Cameroun : le régisseur de la prison centrale de Yaoundé relevé de ses fonctions

Pierre Landry Etoundi occupait ce poste depuis 2016. Il lui serait reproché des fautes de service.

Pierre Landry Etoundi a été relevé de ses fonctions de régisseur de la prison centrale de Yaoundé (Kondengui). La décision du ministre de la Justice est tombée le 17 septembre dernier. Pierre Landry Etoundi, présenté comme un manager empathique, aurait perdu son poste en raison de fautes de service.

Pierre Landry Etoundi avait été nommé régisseur de la prison centrale de Kondengui en février 2016. A l’époque, il avait une vision précise de sa mission et du travail d’équipe. « Le chef ne travaille pas seul. Son résultat est la conséquence parfaite d’une synergie avec ses collaborateurs de tout bord ».

Ses collaborateurs se refusent à tout commentaire. Mais, d’après certaines informations, la circulation récurrente de photos et documents en rapport avec certains prisonniers, auraient fini par agacer sa hiérarchie.

Il a été remplacé par Philippe Medjo, administrateur des prisons.

 

Transfert: Mpindi Ekani Victor Sylvestre signe avec le CS Sfaxien

Le milieu de terrain camerounais a signé un contrat de trois ans avec le club tunisien de football. Il évoluera en poste de régisseur

Le Camerounais Mpindi Ekani Victor Sylvestre, né le 27 février 1997, évoluera dans le championnat tunisien pour les trois prochaines années. Il s’est engagé avec le club le Club Sportif Sfaxien (CS Sfaxien). «Le CSS s’est offert ce jeune milieu offensif en souhaitant apporter le plus au groupe», indique la direction dudit club qui lui souhaite par ailleurs la «Bienvenue au royaume des noirs et blancs et bonne chance».


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Cameroun: le nouveau régisseur de la prison centrale de Bertoua installé

L’administrateur principal des prisons, Kigha Theodore Kume, est entré en fonction jeudi, 28 janvier 2016

[i « Mettez-vous immédiatement au travail », a déclaré jeudi, 28 janvier 2016, le délégué régional de l’administration pénitentiaire de la région de l’Est, Daniel Njeng. C’était au cours de la cérémonie d’installation du nouveau régisseur de la prison centrale de Bertoua, Kigha Théodore Kume.

Le nouveau régisseur remplace à ce poste Ngangjoh Mama Lamya qui a été relevé de ses fonctions à la suite d’un incident lié à l’introduction d’une carte de communication visant à limiter les visites à la prison citée. Cette initiative n’avait pas été approuvée par la hiérarchie.

Un autre évènement ayant contribué au changement du régisseur de la prison centrale de Bertoua est la grève des prisonniers le 27 décembre dernier. Ils protestaient contre la pratique des fouilles systématiques instituée par Ngangjoh Mama Lamya.

Selon Daniel Njeng, il est attendu du nouveau régisseur qu’il collabore avec les hommes placés sous sa collaboration pour une meilleure administration de la prison principale de Bertoua.

Partage du repas aux prisonniers dans une prison
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Lapiro de Mbanga: Un musicien très politique

Libéré le 8 avril dernier après 3 ans derrière les barreaux, le célèbre artiste musicien camerounais s’est illustré par un attachement viscéral à la politique

Il est difficile de trouver aujourd’hui des camerounais qui ne savent rien de Lapiro de Mbanga. Même ceux de la toute dernière génération ont entendu parler de lui. Tant il est vrai que les médias ou plutôt, les circonstances ne cessent de le placer sous les feux de l’actualité. Après sa condamnation à trois années de prison pour son implication présumée dans les émeutes dites de la faim dans la ville de Mbanga, « Ndinga Man » comme l’appellent ses fans a tout de suite été couronné par une Organisation Non Gouvernementale américaine. C’est que, l’homme de Mbanga est un artiste qui respire la politique. Il a toujours su choisir le bon moment pour se mettre au devant de la scène. Sa vocation, contester le pouvoir. D’abord dans ses chansons et ensuite dans l’opposition politique. Lapiro de Mbanga, leader d’opinion incontesté, est finalement devenu un redoutable contradicteur du pouvoir. Condamné à trois ans de prison ferme au lendemain des émeutes de février 2008 pour «complicité de pillage en bande, d’attroupement et d’obstruction sur la voie publique», il n’a cessé de clamer son innocence.

