Cameroun : Eric Niat sera-t-il enfin élu maire de Bagangté ce 6 mai 2021

La réponse sera connue ce jour. La première session de plein droit du lundi avait été boycottée par un nombre important de conseillers municipaux, dit-on opposer à la candidature du fils du président du Sénat, dans la lutte à la succession du Dr Jonas Kouamouo, décédé le 5 mars dernier.

Le maire de Bagangté doit âtre élu ce 6 mai 2021. La candidature d’Eric Niat, fils de Marcel Niat Njifenji, fait des grabuges. Sur les 40 conseillers municipaux attendus, seuls 16 s’étaient présentés le 3 mai. Le quorum requis, à savoir les 2/3 des conseillers municipaux n’avaient pas été atteint. Le préfet du département du Ndé, Ernest Ewango Budu qui prenait part aux travaux, s’est appuyé sur l’article 174 du Code général des Collectivités territoriales décentralisés pour  renvoyer l’élection, après concertation avec le doyen d’âge du jour et président de séance, Christophe Wandji.

Éric Niât, actuel 3ème adjoint à la mairie de Bangangté, est le seul candidat du RDPC au siège de magistrat municipal de cette ville de la région de l’Ouest. Ce dernier a par ailleurs remporté haut la main l’élection primaire en interne contre Jean Lambert Tchoumi, 21 voix contre 19.

Après le report du vote final du maire, suite au boycott desdits conseillers municipaux,  Lamaire Ndjankou, mandataire du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), a indiqué  que le renvoi de l’élection s’apparente à une trahison au regard du consensus qui a prévalu la veille. Il invoque un non-respect de  la discipline du parti et des consignes de la hiérarchie de cette formation politique qui, manifestement soutient Eric Niat.

Cameroun – Nécrologie : Simon Achidi Achu est décédé

L’ancien Premier Ministre du Cameroun (9 avril 1992 – 19 septembre 1996) est mort de suite de maladie aux Etats-Unis, à l’âge de 86 ans. Avant la Primature, l’ancien sénateur a été ministre de l’inspection générale de l’Etat et de la Justice.  

On le savait affaibli par la maladie, mais l’on ne pouvait imaginer le pire. De source familiale, Simon Achidi Achu  est mort de suite de longue maladie. Il a disparu ce jour comme il a vécu, sans trop faire de bruit. On retiendra néanmoins de cet homme politique, une phrase qui est restée célèbre : « politics na njangi », qui signifie  « la politique est une tontine ». Sur le strict plan politique, la dernière tontine qu’il a « bouffé », c’était le poste de Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’investissement (SNI), jusqu’au 17 novembre 2020. Un poste que ce membre du bureau politique du RDPC a occupé pendant 32 ans.

Né le 5 novembre 1934 à Bamenda, dans le département de la Mezam. Il occupe le poste de comptable au tout début de sa carrière professionnelle dans la commune de Bamenda-Widikum, par la suite, il devient adjoint stagiaire dans l’une des plantations de la Cameroon Development Corporation. Après les études primaires et secondaires dans son département, il s’inscrit à l’université de Yaoundé 1, puis à l’Ecole nationale de l’administration et de la magistrature (Enam).

Parfait bilingue (français et anglais), il commence sa carrière politique comme traducteur-interprète à la présidence de la République du Cameroun. Le 24 juillet 1968, il est nommé inspecteur d’État et en avril 1971, il est nommé secrétaire général au ministère de la fonction publique.  Par la suite, le 29 octobre 1971, il est nommé ministre délégué à l’inspection de l’Etat. Il assume le poste de ministre de la justice durant la période allant du 3 juillet 1972 au 30 juin 1975, il exerce la fonction de ministre de la justice.

En 1992, au vu de la montée en puissance de l’opposant John Fru Ndi, qui est originaire de la région de Santa  comme lui, il est nommé par Paul Biya, Premier Ministre, le 9 avril. Le tout premier anglophone à occuper dans l’histoire du Cameroun unifié. Il y restera jusqu’au 19 septembre 1996.  De son passage à la Primature, l’on retiendra qu’il fut mêlé à une scabreuse affaire de « Coup de cœur » à la veille du mondial USA 1994. Lors de cette opération qui visait à encourager financièrement les Lions indomptables, il avait reçu des mains du sulfureux  Donatien  Koagne (de regretté mémoire), la rondelette somme de 10 000 000 000 Fcfa.

Cameroun : Foumban, émeutes mortels au moindre incident

Le département du Noun passe pour être une poudrière où tout peut s’enflammer à tout moment. De plus en plus, la plupart des tensions dans cette localité de la région de l’Ouest finissent soit par des violences, des incendies, ou des tueries.

Le calme revient  progressivement dans la ville de Foumbot après les émeutes du 3 mai 2021. Une manifestation de colère partie de la mort d’un vendeur de médicaments de la rue, décédé en détention alors que sa famille avait formulé une demande auprès du procureur, en vue de son évacuation dans un centre médical pour une prise en charge. Furieux à la suite de son décès, des personnes se sont déportées au Palais de Justice pour y mettre du feu.

Une partie des manifestants a coupé la route qui relie Foumbot à Bafoussam, la capitale régionale. L’intervention des gendarmes et policiers  conduit à des échauffourées sanglants. Le bilan non officiel fait état de deux morts et cinq blessés.

Le département du Noun s’illustre de plus en plus comme un chaudron où le moindre incident peut basculer en une situation difficile à maitriser. Lorsqu’il ne s’agit pas d’émeutes populaires, ce sont des combats politiques qui agitent la cité.

Le tout dernier s’est produit en décembre, à la suite de l’incendie de la porte d’entrée de la ville dans la nuit du 29 novembre 2020. Autorités municipale et traditionnelle,  ne s’accordant pas sur l’entité responsable de la reconstruction de cette infrastructure,  se sont livrées à un spectacle ubuesque. Si bien que  la voiture du maire, Patricia Tomaino Ndam Njoya,  fût  incendiée par la sécurité du sultan roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya.

En aout 2020, le meurtre d’Aminatou Ndassa Mounden (61 ans), vendeuse  de bijoux et de sous-vêtements au marché de  Bangourain, a provoqué le soulèvement de la population. Celle-ci a rattrapé deux des trois coupables et battu à mort l’un d’entre eux.

En février 2020, lors des élections municipales et législatives, le Noun  a connu des mouvements de contestation durant lesquels  deux personnes ont été tuées dans ce département qui vit une forte rivalité politique entre l’Union démocratique du Cameroun (UDC),  présidée par le maire de Foumban, Patricia Tomaino Ndam Njoya,  et le parti au pouvoir le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), soutenu par le sultan  Ibrahim Mbombo Njoya. A l’origine, des soupçons de fraude électorale imputés aux militants du RDPC. Une marche a eu lieu à travers la ville pour marquer un refus au trucage des voix.

