Cameroun : évaluation du redressement économique et social dans l’Extrême-Nord

Les résultats ont été présentés au cours du quatrième Comité de pilotage national du projet de redressement économique et social inclusif du Lac Tchad (Resilac), tenu récemment à Yaoundé.

Le projet de Redressement Economique et Social Inclusif du Lac Tchad (RESILAC) au Cameroun a contribué au redressement économique et au renforcement de la résilience et de la cohésion sociale des communautés cibles de Mindif, Dargala, Koza et Mora, impactées par la crise sécuritaire actuelle, le changement climatique et autres facteurs.

A la suite des diagnostics communautaires, il ressort que 08 chantiers ont été réalisés sous forme d’activités à haute intensité de main d‘œuvre (HIMO) mobilisant 1 046 jeunes. Ces jeunes, après de formations spécifiques, ont effectivement lancé leurs activités génératrices de revenus (AGR agricoles, d’élevage, le petit commerce, la couture, piscicultures, etc.).

Pour leur autofinancement, 197 associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC) constituées de 4776 membres (dont 3 104 femmes) sont fonctionnelles et mobilisent à date près de 150 millions de FCFA, 183 microprojets collectifs financés, la mise en place de 40 champs école paysan, suivi des accompagnements en santé mentale et pratiques de soins ainsi que les activités de cohésion sociale et du vivre ensemble, les appuis à la structuration de 106 organisations à base communautaire (OBC) et aux communes, 21 conventions sur la gestion des ressources naturelles signées, etc.

Telles sont les principales réalisations du projet au profit des populations de la région de l’extrême Nord du Cameroun, présentées le 27 octobre 2027 au cours du quatrième Comité de pilotage national du projet RESILAC- Région de l’Extrême-Nord couplé à la clôture de la première phase.

La Coordinatrice Régionale de RESILAC a également dit sa satisfaction pour les résultats accomplis. Dans son propos, Hélène Roncery a indiqué que les effets du projet sont devenus réels, mais qu’« un véritable impact visible sur le long terme nécessite encore du temps et la continuité pour se confirmer ».

En rappel, le Resilac a pour objectif de de contribuer au redressement économique, et au renforcement de la résilience et de la cohésion sociale dans les territoires du bassin du Lac Tchad (le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria) les plus impactés par le changement climatique pour une durée de 04 ans. Il est cofinancé par l’Union Européenne (UE) et l’Agence Française de Développement (AFD) à hauteur de 36100 000 d’Euros, soit 5 millions d’Euros par l’AFD et 31,1 millions d’Euros par le Fonds Fiduciaire d’Urgence (FFU) de l’Union Européenne

Les travaux étaient présidés par le Directeur de la Coopération et de l’Intégration Régionale au Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), Charles Assamba Ongodo. C’était en présence de la Coordinatrice Régionale du Projet RESILAC, Hélène Rocery et des représentants des bailleurs de fonds.

Bassin du lac Tchad : le Cameroun pousse pour le redressement économique de la zone

Le pays affiche un taux d’atteinte des objectifs de 76%, contre 56% pour tous les autres pays concernés par le projet de Redressement Economique et Social Inclusif du Lac Tchad (RESILAC).

La deuxième session du Comité de pilotage du projet de Redressement Economique et Social Inclusif du Lac Tchad (RESILAC) s’est tenue ce mercredi 30 septembre 2020 à Yaoundé, sous la présidence du Directeur général de la Coopération et de l’Intégration Régionale au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Charles Assamba Ongodo, président dudit Comité de pilotage.

Cette session a permis aux participants – représentants des administrations publiques et des partenaires techniques et financiers du projet – de passer en revue l’état d’avancement à mi-parcours du projet RESILAC et de définir les orientations stratégiques dudit projet pour les années à venir. Selon Charles Assamba Ongodo, à mi-parcours, « le Cameroun avec un niveau d’atteinte d’indicateurs de 76% contre 56% au niveau régional mène le peloton dans la mise en oeuvre de cet important projet ».

Une tendance confirmée par Pierre Bendounga, Coordonnateur national du projet RESILAC : « L’appréciation que l’on peut faire à date, c’est que nous sommes satisfaits, indépendamment des contraintes enregistrées du fait qu’au plan régional, nous sommes à 56% de taux d’atteinte des indicateurs pour un projet mis en œuvre dans un projet compliqué comme celui-ci. Ce qui est appréciable. Mais du côté du Cameroun, nous avons occupé la première place, donc une bonne contribution à la mise en œuvre des atteintes des résultats. Nous sommes à 76% du taux d’atteinte des indicateurs ».

 En rappel, le projet RESILAC est mis en œuvre dans quatre pays du Bassin du Lac Tchad ( Cameroun, Niger, Nigéria et Tchad). Fruit de la coopération entre ces pays, l’UE et l’AFD, ce projet a pour objectif de contribuer au redressement économique et au renforcement de la résilience et de la cohésion sociale des territoires du Bassin du Lac Tchad. Il cible plusieurs communes de la région de l’Extrême-Nord Cameroun.