L’homme au talent incontesté
Né en 1957, à Mbanga au Cameroun, LAMBO SANDJO Pierre Roger (LAPIRO) entre dans l’univers de la création musicale en 1978 avec l’album « Persévérance ». Avec une moyenne de 3 albums par an, son talent explose. Il produit ensuite «Nkon nu si, la terre, le monde» en 1979, «Pas argent no love», en 1985, et «No make erreur» en 1986. Très vite, ses textes laissent transparaître un esprit militant et combattant. Il explique : «Je me suis senti investi d’une mission, j’ai finalement choisi, et je persiste là dedans. J’ai côtoyé les gens comme Fela, Jimmy cliff, j’ai aussi beaucoup lu, et déjà jeune, j’avais remarqué beaucoup d’inégalités sociales, qui pour moi sont des armes redoutables de division. Pour tout dire, je suis fils d’un milliardaire, qui a grandi avec sa grand-mère, et autour, il y avait tellement d’inégalités comparées au luxe ostentatoire chez mon père. C’est, je pense, ce qui a produit le déclic en moi». En 1987, il refait surface avec l’album «Surface de réparation» et 2 ans plus tard avec «Memba wy ». Sa popularité grimpe en flèche et s’explique en partie par le fait que, Lapiro s’exprime dans un style de langage très populaire pour dire ses textes. Le « pidjin ». « Je parlais un moment à la grande majorité de la population qui à l’époque n’allait pas à l’école. Si vous avez des parents bien, qui ont de l’argent, vous allez à l’école, sinon c’est le quartier. Ils sont donc devenus de plus en plus nombreux, ne parlant ni le français, ni l’anglais. Pour communiquer, il fallait mélanger le pidjin, un peu de français, et les langues vernaculaires afin d’obtenir cet argot, qui est devenu très populaire».

l’artiste engagé
Bien plus, ce qui lui vaut la sympathie populaire, c’est qu’il s’érige en défenseur des populations. Propulsé par sa popularité, il sera très sollicité au début des années 90. Au moment même où l’avènement de la démocratie provoque les premiers spasmes au pays des lions indomptables. «J’ai rencontré FOCHIVE (Directeur du Cener, Délégué général à la sûreté nationale), J’ai aussi rencontré John FRU NDI (leader de l’opposition, Ndlr) et les autres» avoue t-il. Justement, une certaine opinion accuse le chanteur d’avoir tenté de céder aux sirènes du pouvoir. Un leader politique de l’époque fait même véhiculer l’idée selon laquelle il aurait reçu 22 millions de Francs CFA du parti au pouvoir. En tout cas, l’artiste organise un « concert de réconciliation » le 20 Juin 1991. Il affirme alors vouloir proposer une alternative à la situation de tension politique de la période. Mais le concert tourne pratiquement à l’émeute. Lapiro a sa propre explication : «On est venu donner de l’argent aux badauds pour lancer des pierres, ce qui a entraîné la fuite, la dispersion de la foule, les images de la CRTV à l’époque en témoignent». Malmené par certains leaders de l’opposition et par certains journaux, l’artiste contre-attaque avec l’album « Na wu go pay » qui lui vaudra le prix de la Fondation Afrique en création. Son album suivant « lef am so » se situe dans la même veine.

Chef de quartier à Mbanga, il a définitivement basculé dans l’opposition à la faveur de l’élection municipale en 2007 où, il a enfilé les couleurs du principal parti de l’opposition, le Social Democratic Front (SDF). Surprise ! Il perd les élections alors même que sa popularité est restée intacte.

