Au Cameroun, une «rentrée commerciale» pour lutter contre l’inflation

Cette initiative du gouvernement entre dans le cadre de la lutte que le Cameroun mène contre la flambée des prix des marchandises de première nécessité à la rentrée scolaire

Un véritable concept innovant. Dans sa quête sans répit des voies et moyens pour lutter contre la vie chère, les pouvoirs publics camerounais, à travers le ministère du Commerce (Mincommerce) dirigé par Luc Magloire Mbarga Atangana, ne manquent d’imagination. Sa dernière trouvaille est bien la «rentrée commerciale», depuis 2015.

D’après le ministre du Commerce, au cours du lancement solennel de la 2ème édition de cette plateforme commerciale, le 23 septembre 2016 au Boulevard du 20 Mai à Yaoundé, «L’objectif du gouvernement est d’accompagner la rentrée scolaire. Car, pendant cette période, les parents sont soumis à toutes les contraintes financières. Il faut ainsi pouvoir alléger cette charge.»

Et le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) de renchérir : «On se déploie dans ce cadre pour deux raisons fondamentales. D’abord, permettre aux parents qui sont en train d’acheter les manuels scolaires à avoir des produits de première nécessité à bon prix, parmi lesquels les huiles végétales raffinées, les savons de ménage et de toilette, pour que les enfants puissent bien démarrer leur année scolaire. Et ensuite, montrer aux consommateurs ce que l’industrie produit localement…»

En effet, en partenariat avec les entreprises citoyennes du pays, le Mincommerce met à la disposition des populations une variété de produits de grande consommation, à un prix revu à la baisse, du 22 au 30 septembre 2016.

Il s’agit, entre autres, des produits oléagineux, laitiers, brassicoles, avicoles, halieutiques, auxquels il faut ajouter des fournitures scolaires, des produits hygiéniques, cosmétiques, thérapeutiques et le gaz domestique.

«C’est le lieu de montrer le savoir-faire camerounais et de susciter le consommer camerounais, v u cher au président Paul Biya. Et lorsqu’on consomme, on produit», a exprimé Luc Magloire Mbarga Atangana. Sans transiger sur la fourchette de prix à appliquer ici, le Mincommerce réitère : «Pour être admis au sein de cette opération, les opérateurs économiques doivent accepter de revoir leurs prix à la baisse». Approchée, une ménagère de la ville de Yaoundé rassure : «Il faut reconnaître que les prix appliqués ici sont abordables par rapport à ceux pratiqués dans les marchés de la place. C’est vraiment une initiative louable en cette période très difficile de la rentrée scolaire.»

Il faut rappeler que cette foire promotionnelle, à côté d’autres campagnes plus ou moins similaires destinées à lutter contre la spéculation et l’inflation des prix sur le marché, intervient quelques jours seulement après la rentrée scolaire, le 05 septembre 2016.


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Une dizaine d’écoles à nouveau ouvertes dans l’Extrême-Nord du Cameroun

Lesdites écoles, et 160 autres, avaient fermé les portes l’année dernière du fait de la crise sécuritaire dans cette partie du pays

Les ministères camerounais de l’Education de base et des Enseignements secondaires ont indiqué que pour la rentrée scolaire au Cameroun effective depuis ce lundi 05 septembre 2016, une dizaine d’écoles seront fonctionnelles sur les 181 établissements primaires et secondaires fermés depuis l’année dernière dans l’Extrême-Nord du pays à cause de l’insécurité née des attaques de Boko Haram.

Ainsi, alors que quelque sept millions de personnes du préscolaire au secondaire en passant par la maternelle et le primaire reprenaient lundi le chemin de l’école après trois mois de vacances, 90% des établissements de cette partie du pays resteront fermés, comme l’année dernière, du fait de la psychose que fait régner la secte islamiste Boko Haram.

En 2015-2016, en effet, et selon les statistiques officielles, 69% des écoles de l’Extrême-Nord camerounais ont été la cible des attaques terroristes.

