Avec 26 meurtres, Boko Haram impose un weekend sanglant au Cameroun et au Tchad

Des attaques meurtrières attribuées à ce groupe djihadiste ont causé au moins 10 morts vendredi au Tchad, 16 au Cameroun et de nombreux blessés, dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 août.

Le Cameroun et le Tchad reviennent d’un weekend plein de sang. Boko Haram est à nouveau pointé du doigt dans deux attaques au bilan humain lourd.  L’on parle d’au moins 10 morts vendredi au Tchad, et 16 au Cameroun dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 août.

Sur le sol camerounais  Boko Haram est accusé d’avoir semé la terreur dans le camp des personnes déplacées de Nguetchewe dans la région de l’Extrême-Nord. Un camp qui sert souvent de « refuge » aux populations locales en cas d’attaques de Boko Haram, mais où certaines familles se sont aussi installées depuis quelques temps.

Au Tchad, Après avoir tué au moins huit soldats tchadiens le 9 juillet, le groupe djihadiste a de nouveau frappé au le pays vendredi, tuant au moins dix civils dans l’attaque d’un village. Preuve s’il en était encore besoin, que les  djihadistes restent présents aux frontières et à l’intérieur de nos territoires.

Cameroun : au moins 10 militaires et 25 civils tués par Boko Haram en avril

La secte connaît un regain d’activités depuis quelques mois, avec des attaques qui se multiplient sur le sol camerounais.

Le moins d’avril aura été particulièrement meurtrier dans la région de l’Extrême-nord. Un décompte de l’International Crisis Group révèle plusieurs attaques des assaillants de la secte Boko Haram.

Le Think Tank spécialisé dans la prévention et le suivi des conflits liste le nombre d’attaques contre les militaires camerounais le mois dernier : « le 6 avril cinq soldats ont été tués près de Fotokol dans Logone et Chari, quatre soldats ont été tués le 12 avril en sautant sur une mine artisanale sur la route reliant Gouzda à Vreket à Vouzi dans le département de Mayo Tsanaga ».

Côté civils, Crisis Group dénombre onze civils tués à Tchakamari (Mayo Sava) le 19 avril, au moins sept autres dans les départements de Blangoua (Logone et Chari) le 22 avril, un membre des comités de défense à Malloumri (Mayo Sava) le 26 avril, un à Bourouvare le 27 avril ; et quatre civils à Kofia, Logone et Chari le 28 avril.

L’armée a tué deux combattants du Boko Haram à Sanda-Wandjiri le 14 avril, rapporte Crisis Group.