Cameroun/nécrologie : décès du journaliste Simon Meyanga

L’ancien chef de la division Communication de la Caisse nationale de prévoyance sociale est décédé ce matin à Yaoundé des suites de maladie.

Simon Meyanga, journaliste a cassé sa plume ce 10 mai 2020 au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé. Les premières informations recueillies auprès de ses proches  évoquent une infection pulmonaire.

Une mort presque subite lorsqu’on sait que l’ancien patron de la division communication de la Caisse nationale de prévoyance sociale était présent ces derniers jours  sur les plateaux de débats télévisés.

Simon Meyanga s’en va dans un contexte trouble de sa vie. Il y a deux semaines sur les antennes de Canal 2 international, il rappelait qu’il se bat pour sa réhabilitation à la CNPS. Après avoir été écarté de son poste de retour de la campagne présidentielle de 2018, pour laquelle il disait avoir reçu une mise en disponibilité de son administration.

Car il faut le rappeler, Simon Meyanga était militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Il a d’ailleurs longtemps animé les émissions de propagande du parti au pouvoir.

Cameroun : Jean Jacques Ekindi en quête d’un portefeuille ministériel ?

Le 30 avril 2020, Jean Jacques Ekindi, le coordonnateur du Mouvement progressiste, a annoncé sa démission de son parti pour retourner au RDPC. A 75 ans, n’a-t-il pas joué sa dernière carte politique ? Son ralliement au parti au pouvoir laisse penser qu’il lorgne un poste gouvernemental

 

Jean Jacques Ekindi vient d’écrire une nouvelle page dans sa vie politique assez tumultueuse. L’homme politique, qui a soutenu la candidature de Paul Biya à la dernière élection présidentielle, estime que la configuration actuelle de l’Assemblée nationale avec moins de 40 députés de l’opposition et 140 députés pour le RDPC : « n’est pas en mesure de faire front aux défis existentiels du Cameroun ». Et tenant compte de l’incapacité des partis d’opposition de s’unir pour une alternance efficace et harmonieuse, ce sont ses motivations qui ont été décisifs dans sa prise de décision de rejoindre les rangs du RDPC, « comme militant de base ».

Entre autres raisons qui l’ont également poussé à prendre cette décision, le chasseur de Lion comme il se faisait appeler, cite : « la rébellion armée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la menace Boko Haram qui persiste à l’Extrême-Nord, l’instabilité frontalière à l’Est, la pandémie du Covid-19… ». Il indique qu’une convention de son parti se tiendra afin que chaque membre choisisse « sa destinée politique en toute liberté », a conclu l’ex-vice-président de l’Union nationale des étudiants camerounais.

Ce polytechnicien, également diplômé de l’École des mines de Paris, n’est pas à son premier revirement politique. Il est connu pour ses coups de gueule et son courage lorsqu’il s’agit de défier le pouvoir. Contestataire né, le mouvement de mai 1968 en France trouve en lui un véritable écho. Outre ses prises de position et son militantisme au sein de l’UPC, il ne fait aucun doute que sa prise de parole tranchante à une session de la commission nationale des bourses en 1970 à Yaoundé, lui vaut d’être appréhendé par la police politique et incarcéré à la fameuse Brigade Mobile Mixte de Yaoundé. Jugement rapide du Tribunal militaire de Yaoundé, Jean-Jacques Ekindi est inculpé pour subversion et atteinte à la sûreté de l’État. Il est condamné à cinq ans d’emprisonnement avec un sursis de trois ans et une amende. Il effectuera seize mois de prison ferme à Yaoundé et à Batouri, sous le régime de « l’assignation à résidence dans la prison ».

Chasseur du Lion

Au début des années 1980, après un séjour en France, il rentre à Douala et, en mars 1985, adhère au RDPC. Ici, il sera plusieurs fois frustré. En pleine opération « villes mortes », il quitte le parti présidentiel pour créer le Mouvement progressiste le 21 mai 1991. Pour la première fois, il s’oppose à Paul Biya lors de la présidentielle de 1992 et acquiert ainsi son surnom de « Chasseur du Lion ». Les premières élections pluralistes du Cameroun sont très suivies. L’homme est charismatique, ses sorties sont médiatiques, ses coups de gueule marquent les esprits. Il fait montre de courage en défiant « l’homme lion » et ses forces armées. Mais, Il lui faudra attendre juillet 2007 pour être élu député à Douala, sa ville natale.

Sur le plan professionnel, depuis 2009, il est le principal promoteur, avec le soutien du gouvernement, de la Foire Internationale de Douala pour le Développement. Par ailleurs, il a vendu ses services à des entreprises françaises de grande renommée dès la fin de ses études, notamment le groupe Société Générale, puis chez Arthur Andersen en qualité de consultant, avant de se lancer dans les affaires.

Avant l’élection présidentielle d’octobre 2018 et même après, on l’a vu plusieurs fois arpenté les couloirs du Palais de l’unité. A-t-il su cette fois-ci négocier son ralliement ? Depuis, une rumeur laisse entendre qu’il lorgne un poste au gouvernement. Ce qu’il a toujours formellement démenti ! Mais la leçon est bien connue : en politique, plus qu’ailleurs, il ne faut jamais jurer de rien.

Cameroun: «Paul Biya n‘est ni mort, ni démissionnaire ni empêché » (Jacques Fame Ndongo)

Répondant une fois encore au Prof Maurice Kamto qui demande au président de l’Assemblée nationale de constater la vacance au sommet de l’Etat, Jacques Fame Ndongo décèle des limites dans la démarche du leader du MRC.

« M. Kamto a saisi le Présidant de l’Assemblée Nationale. C’est une démarche nulle et de nul effet », analyse  le Prof Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication  du parti au pouvoir, le RDPC. Le non moins ministre de l’Enseignement supérieur brandit l’article 81, alinéa 1 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale qui dispose que : « les pétitions doivent être adressées au Président de l’Assemblée Nationale par un ou plusieurs députés ».

Déniant à Maurice Kamto la qualité pour saisir directement le président de l’Assemblée nationale, Jacques Fame Ndongo estime par ailleurs que les conditions juridiques de constatation de la vacance à la tête de l’Etat ne sont pas réunies.

« La démarche du président élu … du MRC est sans fondement juridique : aujourd’hui (15 avril 2020. Ndlr), le Président de la République, Chef de l’Etat, a signé un décret portant commutation et remise de peines, et un autre texte portant nomination d’un membre du Conseil Constitutionnel. On ne peut pas être mort, démissionnaire ou définitivement empêché et exercer pleinement ses responsabilités constitutionnelles », s’étonne-t-il

Lutte contre le Covid-19 : le Rdpc lance son opération de collecte de fonds

C’est le département du Mfoundi qui ouvre le bal de levée de fonds au sein du parti au pouvoir.

