retour du président de la République, les militants et sympathisants de son parti en font un évènement. Ils veulent battre le record de mobilisation pour notamment s’offusquer contre les actes de cette diaspora qui peste de colère contre Paul Biya (au pouvoir depuis 1982).

Cameroun : une académie pour discipliner les militants du PCRN

Le président du parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), institue une école pour bâtir la conscience politique et idéologique des militants et sympathisants de son parti.  Beaucoup  ont souvent brillé par leur indiscipline.

En avril dernier, alors que la passe d’arme entre Me Alice Nkom et Cabral Libii agitait la scène politique, le leader du PCRN a tenté de calmer les esprits en appelant ses militants à la retenue.  « Militants et sympathisants du PCRN. Bien vouloir vous abstenir de propos inutilement clivants, stigmatisants et confusionnels qui éloignent vos répliques de la ligne du PCRN… Restons focus sur le leadership de l’intelligence et des idées. Le temps de la diversion est écoulée» a écrit Cabral Libii.

En 2020, il signe plusieurs mises en garde et rappel à l’ordre. L’un interpelle les militants, les élus et même les sympathisants de sa formation politique, sur les communications qui sont faites à tout bout de champ, sans l’autorisation des instances compétentes du PCRN.

Le président national du PCRN note même que certaines positions rendues publiques au nom de son parti ne sont pas en accord avec ses idéologies. Se désole que des cadres et même des élus ne collaborent pas avec le Secrétariat national à la presse.

Plus tard, Cabral Libii dénonce  les militants qui contractent abusivement les dettes au nom du parti. «Le PCRN décline toute responsabilité à propos des endettements contractés en son nom, par ses militants et sympathisants sans accord préalable et formel de la direction du parti », écrivait-il dans un communiqué publié le 12 novembre dernier.

Au terme des élections régionales du 6 décembre, le candidat sorti troisième à la présidentielle de 2018, déplore la volte-face de certains militants qui auraient votés contre le parti, mais au profit du RDPC au pouvoir.  «Dans le Nyong et Kelle au Centre, parti avec 128 conseillers municipaux, le PCRN s’en sort avec 97 suffrages (régression).  Ce qui veut dire que le PCRN a perdu la confiance de 31 conseillers municipaux. Faut aussi rappeler que c’est dans ce Département que le PCRN avait en théorie des chances de victoire avec au départ 3 conseillers de plus que son suivant le RDPC » s’étonnait-il.

C’est sans doute pour stopper ces dérapages que le jeune député à l’Assemblée nationale  met sur pied  au sein du PCRN une académie donc les objectifs sont de : « bâtir la conscience politique et idéologique des militants et sympathisants, de préparer ces derniers à œuvrer efficacement pour l’atteinte des objectifs fixés par le parti tant en interne que pour la nation », lit-on dans la décision qui crée l’entité.

En rappel, Cabral Libii a été élu président du parti le 11 mai 2019, au cours du premier congrès du parti tenu à Guidiguis dans la région de l’Extrême Nord. Il a remplacé Robert Kona, fondateur du PCRN, qui dirige le parti depuis sa création en 2003. Le PCRN participe aux élections municipales et législatives camerounaises du 9 févier 2020 et remporte 5 sièges à l’assemblée nationale, 7 communes, et plus de 200 conseillers municipaux.

Cameroun – Nécrologie : décès de la députée Marinette Yetna

L’élu RDPC de la Sanaga Maritime est décédé ce 24 mai 2021 dans une clinique à Douala où elle recevait des soins.

Marinette YETNA n’est plus ! L’une des voix de la Sanaga – Maritime à la chambre basse du parlement a rendu l’âme ce matin dans la ville de Douala, à la suite à une courte maladie.

La nouvelle du décès de cette femme politique,   très active sur les réseaux sociaux, a surpris  plus d’une personne. Le cas de sa collègue Nourane Foster , du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN).  « Où allez-vous Chèr(e)s collègues ! Ô Mon Dieu quelle triste nouvelle une fois de plus ? Nous apprenons à l’instant le décès de L’Hon Marinette Yetna de la Sanaga Maritime. Mes Sincères Condoléances à sa famille biologique et politique.” a-t-elle déclaré.

L’un de ses combats consistait à revendiquer le respect de certains équilibres dans le choix des ressortissants de la Sanaga-Maritime à des postes importants à la fonction publique.

Sa mort survient 48 heures après l’inhumation  à la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Honorable Lifaka Monjowa, à Buea dans le Sud-Ouest.

Cameroun : Eric Niat élu finalement maire de la commune de Bangangté

A l’issue de près de 10 heures de vives discussions, le fils du président de Sénat a été porté à la tête de l’exécutif municipal de la commune.

Éric Niat est le nouveau maire de la Commune de Bangangté dans la région de l’Ouest. Au terme d’une journée électrique, il a été élu 21 voix contre 18 bulletins  nuls.