Placée sous le thème «Intensification de la professionnalisation des enseignements pour une formation plus compatible avec la demande socio-économique», cette rentrée est accompagnée sur le terrain par la descente dans les établissements de Yaoundé, la capitale du pays, des ministres en charge du secteur, question de s’assurer de l’effectivité du début des cours.

La rentrée intervient toutefois dans un contexte de pénurie de certains ouvrages sur le marché, un phénomène que beaucoup ont attribué à l’arrivée dans les programmes de nouveaux manuels fabriqués à l’étranger, mais aussi par le phénomène de spéculation entretenu par certains commerçants véreux.


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Cameroun: les élèves reprennent le chemin de l’école

Ils sont environs sept millions d’élèves de la maternelle, du primaire et du secondaire qui reprennent les cours ce 05 septembre, pour le compte de l’année scolaire 2016/2017

Environ sept millions de jeunes Camerounais ont repris le chemin de l’école ce lundi pour le compte de l’année scolaire 2016/2017, d’après des chiffres des ministères de l’Education de base (Minedub) et des Enseignements secondaires (Minesec).

Cette reprise des classes met fin à trois mois de vacances pour les élèves de la maternelle, du primaire et du secondaire de l’enseignement général et technique à travers le pays.

Selon des chiffres officiels, ce sont près de deux millions d’élèves dans le secondaire et plus de cinq millions dans le préscolaire et le primaire qui sont concernés par cette rentrée dont les tracasseries sont perceptibles, aussi bien au sujet des conditions d’accès à l’école, que de la disponibilité des manuels scolaires ainsi que du déploiement du personnel enseignant, notamment dans les zones rurales.

Une rentrée scolaire placée sur le thème de «l’intensification de la professionnalisation des enseignements pour une formation plus compatible avec la demande socio-économique».

Il s’agit pour les autorités académiques de poser les jalons pour la réalisation de l’adéquation formation-emploi, ce qui permettrait de résoudre l’épineux problème du chômage et du sous-emploi, apprend-on.

Au-delà des sept millions d’élèves qui ont repris le chemin de l’école, force est de constater que pour diverses raisons, de nombreux enfants n’ont pu répondre présent à ce premier jour de classe.

Une absence soit pour défaut d’inscriptions, soit par manque de moyens pour l’achat des fournitures, soit pour insuffisance des infrastructures d’accueil, ce qui fait dire à certains compatriotes que c’est une «rentrée scolaire à plusieurs vitesses».

Photo d’illustration
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Année scolaire 2016-2017: les inscriptions se poursuivent au Cameroun

A quelques jours du coup d’envoi de la rentrée, parents et élèves font la queue devant les guichets de paiement dans les établissements publics et privés répartis sur l’ensemble du territoire

C’est la grande effervescence dans certaines villes du Cameroun. A Yaoundé, le climat froid n’a pas empêché parents et élèves de faire la queue devant les guichets de paiement chaque matin, depuis l’ouverture des inscriptions dans les établissements publics et privés de la capitale.

Du côté de Douala, la capitale économique du Cameroun, c’est une rentrée sur fond de bras de fer entre le gouvernement et les promoteurs de certains établissements non agréés. 22 établissements ne disposant pas d’autorisation de création et d’ouverture viennent d’être fermés dans le Littoral, conformément à la décision du ministre des Enseignements secondaires (Minesec), alors que certains d’entre-eux ont déjà encaissé les frais d’inscriptions.

Au total, 10 établissements de la ville de Douala ont été fermés lundi 29 août 2016, à une semaine de la rentrée scolaire, par l’inspecteur général des services du gouverneur de la région du Littoral, Njikam Aboubakar.

Au collège d’enseignement général « La Méthode », par exemple, où certains parents s’étaient déjà acquittés des frais d’inscriptions alors que l’établissement doit être fermé, le délégué régional a demandé au principal présent de procéder au remboursement immédiat des frais encaissés. Seulement, d’autres promoteurs d’établissements privés refusent d’obtempérer et programment même déjà la rentrée lundi 05 septembre 2016.