A l’appel de Gilbert Tsimi Evouna, le chef de la délégation permanente du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour le département du Mfoundi, l’élite de cette unité administrative est invitée à apporter sa contribution contre le Covid-19.

Sont concernés, « les forces vives », les militants et sympathisants du Rdpc, les membres du gouvernement originaires du département, le maire de Yaoundé et ses adjoints, les parlementaires et les membres du comité central du parti.

Gilbert Tsimi Evouna, par ailleurs trésorier général du Rdpc, rappelle qu’il s’agit « d’apporter une contribution financière dans l’optique de la participation du département du Mfoundi au fonds de solidarité nationale crée par le chef de l’Etat en vue de la lutte contre la propagation du virus ».

Les contributions sont reçues par les présidents de section du Rdpc dans le Mfoundi et par un chargé de mission du comité central, jusqu’au mardi 5 mai.

Cameroun : Wembé Samuel décède du Covid-19 détecté tardivement

L’ancien Sénateur suppléant et président de Racing de Bafoussam, est passé de vie à trépas le 12 avril à Douala, des suites d’un Covid-19 malheureusement détecté à sa phase fatale.

Un proche du défunt rapporte au confrère de Cameroun info.net que Samuel Wembé, de retour d’un voyage en Europe a été  testé négatif au Coronavirus. Voyant son  état de santé se dégrader davantage,  l’ancien président de la Ligue départementale de football du Wouri va solliciter un nouveau test. Qui va finalement s’avérer positif,  lorsque la maladie avait atteint un seuil critique.

L’ex Sénateur suppléant et ancien député du part au pouvoir le RDPC, né le 1er janvier 1947  (73 ans)  va rendre l’âme dans la matinée du 12 avril  à Douala.

Le Cameroun perd deux parlementaires en 24 heures. Ce 13 avril au matin, l’on a appris le décès de l’honorable Joseph Mbah Ndam, député du Social démocratic front (SDF).

Cameroun : un combat de profs, Fame Ndongo contre Maurice Kamto

Le secrétaire à la Communication du RDPC, grand chancelier des ordres académiques ne loupe plus aucune sortie du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. Jacques Fame Ndongo convoque de grandes formules, y compris littéraires  pour contrer un discours plein de juridisme du professeur Maurice Kamto.

Le prof Jacques Fame Ndongo sous la casquette de secrétaire à la communication du RDPC,  parti au pouvoir, est à l’affût des déclarations du Prof Maurice Kamto. Comme dans un  amphi, c’est quasiment à un  jeu de « question – réponse / action-réaction »  auquel a droit l’opinion. A la question du Prof  Maurice Kamto de savoir :   où est passé Paul Biya en ce temps de pandémie, la réplique violente de Famé Ndongo ne se fait attendre. « Le Chef de l’Etat est bel et bien à Etoudi. Il préside aux destinées du Cameroun, nonobstant les ¨ rêveries d’un politicien solitaire¨ (pour paraphraser Jean-Jacques Rousseau)».

En effet, depuis l’apparition du premier cas de Covid-19 le 5 mars dernier, le président de la République n’est jamais apparu publiquement. Suffisant pour que le leader du Mouvement pour la renaissance conclue que le peuple est « orphelin » de son chef. Faux ! rétorque le cadre du parti du pouvoir, Jacques Famé Ndongo. « Les Camerounais ne sont pas « orphelins » : ils ont, à la tête de l’Etat, un Président de la République qu’ils ont réélu (…) C’est ce Président de la République qui conduit courageusement la Riposte Camerounaise contre le COVID-19, une pandémie qui menace la Planète Terre. Le Président Paul BIYA est à la tête d’un comité d’organisation d’essence pyramidale et transversale  ».

Lui qui est par ailleurs ministre de l’Enseignement supérieur,  ne s’abstient pas de fustiger le Fonds de solidarité lancé par le MRC pour participer à la lutte contre Covid-19,  à travers l’opération Survie-Cameroon-Survival Initiative. « Le maître de conférences de droit assassine le droit. Il a créé un Fonds parallèle illégal pour collecter des moyens financiers, afin, allègue-t-il, de venir au secours d’un peuple «orphelin» et «abandonné à lui-même» face à la pandémie du COVID-19 », écrit Jacques Fame Ndongo.

Au sujet de cette opération Survie-Cameroon-Survival Initiative, Maurice Kamto soutient dans son discours du 9 avril qu’elle est: « légitime par nature et n’empêche pas les pouvoirs publics d’agir s’ils le désirent. Mais les populations ont le droit d’œuvrer pour leur survie. Aucune loi ne les en empêche. Au demeurant, le Peuple souverain étant la source de la loi ne peut être arrêté par la loi. Encore moins lorsqu’il agit pour sa propre survie et celle de la nation en tant que collectivité territoriale et humaine. On connait la maxime bien établie en droit : « Nécessité fait loi. »

Cameroun: le RDPC va siéger avec 152 députés à l’Assemblée nationale selon les résultats définitifs 2020

Le Conseil constitutionnel a proclamé mardi à Yaoundé les résultats des législatives partielles du 22 mars, confirmant l’élection de 13 députés du parti au pouvoir pour les derniers sièges à pourvoir à la chambre basse du Parlement

 

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) va siéger avec 152 députés à l’Assemblée nationale du Cameroun dans le cadre de la dixième législature (2020-2025), selon les résultats définitifs des législatives partielles du 22 mars.

Le Conseil constitutionnel a confirmé, ce 07 avril, l’élection de 13 députés du RDPC dans les 11 circonscriptions administratives des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui avaient fait l’objet de nouvelles élections le 22 mars.

Le parti au pouvoir compte ainsi 152 députés (sur un effectif total de 180 députés) à l’issue des législatives de 2020, ce qui représente une présence plus importante à la chambre basse du Parlement par rapport aux législatives de 2013 où il avait eu 148 députés.

Sept autres partis politiques, qui ont participé au scrutin initial du 09 février 2020, se partagent 28 sièges: UNDP (07), SDF (05), PCRN (05), UDC (04), FSNC (03), MDR (02), UMS (02).

Cameroun : Cavaye Yéguié Djibril réélu président de l’Assemble nationale

A 80 ans, le député du Mayo-Sava dans l’extrême nord, est à nouveau porté à la tête de la chambre basse du parlement. Poste qu’il occupe depuis 28 ans.

Les rumeurs sur la disgrâce de  Cavaye Yéguié Djibril n’étaient donc que des pétards mouillés. Puis ce que le fils de Mada dans le l’arrondissement de Tokombéré vient de rempiler à la tête de l’Assemblée nationale.

Candidat unique au poste, il a été élu  à la majorité absolue au terme d’un scrutin uninominal. Député depuis l’âge de 47 ans, il est depuis 1992 porté au sommet du  perchoir.