Dans ce climat de tensions permanentes, pas étonnant de voir souvent débarquer des éléments du Bataillon des troupes aéroportées de Koutaba,   en appui des policiers et gendarmes pour faire revenir le calme.

Cameroun : deux morts, cinq blessés et le Palais de justice de Foumbot incendié suite à la mort en détention d’un vendeur de médicaments

A l’origine, la mort d’un vendeur de médicaments de la rue, décédé en détention alors que sa famille avait formulé une demande pour son évacuation dans un centre médical pour une prise en charge.

Le procureur de la ville de Foumbot, visé par le soulèvement populaire du 3 mai 2021 dans le département du Noun, région de l’Ouest. Des jeunes sont allés mettre du feu au Palais de justice en raison de la mort d’un vendeur de médicaments dans la rue, décédé en détention alors que sa famille avait formulé auprès du procureur, une demande en vue de son évacuation dans un centre médical pour une prise en charge.

Le commerçant avait été arrêté en compagnie de trois autres personnes, tous  membres  d’un vaste réseau de vente de médicaments illicites. Les infortunés étaient passés aux aveux et ont été condamnés par la justice le 5 mars 2021 à 3 ans d’emprisonnement ferme et au paiement des amendes. Sauf que le « cerveau du groupe », fait un malaise et les siens n’obtiennent pas une réponse favorable à leur demande de le conduire  dans un centre médical.

Suite à sa mort, des jeunes furieux ont d’abord porté sa dépouille pour l’exposer à un carrefour de la ville de Foumbot, avant d’aller mettre le feu au Palais de justice. Radio Equinoxe rapporte que la route qui relie Foumbot à Bafoussam, a été coupée, puis rétablie grâce à l’intervention de la gendarmerie et la police.

Certaines sources indiquent que les échauffourées ont fait deux morts et au moins cinq blessés. Le bilan officiel reste attendu.

Cameroun : le préfet Mfoundi désigné pour arbitrer le conflit entre le maire de Yaoundé et l’édile du 7e arrondissement

Emmanuel Mariel Djikdent, sur instruction de sa hiérarchie, a été choisi pour mettre fin à la discorde entre le maire de Yaoundé,  Luc Messi Atangana, et l’autorité du 7e arrondissement de la capitale, Augustin Tamba.

Le gouvernement a instruit le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, d’arbitrer le conflit entre les deux institutions. L’information a été donnée dimanche 2 mai,  au 20h30 de la télévision nationale (CRTV).

Les deux personnalités sont à couteaux tirés depuis quelques jours.  A l’origine de la colère du maire de Yaoundé 7, Augustin Tamba,  la destruction par des agents de la Communauté urbaine,  des boutiques construites au quartier Nkolbisson.

«Nous avons été surpris comme tout le monde de la démolition par les services de la communauté urbaine de Yaoundé de 60 boutiques communales en fin de construction», dénonce l’édile. Alors qu’à la communauté urbaine du Maire Luc Messi Atangana, l’on inscrit cette  opération de casse dans le cadre de la lutte contre  le phénomène du désordre urbain.

Augustin Tamba qui est par ailleurs président de l’association des maires, connu sous le nom de Communes et villes unies du Cameroun (CVUC), affirme avoir pourtant saisi toutes les autorités compétentes, y compris le Maire de la ville, avant d’engager toutes ces constructions. « Nos démarches ont abouti à un certain nombre d’accords qui nous ont amenés à engager les travaux. Il ne nous a semblé à aucun moment au cours de nos différents échanges avec le Maire de la ville et ses services que cette initiative connaitrait un tel désagrément… Ce type d’attitude met en mal la décentralisation qui est une volonté manifeste du Chef de l’Etat et dont les maires doivent absolument s’en approprier pour le bien de nos populations», déplore-t-il.

Certains y voient un conflit politique entre deux acteurs du parti au pouvoir le RDPC, soutenus chacun par un clan.  Sur l’antenne de la télévision nationale, le préfet du Mfoundi a annoncé que son arbitrage sera fondé sur les textes qui régissent notamment la décentralisation.

Cameroun : le débat sur l’après Paul Biya s’intensifie loin des urnes

La scène politique s’échauffe de plus en plus sur la question de l’après Biya au pouvoir. Des noms circulent, des accusations de tentative de rébellion aussi. Certains spéculent sur une passation du pouvoir avant l’échéance électorale de 2025.

L’on connaissait jusqu’ici les « Franckistes« , ce Mouvement dont les auteurs connus demandent depuis plusieurs semaines, à Franck Emmanuel Biya, fils de l’actuel chef de l’Etat, de se déclarer candidat à l’élection présidentielle de 2025.

Quelques jours plus tard, un autre groupe, avec des membres cette fois inconnus, agite la toile avec l’existence du Mouvement des « Badjikaistes », présenté comme soutien au fils du premier chef d’Etat du Cameroun, Amadou Ahidjo,  pour qu’il succède à Paul Biya (88 ans).

Il faut dire qu’avant l’apparition de ces mouvements, un groupe armé déclarait sa volonté de renverser le pouvoir de Yaoundé par les armes. Les autorités de la République centrafricaine avaient informées celles du Cameroun que ce groupe rebelle est tapi au niveau de la frontière Est du pays et se fait appeler Mouvement pour la libération du Cameroun (MLC). Puis, les membres du MLC n’ont pas tardé à se dévoiler publiquement à travers des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

Par le même canal, le politologue et géostratège, Mathias Eric Owona Nguini vient d’affirmer qu’une rébellion est en gestation dans le Grand Nord avec pour objectif de Couper le Cameroun en deux par le Nord, séparer celui-ci du Sud. « Voilà le mécanisme d’enclenchement de la nouvelle dynamique crise politico-militaire que des officines néo-coloniales préparent avec le MLC. Une nouvelle phase de la guerre hybride est sur le point de commencer», soutient  le vice-recteur de l’Université de Yaoundé I en charge de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises.

Pas du tout d’accord avec cette sortie du Pr Owona Nguini, le journaliste GuibaÏ Gatama monte au créneau. En réponse à l’enseignant, le directeur de publication du journal l’Œil du Sahel rétorque en disant que : « les Nordistes ne commettront pas l’erreur d’une quelconque rébellion ou insurrection pour être malicieusement écartés de la seule bataille qui vaille d’être menée en ce moment: celle de la succession du Président Paul Biya. Hier, Boko Haram était une rébellion… qui devait permettre aux Nordistes d’avancer masqués pour Etoudi (Cf Eyebe Ayissi, le prof lui-même, Dénis Kwebo…). Cette mise à l’épreuve par des accusations fallacieuses, blessantes, alors que nous payions un lourd tribut au terrorisme n’était pas seulement une erreur d’appréciation mais le résultat d’une démarche bien mûrie », regrette le patron de presse.

Des joutes épistolaires, des guerres de succession qui arrivent deux ans seulement après la dernière présidentielle, et à cinq ans de la prochaine.  Preuve s’il en était encore besoin, que dans la rue et les salons feutrés,, beaucoup d’esprits se projettent déjà vers l’après Paul Biya (39 ans au pouvoir).