Selon l’arrêté N°160 du Minesec, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, 75 établissements non-autorisés sont à fermer. Cette décision du 12 août 2016 mentionne clairement les motifs de fermeture : violation des formalités légales de création et d’ouverture.

Par ailleurs, les inscriptions sont réglementées par la circulaire n°09/16 du ministre des enseignements secondaires signée en juillet 2016 et saluée par de nombreux camerounais. Celle-ci s’adresse aux délégués régionaux, départementaux et chefs d’établissements récemment nommés.

Les inscriptions ayant déjà démarré, il leur est demandé de respecter les instructions suivantes: l’affichage du nombre de places disponibles par niveau pour le recrutement des nouveaux élèves, le respect strict des effectifs : soit soixante (60) élèves maximum en classe de 6eme et lère année et quatre-vingt (80) élèves dans les autres classes.

La circulaire relève également, la tenue de la commission permanente de recrutement, la publication des listes des élèves retenus et la transmission desdites listes en trois (03) exemplaires à la hiérarchie du 16 août au 09 septembre 2016.

L’objectif étant de mettre fin aux multiples dysfonctionnements observés dans les établissements scolaires en matière de recrutements et d’inscriptions des élèves.


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Rentrée scolaire 2016-2017: plus de 100 écoles fermées à l’Extrême-Nord

Cette année encore, plus de 100 établissements scolaires de l’enseignement maternel, primaire et du secondaire resteront fermés au Cameroun en raison des menaces de la secte Boko Haram

Les menaces de Boko Haram feront que plus de 100 établissements scolaires de l’enseignement maternel, primaire et du secondaire resteront fermés au Cameroun lors de l’année scolaire 2016/2017 dont la rentrée est prévue lundi 05 septembre 2016, ont confirmé, mardi, les autorités académiques du pays.

Cette mesure prise l’année dernière par le gouvernement concerne essentiellement des établissements scolaires situés dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun, victime des incursions et d’attaques-suicide de cette organisation terroriste.

Selon le ministère de l’Education de base (Minedub) et celui des Enseignements secondaires (Minesec), « sur 181 établissements primaires et secondaires fermés dans la région de l’Extrême-Nord l’année dernière à cause de l’insécurité, seule une dizaine sera fonctionnelle cette année scolaire 2016-2017 ».

Ainsi, 90 pour cent de ces écoles resteront encore fermées par crainte d’être la cible des terroristes de Boko Haram. Soixante-neuf pour cent de ces établissements ont déjà subi des attaques terroristes.

La crise scolaire due à la menace terroriste touche trois départements à l’Extrême-Nord. Le Logone et Chari est en tête de liste avec environ une trentaine d’établissements fermés pour la plupart, des écoles primaires.

A l’arrondissement de Fotokol, 22 écoles publiques et deux écoles de parents ont fermé leurs portes. Le Mayo-Sava a entre 20 à 30 écoles fermées ainsi que le département de Mayo-Tsanaga.


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Rentrée scolaire sous tension dans l’Extrême-Nord du Cameroun

Dans le pays, les forces de défense sont en alerte maximale pour garantir la sécurité. Elles prêtent main-forte aux forces de la sécurité intérieure qui patrouillent aux abords des établissements

Au Cameroun, les forces de défense sont en alerte maximale pour garantir la sécurité de la rentrée scolaire cette semaine. Elles prêtent main-forte aux forces de la sécurité intérieure qui patrouillent aux abords des établissements.

Le Cameroun a été secoué par plusieurs attentats-suicides ces derniers mois. Le dernier en date, la semaine dernière, à Kerawa à la frontière du Nigeria, a fait plusieurs dizaines de morts. Dans la province de l’Extrême-Nord, certains enseignants ont repris le chemin de l’école la peur au ventre, d’autres ont préféré rester chez eux.