Lapiro de Mbanga est libre depuis vendredi 8 avril 2011
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L’homme et la constitution de son pays
Autre combat de l’artiste, son opposition à la modification de la constitution de 1996. Au plus fort du débat sur la modification de l’article 6 de la loi fondamentale portant limitation des mandats présidentiels à deux, l’artiste s’est invité au débat dans une chanson intitulée « Constitution constipée ». Il y dénonce l’intention du président camerounais Paul Biya de vouloir s’éterniser au pouvoir. Il ose même en faire une interprétation devant les autorités invitées au spectacle offert par le comité d’organisation de l’ascension du Mont Cameroun à Buea. Intrépide, il apporte aussi son soutien à un autre artiste, Joe La Conscience, qui initie une marche de plus de 200 kilomètres pour s’opposer à la retouche de la loi fondamentale. Pas question de permettre lâchement au président Paul Biya de modifier la constitution camerounaise sans broncher. Surtout, pense t-il, il a lamentablement échoué. «Je suis chef de quartier et je vois les populations souffrir. Il y a un déficit de policiers, de magistrats, d’enseignants, de médecins, d’eau, d’électricité, il y a un déficit partout. Rien que pour ça, je ne peux pas accepter que la personne qui est la cause de tout ce malheur soit président à vie!»

Ecroué à la prison de New Bell à Douala parce qu’il aurait encouragé les émeutiers à perpétrer les casses à Mbanga, l’homme est désormais libre. Et inchangé.


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Cameroun: Lapiro libéré avant la fin de l’expiration de sa peine

«Enlevé» manu militari de la prison de Douala par le régisseur, il n’a reçu le bulletin de levée d’écrou qu’à sa résidence à Mbanga

«Gars, je te dis qu’ils m’ont enlevé. J’ai été enlevé de la prison par le régisseur de la prison.» L’air grave, un sourire en coin de temps à autre, Lapiro de Mbanga n’a cessé de répéter cette phrase à son domicile, samedi dernier à ses amis, voisins ou visiteurs venus lui souhaiter la bienvenue, ou à travers son téléphone portable qui ne cessait de sonner. C’est que Lambo Sandjo Pierre Roger, qui a ainsi été libéré de force, ne s’est pas encore remis des circonstances dans lesquelles s’est effectuée ce qu’il considère comme un «enlèvement» en bonne et due forme. Lui qui était censé recouvrer le vent du large le 09 avril 2011.

Il a été surpris ainsi que son épouse, Louisette, présente au moment des faits. «J’étais passée rendre visite à mon mari vers 11h. Nous causions au parloir lorsque le régisseur l’a appelé, lui demandant de venir apposer ses empreintes sur un document», raconte l’épouse. Par la suite, Lapiro a été contraint, par le «cédassé» (le chef service de la discipline) d’aller ramasser ses effets dans sa cellule. «Je ne comprenais rien à ce qui se passait. Ils ne m’ont donné aucune explication. Dans ma cellule, les codétenus ont été surpris. Tout s’est passé très vite, raconte Lapiro. Revenu au parloir, j’ai demandé ce qui se passait. Le régisseur m’a dit que nous allions faire une petite balade. Mon épouse et moi sommes entrés dans sa voiture en compagnie du ‘cédassé’, de son chauffeur et d’un garde prisonnier et nous sommes partis sans que je ne sache où on allait.» L’inquiétude s’empara alors de l’artiste : «Nous étions suivis par un véhicule banalisé, dans lequel se trouvaient des policiers en civil jusqu’au niveau de Nkappa. Je me demandais ce qui se passe, où on allait. J’étais encore plus troublé par la présence de ma femme dans le véhicule. S’il nous arrivait malheur, que deviendraient les enfants ? Toutes ces questions étaient sans réponses, jusqu’au moment où nous sommes arrivés à Mbanga et avons pris la direction de mon domicile.» Une fois sur place, les 4 personnes se sont installées sous le boukarou, dans la cour de la maison. Elles étaient autour d’une table. «C’est alors que le régisseur a signé le bulletin de levée d’écrou. Il a dit à mon épouse : ‘Madame, je vous remets votre mari’. Et ils sont partis. Il était 16h», relate l’ancien bagnard. Au moment de sa libération, l’artiste arborait un tee-shirt de couleur blanche. Il y était écrit, à l’avant : «Ce n’est pas terminé». S’en est suivi un ballet incessant de visiteurs jusque tard dans la nuit.