Cameroun : décès de l’honorable Pokossi Doumbe, PCA des ADC

La fille du pharmacien et homme politique annonce ce 28 avril 2021 la mort de son père âgé de 88 ans.

L’honorable Joseph Pokossi Doumbe est mort. Sa fille, Olga Pokossi Doumbe l’annonce ce matin sur son compte Facebook. Le défunt était une personnalité bien connue dans les domaines médicale et politique.

Il ouvre sa première pharmacie à Akwa dans les années 60 à sa sortie d’école en France. Il devient plus tard propriétaire de la pharmacie du centre à Douala. Dans ce domaine, il est porté à la tête de plusieurs organisation telles que : le Syndicat des pharmacies du Cameroun, le Conseil de l’ordre des pharmacies, et l’Association pharmaceutique Interafricaine (API).

Sur le plan politique il occupait le poste de Président du conseil d’administration de la société Aéroports du Cameroun (ADC). Durant toute sa vie, Joseph Pokossi Doumbe fût député de 1970 à 1973, 1er Adjoint au Délègue du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, puis  Délègue du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala du 13 avril 1989 au 27 février 1996. Membre du bureau politique du RDPC depuis juillet 1992 et membre du conseil Economique et social depuis 1975.

L’honorable Joseph Pokossi Doumbe laisse neuf enfants et plusieurs petits-fils éplorés.

Cameroun : affecté à Ngaoundéré, le prof Messanga Nyamding voit tout s’écrouler devant lui

Après avoir été entendu au Secrétariat d’Etat à la Défense, puis relevé de ses fonctions de chef du département coopération et intégration à l’institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) de Yaoundé, il est à présent affecté dans l’Adamaoua par une nouvelle décision du ministre des Enseignements supérieurs.

 

Pascal Charlemagne Messanga Nyamding est mis à la disposition de l’Université de Ngaoundéré. Il officiera désormais à l’annexe de la faculté des sciences juridiques et politiques, suite à une décision du ministre des Enseignements supérieurs (Minesup), signée ce 22 mars 2021.

« La mise à disposition visée à l’article 1 ci-dessus emporte transfert de l’intéresse et de son dossier professionnel à l’université de Ngaoundéré », indique l’acte d’affectation du professeur Jacques Fame Ndongo.

Un coup dur pour l’enseignant qui en l’espace de deux semaines voit tout s’écrouler sous ses pieds.  Trois jours avant son affectation,  le « Biyaïste », défenseur de l’idéologie politique du président Paul Biya, se voyait relevé de ses fonctions de chef du département coopération et intégration à l’institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) de Yaoundé par le Minesup.

Pr Pascal Charlemagne Messanga Nyamding a récemment été auditionné au secrétariat d’État à la Défense chargé de la gendarmerie (SED), suite à une convocation émise par le chef d’escadron Dieudonné Biloa, chef du service central des enquêtes judiciaires à la gendarmerie nationale. «  j’ai subi des remontrances très fortes et pas correctes de la part du ministre secrétaire général de la présidence — de ce que les interlocuteurs m’ont dit. (…) On m’accuse de propagation de fausses nouvelles », déclarait l’enseignant sur Equinoxe TV.

Son affectation dans l’Adamadoua pourrait réduire son passage dans les médias. Lui dont les interventions dans les médias sont suivies et crée bien souvent des mécontents dans son parti le RDPC.

 

Cameroun : Joshua Osih accusé dans le SDF de connivence avec le RDPC

Le Comité exécutif régional du SDF dans le Littoral,  se désolidarise de tous les actes et « comportements anti-parti » du député Joshua OSIH Nabangui. C’est ce qui ressort de sa réunion tenue le 21 mars à Douala.

L’Honorable Jean Michel Nintcheu, président régional du SDF das le Littoral, a présidé une réunion hier à l’effet de constater les « activités anti-parti » de l’Hon. Joshua OSIH Nabangui, 1er Vice-président national.

Il est reproché au candidat du parti à la présidentielle 2018 : la signature  d’une pétition des députés RDPC, désavouée par le NEC ; des soupçons graves de collusion avec le régime ; la gestion calamiteuse de la campagne de l’élection présidentielle de 2018 par I’Hon. Joshua OSIH Nabangui assortie d’une lettre de félicitation à son adversaire candidat du RDPC alors que le parti dénonçait et continue de dénoncer les fraudes massives qui ont émaille le processus ; sa participation à la cérémonie de prestation de serment du candidat du RDPC ; sa rébellion contre les résolutions du NEC du 13 mars 2021 à travers l’organisation d’une campagne médiatique pour démontrer qu’il a eu raison de signer cette pétition en défiance du NEC et au grand mépris de la base.

Par conséquent, le Comité exécutif régional du SDF dans le Littoral se désolidarise de tous les actes et comportements anti-parti ci-dessus évoqués posés par I’Hon. Joshua OSIH Nabangui. Il constate l’auto exclusion de l’Hon. Joshua OSIH Nabangui du parti conformément aux dispositions de l’article 8.2 des statuts du SDF.

Le concerné n’a pas réagi à ces accusations comme ce fut le cas récemment lorsqu’il a reçu des piques de son camarade Jean Michel Nintcheu avec qui les rapports ne sont pas au top.

Cameroun : Cavayé Yéguie Djibril rempile à l’Assemblée nationale

Le président sortant était l’unique candidat au poste de président de chambre basse. Il  a comme d’habitude été réélu sans surprise à la tête de l’Assemblée nationale lors d’un scrutin uninominal à la majorité absolue, avec 147 voix pour et  15 bulletins nuls. Sur les 162 députés ayant pris part au vote.

A l’Assemblée nationale du Cameroun, c’est toujours le statu quo. On prend les mêmes et on recommence. Un scénario huilé d’avance, des résultats connus depuis la tenue de la réunion du groupe parlementaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), ce matin 18 mars 2021. A l’issue de l’élection du bureau de la chambre basse du Parlement, le bureau de l’année dernière a été reconduit avec à sa tête Cavaye Yeguie Djibril, au perchoir depuis 29 ans. L’honorable Hilarion Etong est aussi reconduit au poste de vice-président.

Âgé aujourd’hui de 81 ans, Cavaye Yeguie Djibril siège à l’Assemblée nationale depuis 49 ans, excepté pendant la période 1988-1992. Et depuis 29 ans, cet originaire  de Mada, dans l’arrondissement de Tokombéré, département de Mayo-Sava, région de l’Extrême Nord, membre du politique du RDPC, occupe le poste de président de l’Assemblée nationale du Cameroun.

À voir comment Cavaye Yéguié Djibril,  maître d’éducation physique de formation, combine moyens loyaux et déloyaux pour ne pas perdre son poste de député dans sa région natale à l’Extrême-Nord, l’on comprend que cet octogénaire ne voit pas encore son avenir politique dans un rétroviseur.