Malgré les mesures de sécurité prise par le gouvernement pour assurer une rentrée sereine, les habitants de l’Extrême-Nord vivent difficilement cette situation. Nkili Efoua est le principal d’une école primaire à Yaoundé. Il est aussi responsable de la communication du Syndicat national unitaire des instituteurs et des professeurs des écoles normales (Snuipen). Il confirme que le climat est tendu.

«Si on dit qu’à l’Extrême-Nord, tout se passe bien, ça veut dire que nous ne sommes pas sérieux. L’Extrême-Nord est très touché par des atrocités commises par la secte islamiste Boko Haram. Donc, l’école a commencé dans toutes les autres régions de manière à peu près normale. Dans l’Extrême-Nord, le retour a été difficile parce que les populations sont dans une insécurité totale.»

D’après ce principal d’une école élémentaire «Le gouvernement communique beaucoup sur les mesures à prendre, le contrôle, les élèves, le contrôle de tous ceux qui accèdent dans les établissements scolaires.»

Nkili Efoua témoigne également du dispositif mis en place par l’Etat pour protéger les enfants et enseignants: «Nous avons observé que le personnel de sécurité, la police, la gendarmerie, les militaires sont postés aux entrées des établissements scolaires. Pour la zone du Nord, avec la transformation de jeunes enfants en bombes humaines, ça rend la sécurité très difficile.»

Pourtant, cela ne semble pas suffisant. Nkili Efoua raconte la fuite de certains collègues: «Beaucoup de gens qui ne sont pas de la région, ceux qui sont des autres régions, qui ne sont pas des régions du septentrion, ils ont le droit de repartir mais ils seront bien obligés parce que c’est une obligation professionnelle de servir.»

Des soldats camerounais sont postés devant les entrées des établissements scolaires dans l’Extrême-Nord du Cameroun. (Photo d’une patrouille du 17/07/15).
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Routes camerounaises: contrôle-surveillance-répression

L’opération initiée par la gendarmerie nationale a permis de sensibiliser samedi les automobilistes de l’axe Yaoundé-Abong Mbang, appelés à plus de prudence en ce début de rentrée scolaire

Les automobilistes de l’axe Yaoundé Abong-Mbang étaient réunis samedi, 05 septembre 2015, pour écouter les instructions du directeur central de l’administration et de la logistique à la gendarmerie nationale, le général Laurent Claude Angouand.

Aux chauffeurs de cars et usagers de la route, Laurent Claude Angouand a prescrit la prudence. «Nous ne voulons pas d’hécatombes en cette période de rentrée scolaire. Dans la mesure où la plupart des passagers sont des élèves et étudiants, il faut qu’ils arrivent à bon port pour commencer leur année sans problème», a-t-il indiqué.

La rencontre de samedi s’inscrit dans le cadre de l’opération de «contrôle-surveillance-répression» initiée par la gendarmerie nationale. Il est question depuis mercredi dernier, jour du démarrage de la caravane, de sensibiliser et d’éduquer l’usager à la vigilance.

L’excès de vitesse proscrit
«C’est l’infraction la plus récurrente ici. Les chauffeurs sont champions dans le non-respect de la limitation de vitesse. Nous avons eu un accident dans la nuit de vendredi à Dimako, avec à la clé un mort. Le chauffeur a pris la fuite et a été interpellé au niveau d’Atok», explique le capitaine Brigitte Amougou, chef de poste et sous-chef détachement.

De mercredi à samedi dernier, plus d’une soixantaine d’infractions ont été enregistrées. En cause, entre autres, le non-port de ceinture de sécurité et le mauvais arrimage des bagages.

Laurent Claude Angouand a également évoqué la question des fouilles parmi les mesures sécuritaires. «Il vaut mieux être trop exigeants dans ces fouilles que d’être surpris par quelque chose. Jusqu’ici, on ne voit rien mais, il faut être plus prudent. Nous voulons nous rassurer que tout le monde se comporte en bon citoyen», a-t-il commenté.