Sous soins médicaux en France depuis le 13 février à la suite d’une allergie médicamenteuse, c’est  le 14 mars dernier qu’il revient au pays pour se faire réélire. A travers le report du 12 au  16 mars de la séance plénière, certains observateurs de la scène politique ont indiqué que « la manœuvre » visait à permettre au Très honorable  de regagner  le pays pour sa réélection.

A l’assemblée nationale,  le RDPC son parti politique reste fortement majoritaire avec 139 députés sur les 180 au terme des élections législatives du 9 février dernier. De quoi lui conférer une certaine assurance de s’imposer sur tous les fronts de la vie du parlement.

Cameroun : Roger Mbassa Ndine, élu maire de Douala

Au terme de 24 heures de conciliabules, la consigne du parti  prévalu. Le nouveau patron de la ville de Douala emporte les élections 235 voix  contre 25 pour Jean Jacques Ekindi.

Le nouveau maire de la ville de Douala  c’est Roger Mbassa Ndine, militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Sa liste a récolté 235 suffrages contre 25 pour celle de Jean Jacques Ekindi du Mouvement progressiste (MP).

Avant son élection ce 4 mars 2020, Roger Mbassa Ndine  était conseiller municipal de Douala 5è. Cet économiste fut ancien président du Conseil d’administration de l’ex Aes Sonel. Il fut également secrétaire général du ministère de l’Economie, de la planification et l’aménagement du territoire (MINEPAT).

Bien que soutenu par le RDPC, son élection n’a pas été fleuve tranquille. Car le choix du parti s’est heurté à l’ambition d’autres militants. Notamment Jean Jacques Lengue Malapa, qui a postulé avant de déchanter après beaucoup de  tractations.

 Roger Mbassa Ndine remplace donc Fritz Ntone Ntone qui a longtemps officié au poste de délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala.

Cameroun-Supers maires : des élections sous fond de nominations

Sans l’avis de ses conseillers municipaux qui doivent procéder au vote, le parti au pouvoir, le RDPC, désigne les personnes qui présideront aux destinées des Communautés urbaines.

L’on semble resté dans le régime des nominations comme cela se faisait pour les délégués du gouvernement. Les opérations de vote des maires des villes attestent que les conseillers municipaux sont  considérés comme des faire-valoir. Astreint au respect de la discipline de leurs partis. C’est le cas au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) qui détient la quasi-totalité des votants.

L’essentiel des 338 conseillers municipaux du département du Mfoundi ont accordé leur voix à  la liste  de Luc Messi Atangana, présentée comme le choix du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Au-delà de la liste de la hiérarchie de ce parti, d’autres candidats ont tenté un affront. Il s’agit du conseiller municipal de l’arrondissement de Yaoundé VI, St Eloi Bidoung et le nouveau maire de l’arrondissement de Yaoundé I, Jean Marie Abouna.

Les opposants au choix du Comité central ont été rappelés à l’ordre. Respect oblige de la consigne du parti. Au terme des discussions,  la liste de Luc Messi Atangana est votée. Le résultat du conclave est rendu public par le sénateur Essomba Tsoungui.

Prenant la parole, le membre de la chambre haute du parlement confirme, sans s’encombrer de quelque subtilité que ce soit,  que le régime des nominations reste en vigueur.   « Le choix que le mandataire du Rdpc a communiqué est le choix du président national du Rdpc Paul Biya », déclare-t-il sans ambages.

C’est la même logique qui prévaut dans  presque toutes les 14 villes concernées par les élections des super maires (Yaoundé, Douala, Garoua, Maroua, Bafoussam, Limbe, Nkongsamba, Kumba, Edéa, Kribi, Ebolowa, Ngaoundéré, Bamenda, Bertoua).

A Douala par exemple, la consigne de vote a eu du mal à passer. Le RDPC a investi Roger  Mbassa Ndine, Conseiller municipal de Douala 5è, économiste,  ancien président du conseil d’administration de l’ex Aes Sonel, ancien Secrétaire général  du Minepat. Le ministre Benoit Ndong Soumet mandataire du RDPC pour ces élections s’est échiné à faire respecter  le choix du parti face à la témérité de leur camarade Jean Jacques Lengue Malapa, actuel maire de Douala 1er.

Législatives 2020 : Cabral Libii élu député, son parti gagne cinq sièges

Cabral Libii, le leader du PCRN est désormais député a t-on appris ce vendredi à l’issue de la proclamation des résultats du scrutin dernier par le Conseil Constitutionnel.

Troisième à l’élection présidentielle de 2018, cet ancien journaliste a été élu dans le Nyong-et-Kellé, son département d’origine.

Dans le même temps, le PCRN, son parti se tire avec cinq députés et devient ainsi la troisième force politique du pays -si l’on s’en tient au critère lié au nombre de représentants à  l’Assemblée nationale- au même titre que le SDF (5 députés) bien derrière  l’UNDP (7 sièges) et le RDPC (139 sièges).

L’on apprend également que l’UDC s’en sort avec 4 députés, le FSNC 3 députés tandis que le MDR et l’UMS ont au bout du compte obtenu 2 députés chacun.

Cette performance du PCRN intervient à l’issue d’un scrutin qui a connu un taux de participation de près de 46%, selon le Conseil Constitutionnel.

En effet, près de 6,8 millions d’électeurs étaient attendus aux urnes mais seuls  3,3 millions de Camerounais  ont voté et pour des raisons diverses 3,5 millions n’ont pas voté.

Il faut rappeler que le double scrutin dernier a été marqué par l’abstention du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le parti de Maurice Kamto. Dénonçant un code électoral vicié, Maurice Kamto avait annoncé que son parti ne prendrait pas part à cette élection.

Au delà de cette abstention, il avait invité les Camerounais à boycotter ce scrutin qui selon lui n’était pas crédible au regard du conflit armé en cours dans les régions anglophones du pays.

 

 

 

 

 

Cameroun : Plus aucune femme maire à Yaoundé

Les deux édiles  du 4ème et 5ème arrondissement n’ont pas pu briguer de nouveaux mandats.

Les mairies de Yaoundé ont chacune à leur tête des hommes. Contrairement aux élections  de 2013 où deux femmes avaient été portées aux fonctions de maire. A Yaoundé 4e Régine Amougou Noma et Yvette Etoundi à Yaoundé 5ème.

Les conseillers municipaux de la commune d’arrondissement de Yaoundé 4 n’ont pas accordé une seconde chance au maire sortant,  après un premier désaveu lors de la phase des investitures des têtes de listes. 32 des 65 conseillers de cette circonscription ont choisi  Bihina Efila Gabriel, contre 29 pour Régine Amougou Noma.

La gestion de la veuve de l’ancien Délégué du gouvernement était fortement contestée autant que celle de Yaoundé 5ème. Au sein de leurs différents exécutifs municipaux, et même au sein de la population, la déception se dégageait, d’où notamment la montée de l’opposition lors des dernières élections présidentielles. L’échec des deux maires à la phase des investitures des têtes de listes des élections municipales  annonçait déjà la chronique d’une déculottée.