Cameroun : Ni John Fru Ndi ne sera plus candidat à la présidence du SDF

Le Chairman ne briguera plus un nouveau mandat à la tête de son parti. Il l’a annoncé le 11 février 2021 au cour d’une conférence donnée à son domicile à Yaoundé.

John Fru Ndi ne sera plus candidat à la présidence nationale  du Social démocratic (SDF) front au prochain congrès du parti.  Lui qui a occupé ce poste pendant plus de 30 ans,  pense qu’il est temps de laisser place à une autre génération. Il l’a déclaré le 11 février 2021 à son domicile de Yaoundé durant une conférence de presse.

Fru Ndi crée le SDF en 1990 quand souffle le vent de démocratie. Deux ans plus tard, il participe à l’élection présidentielle et s’en sort avec 36% de suffrages. Déçu par ce résultat, il décide de ne pas se présenter à la présidentielle de 1997. Mais en 2004 et 2011 il y prend part et termine toujours deuxième derrière Paul Biya le candidat du RDPC.

Lors des dernières élections en 2018, il laisse l’occasion au vice-président de son parti,  Joshua Osih, de se présenter pour le compte du SDF. Malheureusement, celui-ci obtient à peine 3%, classé 4ème.

Au moment où Fru Ndi s’apprête à laisser les commandes du parti, il déplore le faible niveau des libertés au Cameroun, notamment celle d’expression qui,  selon lui, fragilise la presse privée.

Cameroun : pour Jean Kueté le SG du RDPC, les présidents des régions sont compétents et expérimentés

Après le verdict des élections des présidents des Conseils régionaux,  le Secrétaire Général du Comité Central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), félicitent les promus les invite à être à la hauteur des attentes des populations.

Quelques heures après l’élection des présidents des Conseils régionaux, Jean Kuete a posté  un message mardi sur sa page Facebook. «Félicitations ! Des hommes compétents, pétris d’expérience, militants convaincus et convaincants ont donc été choisis pour être élus.

L’ancien ministre de l’Agriculture de l’agriculture et du développement rural ajoute que : Il appartient maintenant aux présidents des conseils et aux autres membres des bureaux de mettre en œuvre la profession de foi du parti en tenant le plus grand compte des attentes des populations en général, mais aussi de celles des femmes et des jeunes en particulier».

Le choix  des présidents des Conseils régionaux marque la fin du processus des élections engagés le 6 décembre 2020.

Régionales 2020 : le temps des récompenses ?

Le Cameroun sortira le 22 décembre prochain du long processus de sa décentralisation engagée avec l’adoption de la constitution de 1996. Pour la première fois de son histoire, le pays a en effet procéder le 6 décembre dernier, à l’élection des premiers conseillers qui trôneront à la tête de ses régions. Laquelle a matérialisé les espoirs longtemps nourris de la mise en place de la démocratie et du développement local.

Car au-delà de la simple désignation des conseillers, il s’agira surtout de mettre en place pour la première fois ces « gouvernements locaux » des cinq prochaines années. Il faudra donc des hommes d’expérience qui ont fait leurs preuves, de fortes personnalités connues tant au plan national qu’international pour mettre en place cette machine administrative. Ces gestionnaires de haut vol devront mettre en place des organigrammes permanents et solides pour le présent et l’avenir.

Avec la large victoire du RDPC et au su traditions du parti au pouvoir, le Président BIYA aura une nouvelle fois la lourde responsabilité de choisir des personnalités de grand talent pour ce challenge ; personnalités ayant fait preuve de grande compétence, de patriotisme, de loyalisme, de transparence, d’ouverture, de flexibilité face aux fonctionnaires qui ne voudront certainement rien lâcher de leurs compétences. Certaines personnalités émergent indubitablement parmi le lot de candidats, à l’instar de la Région du Littoral où des militants historique du parti tels que Louis Yinda sort du lot, ou encore Gilbert Tsimi Evouna dans le Centre, Alim Boukar dans la Région du Nord, Boubakari Abdoulaye à l’Extrême-Nord et André Siaka à l’Ouest…

A coté de ces personnalités, il devrait également être question de préparer l’avenir en positionnant au sein des exécutif un certains nombre d’acteurs jeunes, qui s’initieront dès à présent à la gestion de la chose public et qui prendront le relais aussitôt que cette première génération de leaders locaux passera.

Sommes toutes, le choix de ces personnalités compétentes méritent également d’être vu sous le prisme de la récompense pour ceux qui disposent derrière eux, de longues années à avoir mouillé le maillot pour la défense des idéaux du RDPC. Il faut maintenant espérer que certaines forces centrifuges autour du Président National ne viennent dangereusement perturber l’analyse des dossiers pour leurs ambitions personnelles. Il reste en définitive au Chef de l’Etat de veiller personnellement pour que cette première mise en place des exécutifs régionaux ne tourne au fiasco avec des nominations inappropriées.

Le peuple camerounais tout entier attend avec impatience le dénouement de cet épilogue.

Cameroun : plus que 24 heures pour la publication des résultats des élections régionales

Le scrutin du dimanche 6 décembre 2020 rend son verdict demain mercredi. L’heure est à la vérification des opérations de décompte des suffrages et à la transmission des procès-verbaux des élections.

Ce 9 décembre, chaque région sera fixée sur la composition de son Conseil régional.  « Les commissions locales de vote procèdent à la transmission des procès-verbaux aux différentes commissions régionales de supervision, a indiqué Erik Essousse le président d’Elecam. Ces dernières vont procéder à la proclamation des résultats. »

Selon les dispositions du code électoral, la proclamation se fait dans un délai de 72 heures. Sans surprise, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) va remporter la quasi-totalité des sièges, soit environ 9 des 10 conseils régionaux.

Dans certains coins du pays, certains membres de l’opposition auraient même voté le RDPC. Si bien qu’au Parti camerounais pour la renonciation nationale (PCRN), le président Cabral Libii vient de suspendre les bureaux des comités d’arrondissements du Département du Nyong et Kelle. Une mesure qui sonne comme une sanction à la suite de la déculottée aux élections régionales.

Régionales 2020 : le RDPC dans le département du Haut-Nyong mobilise plus de 10 millions FCFA pour les candidats

Ils sont 23 candidats du parti au pouvoir a être parti à la quête des voix des conseillers repartis dans les 14 communes du département.

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dans le département du Haut-Nyong, région du Centre, s’est réuni ce 24 novembre 2020 dans la maison du parti d’Abong-Mbang. Ceci à l’effet de lancer la campagne électorale du parti en vue des régionales du 6 décembre 2020.

Le meeting de lancement était présidé par le patron de RDPC dans ce département, le sénateur Benjamin Amama Amama. C’est lui qui a présidé la séance de levée de fonds pour le compte des 23 candidats du RDPC engagés dans ce scrutin. Avant de lancer l’opération de charme en direction des Conseillers électeurs des 14 communes de ce département, le sénateur Amama Amama a rappelé : «  campagne de proximité et vigilance. Notre objectif est d’avoir une majorité aboule ».