Gare aux accidents de la route.
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Rentrée scolaire 2015: 6,5 millions d’élèves sur le chemin de l’école

Les écoliers du primaire et élèves du secondaire regagnent les classes lundi, 07 septembre 2015, sur l’étendue du territoire camerounais, pour le compte de l’année 2015-2016

L’année scolaire 2015-2016 démarre officiellement ce lundi, 07 septembre 2015, sur toute l’étendue du territoire. Le ministre des Enseignements secondaires, Louis Bapès Bapès, préside ce jour la cérémonie de rentrée solennelle au lycée général Leclerc de Yaoundé.

D’après les statistiques recueillies au ministère de l’Education de base (Minedub), ce sont plus de 4,5 millions d’élèves contre plus de 4 millions l’année dernière qui prennent le chemin de l’école. Du côté du ministère des Enseignements secondaires (Minesec), le tableau affiche près de deux millions d’élèves, cette année, contre 1,9 million l’an dernier.

Le vendredi 04 septembre dernier a été une journée marathon pour les enseignants, surveillants généraux, censeurs et chefs d’établissement. Dédiée aux assemblées générales de veille de rentrée scolaire, la journée a longuement occupé les différents responsables au sein des établissements et même en dehors. Au menu, le fonctionnement des départements, la disponibilité du matériel et des équipements, les emplois de temps, les listes d’élèves, les recrutements et les effectifs, les questions de discipline. Ce jour était également consacré au nettoyage.

Au Cetic de Ngoa-Ekelle, le visiteur est accueilli par une odeur de peinture fraîche dès son arrivée. Une équipe de maçons est à l’ouvrage. Les murs des bâtiments ainsi que ceux de la clôture sont en train de prendre un coup de neuf. Les travaux se déroulent sous le contrôle de Jeannette Tega, directeur. «L’établissement doit accueillir les élèves dans la propreté, pour entamer l’année en beauté. C’est pourquoi nous avons réfectionné les toilettes et les mauvaises herbes ont été enlevées. Il en est de même pour les salles de classe qui seront nettoyées la veille de la rentrée», confie le chef d’établissement.

A l’école d’Application de Melen I, c’est la même ambiance qui règne. Les listes des élèves sont déjà affichées devant chaque salle de classe, afin de permettre à chacun de se retrouver sans difficulté dès ce premier jour des classes.

Le contexte sécuritaire actuel était également au centre des préparatifs dans les différents établissements. «Le délégué régional du Minesec a organisé une réunion sectorielle pour nous donner les dispositions à prendre pendant l’année scolaire», rassurent certains responsables d’établissements.

Après les vacances, les élèves regagnent les bancs de l’école.
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Boko Haram et rentrée scolaire à la Une de la presse camerounaise

Les journaux camerounais parus lundi se sont longuement penchés sur la peur des attentats qui gagne tout le pays mais également sur la rentrée scolaire du même jour après 3 mois de vacances

Les journaux camerounais parus lundi, 07 septembre 2015, se sont longuement penchés sur la peur des attentats qui gagne tout le pays mais également sur la rentrée scolaire du même jour après 3 mois de vacances.

L’ il du Sahel affirme ainsi qu’un attentat a été déjoué dans la capitale camerounaise, Yaoundé, un engin explosif ayant été découvert et désamorcé au quartier Messa qui, en dehors d’être populeux, abrite également une importante caserne de la gendarmerie. Ce journal soupçonne fortement la secte islamiste Boko Haram d’avoir réussi à implanter une cellule dans le siège des institutions.

Dans la région de l’Extrême-Nord, pendant ce temps, l’hebdomadaire Intégration a revisité les «champs de bataille» de la guerre contre le mouvement jihadiste. Selon cette publication, des bidons de sang humain et des vidéos de propagande sont actuellement en circulation sur l’une des îles camerounaises occupée par la secte sur le lac Tchad, sur fond d’affrontements larvés ici et là entre humanitaires et de nuits de longs couteaux chez les chefs traditionnels.

Le Jour, de son côté, fait «le bilan noir des attentats-suicides» intervenus depuis juillet dernier dans l’Extrême-Nord pour constater, presque découragé, que les mesures sécuritaires prises par le gouvernement sont ainsi mises à rude épreuve, les terroristes étant manifestement passés maîtres dans l’art de la ruse.