Bien qu’il y ait de nombreuses dames dans les conseils municipaux élus,  ils ont cependant à leurs têtes des hommes. Pourtant le discours politique encourage de plus en plus  la gente féminine à s’intéresser à la chose politique et à la gestion des affaires publiques.

Cameroun : ouverture lundi du contentieux de l’élection des députés

Le Conseil constitutionnel a reçu vendredi dernier le procès verbal des élections législatives. Ainsi le 24 février, place sera donnée au débat sur les 35 plaintes déposées par les partis politiques.

Réunie pendant cinq jours au palais des Congrès de Yaoundé, la Commission nationale de recensement général des votes pour les élections législatives du 09 février 2020,  a transmis vendredi dernier au Conseil constitutionnel le procès-verbal de ses travaux . La haute juridiction va ensuite programmer l’audience du contentieux post électoral le 24 février.

Le Social Democratic Front (SDF) enrégistre le plus grand nombre de recours. Le parti de Fru Ndi a déposé 14 recours sur les 35 enregistrés par le Conseil. Dans certaines de ses plaintes, le SDF demande l’annulation du scrutin dans certaines circonscriptions électorales du Nord-ouest. Tandis que l’un de ses recours demande l’annulation de l’élection dans toute la région.

Dans le Sud-ouest, le parti demande l’annulation du scrutin législatif à Buea rural, au Fako-Est et dans le Lebialem.

L’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) demande pour sa part  l’annulation de l’élection dans le Mayo rey, le Mayo Sava, le Mayo Tsanaga-Sud, le Mayo Louti et le Mayo Banyo.

Les débats du contentieux post électoral s’ouvrent lundi 24 février au Conseil constitutionnel. Celui-ci a jusqu’au mercredi 29 pour la proclamation des résultats.

Cameroun – mairie de Foumban : une affaire d’époux

Au terme des législatives et municipales, le Noun confirme l’encrage de l’Union démocratique du Cameroun (UDC). A la mairie de Foumban, le président du parti  Adamou Ndam Njoya cède son fauteuil à son épouse  Hermine Patricia Tomaino, précédemment député UDC.

Foumban, un bastion de l’Union démocratique du Cameroun (UDC). Ici, les portes sont presque  fermées au parti au pouvoir lors des consultations électorales. Cela vient de se confirmer avec le vote de Tomaino Ndam Njoya comme maire de Foumban à la place de son époux, Adamou Ndam Njoya, le président du parti. Foumban connait ainsi une succession familiale à la tête de sa municipalité. Tomaino Ndam Njoya, autrefois député, troque  son écharpe verticale de parlementaire pour celle horizontale d’édile.

Le département du Noun dans sa presque globalité a confirmé son attachement au parti d’Adamou Ndam Njoya, le fils du coin, durant ces élections municipales et législatives. En témoigne également les émeutes déclenchées au lendemain du double scrutin et qui ont fait au moins deux morts dans la localité de Koupa Matapit, près de Foumban. Une altercation avec un groupe présenté comme proche du RDPC, parti au pouvoir, qui aurait tenté d’organiser la fraude électorale.

Le politologue Njoya Moussa, dans une tribune récemment publiée, pense : « la victoire de l’UDC  s’explique aussi dans une certaine mesure par le repli identitaire, car pour une certaine quotité de la population ‘’nounoise’’, il est inadmissible de faire disparaitre le « frère » de la carte politique et institutionnelle du Cameroun ».

Une tendance qui selon lui s’est également exprimée ailleurs. « La même logique communautaire a aussi contribué à l’échec d’Ali Bachir ainsi que de bon nombre de candidats du RDPC face à l’UNDP dans le Grand-nord. En effet, le discours d’avant et durant la campagne électorale a été structuré dans une bonne partie du septentrion par les clivages peuhls et non-peuhls (…) s’il est un parti qui a énormément bénéficié de cette logique identitaire c’est bel et bien le PCRN. Celui-ci s’est attelé à surfer dans les sanctuaires upécistes de la région du Centre et du Littoral, en commençant par son leader Cabrai Libii, qui a délaissé la ville de Yaoundé où il vit et travaille, pour aller candidater dans le Nyong et Kelle où il était plus sûr de s’en sortir. Vous avez dit la politique au village ?! »

Législatives : neuf partis réclament l’annulation partielle des élections

Au total, 17 recours ont été déposés auprès du tribunal administratif de Yaoundé.

Neuf partis politiques sur les 17 plaignants ont déposé des appels demandant l’annulation partielle ou totale des opérations électorales dans certains conseils de la région Centre. Leurs requêtes ont été déposées auprès du tribunal administratif de Yaoundé situé à Mendong. Ledit tribunal dispose de  40 jours suivant le dépôt de la requête pour  statuer ces plaintes.

Les neuf partis politiques en question sont : le RDPC, le PCRN, le PURS, le CRAC, l’ANDP, le PDC, UNIVERS, l’UDCI et le PNUD qui ont tous participé aux élections municipales du 9 février 2020 dans la région du Centre.

Le dépôt des requêtes est conforme au Code électoral qui, dans son article 194, stipule que « Tout électeur, candidat ou personne agissant en qualité de fonctionnaire électoral du gouvernement peut demander l’annulation des élections au conseil concerné devant le tribunal administratif compétent. »

Législatives et municipales : des coalitions contre le RDPC

Plusieurs partis de l’opposition unissent leur force pour s’assurer une représentation dans les bureaux de vote, se voter les uns  les autres, et damer le pion au parti au pouvoir ultra favori.

De nombreux partis politiques ont signé des accords pour les élections législatives et municipales du 9 février prochain. Question de s’assurer une représentation dans les bureaux de vote, se voter entre eux, et damer le pion aux adversaires, principalement le parti au pouvoir qui a une forte implantation dans le territoire.

Koupit Adamou,  membre du Bureau politique de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), a déclaré à Cameroun Tribune qu’une entente a été trouvée entre le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et le Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), pour voter l’UDC lors des élections législatives dans la circonscription du Wouri Centre et dans le conseil municipal de Douala 1er.

Le Front social-démocrate (SDF a également accepté de voter l’UDC au sein du même conseil. Tous ces  partis en accord doivent soutenir le PURS au Conseil de Douala IV,  le PCRN à Douala III et le SDF au Conseil municipal de Douala II.

Le 25 janvier 2020, jour du lancement de la campagne, la branche du SDF pour la région du Centre a signé des accords avec l’Union des populations du Cameroun (UPC) et le PURS.  Pour protéger leurs votes et préparer les contentieux post-électoraux. Ils ont également convenu que les membres et partisans du PURS voteront pour le SDF aux élections législatives dans les circonscriptions de Mfoundi, Yaoundé I et Makenene,  où le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est un adversaire de poids.

