Cameroun-Elections régionales : six recours en annulation introduits à Yaoundé

L’UPC, Le FDC et des chefs traditionnels se sont attaqués à des listes de candidats déposés en vue des régionales du 6 décembre 2020.

Six recours en annulation ont été déposés au Tribunal administratif de Yaoundé. L’Union des populations du Cameroun (UPC) a introduit deux requêtes : l’une demande la réhabilitation de la liste du parti dans le département du Nyong-et-So’o, l’autre veut l’annulation de la résolution d’Elections Cameroon (Elecam) portant rejet des listes des candidats pour la catégorie des délégués départementaux  dans le Nyong-et-Kelle.

De son côté, le Front des démocrates du Cameroun (FDC) a introduit également un recours pour l’annulation de toutes les listes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dans le Nyong-et-So’o.

Les trois autres requêtes ont été introduites par des représentants des chefs traditionnels dans le département de la Haute-Sanaga pour l’annulation des résolutions d’Elecam portant publications des listes des candidats pour la catégorie des représentants du commandement traditionnel  dans ce département.

Les candidats avaient jusqu’à ce mercredi à minuit pour déposer leurs requêtes, cinq jours après la publication des listes par Elecam. Les débats du contentieux préélectoral s’ouvrent dans cinq jours.

Affaire Mida : les listes à problème des souscripteurs

La liste des 209.588 devant être remboursés ne semble pas complète. Des requêtes sont en cours de dépôt à la sous-préfecture de Yaoundé 3ème.

La commission d’enquête mise sur pied pour procéder au recensement et au remboursement des souscripteurs de la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (Mida) vient de publier une liste. Celle-ci contient les noms des personnes qui auront la possibilité de récupérer  les montants investis dans l’Ong, dont les activités ont été suspendues en avril dernier.

Seulement, la liste de 209.588 adhérents publiée ne serait pas complète, d’après les souscripteurs. Lundi, le gouverneur de la région du Centre a publié un communiqué pour inviter les personnes ayant souscrit à la Mida et qui auraient des réclamations, à se rapprocher de la sous-commission d’enquête et des réclamations, à la sous-préfecture de Yaoundé 3ème, munies de leurs reçus de paiement dûment signés par les responsables de la Mida et de leur Carte nationale d’identité.

L’autorité administrative n’a pas dû se faire prier. Des centaines de souscripteurs ont aussitôt accouru à la sous-préfecture de Yaoundé 3ème, munis des pièces requises, la sous-commission ne disposant que de 15 jours pour traiter les requêtes. « J’ai une association de 147 membres, mais  je constate que seuls les noms de 140 souscripteurs figurent dans la liste», a expliqué Isidore Mandjo au quotidien Le Jour.

Cependant, le plus dur pour ces souscripteurs est de déposer leurs dossiers. De longues files ont été constituées et un autre calvaire se dessine pour ces jeunes qui ont mordu à l’appât du gain.

Kenya: Uhuru Kenyatta confirmé au poste de Président

La cour suprême a invalidé les requêtes déposées par Raila Odinga et une ONG de la société civile. Mais le nouveau président invite son adversaire à une collaboration

Le 30 mars dernier, les six juges de la Cour suprême kényane ont validé les résultats de la présidentielle du 4 mars, confirmant ainsi l’élection de Uhuru Kenyatta à la tête de l’Etat. Son principal rival Raila Odinga, a immédiatement après l’annonce reconnu la victoire du nouveau Président. La décision a été unanime sur les quatre points soulevés devant la Cour suprême, les juges ont donc tous été d’accord sur le fait que l’élection a été transparente et équitable. Mais la nouvelle n’est pas bien accueilli pas tout le monde. Selon Gladwell Otieno, directrice d’Africog, l’organisation de la société civile qui a déposé un recours en même temps que Raila Odinga, je ne pense pas que cette décision soit bonne pour le futur de ce pays, peut-être que la population va célébrer sur le court terme, mais les problèmes de 2008 sont toujours ancrés dans notre société, et ils recommenceront car nous ne les avons pas résolus. Cela dévalue la loi, cela dévalue notre Constitution, cela dévalue nos institutions.

Du côté de la population, des groupes ont manifesté dans quelques bidonvilles de Nairobi et des émeutes localisées dans les quartiers pauvres de Kisumu, la ville bastion de Raila Odinga, ont dû être réprimées par la police, qui a tiré des gaz lacrymogènes, mais aussi en l’air à balles réelles. En dehors de ces affrontements, le Kenya était globalement calme. S’exprimant après la confirmation de sa victoire, Uhuru Kenyatta a déclaré je veux assurer les Kenyans que la décision de la Cour suprême n’est pas une victoire de la coalition du Jubilée et de ses partenaires, mais plutôt une victoire de tous les Kenyans qui se sont présentés le 4 mars dernier, pour remplir leur devoir civique en participant à un processus démocratique crucial pour la continuité de la bonne gouvernance de notre pays. En s’adressant à son challenger, Raïla Odinga, il l’invite à se joindre à lui pour une collaboration commune. Pour ma part, je remercie sincèrement mon frère, l’honorable Raïla Odinga, pour les v ux de réussite qu’il nous a adressé. Et je lui tends la main, ainsi qu’à nos autres adversaires de valeur, pour qu’ils nous rejoignent afin que nous travaillions ensemble dans l’intérêt du bien être de notre peuple, a-t-il affirmé. La Cour suprême s’est donnée deux semaines pour dévoiler les détails justifiant son verdict. La Commission électorale kényane (IEBC) avait proclamé le 9 mars Uhuru Kenyatta vainqueur avec 50,07% des suffrages au premier tour et 8 000 voix seulement au-dessus de la barre de la majorité absolue des votants exigée par la Constitution.

Uhuru Kenyatta
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