La même peur d’une déflagration a gagné les colonnes du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, qui évoque un «contexte sécuritaire particulier» concernant les 6,5 millions d’élèves ayant repris le chemin de l’école le même jour.

C’est effectivement une «rentrée scolaire sur fond d’insécurité», renchérit Emergence qui affirme que «le gouvernement reconnaît ne pouvoir donner des gages de protection absolue» aux populations apeurées. «Face à la menace terroriste, répond Mutations, des chefs d’établissements scolaires ont pris des dispositions pour assurer la sécurité des élèves.»


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Cameroun: le Minesec, «prêt» pour la rentrée scolaire!

Dans une interview accordée au quotidien national et publiée vendredi, le ministre des Enseignements secondaires fait le point des mesures prises pour une réussite de l’année 2015/2016

La rentrée scolaire a lieu lundi, 07 septembre 2015, à 07 heures 30, précise le ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Louis Bapès Bapès, dans une interview accordée au quotidien national, édition du vendredi, 04 septembre 2015. Il se dit prêt à affronter l’année scolaire 2015/2016, placé sous le thème: «professionnalisation des enseignements pour la formation des citoyens aptes à soutenir la croissance».

Dans le but d’assurer l’effectivité de la rentrée scolaire sur l’étendue du territoire national, de nombreuses actions ont été menées sur le terrain, sous la conduite du Minesec. Louis Bapès Bapès évoque notamment «la publication de la liste officielle des manuels scolaires quatre mois avant la rentrée, la publication du calendrier de l’année scolaire, la publication du calendrier d’envoi des pièces périodiques, la nomination des responsables dans les établissements scolaires, l’affectation des enseignants nouvellement sortis des écoles dans les délégations régionales, l’assainissement du fichier des établissements scolaires, la publication du chronogramme des inscriptions et recrutements dans les établissements scolaires publics et l’avancement des équipements et infrastructures».

Mesures relatives aux inscriptions
Elles sont contenues dans la lettre circulaire N°12/15/MINESEC/CAB du 24 août 2015 relative à la conduite de l’année 2015 mentionnée par le Minesec. Selon Louis Bapès Bapès, la Commission permanente de recrutement a enregistré et examiné du 26 au 27 août dernier, les demandes de recrutement et de transfert des nouveaux élèves. S’agissant des anciens élèves il précise que les inscriptions des anciens élèves sont ouvertes depuis le lundi, 24 août et se font tous les jours ouvrables de 8 heures à 11 heures selon le calendrier établi par les différents chefs d’établissements.

Des mesures pour prévenir la corruption et l’absentéisme des enseignants
Le Minesec est revenu sur La question de la commercialisation des places dans les établissements publics. Il indique, conformément à la circulaire, que le chef d’établissement n’est pas qualifié pour les questions relatives aux inscriptions et études de dossiers. Ont été désignés compétents, l’agent financier en matière d’inscription et la Commission permanente chargée de l’examen de dossiers.

Louis Bapès Bapès met les contrevenants en garde. «La Commission nationale anti-corruption (Conac), l’inspection générale des services et les différentes structures compétentes, dans le cadre de leurs missions statutaires veillent plus que par le passé au déroulement d’une rentrée sans corruption» a-t-il précisé.

En ce qui concerne l’absence souvent remarquée des enseignants à leurs postes, Louis Bapès Bapès indique que des «mesures ont été prises pour permettre aux enseignants de ne plus se déplacer pour le suivi et la gestion de leur carrière». Il s’agit notamment de l’automatisation des avancements, des avances de soldes aux enseignants en cours d’intégration, la répartition équitable des personnels enseignants et le respect de leurs charges horaires.

