Les troupes du Bataillon d’intervention rapide ont officiellement mis fin à leur offensive contre les rebelles centrafricains, a annoncé le chef d’État-major des armées, le général René Claude Meka.
Les troupes gouvernementales camerounaises «ont pris le contrôle du principal repaire des rebelles centrafricains ». Selon le site Bertouainfo, grâce au Bataillon d’intervention rapide (BIR), il n’est plus possible aux rebelles venus de la République centrafricaine (RCA) de mener des pillages du côté camerounais dans la région de l’Est.
En visite de terrain, le chef d’état-major de l’armée camerounaise, le général René Claude Meka, a fait savoir que « la situation est sous contrôle ». Et ce ne sont pas seulement des mots. La preuve, les voyageurs qui partent de Libongo, un village de la commune de Salapoumbé, pour Yokadouma, le chef-lieu du département de la Boumba-et-Ngoko, ne risquent plus de tomber sur des rebelles centrafricains, comme le fait savoir Norbert Mossadikou, le maire de Salapoumbé.
La sécurité qui règne désormais sur ce tronçon de 136 kilomètres, qui était prisé par les rebelles centrafricains, est le témoin de ce que la frontière et le territoire national sont sous le contrôle des forces de défense et de sécurité.
Pour atteindre cet objectif, le BIR, l’une des meilleures unités d’élite de l’armée camerounaise, a installé deux postes le long de cette frontière. Un à Libongo et l’autre à Gari-Gombo. Mais le colonel François Pelene, coordonnateur général du BIR, reconnaît que le succès de cette opération est aussi celui des populations locales qui contribuent à leur sécurité en fournissant aux militaires le renseignement prévisionnel.
Ils ont été enlevés samedi 26 décembre 2020 alors qu’ils s’étaient égarés en territoire centrafricain.
Deux gendarmes sont portés disparus depuis deux jours dans la région de l’Adamaoua, dans la partie septentrionale du Cameroun.
D’après des sources, il s’agit d’un sous-lieutenant, commandant d’un peloton de gendarmerie et d’un adjudant-chef du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale, une unité d’élite des pandores. Ils étaient accompagnés d’un civil, lui aussi kidnappé.
D’après une source sécuritaire dans la région de l’Adamaoua, les trois hommes « se sont trompés de chemin et se sont retrouvés en RCA (République centrafricaine, Ndlr) sans le savoir et les rebelles les ont pris ». Notre source ajoute que « depuis avant-hier les recherches sont en cours ».
L’Est, l’Adamaoua, le Nord, et l’Extrême-nord sont les régions du Cameroun les plus touchées par les enlèvements. Le gouvernement y a déployé le Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée qui lutte contre les prises d’otages.
« Pour les quatre bataillons (du BIR), en deux années, 36 armes de guerre ont été récupérées, 46 otages libérés du fait de la pression exercée sur le terrain, 130 têtes de bétail récupérées, 2228 munitions de guerre saisies, et 15 malfrats neutralisés et 13 suspects interpellés et mis à la disposition de la justice », avait détaillé le Colonel Touang Djakjinkréo Gabriel en poste dans la région de l’Adamaoua.
De plus, les troubles politiques en cours actuellement en République centrafricaine ont amené le gouvernement du Cameroun à renforcer sa présence militaire le long de la frontière commune.
Ils avaient été capturés par des rebelles centrafricains et ont fui lors d’une altercation armée entre leurs ravisseurs et un autre groupe
Une quinzaine d’otages camerounais, dont le maire d’une localité, ont été libérés après 16 mois de rapt en Centrafrique, apprend-t-on de sources concordantes.
« Mon père a appelé ma mère samedi (dernier) soir pour l’informer que lui et les autres otages étaient libres. Par la suite, ceux-ci ont également appelé les membres de leurs familles à Lagdo », dans le Nord du Cameroun, a déclaré par téléphone Mariam, fille de Mama Abakaï, maire de cette localité.