Les responsables et membres du SDF, de leur côté, voteront la liste PURS lors des élections législatives dans la circonscription de Mbam et Inoubou,  région du Centre,  et dans les conseils municipaux  où le PURS sera en lice.

Avec l’UPC, le SDF a convenu d’assurer une représentation totale dans les bureaux de vote du Mfoundi afin de protéger leurs votes. Fomo Ngota, leader de la Renaissance sociale-démocrate du Cameroun, a rejoint le SDF et est un candidat de subsistance sur la liste électorale du SDF pour le Mfoundi.

Législatives et municipales : les « dégoûts » du début de la campagne

Meetings peu courus, outrage aux emblèmes des concurrents, querelles entre militants,  jeu trouble de l’administration. Voilà quelques clichés sombres de la première semaine de propagande électorale.

La première semaine de campagne s’est déroulée tant bien que mal sur l’ensemble du territoire national. Les opérations de conquête des électeurs s’accompagnent parfois de chaudes échauffourées. Entre joutes verbales, manœuvres d’intimidation des concurrents ou même des camarades de parti, chacun y va de sa technique. L’Etat,  à travers ses institutions concernées au premier chef par  ces élections n’a pas été totalement irréprochable tel que l’on peut l’apprécier dans ce mini caléidoscope.

Minat, Minfi accusés

Les premiers jours de campagne ont connu un  faible déploiement des partis politiques. Certaines formations l’ont attribué au retard observé dans l’attribution de la dotation publique servant au financement de la campagne. « Nous attendons toujours le déblocage des fonds publics. Ni le ministère de l’Administration territoriale, ni celui des Finances, ni même Elecam [l’organe chargé des élections] ne nous dit quoi que ce soit sur le sujet. Ce n’est pas normal », s’insurgeait Anicet Ekané, le leader du Manidem, l’un des partis en lice dans la ville de Douala. Ladite subvention est finalement tombée le 29 janvier, soit cinq jours après le début des hostilités de propagande. Certains partis allés à la rencontre des électeurs dans l’arrière  du pays étaient obligés de venir la percevoir et réajuster leurs stratégies.

Meetings peu courus

À Douala comme à Yaoundé, les affiches parsemées de candidats et des meetings peu populaires crèvent les yeux. Beaucoup plus du côté de l’opposition.  Chez le  parti au pouvoir, une série de meetings sont organisés dans les villes et villages. Par rapport aux précédentes échéances électorales, la ferveur populaire souvent observée n’est pas la même.   Après une présidentielle où le parti a déployé beaucoup d’énergie et de moyens, les thuriféraires, notamment ceux qui aspirent à des postes électifs,  se sont illustrés par des stratégies moins tapageuses. Une attitude que des analystes expliquent par le fait que,  le parti est presque assuré d’obtenir pas moins de 50 sièges de députés sur les 180 en jeu. En raison également de l’absence de concurrents dans certaines circonscriptions.

Barbarie politique

Le spectacle que l’honorable Jean Michel Nintcheu  a offert lors d’un meeting du Social démocratic front (SDF) n’a pas fini d’alimenter les conversations.  Le parlementaire a  marché sur les gadgets du RDPC. L’image  a fait le tour des réseaux sociaux. Carence d’arguments, manque de fair-play, les qualificatifs n’ont pas manqués pour condamner cet acte d’outrage. La réponse du RDPC est venue de ses militants.  Versant dans la même gadoue. L’on les a  aperçus arracher et déchirer les supports du SDF. Des actes qui, dans l’un ou l’autre camp, trahissent le manque de maturité politique des auteurs.

Discours haineux et tribaliste

L’une des actualités les plus renversantes sur le champ des discours inciviques s’est produite à Kribi 2e, dans le département de l’Océan. Avec comme auteur le sénateur Mba Mba Grégoire. S’adressant au candidat tête de liste RDPC à la commune de Kribi 1er, Jean Pierre Salla, il dit : « Ce petit frère est responsable de ses engagements. Le RDPC ne l’a pas adulé. Il est Mabi et il ne sera jamais maire à Kribi 1er. Il n’y aura pas de maire Mabi à Kribi 1er. C’est la mairie des Batanga donc, il y aura un maire Batanga ». L’homme d’affaire connu pour ses sorties spontanées, ajoute « Lucien Piado est un enfant. Il a ses ambitions, qu’il s’en serve comme il veut. Mais qu’il sache que c’est moi qui décide à Kribi II. Lui, sa place n’est pas à l’exécutif communal.  Il est Batanga et Kribi II c’est pour les Mabi ». Le journal Mutations qui a suivi l’ouverture de la campagne le 25 janvier dans cette localité, indique que les déclarations du sénateur ont créé un tollé dans la foule. Des militants révoltés ont commencé à vider la salle.

Législatives et municipales: La gaffe tribaliste du sénateur Grégoire Mba Mba

Le 25 janvier lors du meeting de lancement de la campagne électorale, le discours haineux de l’homme politique a suscité le courroux des militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

S’adressant au candidat tête de liste RDPC à la commune de Kribi 1er, Jean Pierre Salla, le sénateur déclare : « Ce petit frère est responsable de ses engagements. Le RDPC ne l’a pas adulé. Il est Mabi et il ne sera jamais maire à Kribi 1er (…) C’est la mairie des Batanga, donc il y aura un maire Batanga ». C’était le 25 janvier à Kribi dans le Sud, lors du lancement de la campagne du RDPC,

Le quotidien Mutations rapporte que malgré la présence du président de la commission départementale de campagne, le ministre Jules Doret Ndongo, le sénateur  a continué dans la même diatribe. Parlant cette fois de Lucien Piado, conseiller municipal dans la commune de Kribi II, présenté comme le favori à l’élection à la tête de l’exécutif municipal prochain.  « Lucien Piado est un enfant. Il a ses ambitions, qu’il s’en serve comme il veut. Mais qu’il sache que c’est moi qui décide à Kribi II. Lui, sa place n’est pas à l’exécutif communal ; il est Batanga et Kribi II c’est pour les Mabi », a pestiféré le sénateur.

Les journaux qui traitent de cette actualité indiquent le discours de Grégoire Mba Mba – faut-il le souligner- président de la commission communale de campagne dans l’arrondissement de Kribi II, a suscité la colère des militants. Hué et qualifié de « tribaliste et dictateur » pendant son allocution.

Irrité, il interrompt son discours, invite ses vis-à-vis à l’extérieur de la salle pour un affront physique. Mutations fait savoir qu’il a fallu l’intervention du ministre Jules Doret Ndongo pour calmer les ardeurs et ramener tout le monde à de meilleurs sentiments. « Je voudrais vous demander de battre campagne dans un esprit d’équipe. Il prescrira aux siens de travailler en rangs serrés, la main dans la main. Avec des attitudes et des comportements débarrassés de toute haine, de rancune, de tribalisme et de repli identitaire. Évitez toutes formes d’exclusions et de paroles blessantes», a prescrit Jules Doret Ndongo.