Louis Bapès Bapès, ministre des Enseignements secondaires
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Les journaux camerounais entre faits sociaux et gouvernance

Les contenus des journaux camerounais parus jeudi ont une forte teneur de faits de société et de gouvernance

A la veille de la rentrée scolaire, la semaine prochaine, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune relate le calvaire de centaines de parents d’élèves désargentés et en quête d’un établissement pour leur progéniture. Le tout dans une ambiance où les établissements, publics comme privés, sont envahis.

Cette rentrée se fera aussi avec les établissements clandestins, écrit le quotidien privé Mutations, d’après qui les 300 écoles primaires et secondaires annoncées fermées par le gouvernement continuent d’enregistrer des inscriptions.

« L’école publique n’est pas gratuite », titre le quotidien privé Le Jour qui glose bruyamment le discours officiel sur le sujet alors que, preuves à l’appui, il est démontré que de multiples exigences sont imposées aux parents d’élèves par les directeurs de ces établissements, sous le regard approbateur de leur hiérarchie.

Dans la série des désagréments vécus par les parents d’élèves, L’ il du Sahel pointe du doigt la surenchère sur les manuels scolaires entretenue par certains importateurs véreux: mal leur en prend aujourd’hui, car la douane vient de dégager sa responsabilité sur ces assertions nées dans la tête de ceux qui voudraient se faire fortune sur la sueur des pauvres.

Le Quotidien de l’Economie, de son côté, se fait l’écho d’un rapport du Conseil de sécurité des Nations Unies qui accuse le pays d’être mêlé à un trafic de « diamants de sang » en République centrafricaine voisine, mais s’empresse de constater que le document ne définit pas clairement son implication dans ce dossier.

S’agissant des atteintes à la fortune publique, Emergence lorgne vers l’armée, la police et les grands corps de la magistrature, pour relever que le Contrôle supérieur de l’Etat, en charge de l’assainissement des m urs publiques, « esquive systématiquement » les affaires de détournement de deniers publics liés ayant cours dans ces secteurs « sur instructions de la présidence de la République ».

Doit-on alors en conclure que ces corps qui brassent l’argent public par milliards sont « absous de tout contrôle de leurs comptes’‘ parce que couverts par l’immunité d’un chef d’Etat ayant pourtant fait de l’assainissement des m urs publiques son cheval de bataille?, s’interroge cette publication.

Dans le même registre, Le Jour a entrepris de recenser les projets de développement affectés au Dja et Lobo, le département d’origine du président de la République, venant de ministres « courtisans » et qui comptent ainsi s’acheter à la fois immunité contre la mal-gouvernance et longévité aux affaires.

Journaux en kiosque.
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Année scolaire 2015-2016: le gouvernement prescrit la vigilance

Le Minproff, Abena Ondoa, et trois de ses homologues camerounais, devant la presse mardi à Yaoundé, ont invité les populations à rester en éveil face à la menace terroriste en cette veille de rentrée

Les ministres de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa, de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Zacharie Perevet, de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), Bidoung Mkpatt et de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary, étaient face à la presse mardi, 25 août 2015, à Yaoundé.

Au cours du point de presse initiée par le Minproff, il s’est agi pour les quatre membres du gouvernement de «sensibiliser les filles, les garçons et les familles contre les attaques terroristes et les mesures à prendre face à cette menace à la veille de la rentrée scolaire et académique».

Vigilance, prudence et patriotisme ont alors été prescrit aux populations camerounaises.

Boko Haram, désormais Etat islamique en Afrique de l’Ouest, «utilise femmes et petites filles, les transformant en bombes humaines. Il s’agit d’une autre forme de violence à l’égard de cette catégorie sociale. Ainsi l’ennemi se cache sous les identités de commerçant ambulant, de malade mental, d’automobiliste, de passager de bus, etc. L’ennemi n’est plus nécessairement en uniforme militaire», a rappelé Marie Thérèse Abena Ondoa. Raison pour laquelle, il faut «adopter de nouvelles attitudes et habitudes dans notre quotidien, en informant les autorités sur tout individu dont l’identité, le mode de vie, les relations, les idées et le comportement n’inspirent pas confiance.», a-t-elle soutenu.