Alahdji Souaibou, un des ex-otages également joint au téléphone, a confirmé qu’ils se trouvent actuellement sous la protection de la Mission onusienne en Centrafrique, la Minusca et attendent leur « rapatriement imminent » au Cameroun. Contacté, le porte-parole de cette mission, Vladimir Monteiro, n’a pas souhaité, toutefois, confirmé l’information de la libération.
Aucune confirmation officielle n’a émané de Yaoundé, non plus, encore que des autorités administratives de la région du Nord du Cameroun, aient confirmé l’information. Les mêmes sources ont également fait part de la mort d’un otage, quelques des mois avant cette libération, intervenue accidentellement.
« Vendredi dernier (08 juillet 2016, Ndlr), il y a eu une confrontation armée entre deux groupes rebelles en Centrafrique, dont le groupe qui détenait les otages de Lagdo. Ceux-ci ont profité de la circonstance pour s’enfuir vers Bangui, où ils ont été pris en charge par la Minusca », a déclaré en requérant l’anonymat, une autorité administrative dans la région du Nord.
Ces ressortissants de la ville de Lagdo avaient été kidnappés, en mars dernier aux environs de la ville camerounaise de Garoua-Boulai, frontalière de l’Ouest de la Centrafrique, alors qu’ils rentraient d’un déplacement en bus. Les autorités camerounaises avaient alors évoqué la piste de rebelles centrafricains, sans plus de précisions.
Bien qu’ayant scellé une transition de trois ans après une grave crise inter-communautaire, la Centrafrique reste en proie à des tensions, notamment dans sa partie occidentale. Le week-end dernier, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a annoncé, qu’en l’espace d’un mois, près de 6000 Centrafricains ont fui vers le Cameroun et le Tchad voisin, à cause des violences qui minent l’ouest de la Centrafrique.
Mama Abakaï, le maire de Lagdo est détenu par des ravisseurs, soupçonnés d’être des membres d’un groupe rebelle centrafricain
Plus de sept mois se sont écoulés depuis l’enlèvement en mars à l’Est d’un élu local du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, parti au pouvoir) avec quinze autres personnes originaires du Nord et le mystère reste entier au sujet de l’identité et des motivations des ravisseurs, soupçonnés d’être des membres d’un groupe rebelle centrafricain.
En cours d’exécution d’un troisième mandat consécutif acquis lors des récentes élections législatives et municipales tenues en septembre 2013, Mama Abakaï, le maire de Lagdo (Nord), faisait partie d’une délégation prise au piège d’une embuscade tendue par un groupe d’individus armés non identifiés le 19 mars en soirée, à Badan dans l’arrondissement de Garoua-Boulaï, près de la frontière centrafricaine à l’Est.
Composée d’un total de seize personnes parmi lesquelles aussi la dirigeante d’une section du Nord de l’OFRDPC, la branche du parti présidentiel dédiée aux femmes, quatre chefs traditionnels et des opérateurs économiques, cette délégation effectuait son voyage-retour après avoir séjourné à Bertoua, la principale ville de l’Est, à l’occasion d’un deuil.
Dès le départ, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), auteur d’une série d’attaques et de prises d’otages dans cette partie du Cameroun, avait été pointé du doigt d’être le principal suspect de ce rapt. Mais, le groupe du chef rebelle centrafricain Aboulaye Miskine, libéré après un an d’incarcération en septembre 2014 à Yaoundé, avait vite démenti dans un communiqué ces accusations.
Plus de sept mois après, il n’a encore été fait état d’une quelconque annonce de revendication et le moindre indice n’est avancé, du moins par des canaux officiels ni même informels, tant sur l’identité des ravisseurs du maire Mama Abakaï et sa délégation, que sur les mobiles de cet acte et le lieu de captivité des seize otages camerounais.
C’est un fait rare, au regard des résultats exceptionnels obtenus par les autorités camerounaises pour la libération de plusieurs vagues d’otages, pour la plupart d’origine étrangère, aux mains de la secte islamiste nigériane Boko Haram, très active depuis 2013 dans la région de l’Extrême-Nord.