Avant de conclure : « Ne nous trompons pas d’adversaire, ne nous trompons pas de combat. La victoire doit être celle du parti. C’est ce qui compte ».

 

Législatives et municipales : Les partis reçoivent l’appui de l’Etat ce jour

Un communiqué du ministre de l’Administration territoriale leur demande de se présenter  dans ses services ce 29 janvier dès 14 heures.

Tous les partis politiques en lice aux élections législatives et municipales recevront ce jour la première tranche du financement public qui leur est destiné.

Le ministre de l’Administration territorial Paul Atanga Nji précise que : « la première tranche dudit financement leur sera servie au prorata des listes présentées, et définitivement acceptées ».

Quant à la seconde, il annonce qu’elle sera remise après la proclamation des résultats du double scrutin du 9 février prochain.

Les différents responsables des partis sont attendus munis de leurs pièces officielles. Ils seront reçus dès 14 heures à la porte 317.

Le financement arrive en pleine campagne électorale au moment où les partis avaient déjà bouclé leur plan de déploiement. Beaucoup sont dans les profondeurs du pays à la conquête des électeurs.

Législatives et municipales : Ouverture de la campagne ce samedi

Le début des opérations de charme vers les électeurs à travers le triangle national commence ce 25 janvier 2020.

Le temps des discours et promesses chics. Les populations en âge de voter vont subir une cours assidue des candidats aux élections législatives et municipales. 15 jours  de campagne en vue du vote le 9 février prochain.

Au sein du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), le plan de la campagne est établi, même s’il n’est pas porté à la connaissance du grand public. « Le PCRN n’a pas peur de ses adversaires. C’est une grande première. Le PCRN est le premier parti à affronter le RDPC à Kribi. Pour nous, c’est déjà un grand pas. Et sur le terrain, nous aurons des arguments », a annoncé Clément Roger Brice Mahailet, tête de liste à Kribi dans Ia région du Sud, à nos confrères de la CRTV.

Egalement approché, le SDF exprime son optimisme, notamment dans son fief, la région du Nord-Ouest où il entend rafler presque tous les sièges malgré la crise sécuritaire. Selon Joshua Osih, ce double scrutin devra permettre aux populations de prendre leur destin en main, en particulier dans les régions en crise. «Nous allons à cette élection et nous gagnerons des sièges. Nous ne pouvons arrêter la guerre que si nous sommes représentés dans les institutions ».

Le 20 janvier à la Maison du parti de Bonanjo à Douala,  Jean Nkuete le secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), a décliné l’ambition du parti au pouvoir. Aux élections du 0 février, le RDPC y va pour : maintenir la cohésion sociale, garder la sérénité, maintenir l’éveil politique. Sans être exhaustif, presque le même état d’esprit anime, l’UPC, l’UNDP, le CDP et l’ensemble des formations politiques en lice pour le scrutin du 9 février 2020.

L’organisateur du scrutin est lui aussi au travail. Elections Cameroon (ELECAM) rassure l’opinion. Le directeur général des élections, Erik Essoussè   déclare qu’ils avancent «sereinement dans l’organisation matérielle pour que le 9 février, tout le monde aille voter sereinement et en toute sécurité ».

Contentieux pré-électoral : débouté, Cabral Libii crie au scandale

Les pourvois de son parti le PCRN  pour les élections municipales viennent d’être rejetés devant la Chambre administrative de la cour suprême. Elle se dit uniquement compétente en matière d’appel.

Toutes les pétitions du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) ont été rejetées le 15 janvier 2020. La jeune formation politique avait introduit  des recours suite aux rejets des dossiers de  ses candidats à Galim dans les Bamboutos,   Biyouha, Dibang et Nguibassal dans le Nyong-Ekelle.

La Chambre administrative de la Cour suprême s’est dite uniquement compétente en matière d’appel. Offusqué,  Cabral Libii, le président national du parti s’est exprimé sur son compte Facebook.

Il rapporte que le juge a clairement reconnu que les avocats du PCRN ont été induits en erreur par les tribunaux administratifs en n’indiquant pas la nature de décisions rendues. « Il est de principe et de jurisprudence que la décision de justice en instance,  mentionne toujours elle-même en quel ressort elle est rendue. Et c’est cette mention qui dicte la nature du recours. Ainsi, les décisions rendues en premier ressort font l’objet d’appel, tandis que les décisions rendues en dernier ressort font l’objet de pourvoi. »

Cabral Libii poursuit en expliquant que : «Le président de la chambre a reconnu publiquement que les erreurs provenaient des tribunaux administratifs. Et qu’il leur appartient à la Chambre de restaurer la vraie nature des décisions attaquées … Comment reprocher aux gens les erreurs commises par les magistrats et les tribunaux? Que Dieu nous aide !»,  s’exclame-t-il.

Globalement, plus de 100 recours ont été soumis à la Chambre administrative suite aux différentes décisions des tribunaux administratifs  à propos des élections municipales.  Le juge administratif  s’est prononcé incompétent sur près 50 dossiers.

Les élections législatives et municipales sont prévues  le 9 février prochain sur l’étendue du territoire national.

 

 

Cameroun : un journaliste de la CRTV s’attaque à Paul Biya

Cyrille Kemmegne l’employé de l’office public de radiodiffusion accuse le chef de l’Etat de passivité devant la crise anglophone. Il appelle  les Camerounais au boycott des législatives et municipales de février prochain.

 

Réfugié en Europe depuis plusieurs mois, dit-il, pour échapper aux menaces de mort contre sa personne après la sortie de son ouvrage hommage à Maurice Kamto, le journaliste n’est pas tendre vis à vis du pouvoir de Yaoundé.

L’auteur du livre « Maurice Kamto un destin présidentiel » paru en novembre 2019, abonde la toile de ses textes d’opinion.  Des diatribes sous forme de questions rhétoriques qui questionnent  la gouvernance au Cameroun. Extrait : « comment se taire quand son peuple se meurt? Comment se taire quand gouverner le Cameroun devient un leurre? Comment se taire quand pour diriger mon pays on a besoin d’enfiler le manteau d’un tueur? Comment se taire quand on divise son pays pour mieux régner ? ».

Son dernier pamphlet porte sur le double scrutin législatif et municipal de février prochain. L’écrivain appelle les Camerounais à ne pas se rendre aux urnes. Selon lui, tout est mis en œuvre pour favoriser le  parti au pouvoir le RDPC.  « Je ne voterai plus jamais au Cameroun en l’état actuel. C’est ma façon de me désolidariser de la forfaiture électorale qui se prépare », écrit le journaliste.