« L’Est a beaucoup de richesses. Je pense que le conseil régional nous donne l’occasion de véritablement décoller sur le plan du développement », s’est convaincue Sidonie Pongmoni, l’une des candidates. De son côté, Daniel Ngoa Nguéle, autre candidat, estime : « mes antécédents en tant que directeur de l’INJS, chef de la division des études de la planification et de la coopération, me prédisposent à jouer un rôle qui peut être important pour le décollage réel de ma région ». Le RDCP est le seul parti en lice dans ce département.

Cameroun: le mouvement “10 millions de Nordistes” veut mettre le pouvoir politique à la croisée des chemins

Interdit d’activités par le ministère de l’Administration territoriale le 18 novembre, il est cependant peu probable que ses initiateurs s’arrêtent en chemin

 

A force de gratter sur le vernis de l’équilibre régional – en demandant aux décideurs publics de respecter à la lettre les quotas approuvés légalement dans les concours publics et les recrutements dans l’administration publique – sous le prétexte de la vigilance citoyenne, le mouvement “10 millions de Nordistes” a fini par se faire taper sur les doigts, avec l’interdiction de ses activités prise par le ministère de l’Administration territoriale le 18 novembre.

Pour ne pas permettre à d’autres acteurs d’ouvrir la boîte de pandore des problèmes de développement régionaux – avec la crise anglophone encore en cours et les concessions déjà faites aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par l’Etat -, le Minat, Paul Atanga Nji, a décidé d’interdire d’activités le mouvement “10 millions de Nordistes”, évoquant sa non légalisation en tant qu’association et le risque que ce dernier fait courir à “l’unité nationale” et à “la coexistence pacifique entre les différentes communautés nationales”.

On peut déjà voir poindre à l’horizon la difficulté à mettre en pratique l’interdiction du Minat. Le Mouvement dont le patron de presse Guibai Gatama assure le porte-parolat, ayant souvent diffusé ses positions sur les problématiques de développement humain des trois régions septentrionales (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord) sur les réseaux sociaux (Facebook principalement), le gouvernement va-t-il prendre la même mesure pour toutes les déclinaisons de ce mouvement – autant qu’il pourrait y en avoir – ou si un individu venait à endosser ses positions ?

Des plaintes pour musellement de la liberté d’expression et d’opinion pourraient facilement suivre auprès d’institutions nationales et internationales.

Les initiateurs de “10 millions de Nordistes”, qui viennent s’indigner en 2020 du fait que le Grand nord concentre les plus faibles indicateurs de développement humain au Cameroun (en termes de scolarisation, d’accès à l’énergie, à l’eau potable, accès à l’emploi) en dépit du poids démographique et surtout de l’apport des trois régions aux différentes élections en faveur du parti au pouvoir (47% des 72% de voix récoltées par le candidat Paul Biya du RDPC à l’élection présidentielle de 2018), ne sont pas naïfs. 

Etant donné que leurs actions de fédération d’une masse critique de citoyens de ces trois régions arrivent en 2020, après plus de 38 ans de présidence de Paul Biya, on ne peut pas ne pas y voir un calcul politique.

Des intellectuels, qui se reconnaissent dans les objectifs du mouvement ou qui en sont les initiateurs, veulent peser dans les tractations de l’après Paul Biya pour de plus importants gages collectifs ou personnels. Si le système a longtemps tenu, avec le maintien d’une certaine élite politique au fil des décennies, d’autres personnes veulent voir la lumière du soleil ou voir l’émergence de nouveaux leaders et accéder à d’autres postes stratégiques de l’Etat en brandissant la menace d’une candidature consensuelle du Grand nord à la future élection présidentielle.

Les batailles de l’après Paul Biya sont clairement en train de se dessiner, avec les Anglophones, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) assimilé par extension aux Bamilékés, le mouvement “10 millions de Nordistes” actuellement, en attendant probablement d’autres regroupements qui pourraient surgir avant 2025.

Les détenteurs du pouvoir politique actuel sont à la croisée des chemins, où il faut décider des alliances à gérer, de la nouvelle organisation du gouvernement, de la nouvelle forme de l’Etat ou d’une réforme du contrat social, avant le moment fatidique.

Cameroun : comment le RDPC veut contrer les mécontentements dans le Grand nord

De grandes conférences régionales vont être organisées dès janvier 2021 pour vendre aux populations des régions septentrionales, les acquis du Renouveau.

Le « Très honorable » Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale du Cameroun, a envoyé une mission de hauts dignitaires politiques de la région de l’Extrême-nord rencontrer d’autres grosses légumes des régions de l’Adamaoua et du Nord.

Conduite du 23 au 27 octobre 2020 par le ministre délégué auprès du ministre des Finances, Yaouba Abdoulaye, la mission s’est rendue à Ngaoundere pour rencontrer Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou, chef de la délégation permanente du Comité central du RDPC pour l’Adamaoua, puis à Rey Bouba afin d’y être reçue par le Lamido AboubakarI Abdoulaye, lui aussi patron du RDPC pour le Nord.

Objet de cette descente secrète : « appeler et associer les trois chefs de délégation permanente régionale du Grand Nord afin de relancer l’exhortation des populations du septentrion à se remobiliser et à renforcer leur cohésion et l’union sacrée en fidélité et loyalisme au président de la République son excellence Paul Biya », peut-ont lire dans le rapport du chef de mission, le 4 novembre dernier.

L’initiative de Cavaye Yéguié Djibril vise à « relancer la remobilisation des populations septentrionales en cette période sensible marquée par des velléités de déstabilisation et de troubles à l’ordre public venant tant de l’intérieur que de l’extérieur ».

Ceux qui font perdre le sommeil à l’élite des régions septentrionales, c’est le mouvement «  10            millions                de Nordistes » et « Les communautés du Grand Nord (CGN) », qui d’après les membres de cette mission, instrumentalisent « la profondeur des frustrations et des revendications des populations liées à l’étendue des demandes sociales non satisfaites ». Ce qui pourrait à terme « amener les populations à se soulever contre le régime en place », constate le rapport.

Pour ne pas laisser les militants succomber aux chants des sirènes de ces mouvements, le RDPC dans les régions septentrionales compte relancer «  des opérations de remobilisation par la tenue des conférences régionales de haut niveau au chef-lieu de chaque Région ».

D’abord prévus du 2 au 4 novembre 2020, ces meetings ont été renvoyés à janvier 2021, ceci « au regard de la profondeur des problèmes soulevés lors de la mission ». Ce qui nécessite qu’un « temps de préparation s’est avéré nécessaire pour éviter tous risques d’échecs ».

L’un des thèmes de ces rencontres mettra l’accent sur les projets du Renouveau de Paul Biya pour les régions du Grand Nord.