Il y a un mois, une folle rumeur relayée par des journaux camerounais avait annoncé la libération de l’élu local et de ses compagnons d’infortune. Une simple confusion avec un autre groupe de personnes enlevées au cours de cette période dans même région de l’Est, selon les autorités locales dans une réaction officielle donnant lieu à un démenti des informations diffusées au sein de l’opinion publique.
Depuis lors, l’angoisse est à son comble chez les proches des seize otages du Nord. « Ce n’est pas facile. Je n’ai aucune nouvelle de mon mari. Dernièrement, on a dit qu’ils ont été libérés et qu’ils étaient à Yaoundé. On a attendu de les voir revenir, mais rien ne s’est passé », a confié d’une voix prudente Falmata, l’épouse du maire que Xinhua a pu contacter.
Traversée par le fleuve Bénoué, qui coule jusqu’à Lagos, la métropole économique du Nigeria, Lagdo est une petite ville du Nord du Cameroun dotée d’un barrage hydroélectrique, ouvrage de production d’énergie de portée nationale construit il y a près de 40 ans avec l’appui de la coopération chinoise et autour duquel se développe une activité économique basée sur la pêche, avec la participation de ressortissants nigérians, tchadiens et même maliens.
Après 2002 et 2007, Mama Abakaï a été réélu en 2013 à la tête de la commune, résultat d’un engagement au sein du parti au pouvoir qui ne se fait pas sans obstacle, comme dans tout combat politique. Face à lui, de nombreux adversaires sont déclarés et à Lagdo la rumeur n’hésite pas à désigner certains d’entre eux comme des suspects de l’attaque et de la prise d’otages du 19 mars à l’Est.
A 51 ans, ce musulman monogame forme depuis 30 ans avec son épouse une famille de trois enfants, dont un poursuit ses études à l’université à l’étranger et les deux autres des universités
camerounaises. « Mon mari a aussi adopté beaucoup d’enfants, qui sont à notre charge. Ils sont au nombre de sept », précise en outre son épouse, Falmata.
Pour surmonter l’épreuve de la longue captivité de son mari, celle-ci multiplie les prières pour implorer l’aide du Ciel. « Dieu est grand. Grâce à lui, on tient le coup. Il y a des gens qui m’aident, comme le préfet par exemple. Il nous rend souvent visite », souffle-t-elle, de sa voix réservée et pleine d’émotion, synonyme de la souffrance qui l’anime.
Elle est surprise d’apprendre que son mari et les quinze autres otages se trouveraient en captivité en République centrafricaine (RCA), depuis leur enlèvement, d’après les hypothèses émises par les services de renseignement.
A Yaoundé, c’est motus, bouche cousue. Une attitude sans doute due à la logique de confidentialité qui a à chaque fois prévalu dans la gestion de tels dossiers, comme cela a été constaté avec les opérations menées avec la plus grande discrétion depuis le sommet de l’Etat lui-même et ayant conduit à la libération de nombreux otages aux mains Boko Haram entre 2013 et 2014.
Les corps de quinze présumés rebelles ont été présentés à la presse samedi à la légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua
Les corps de 15 présumés rebelles, tués le même jour par un détachement du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN, unité d’élite) à 15 kilomètres de la frontière avec la République centrafricaine, ont été présentés à la presse samedi, 19 septembre 2015, à la légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua, le chef-lieu de la région camerounaise de l’Est.
Saluant une «victoire des forces de défense dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme», le gouverneur de la région, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a justifié cette «tuerie massive», intervenue à Nguiré par le fait que les bandits «n’ont pas obtempéré» aux sommations des forces de défense.
Selon la version officielle, c’est sur les indications de l’un des membres du groupe, aux arrêts depuis quelques jours, que les gendarmes ont été conduits dans le repaire où sévissait la bande.
Alertés par leur acolyte aux mains des gendarmes, les bandits ont ouvert le feu sur les forces de défense dont la riposte aura été fatale pour la bande.
«Nous sommes convaincus que ces personnes auraient été simplement présentées au procureur de la république, qui aurait ouvert une enquête si elles avaient déposé leurs armes», a expliqué le gouverneur de l’Est sur la radio nationale.
Les corps ainsi exposés portaient des amulettes, avec à leurs côtés des armes blanches, de fabrication artisanale et de guerre, des téléphones portables, des pièces d’identité ainsi que du chanvre indien.
