La Banque mondiale accorde un nouveau prêt au Cameroun

Ce financement de 100 millions de dollars soit plus de 61 milliards de FCFA a été approuvé le 19 décembre 2022.

Le 19 décembre la Banque mondiale a accordé un financement de 100 millions de dollars (61 milliards de F) au Cameroun. Une enveloppe destinée à « soutenir une croissance inclusive et robuste et à renforcer la résilience du pays au changement climatique ».

Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun précise que ce financement axé sur l’assainissement budgétaire et la croissance inclusive constitue la première d’une série de trois opérations à l’appui des politiques de développement prévues sur la période 2022-2024.

Ainsi, ledit financement s’inscrit dans le droit fil des efforts de relance économique du pays, mais aussi des réformes structurelles à moyen terme sur la base desquelles le Cameroun pourra réaliser son ambition d’accéder au statut d’économie à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d’ici 2035.

« Le soutien apporté dans le cadre de ce DPO (opération à l’appui des politiques de développement) aidera le pays à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour améliorer la gouvernance, la gestion des ressources publiques et l’environnement des affaires, ainsi que le développement du capital humain », a-t-il souligné.

La BM entend également soutenir la politique de décentralisation du pays, améliorer la gouvernance des entreprises d’État, accroître la mobilisation des recettes, et renforcer le capital humain ainsi que l’autonomie économique des femmes.

13è journée de la CEMAC : Paul Biya donne les clés d’une relance économique post-Covid

Le président de la République du Cameroun, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, invite ses pairs et les peuples de la sous-région au renforcement des échanges économiques, de l’intégration et de la solidarité.

Principale préoccupation des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, la relance économique post-Covid est au centre des activités de la 13è journée de la Cemac qui se célèbre ce 16 mars 2022. A l’occasion de cette journée, le Cameroun, le Tchad, la République Centrafricaine, le Gabon, le Congo et la Guinée équatoriale, accordent leurs violons. Ces six pays de la Cemac observent un temps de réflexion autour des problématiques de développement et d’intégration de leur espace communautaire.

Pour cette édition, cette réflexion est centrée sur la thématique « renforcer les échanges commerciaux entre les pays de la Cemac, pour une relance économique post-Covid, forte, durable, inclusive et créatrice d’emplois à l’orée d’une vision de l’industrialisation de la sous-région ».

Ce thème se justifie par le maintien de la pertinence de rechercher une croissance économique forte, malgré les chocs exogènes. Il est choisi dans un contexte marqué par les crises sanitaires, sécuritaires, économiques et financières qui interpellent les pays du monde.

Ainsi, dans son discours à l’occasion de cette journée, Paul Biya par l’entremise du président du Conseil économique et social du Cameroun Luc Ayang, décline les aspects favorisant une relance économique post-Covid réussie.

Dans ce chapitre, le président de la Conférence des chefs d’Etat de la sous-région prescrit la poursuite de la mobilisation contre le Covid-19. Cela passe d’abord par la vaccination pour atteindre l’immunité collective. Cela nécessite aussi le maintien des stratégies de ripostes développées par les gouvernements. « C’est à cette condition que le combat pour l’éradication de l’extrême pauvreté pourra reprendre et conduire la sous-région vers l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 », déclare Paul Biya.

Ensuite, pour la consolidation de la vitalité économique, le chef de l’Etat appelle à l’accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles contenues dans les programmes de réformes économiques et financière de la Cemac. A cela, il ajoute l’approfondissement de l’intégration à travers l’application des textes y afférents, la promotion de l’industrialisation, ainsi que le renforcement des échanges économiques au sein de la sous-région.

L’objectif est de parvenir à une Cemac consolidée qui, « dans la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), est le meilleur gage de réussite de la transformation structurelle de nos économies vers l’industrialisation », explique le représentant de Paul Biya.

Enfin, selon le discours, une Cemac plus solidaire sera plus armée à faire aux différentes crises que traversent les six pays de la Communauté. A cet effet, « l’ambition pour une intégration harmonieuse, une solidarité  agissante et une complémentarité des peuples doit continuer de mobiliser toutes les filles et tous les fils de la Cemac », rappelle le discours.

Rappelons que Luc Ayang est la quatrième personnalité de la République du Cameroun dans l’ordre  protocolaire après le chef de l’Etat, le président du Sénat et celui de l’Assemblée nationale. Il est depuis 1984 à la tête du Conseil économique et social qui est une institution consultative assurant la représentation des principales activités économiques et sociales. Rare sur la scène publique, Luc Ayang sort de son mutisme à l’occasion de la 13è journée de la Cemac.

Cameroun : le FMI accorde 375 milliards de FCFA pour soutenir la reforme économique et financière

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), a approuvé   le 29 juillet 2021 à Washington aux Etats-Unis, des accords triennaux au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Cameroun.

Le FMI accorde au Cameroun la somme de 375 milliards de FCFA dans le cadre de la FEC et de la MEDC. En vue de soutenir le programme de réformes économiques et financières du pays sur une période de trois ans (2021-2024).

« le financement au titre des accords de la FEC et du MEDC soutiendrait les efforts des autorités pour parvenir à une reprise post-pandémie rapide, renforcer la viabilité extérieure et budgétaire à moyen terme et mettre en œuvre leur programme de réformes structurelles vers une croissance soutenue, plus inclusive et diversifiée. Une mise en œuvre effective et résolue des réformes des autorités, notamment pour renforcer davantage la transparence, la bonne gouvernance et le cadre de lutte contre la corruption, est essentielle pour contribuer à catalyser des financements supplémentaires des donateurs », a rappelé Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim du FMI.

Pour cette année 2021, une première tranche de 96 milliards de FCFA sera débloquée «afin de soutenir nos efforts de renforcement de notre position extérieure et de redressement de nos finances publiques», a  indiqué le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motaze.