Malmenée par une jeunesse qui se lasse de plus en plus de son élite, la vieille garde du septentrion tente de reprendre la main. La poussée du MRC, notamment dans l’Extrême-nord, le mouvement « 10 millions de Nordistes » ou encore « les communautés du Grand Nord » rassemblent une nouvelle génération désabusée et impatiente de jouer les premiers rôles.

Cameroun : célébration des 38 ans de pouvoir de Paul Biya sous le crépitement des balles

Le chef de l’Etat fête ses 38 ans de pouvoir ce 6 novembre 2020. Dans un contexte de troubles sécuritaires dans plusieurs régions du pays.

Si le 6 novembre 1982 Paul Biya prêtait serment dans un contexte de paix, les choses ont bien changées 38 ans plus tard. Trois régions du pays sur dix croupissent dans la guerre. A savoir l’Extrême-Nord à travers le conflit contre la secte djihadiste Boko Haram ;   le Nord-Ouest et le Sud-Ouest,  régions anglophones dont des bandes armées lutte pour la sécession.

A ce tableau d’insécurité il faut ajouter l’Est, en proie à des troubles en raison  notamment à la crise en République centrafricaine voisine. Des groupes armés  veulent dicteur leur loi et tente d’utiliser le territoire camerounais  comme base arrière.

Ainsi donc, la vie au Cameroun est désormais dominée par l’actualité sécuritaire issue des  quatre régions du Cameroun. D’autant plus que l’insécurité qui y règne a tendance à affecter d’autres parties du territoire, parmi lesquelles la capitale Yaoundé. Des explosions de bombes artisanales deviennent légion. La dernière s’est produite le 1er novembre au quartier Nsam, dans le 3e arrondissement.

Dans les régions anglophones, les dernières grandes actualités sont l’enlèvement hier par des sécessionnistes du cardinal Christian Tumi, l’inhumation de sept jeunes élèves massacrés le 24 octobre dans un établissement scolaire à Kumba dans le Nord-Ouest, l’enlèvement dans la même région de plus six enseignants dans une école presbytérienne à Kumbo le 3 novembre.

Le contexte de célébration des 38 ans au pouvoir du président de la République Paul Biya (87 ans) est à la guerre et la vigilance. Les militants de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) organisent des manifestations et meetings ça et là pour fêter son long magistère. Lui qui  été réélu en 2018 pour sept nouvelles années.

Cameroun : Roméo Dika attendu à la police judiciaire ce 22 octobre 2020

L’artiste musicien et homme politique doit être entendu pour des faits qui ne sont pas contenus dans sa lettre de convocation. Le promoteur de la Radio des artistes, dit ne pas craindre d’être emprisonné.

Roméo Dika à la Police judiciaire ce jour. Le musicien et ancien militant du parti au pouvoir (il vient de démissionner)  a été convoqué le 19 octobre dernier par le commissaire de police Dili Jacques. Roméo Ndoumbé Dika y est attendu à la porte 115 avec ses avocats s’il le désire.

Le motif de sa convocation n’est pas mentionné sur la lettre. Mais, dans une interview accordée hier au confrère de Cameroon-Info.Net, le musicien dit connaitre le l’auteur de la plainte portée contre lui. « dans mes recherches, on  m’a fait savoir que c’est le Secrétaire Général de la Présidence (Ferdinand Ngoh Ngoh. Ndlr) qui m’accuserait d’avoir fait un mauvais usage de sa correspondance qu’il aurait adressée au ministre des Finances. Je ne sais donc pas de quelle correspondance il s’agit. Je suis en train de préparer mes avocats pour qu’on se rende à la Direction de la Police Judiciaire demain », a-t-il annoncé.

L’auteur du célèbre titre « Le mari de ma femme », ne semble pas craindre d’être emprisonné. « Je n’ai aucun problème. S’ils décident de m’envoyer ailleurs (en prison, NDLR) que là où je dois être, bon, Dieu aura décidé, puisque ce sont des êtres humains qui y sont. S’ils décident que ce soit le sort de Samuel Wazizi qui me soit attribué, Dieu est maître du temps et du destin. Je suis serein, dites-le aux Camerounais. J’ai quitté le RDPC, je n’ai aucun problème avec eux. J’ai abandonné l’argent qu’on me devait. », déclare-t-il.

Roméo Dika a récemment annoncé qu’il claque la porte du parti à cause d’une dette de plusieurs dizaines de millions de FCFA qui ne lui a pas été payée depuis 2004. Faisant des révélations troublantes, notamment sur sa participation à des fraudes électorales pour permettre la victoire du RDPC. Un sujet comme bien d’autres qui pourraient figurer dans son entretien ce jour à la Police judiciaire.

Régionales au Cameroun : liste des candidats retenus pour la catégorie des délégués départementaux

Le conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam) a publié ce 2 octobre 2020, la liste des candidats acceptés pour l’élection des délégués départementaux.

16 partis politiques sont en compétition. Le RDPC se taille la part du lion en ce qui concerne le nombre de postulants.  Le parti au pouvoir en compte dans tous les départements.  Il est assuré d’être le grand vainqueur au soir du 6 décembre 2020, date de tenue desdites élections.

Parcourir la liste des candidats dans la catégorie des délégués départementaux en cliquant sur ce lien : élections régionales 2020.

Cameroun ; la liste des candidats pour les élections régionales attendue autour du 7 octobre 2020

C’est la prochaine étape après la clôture des dépôts de candidature le 22 septembre 2020 dans les antennes départementales et à la Direction générale des élections à Yaoundé.

La marche vers les élections régionales le 6 décembre 2020 est plus que jamais engagée. Après le dépôt des candidatures, le Conseil électoral dispose de  15 jours pour les examiner à compter du 27 septembre prochain.

Le 7 octobre au plus tard, la liste des candidats retenus sera publiée. Dès le 21 novembre 2020 ceux-ci entreront en campagne. La premier session de plein droit  se tiendra le 22 décembre et les élections le 6 décembre.

Chacune des dix régions du Cameroun comptera 90 Conseillers, dont 70 représentants de département et 20  représentants du commandement traditionnel. La répartition  par département de ces catégories de Conseillers régionaux a été fixée récemment par décret présidentiel.

Cameroun : une marche du RDPC interdite par le sous-préfet de Douala II

Le parti au pouvoir entendait organiser une contre-manifestation à la marche programée du MRC, le 22 septembre, pour demander le départ du président Paul Biya.

Stoppé net dans son élan. Charles Elie Zang Zang, président de l’Organisation des jeunes du RDPC, (le parti au pouvoir) ne pourra pas tenir ses manifestations publiques dès le 22 septembre comme prévu.