Des rebelles centrafricains à la frontière avec la RCADroits réservés)/n
Edgar Alain Mebe Ngo’o a tenu des séances de travail à huis clos avec les responsables administratifs de la région
Pour la première fois depuis que de nombreux médias rapportent des incursions dans la région de l’Est Cameroun à la frontière avec la Centrafrique, le ministre Edgar Alain Mebe Ngo ‘o en charge de la défense a fait une descente de terrain au cours de laquelle il a eu des échanges avec les responsables administratifs locaux. Selon le quotidien à capitaux public cameroon-tribune qui a couvert l’évènement, le MINDEF, qu’accompagnaient le gouverneur de l’Est, Dieudonné Samuel Ivaha Diboua, et une forte délégation constituée des hauts gradés de nos forces armées, s’est rendu dans les villes frontalières avec la République Centrafricaine. Lors de la première étape, il a rencontré les migrants (145 militaires centrafricains), actuellement recueillis et hébergés au camp militaire; il a tenu deux séances de travail respectivement à la Légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua et au 2e Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) de Letta. Il s’est rendu ensuite sur Garoua-Boulaï, chef-lieu de l’arrondissement du même nom et localité frontalière très active, le ministre s’est aussi rendu dans la localité de Kentzou dans laquelle a été attaqué un poste de gendarmerie. Une attaque attribuée à la rébellion centrafricaine qui serait venu libérer leurs frères d’armes. On est d’ailleurs toujours sans nouvelle du policier, Gérard Djazet Ndoumtio, gardien de la paix principal, en service à Kentzou, kidnappé lors d’un de ces raids.
Ces derniers mois l’insécurité à la frontière avec la Centrafrique est montée d’un cran supplémentaire augmentant la charge du ministère de la défense en matière de protection du territoire. Le gouvernement ne communique pas beaucoup sur le sujet, mais de nombreuses indiscrétions font état d’une situation préoccupante. Au nord du Cameroun, le pays est attaqué à l’ouest par les islamistes et à l’Est par des braconniers lourdement armées. A l’Est du pays le mal semble venir de la Centrafrique. Le gouvernement aurait procédé à un redéploiement de son unité d’élite (BIR) sur ces différents terrains mais rien d’officiel ne filtre.
Une avancée qui se fait malgré le renfort des troupes venues du Tchad voisin
Les rebelles de la coalition Seleka poursuivent leur progression après avoir pris plusieurs localités comme Ndélé, Bria et la localité de Kabo, située à 350 km au nord de Bangui mercredi 19 décembre 2012. Cependant, le président François Bozizé a été renforcé par l’arrivée, mardi, de troupes tchadiennes. Ces éléments de l’armée tchadienne sont entrés par le nord et se dirigent vers le nord-est du pays, la zone des hostilités pour aider l’armée centrafricaine à repousser les rebelles de la coalition Séléka qui progressent depuis plus d’une semaine vers le centre du pays. Toute fois il convient de préciser que l’intervention militaire et diplomatique du Tchad est en train de changer la donne et devrait empêcher les rebelles de s’approcher de la capitale centrafricaine. Une colonne de soldats tchadiens campe dans la ville de Sibut -à 100 km au nord de Bangui- et sécurise l’accès à la capitale.
Entretemps, le gouvernement tchadien se prépare à accueillir, dans les prochains jours, autour d’une table de négociations, les belligérants et le gouvernement centrafricain, à Ndjamena. Le Tchad assure que ses forces armées, en RCA, ne visent pas à protéger un camp plutôt qu’un autre. Ils sont là pour s’interposer et non pas pour s’opposer aux forces rebelles. C’est une mission de sécurisation de la population ; une mission d’interposition pour que les hostilités sur le terrain s’arrêtent et que le langage de la paix, du dialogue prenne le dessus sur le langage des armes, affirme Hassan Sylla, porte-parole du gouvernement tchadien, joint par RFI. Et il ajoute que les rebelles et le gouvernement se préparent à aller à Ndjamena pour négocier.