Sanction préfectorale
Samedi matin. La ville de Mbanga est plutôt calme. L’air est frais. Tout le monde n’est pas informé de la libération de Lapiro. «Il y a un deuil là-bas depuis hier», informe un conducteur de mototaxi au reporter. Quelque 50m après avoir quitté la chaussée, c’est la chefferie du Quartier 12, la résidence de Sa Majesté Lambo Sandjo Pierre Roger. Le drapeau vert-rouge-jaune flotte. Le portail est à moitié ouvert. Ndinga Man est là, assis dans son boukarou en compagnie d’amis. Il est vêtu d’un polo couleur treillis militaire. Il dit avoir été surpris de ce que, 15mn après son arrivée, la première personne à l’avoir appelé fût Grégoire Owona, ministre délégué à la présidence chargé des Relations avec les Assemblées.

Sa première nuit à Mbanga n’aura pas été de tout repos : «Les gars, je vous assure que je n’ai pas dormi de la nuit. Je n’étais pas dans mon monde. Chaque fois que ma femme mettait sa main sur moi, je la repoussais en croyant que c’était mon co-chambrier à la prison.» Autour de lui, Benji Matéké (artiste musicien), Madeleine Affité (société civile), des journalistes, des voisins, amis, des inconnus… A en croire l’artiste, le sous-préfet de Mbanga aurait refusé aux Brasseries du Cameroun d’installer un car-podium pour célébrer son retour. Sur la table, son bulletin de levée d’écrou et sa carte nationale d’identité, perforée par des agrafes. La boisson coule à flots. Les commentaires se poursuivent autour d’un plat de kondrè. Ses enfants ne le quittent pas. Les visiteurs se succèdent. Lapiro raconte des anecdotes. Le rire est la chose la mieux partagée en ces lieux.

Lapiro de Mbanga est libre depuis vendredi 8 avril 2011
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Bindoua Jeanne d’Arc: « Etre régisseur c’est un travail difficile »

Super intendant des prisons et régisseur de la prison principale de Mfou, elle évoque le quotidien de son établissement!

Est-ce que c’est facile de diriger une prison comme celle de Mfou?
Etre régisseur c’est un travail difficile quelle que soit la prison. Je suis à mon premier poste. Parce que j’ai plutôt passé beaucoup de temps à la direction des services centraux de l’Administration pénitentiaire. Je suis ici depuis décembre 2007. Pour moi c’est plus difficile, parce que je suis partie directement des dossiers pour le terrain. Et je suis mère de 7 enfants; les éduquer n’est pas facile parce que chacun a sa personnalité. A plus forte raison, diriger plus de trois cent personnes c’est pénible.

Nous nous sommes un peu promené dans les quartiers, apparemment tous les prisonniers sont dociles.
Ils ne sont pas tous dociles. Parce qu’il y en a qui font des bagarres, beaucoup de chanvre entre dans la prison et lorsqu’ils ont déjà fumé le chanvre, ils deviennent agressifs.

Par quelle voie le chanvre entre t-il dans la prison?
C’est un trafic! Ceux qui sortent par exemple pour aller faire des corvées peuvent faire entrer le chanvre. Parce qu’ici normalement, lorsque vous venez de l’extérieur, avant de traverser la deuxième porte, l’on doit vous fouiller. Et pour peu qu’il trouve un fonctionnaire complaisant, c’est-à-dire qui ne fait pas normalement son travail, il entre avec la marchandise prohibée. De même, au niveau du quartier Ecole où nous avons notre poulailler, il y a une rigole qui permet d’évacuer de l’eau. Ils jettent aussi des choses par là.