« Il est interdit à compter de la date de signature de la présente décision et sur toute l’étendue du territoire de l’arrondissement de Douala II toute réunion et manifestation publiques programmées pour le 22 Septembre 2020 et même après par Sieur ZANG ZANG Charles Elie Président Section OJRDPC Wouri II et consorts du même bord politique ou de quelque autre formation politico – associative et même à titre personnel en faveur ou contre les institutions républicaines », a ordonné le sous-préfet Didier Bidja.

L’autorité administrative évoque comme raisons à cette interdiction : « action inopportune et absence de qualité pour maintenir l’ordre public ; violation des mesures réglementaires interdisant toute réunion ou manifestation publiques dans la Région du Littoral ; et Risque de troubles graves à l’ordre public ».

La section des jeunes du RDPC de Wouri II entendait organiser une contre-manifestation à celle décidée par le MRC de Maurice Kamto pour exiger le départ du président de la République Paul Biya.

Les autorités sont sur les dents depuis que le principal opposant au régime Yaoundé a annoncé des marches « géantes », le 22 septembre 2020 pour mettre fin au régime de Paul Biya.

Cameroun : après le gouvernement, le RDPC s’oppose à la manifestation du MRC de Maurice Kamto

Dans un texte de trois pages publié le 15 septembre 2020,  le professeur Jacques Fame Ndongo s’indigne contre la manifestation que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun veut organiser le 22 septembre 2020 en vue de demander le départ du chef de l’État Paul Biya du pouvoir. Le secrétaire à la communication du parti au pouvoir le RDPC  condamne cette initiative qu’il qualifie  »d’insurrection ».

 

Ci-dessous la déclaration du Pr Jacques Famé Ndongo.

Cameroun – Roméo Dika : « les campagnes du RDPC sont financées par la SNH »

Dans sa lettre de démission servie  le 7 septembre 2020 à Paul Biya le président du parti au pouvoir, le musicien révèle que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais puise dans l’argent du pétrole camerounais pour organiser ses campagnes électorales.

Roméo Dika dit Adieu à Paul Biya, le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Dans la lettre qu’il lui a adressé le 7 septembre dernier, le musicien qui revendique 35 ans de militantisme au sein du RDPC fait une révélation fracassante. « Si les ex camarades se comportent en responsables sans attaques je garderai mon calme mais s’ils m’attaquent comme ils ont commencé tous les financements de la SNH (Société nationale des hydrocarbures) aux campagnes du RDPC seront avec preuves dans la rue », prévient-il.

L’auteur du « mari de ma femme » claque les portes du parti au pouvoir en protestation à ses prestations non-payées depuis 2004. Précisément la mobilisation des artistes pour la campagne électorale en vue de la présidentielle de 2004 « Après avoir accepté toutes les humiliations pour vous. Après avoir patienté 16 ans durant de voir la situation évoluer, vos trois promesses de me faire payer n’ayant pas été tenues, j’ai constaté que ne faisant pas partie des cercles ésotériques, ma situation au sein du RDPC auquel j’ai adhéré en 1986 par idéal ne peut évoluer. L’espoir s’est éloigné des principes pour lesquels j’avais adhéré », dit-il au président Paul Biya.

Louis Roméo Ndoumbe Dika de son nom complet, laisse davantage palper son chagrin en indiquant qu’il n’attend plus rien du RDPC, même pas des honneurs à titre posthume lorsqu’il  va trépasser.  « Si je décède qu’aucune médaille du renouveau ne me soit attribué à titre posthume car de mon vivant après 35 ans de carrière couronnées de trois disques d’or et deux disques de platine et produit plus de 95 artistes ma contribution pour la promotion de la culture nationale n’a pas été reconnue donc elle ne devra pas être reconnue après ma mort », a-t-il consigné dans sa lettre  tel  dans un testament.

Cameroun – Roméo Dika : « Je suis dorénavant un opposant à Paul Biya»

L’auteur de la chanson à succès le « le mari de ma femme » fulmine de colère contre le président de la République.  Il lui aurait rendu service sans être rétribué.

Pour une affaire de factures impayées, Roméo Dika dépose sa casquette de militant du parti au pouvoir le RDPC pour revêtir celle d’opposant à Paul Biya. «Je préfère devenir un opposant et je vous le dis en face. Je suis dorénavant un opposant à Paul Biya», a lâché l’artiste le 5 septembre 2020  sur les ondes de son média, la Radio des Artistes.  

«Pendant 16 ans, il (Paul Biya. Ndlr) ne m’a pas payé mon argent. Il ne pouvait pas laisser travailler Franck Biya ou Junior Biya et ne pas le payer pendant 16 ans. Un père ne peut pas le faire à son fils. Je le dis ouvertement: il est méchant, il ne mérite pas de continuer à diriger le Cameroun. Il m’a reçu trois fois en personne, il m’a fait boire du champagne dans sa maison. Il m’a dit: ‘‘rentrez à Yaoundé, je vais payer cet argent’’ […] mais il ne l’a pas fait. Parce que je suis un Duala et il n’aime pas les Duala », a pesté Louis Roméo Ndoumbe Ndika, plus connu sous le nom Roméo Dika.

Selon des informations recueillies dans l’entourage de l’artiste, il s’agirait des factures des spectacles non payés. « Roméo a souvent transporté les artistes pour jouer dans les meetings du RDPC,  et même une fois pour un show dans le village du président à Mvolmeka. Pis encore, son matériel de sonorisation a souvent servi aux opérations de propagande du parti. Et il n’a jamais été payé », rapporte notre source.

Si certains estiment que la sortie du chanteur est démesurée, d’autres pensent plutôt qu’elle  peut faire bouger les lignes en sa faveur.

 

Cameroun : voici les militants du RDPC traduits au conseil de discipline du parti [document]

Leur cas est examiné dès ce 24 août 2020 par la Commission de discipline mise en place par le Secrétaire général du Comité central du parti au pouvoir.

Ils sont 90 militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti du président Paul Biya, à faire face dès ce jour aux membres de la Commission de discipline du parti. Commission présidée par Peter Mafany Musonge.

Cités pour des cas d’indiscipline constatés pendant la période électoral des législatives et des municipales du 09 février 2020, ces militants encore plusieurs peines : du blâme à l’exclusion totale du parti. Certains se sont rendus coupables d’avoir bravé les directives du parti au cours de ces élections. Au rang de ceux qui comparaissent, des grands noms du « Parti du flambeau », tel que rapporté par le journal « Défis actuels », de ce lundi 24 août.

Il s’agit par exemple du cas de l’ancien ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla, coupable de s’être porté candidat à la mairie d’Ayos contre Paul Ndongo unique candidat autorisé par le parti.

A Maroua, Hamadou Hamidou avait fait traîner la désignation du maire de la ville en faisant voler en éclat le consensus recherché autour d’Issa Youssouf, le candidat de la direction du parti.

A Monatele, des conseillers municipaux vont comparaître devant la Commission Musonge pour avoir voter contre leur parti au moment de la constitution du bureau municipal.