La session de plein droit convoquée pour l’élection se s’est  tenue  de 12h à 21h. Du fait d’une deuxième candidature déposée par un certain Robert Nyangang, militant du parti au pouvoir le RDPC,  qui n’a pourtant pas participé aux élections primaires remportées par Éric Niat. Avant lui, c’était dame Eveline Nana qui s’est essayée sur cette voie avant de se rétracter.

A l’issue du vote Éric Niat promet à tous les conseillers municipaux d’être à la hauteur de la confiance placée  en lui. Reconnaissant qu’il a 18 collaborateurs à convaincre durant son mandat.

Le fils du président du Sénat, Marcel Niat Nigenji, succède ainsi au Dr Jonas Kouamouo décédé il y a quelques semaines,  un an seulement après son élection.

Reste à présent l’élection du maire du premier adjoint au maire de Bangangté.

Près de

Cameroun : troisième round de l’élection du maire de Bangangté ce 19 mai 2020

Le Conseil municipal est convoqué ce jour à 12 heures par le  Préfet du Ndé.  Les deux précédentes sessions de plein droit s’étaient soldées par des échecs, par défaut de consensus sur le candidat Eric Niat, pourtant choix du RDPC, le parti au pouvoir.

Le Préfet du Ndé a convoqué le Conseil municipal de la mairie de Bangangté ce  19 mai 2021. Un seul point figure toujours à l’ordre du jour,  l’élection du maire de la commune. La première session de plein droit n’avait pas réuni le quota nécessaire des conseillers municipaux, tous du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). La deuxième a échoué en raison de l’irruption d’une deuxième candidature. Celle d’Eveline Nana, membre du même parti, qui n’avait pas participé aux élections primaires le 2 mai dernier, remportées par Eric Niat, fils du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji.

Les conciliabules menés par le Préfet du Ndé, Ernest Ewango, n’ont pu empêcher un report sine die du vote.  Le 12 mai 2021, l’ancien ministre Clobert Tchatat, mandataire du RDPC dans le département, lui a adressé une lettre dans laquelle il répercute le choix du parti au pouvoir, assurant que tout est rentré dans l’ordre.

«J’ai l’honneur de vous faire savoir que la hiérarchie du parti RDPC saisie, a au cours d’une réunion de concertation tenue le 12 mai 2021 au Comité Central, instruit que le calme et la discipline soient de rigueur au sein du conseil municipal du Bangangté, en mettant strictement en œuvre les conclusions des consultations internes organisées les dimanche 2 mai 2021», écrit le représentant du parti au pouvoir.

Ainsi, le nouveau maire, de même qu’éventuellement, un adjoint, devraient être connus cet après-midi. L’édile porté à la tête de la mairie de Bangangté va succéder à Jonas Kouamouo décédé en mars dernier.

Cameroun : Bangangté attend toujours l’élection de son nouveau maire

Face au nouveau refus des votants, tous militants du parti au pouvoir le RDPC, d’aboutir à un consensus, le préfet du Ndé, Ernest Ewango, a reporté Siné die le scrutin.

Ça chauffe dans le Ndé, région de l’Ouest ! Organisée à deux reprises, l’élection du nouveau maire de la ville ne s’est pas tenue. Pour cause, les quarante conseillers municipaux de la commune n’arrivent pas à s’entendre sur la personne qui succédera au maire Jonas Kouamou décédé en avril dernier.

Contrairement à la première session de plein droit tenue lundi, tous les votants étaient présents jeudi, 6 mai, dans la salle des actes de l’hôtel de ville de Bangangté. Éric Niat, vainqueur des primaires face à Jean Lambert Tchoumi, adjoint au défunt maire, et donc  seul candidat du RDPC , est surpris de retrouver la candidature de son adversaire battu le jour de l’élection finale. Mais aussi celle de la nommée Eveline Nana, conseillère municipale, membre de la même formation politique,  qui ne reconnait pas les résultats des primaires.

Eric Niat, conseiller municipal, fils du président du Sénat Marcel Niat Njifenji, qui avait cru que tout se passerait sans anicroche pour lui après les primaires, va contester les candidatures de ses vis à vis. Jean Lambert Tchoumi consent à se retirer, mais dame Eveline Nana maintient son voeu d’être maire.

Le préfet du Ndé va demander aux deux parties de s’entendre. Au retour dans la salle quelques temps après, les positions restent tranchées. Le candidat Eric Niat invoque les clauses prises le 2 mai par le RDPC, mandaté à cette élection par Lamare Njankouo, qui tentera des médiations en vain. Le préfet du Ndé, Ernest Ewango, décide ainsi de reporter le scrutin pour une seconde fois, sans donner de précision sur la date de la prochaine rencontre. Chaud devant !