Quelles mesures avez-vous pris face à cette pratique?
Comme mesures que nous prenons déjà, nous demandons aux fonctionnaires de bien faire leur travail. Nous leur disons que les prisonniers ne sont pas des gens à qui on peut faire confiance. Parce que le prisonnier cherche à avoir votre confiance. Dès qu’il sait qu’il l’a, c’est alors qu’il commence à faire le trafic. Quand il a déjà fait quatre, cinq, six mois dehors à sortir de temps en temps, c’est alors qu’il replonge.

Nous avons constaté que les prisonniers sont très actifs. Il y en a qui font des beignets, d’autres qui vendent des bananes. Comment parviennent t-il à se procurer la matière première?
Nous avons un commissionnaire, un prisonnier à qui nous avons déjà fait confiance. Il se rend au marché deux fois par jour. Si ça ne tenait qu’aux détenus, il y serait allé mille fois. J’ai donc restreint ce nombre. Pour la banane, c’est une ancienne gardienne de prison qui vient en vendre. Il y a même certains prisonniers qui font seuls leur cuisine ici. Ils envoient faire le marché et l’on revient avec les ingrédients.

Pourquoi certains prisonniers peuvent sortir et pas d’autres ?
Selon les textes, le prisonnier peut être admis à sortir quand il a déjà purgé les deux tiers de sa peine. Mais ce n’est pas toujours évident. Nous les mettons souvent à l’essai. Certains, dès leur première sortie rentrent saouls ou avec du chanvre indien. Alors, nous restreignons de nouveau leurs sorties. Tout dépend de la confiance qu’on leur porte. Laquelle n’est jamais une garantie. Certains usent de ce stratagème pour s’évader dès qu’on les laisse sortir.

Bindoua Jeanne d’Arc, régisseur de la prison principale de Mfou
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D’où vous viennent les moyens pour nourrir tout ce monde?
Le ministère de la justice nous envoie des cartons semestriels. Mais avec le coût de la vie, ça ne suffit pas. Récemment le vice premier ministre a doublé les crédits d’alimentation dans les prisons. Nous nous débrouillons néanmoins avec le jardin et autres pour essayer d’améliorer leur quotidien. Le chiffre pour la nutrition quotidienne d’un détenu oscille autour de deux cents francs maintenant. Mais ce n’est pas le chiffre exact.

Mais des détenus se plaignent de ce qu’ils ne reçoivent qu’un repas par jour et que ce n’est pas suffisant.
Les détenus n’ont droit qu’à un repas par jour, selon les textes. Ce qui se passe c’est que ce repas est déjà consistant. Vous-même vous voyez ce qu’il y a là comme personnes; si vous vous mettez à les nourrir deux fois par jour, c’est avec quel budget?

Et les visites comme celle du Groupe François de Salles sont elles fréquentes?
Nous recevons fréquemment des visites comme la votre en fin d’années. Nous voulons que ces visites soient plus fréquentes. Ces gens, lorsqu’ils reçoivent des visites, ils sont très contents. Il y a certains ici qui n’ont jamais de visite. Or une visite comme la votre, ils peuvent la prendre comme la leur.

Au-delà de tout ceci, ne pensez vous pas qu’il fait mieux vivre dans la prison de Mfou que dans les autres prisons du Cameroun?
Nous sommes une prison privilégiée. Parce qu’il y a beaucoup de gens qui nous aident. Par exemple, L’atelier de coiffure, c’est Nolfowop, une Ong qui dépend du Caire qui nous a donné du matériel pour le créer. Pour la bibliothèque, c’est des dons comme le vôtre. Nous sommes vraiment privilégiés, mais nous aimerions que cela continue parce que nous voulons que nos détenus en s’en allant aient appris un métier. C’est également pour cela que nous avons un jardin. On les y permute tout comme dans le poulailler. Les derniers sujets de ce poulailler ont été vendus aujourd’hui. Nous les employons par vague pour éviter qu’ils deviennent oisifs après leur sortie. Surtout que la plupart de nos détenus sont des voleurs.

Cérémonie réligieuse dans la prison
Journal du Cameroun)/n