Ordre de passage des cas d’indiscipline Rdpc

A Ngoumou, « lors des élections municipales et législatives de février 2020, Marie Thérèse Abena Ondoa, présidente départementale du Rdpc, avait été prise à partie par Tatiana Biloa, présidente de section Rdpc de Ngoumou et par un ou deux autres conseillers municipaux », d’après le journal Défis actuels qui cite Charles Atangana Manda, président du groupe communal Rdpc de Ngoumou. Pour cet incident les outrecuidants ont été traduits devant les instances disciplinaires du parti.

Quant à Saint Eloi Bidoung, élu municipal de la commune de Yaoundé VI, connu pour ses sorties épistolaires souvent contre son parti, il est accusé d’ « une indiscipline notoire vis-à-vis des responsables désignés par le Comité central du Rdpc lors des élections municipales ». Il devra répondre d’au moins deux chefs d’accusation : s’être présenté, sans l’aval du parti, en mars comme candidat au poste de maire de la ville de Yaoundé ; et d’avoir perturbé l’élection du maire de la commune de Yaoundé VI.

Pour le reste se sont des militants relevant de Yaoundé IV, Obala, Elig-Mfomo, Akom II, Nguelemendouka, Kobdombo, Edea, Makene, Bafia etc ; qui sont concernés.

Le dernier conseil de discipline du RDPC s’était tenu en 2014, après les élections locales de septembre 2013.

Cameroun: le parti au pouvoir se penche sur les indisciplinés de ses rangs, du 24 au 31 août

La commission de discipline du RDPC a été remise sur pied pour examiner les cas d’indiscipline relevés lors des élections législatives et municipales de février 2020

 

Bien qu’il a remporté la majorité des sièges lors des dernières consultations électorales (152 députés sur 180 et plus de 316 communes sur les 360 que compte le Cameroun), le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) veut sanctionner les personnes qui n’ont pas voulu suivre les consignes lors des élections législatives et municipales de février 2020.

Dans un communiqué signé le 18 août, le secrétaire général du Comité central du parti au pouvoir, Jean Nkuete, informe ainsi de la tenue, du 24 au 31 août, de la Commission de discipline ad hoc “chargée de connaître des cas d’indiscipline relevés lors des élections législatives et municipales du 09 février 2020”.

Cette commission, précise-t-il, a été “réactivée” le 16 mars 2020.

Au sein du RDPC, les candidats aux mandats de député, maire ou conseiller municipal sont souvent investis “en relation avec la base des candidats” mais “sous l’égide du Comité central” (extraits des circulaires signés par le président national du RDPC, Paul Biya, relatives aux opérations d’investiture des candidats aux élections législatives et municipales du 09 février 2020).

Cette mainmise du Comité central sur le choix des candidats contrarie parfois les ambitions des militants à la base, voyant arriver souvent des figures moins connues ou impopulaires dans les listes de candidats à investir. Certains militants du RDPC, candidats estimant avoir la confiance de la base mais pas l’aval de la hiérarchie du parti, n’hésitent pas ainsi, des fois, à s’opposer aux mots d’ordre et consignes du parti, intérêt des travaux la Commission de discipline.

Cameroun : il y a 30 ans naissait le SDF à Bamenda autour d’une manifestation sanglante

Il y a trois décennies ce parti de l’opposition mettait fin au monopartisme en effectuant son entrée sur la scène par une marche inscrite dans l’histoire politique du Cameroun.

Social Democratic Front (SDF), le nom du parti est choisi dans un vent politique violent dont la conséquence fut l’instauration du multipartisme.  Des militants audacieux, parmi lesquels des anciens membres du parti au pouvoir l’Union nationale camerounaise (UNC) avec un certain  Ni John Fru Ndi,  revendiquaient le multipartisme.

Dans un contexte où le régime en place était opposé à toute ouverture politique, en témoigne les multiples marches de protestations organisées dans tout le pays contre le multipartisme. Les militants de l’ouverture démocratique ont dû braver menaces et intimidations des forces de l’ordre pour marcher  à Ntarikon Park, dans la région du Nord-ouest.

Le site Daily Retro rapporte que des dizaines de milliers de personnes avaient alors défilé pacifiquement et les forces de l’ordre avaient réagi violemment. Le bilan faisait état  de six personnes tuées  (dont quatre étudiants). En 1991, le SDF sera reconnu officiellement.

La déchéance

Au fil des années, le SDF a affirmé sa puissance politique, faisant parfois douter le parti au pouvoir le RDPC (ancien UNC) à certaines échéances électorales comme la présidentielle de 1992. Mais de nombreuses dissensions internes  sont venues affaiblir le parti. Le SDF perdu du terrain. Il est de moins en moins représenter à l’Assemblée nationale. Au terme des consultations électorales de février dernier par exemple, le parti s’est en sorti avec seulement 5 sièges sur 180,  contre  18 en 2013. Le parti  a également perdu la quasi-totalité de ses mairies au profit du RDPC.

La crise anglophone dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest est venue sceller sa déchéance.  Son principal bastion se trouve effrité par les violences et le déplacement des populations. Le leader Ni John fru Ndi lui également affaibli par de longues années de lutte a renoncé à la présidentielle 2018 au profit de son vice-président  Joshua Osih.

Ce natif de Kumba en 1968 s’est classé quatrième avec 3,35 % de voix. Derrière deux jeunes formations politiques ; le Mouvement pour la renaissance du Cameroun de Maurice Kamto créé en 2012 et le Parti Univers de Nkou Mvondo Prospère créé en 2011,  et qui avait investi Cabral Libii à la dernière  présidentielle.

Cameroun : le journaliste Simon Meyanga meurt des suites de Covid-19

Le résultat du test de Covid-19 réalisé sur l’ancien patron de la communication de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) révèle que ce dernier était porteur du virus ravageur.

Faustin Njikam, directeur de publication de Tribune d’Afrique,  présent aux côtés de la famille  de Simon Meyanga depuis ce matin que la nouvelle de sa mort est tombée,  renseigne que : ‹‹ la dépouille est en route pour son village sous bonne escorte des équipes de lutte contre le covid 19. Il sera enterré immédiatement à l’arrivée. Selon des sources officielles que nous avons pu obtenir, notre confrère est donc mort du coronavirus ››.

Ainsi, Simon Meyanga, 54 ans sera inhumé dans les prochaines minutes dans son village situé dans le département de la Mefou Afamba, région du Centre.

Il est le premier journaliste camerounais qui décède du Covid-19. La famille du défunt en était à croire qu’il souffrait d’une infection pulmonaire. En raison de ses difficultés à respirer et des douleurs à la poitrine dans la nuit du 8 mai. Les résultats du Covid-19 effectué n’ont été révélés que ce jour, après son décès.

Dans un communiqué de son parti le RDPC,  le départ de Simon Meyanga est présenté comme une grosse perte pour la formation politique dont-il assurait la propagande.

Dans les médias et les réseaux sociaux, la consternation est grande. Simon Meyanga n’est plus. Triste réalité.