Cyrille Kemmegne arbore cette posture en indignation contre le président de la République. « Pourquoi doit-on aller voter quand on est «dirigé» par un homme comme Paul Biya, un incroyable pompier-pyromane?  Pourquoi doit-on aller voter quand un homme supposé élu à plus de 71 pour cent contraint, toute honte bue, ses compatriotes à se livrer à la crapule? Pourquoi doit-on aller voter quand en bientôt 40 ans de règne d’une main de fer, Paul Biya peine toujours à prendre le fameux nouvel élan Pourquoi doit-on aller voter quand face à des milliers de morts innocents dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Paul Biya brille par son éternel je m’enfoutisme? Pourquoi doit-on aller voter quand chaque jour dans le NOSO et l’Extrême-Nord, les morts se décuplent ? », S’interroge-t-il.

Des positions sommes-toutes surprenantes pour quelqu’un qui compte toujours parmi les effectifs de la CRTV. Un média dont le directeur général Charles Ndongo présentait lors de son installation comme « le tam-tam du président de la République ».

Législatives 2020 : le RDPC seul au départ dans 17 circonscriptions

Le parti politique du président en exercice est le seul à avoir présenté des listes dans certaines circonscriptions électorales du Centre, Est, Littoral, Nord-Ouest, Ouest, Sud et du Sud-Ouest.

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) part seul à la conquête de dix-sept circonscriptions électorales. Notamment : la Haute Sanaga,  la Lekie-Est ; la Lekie-Ouest, le Mbam et Kim, la Mefou et Afamba, le Nyong et Mfoumou, le Nyong et So’o (Région du Centre), la Boumba et Ngoko, la Kadey (Est), le Nkam (Littoral), le Donga-Matung Centre (Nord-Ouest), le Nde (Ouest), la Mvila, l’Ocean (Sud), le Kupe-Manengouba, la Meme Ouest et le Ndian (Sud-Ouest).

Elections Cameroon (Elecam) a retenu quatre-cent cinquante listes pour les élections législatives prévues en février 2020. Elles ont été acceptées après étude des 470 listes initialement présentées devant le Conseil électoral.

Vingt-neuf partis sont engagés dans cette course électorale, selon les listes publiées lundi par Elecam. Il s’agit entre autres, du Social democratic front (SDF), l’Union démocratique du Cameroun (UDC), l’Alliance Nationale Pour la Démocratie et le Progrès (ANDP), le Parti pour la réconciliation nationale du Cameroun (PCRN), entre autres.

3000 milliards Fcfa pour la reconstruction des régions anglophones (Rdpc)

La déclaration a été faite par Jacques Fame Ndongo, chargé à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais par ailleurs ministre de l’Enseignement supérieur.

3000 milliards et 500 millions de Fcfa. C’est à ce coût que le Cameroun devrait reconstruire les localités affectées par la crise qui secoue depuis trois ans, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’est du moins l’avis de Jaques Fame Ndongo, chargé à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), relayé par le média d’Etat, CRTV.

Lors du Grand dialogue national tenu du 30 septembre au 04 octobre 2019, assises qui visaient entre autres l’apaisement dans les régions anglophones, la commission intitulée Reconstruction et développement des régions touchées par le conflit, avait émise quelques recommandations pour revitaliser ces régions en souffrance, ainsi que celle de l’Extrême-Nord.

«La reprise immédiate des projets qui ont été suspendus au cours des trois dernières années en raison de la crise, tels que les routes Babajou-Bamenda, Loum-Tombel-Kumba, Mundemba-Akwa, etc. la réhabilitation des installations et des infrastructures publiques détruites ou rendues obsolètes du fait de leur inutilisation en raison de la crise, en particulier dans les 13 secteurs de l’éducation, de la santé, des transports, de l’énergie, de l’eau et des communications», sont quelques pistes que la commission composée entre autres de Pierre Ngambo Fonjo, Simon Forbi Chinda, Célestin Tawamba et Jean Jaques Ekindi ont élaborées.

La remise à flot des entreprises publiques agro-industrielles telles que la CDC, Pamol, Unvda, Semry ou encore Sodecoton, faisait également partie des nombreuses propositions faites par cette commission. Une planification qui devrait coûter la rondelette somme de 3000 milliards et 500 millions de Fcfa, selon Jaques Fame Ndongo.

Libération des membres du Mrc: le Rdpc déplore l’ingratitude de Maurice Kamto

Le secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Jean Nkuete, dans un communiqué du 17 octobre 2019, a dit le manque de reconnaissance des cadres de certains partis de l’opposition.

«En outre par des déclarations à répétition et irresponsables de leurs cadres, les mêmes partis politiques appellent leurs partisans à se préparer à «reprendre la résistance», c’est-à-dire les violences et le désordre», décrie Jean Nkuete, secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Sans citer de noms ou les formations politiques en question, il rappelle qu’il s’agit des partis politiques qui s’emploient à minimiser la portée du Grand dialogue national (tenu du 30 septembre au 04 octobre 2010), alors même que la «centaine et plus de leurs responsables et militants traduits devant les tribunaux compétents» ont été libérés grâce à l’arrêt des poursuites prononcé par le chef de l’Etat, Paul Biya, par ailleurs président national du Rdpc.

Ainsi, le parti «note la mauvaise foi des hommes politiques, auteurs de tels agissements qui dénote d’un manque de reconnaissance d’un acte fort du président de la République.» Ceci au moment où le Rdpc comme la majorité des Camerounais veulent passer à la phase «d’apaisement, de pardon et de réconciliation.»

Dans le communiqué, Jean Nkuete relève également l’hypocrisie de certains «partenaires qui tiennent des discours instables.» Il s’agit de ceux-là même qui hier, ont félicité la tenue des débats nationaux et saluaient les résolutions prises, mais qui sont peu optimistes quant à portée de ces assises. Toutefois, le parti au pouvoir appelle les camarades et tous les Camerounais à se mobiliser pour les prochaines échéances électorales et à rester vigilants pour ne pas tomber dans le piège de la manipulation basée notamment sur l’ethnie.

A lire aussi: Libération de Kamto et Cie: le Mrc entend poursuivre les manifestations contre le « Hold-up électoral »

Dès sa sortie de prison, suite à l’arrêt des poursuites prononcé par le Président Paul Biya pour des leaders et militants du Mrc et partis alliés, Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a publié un communiqué où il invitait ses partisans à continuer la résistance contre le «hold-up électoral.» Il exprimait par ailleurs ses craintes quant à la capacité du dialogue national à résoudre la crise anglophone.

Cameroun : le Rdpc se déchire sur le Grand dialogue national

Des militants du parti au pouvoir dénoncent l’hyper représentativité des cadres du parti dans les délégations chargées de faire des propositions au Premier ministre.

L’agacement sourde dans les rangs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) au sujet des délégations des régions qui rencontrent le Premier ministre en prélude au Grand dialogue national au Cameroun.

Pour certains militants, le Rdpc truste de façon exagérée les délégations des régions qui présentent des propositions de sortie de la crise anglophone. « Des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer cet état de chose », dénonce un militant.