A la communication de mardi, les parents, en cette veille de rentrée scolaire, ont été invité à «prendre en main l’éducation de leurs enfants» à travers «le renseignement sur leurs heures et motifs de sortie, les lieux et personnes qu’ils fréquentent, les activités qu’ils mènent hors de la maison, les objets et documents qu’ils manipulent, leurs communications téléphoniques». L’introduction des thématiques liées à la lutte anti-terroriste dans les réunions d’associations familiales, de conseil de famille, des homélies et des prêches est également encouragée.

Allant dans le même sens que la Minproff, le Minjec a annoncé le déploiement dans les écoles, lycées et collègues, universités, instituts du secteur informel, etc. des jeunes volontaires, formés notamment en éducation civique, intégration nationale et consolidation de la paix, pour sensibiliser leurs pairs sur les problèmes liés à l’insécurité.

A venir également dans les prochains jours, la grande campagne nationale de l’éducation et de l’intégration nationale supervisée par Bidoung Mkpatt. Celle-ci vise à l’édification des jeunes sur des mesures à prendre face à la menace terroriste. A cette occasion, le Mincom a rappelé le courage d’un chauffeur de moto-taxi qui avait évité une attaque terroriste en conduisant un jeune homme chargé de bombes qu’il transportait sur son engin aux autorités.


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Rentrée scolaire: Des mesures de sécurité pour l’Extrême-Nord

Selon le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari, un important dispositif sécuritaire sera mis en place dans les écoles pour les apprenants et les enseignants

Des milliers d’élèves de la maternelle, du primaire et du secondaire, ont repris le chemin des classes lundi, 08 septembre 2014, dans le cadre de la rentrée scolaire 2014-2015 au Cameroun. Dans l’optique de garantir une année sereine aux populations du nord dont certaines font face depuis quelque temps aux attaques du groupe armé nigérian Boko Haram, les autorités administratives entendent mettre en place des moyens sécuritaires dans les écoles récemment victimes des incendies et de vandalisme par la secte islamiste.

«Il va de soi que la sécurité sera renforcée autour de ces écoles. Nous avons discuté avec les commandants des opérations Alpha et Émergence. Ils ont pris toutes les dispositions. Avec les deux délégués régionaux – de l’Éducation de base et des Enseignements secondaires – nous avons précédé à une classification», indique le gouverneur de la région de l’Extrême Nord, Midjiyawa Bakari, dans une interview accordée à la presse publique lundi. «Dans les zones où le problème se pose avec acuité, on va procéder à la réhabilitation de quelques locaux et la réalisation des extensions dans d’autres à l’effet d’accueillir ces enfants. Pour d’autres écoles, on va tout simplement procéder à la délocalisation», suggère le gouverneur.

En plus des nombreuses écoles qui avaient été incendiées ou dévalisées par des membres de Boko Haram dans les départements du Mayo-Tsanaga, Mayo-Sava et du Logone et Chari, d’autres avaient été envahies par des réfugiés nigérians et déplacés camerounais qui fuyaient les attaques de la secte islamiste. Des évènements qui, par le passé, ont créé l’incertitude autour de la rentrée. Aujourd’hui, les choses seraient en train de rentrer dans l’ordre, selon les assurances de l’autorité administrative. «Depuis le 03 septembre, les transferts ont commencé. Nous avons réquisitionné des camions militaires pour ajouter aux camions du HCR. Donc le problème d’occupation des salles de classe et des églises ne se posera plus».

Cependant, face à l’insécurité dont fait face l’Extrême-Nord depuis plusieurs mois, les apprenants et le corps enseignant vivent toujours avec la peur. «La situation est alarmante. La population vit dans la peur. Certains désertent cette région ou refusent de se présenter à l’école. Par conséquent, un nombre important de nos élèves ont quitté la ville», déclare un responsable d’établissement scolaire à Kousseri, cité par Mutations. Même au niveau des enseignants, «beaucoup manquent encore à l’appel», reconnait-il.

Des apprenants dans une salle de classe à l’Extrême-Nord
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