Une note vocale devenue virale donne indique l’agacement d’une partie des militants devant ce que certains qualifie de « Congrès du Rdpc » avant la carte. « Le Rdpc est en train de plomber cette histoire de dialogue. On a l’impression qu’ils ont le réflexe de survie. Comme s’ils paniquent avec cette histoire de dialogue national et ils ont eu peur que si l’on faisait venir des gens d’autres couches beaucoup de choses allaient être mises sur la place publique », peut-on entendre un militant du part de Paul Biya regretter.

« Ils sont partout », s’écrie ce militant qui demande de « voir la polémique que cela est en train de créer dehors. Il devient difficile de défendre une telle hérésie ». « C’est comme si on a convoqué un congrès national du Rdpc. C’est tellement flagrant. Ils ne se demandent si ce qu’on fait est bien ou comment cela sera perçu. Rdpc vous êtes en train de plomber cette histoire. Ce qui va sortir de là sera bâclé. On dira après que c’était une affaire du Rdpc », averti-t-il.

Mais pour Jean Baptiste Atemengue, s’agit d’une « fausse polémique ».  » Le rdpc a plus de 80% des élus de la nation, le dialogue inclusif ne veut pas dire qu’on exclut la majorité Rdpc et que ça devienne la consultation de l’opposition minoritaire dans la société », riposte ce militant. Il ajoute : « Les gouverneurs n’ont pas le monopole dans le choix des membres et à ce que je sais  dans la région du Centre, moi qui n’y étais pas j’ai influencé certaines propositions plus que ceux qui y étaient juste pour le symbole et la photo. Chaque délégation a remis un document et il n’y a avait pas de débat. Ce que les partis politiques ont fait aussi ». Il espère d’ailleurs que « Le Grand dialogue national débouche sur le renforcement de l’autorité de l’État et faire cesser son affaiblissement ».

Cameroun: des militants du RDPC se déchirent à Sangmelima

Des communiqués et notes d’informations pullulent après l’altercation entre des Rdpcistes et le saccage de la radio Colombe.

Dans un communiqué, la Délégation permanente départementale du Comité du Rdpc pour le Dja et Lobo «dénonce et condamne fermement cet incident, appelle tous les militants et les citoyens du département du Dja et Lobo à l’apaisement, au respect des lois et règlement de la République et à l’observance des principes du vire-ensemble.»

La délégation se prononce ainsi sur le saccage des installations de la Radio Colombe, à Sangmélima par «un individu, membre du Rdpc, qui s’est senti «offensé par les propos de la radio Colombe au cours d’une émission.»

Des blessés, du matériel roulant et des équipements de la radio Colombe à Sangmélima dans le Dja et Lobo détruits. C’était le bilan de l’altercation entre des militants du Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais (Rdpc) dans la nuit du 24 juin. Le communiqué ne donne cependant pas le nom du «Rdpciste en colère.»

Une tâche dont c’est acquittée, le secrétaire de cette section Rdpc, via un communiqué, au lendemain de l’incident.

D’après lui, le président de l’Ojrdpc de la section du parti de Lobo 1, Daniel Medjo Zilli, intervenait sur une émission dédiée au parti sur les ondes de la radio Colombe. Une sortie médiatique en réponse à «une campagne de dénigrement, de diffamations et d’injures dont la section Rdpc Dja et Lobo 1 et son président font l’objet», renseigne un communiqué du secrétaire de cette section Rdpc.

Il sera alors surpris dans le studio, apprend-on par certains camarades dont Clotaire Engamba, Aristide Betty, Gérard Olou’ou et une bande armée de machettes et de gourdins. Les concernés auraient mis à sac le studio après avoir détruit des véhicules appartenant à la radio, à leur camarade du parti et un autre engin d’un personnel de la commune de Sangmélima qui abrite la radio.

Ils vont également passés à tabac le vigile, tous leurs camarades présents en studio dont Daniel Medjo Zilli, Clément Minyono, président de la sous-section Rdpc de Mintyaéminyumin, Anderson Effoua Akono, président de la section Rdpc de Mevondou. Ils seront internés à l’hôpital de district de Sangmélima.

Les personnes incriminées se défendent toutefois et précisent que des badauds armés de gourdins sont intervenus sans y avoir été invités. «Sous réserve des poursuites judiciaires devant être engagées par la commune de Sangmélima, propriétaire de la Radio Colombe et des victimes des violences à l’encontre des mis en cause, le secrétaire de la section Rdpc Dja et Lobo 1 condamne avec fermeté, ces actes de vandalisme, de violence et de peu d’élégance politique de la part de ces individus sans foi, ni loi.» Ces actes, selon le secrétaire de la section, confirme un complot ourdi par l’élite de la localité contre la section Rdpc Dja et Lobo 1.

Dans le Dja et Lobo, deux factions du Rdpc s’affrontent depuis un moment. Une acquise au maire de la commune de Sangmélima, André Noël Essiane et un autre camp fidèle au ministre des Finances Louis Paul Motaze par ailleurs chef de la Délégation permanente départementale.

 

 

Manifestations des Camerounais en Suisse: le Rdpc met la BAS en garde

Un communiqué signé de la section Rdpc en Suisse, rappelle que toutes les mesures seront prises afin de préserver la quiétude du séjour du Président.

«Suite à l’annonce de la Bas, entendu Brigade anti sardinards d’envahir Genève le samedi 29 juin 2019, nous militants du Rdpc, associés aux patriotes camerounais et aux amis du Cameroun, condamnons cette attitude anti patriotique qui n’honore pas notre pays», lâche d’entrée de jeu le président Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) Suisse, Benjamin Sakim, dans un communiqué.

Les militants de la Suisse assure qu’en plus des mesures prises par l’ambassade du Cameroun en Suisse pour empêcher les agissements de la Bas, ils s’assureront qu’aucune manifestation ou fait ne vienne perturber la quiétude du «Grand camarade», Paul Biya pendant son séjour à l’hôtel Intercontinental à Genève.

Une résolution de cette section du parti au pouvoir, qui s’inscrit dans la durée. «Nous, militants du Rdpc, parti au pouvoir, ne donnerons plus jamais à ces bandits l’occasion de venir perturber le séjour de notre Grand camarade. Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour stopper leurs basses manœuvres et nous leur disons que le désordre ne passera pas en Suisse. Que la recréation est terminée parce que trop c’est trop!»

Cette intervention fait suite à la sortie sur Facebook de Brice Nitcheu, un leader de la Bas. Ce dernier a annoncé lundi que ses camarades et lui allaient manifester « contre Paul Biya » devant l’hôtel Intercontinental où séjourne le président de la République du Cameroun et son épouse. Le couple s’y est rendu dimanche.

Des manifestations de cet acabit, portées par le même groupe ont déjà eu lieu par le passé.