Cameroun : un plan de restauration de 12 millions d’hectares de terres et forêts lancé

Le ministère camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable a présenté mercredi un plan d’actions unifié pour la restauration d’environ douze millions d’hectares de terres et de forêt dégradés à travers le pays.

Restaurer 12 millions d’hectares de terres et forêts. C’est l’objectif du ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable.

Le plan, qui s’étendra jusqu’en 2030, vise à restaurer d’environ huit millions d’hectares de terres dans la région sahélienne, 67.000 hectares d’écosystème des mangroves dans la zone côtière, environ quatre millions d’hectares dans la région de haute montagne de l’Ouest ainsi que des zones forestières à l’Est et au Sud.

Ce programme, qui ambitionne de reboiser les zones particulièrement touchées par les changements climatiques, s’inscrit dans le cadre de l’Initiative panafricaine de restauration de 100 millions d’hectares de paysages forestiers et terres dégradés.

Selon les chiffres de 2018 publiés par le ministère des Forêts et de la Faune, le Cameroun compte environ 22 millions d’hectares de forêts, soit près de 46% de la superficie totale du pays.

Financement

En 2021, une idée du coût de cette opération avait été dévoilée. Pour réaliser cette performance au cours des 25 prochaines années, le Programme national de développement des plantations forestières (PNDF) a besoin globalement de 12 893 milliards de FCFA.

Cet investissement contribuera notamment à l’atteinte de l’objectif de restauration de 12 millions d’hectares de forêts victimes de la déforestation et de la dégradation favorisées entre autres par la construction des infrastructures de développement ou des agro-industries.

Nutrition : le fastfood camerounais très nocif pour la santé selon l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé a publié le 8 septembre une note révélant que le Cameroun est sur la liste noire des producteurs et consommateurs d’huile partiellement hydrogénée.

La restauration rapide est peut-être pratique, mais elle alourdit les consommateurs à long terme, selon l’Organisation mondiale de la santé. Les chercheurs ont découvert que la restauration rapide augmente de 5,2 % le risque d’obésité.

Une note publiée ce 8 septembre par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle que le Cameroun figure dans la liste noire des producteurs et consommateurs d’huile partiellement hydrogénée dans les pizzas, les hamburgers et les cheeseburgers, produits de l’industrie du fast-food.

Cette huile selon l’OMS contient des acides gras trans ou grasses trans, qui sont nocifs pour la santé. Selon l’OMS, ces fast-foods n’ont aucun avantage nutritionnel et leur consommation peut être nocive pour la santé à cause des AGT. Une consommation élevée de substances augmente le risque de décès toutes causes confondues de 34 % et on estime qu’elle cause environ 540 000 décès chaque année .

Pour remédier à la situation, l’OMS invite le Cameroun à mettre en place des politiques d’élimination de cet acide gras par une interdiction nationale de la production ou de l’utilisation d’huile partiellement hydrogénée comme ingrédient dans tous les aliments. L’OMS prescrit également une limite nationale obligatoire de 2 g d’AGT produits industriellement pour 100 g de matières grasses totales dans tous les aliments.

La restauration rapide est une activité en pleine croissance dans de nombreux pays africains. Rien qu’au Cameroun, les analystes de marché d’Euromonitor s’attendent à ce que la valeur des ventes de restauration rapide augmente en moyenne de 12 % par an jusqu’en 2022, tirée par les ventes de hamburgers avec un taux de croissance annuel estimé à 21 % au cours de la même période.

La restauration rapide comme son nom l’indique, est devenue une bouée de sauvetage pour la plupart des camerounais. Tous les sites de loisirs choisissent le shawarma, les hamburgers, la pizza et les frites comme élément idéal pour passer un bon moment. Les restaurateurs finissent par se focaliser sur ces aliments condamnés par l’OMS à développer leur activité et à générer des revenus.

Journal du Cameroun a visité des sites de restauration rapide et s’est entretenu avec des PDG et des consommateurs. « Je ne passe pas une journée sans manger de shawarma ou de burgers, c’est une bouchée rapide pour moi et c’est facile à vivre par rapport aux plats cuisinés, je dois avouer que ça a bon goût. Ce n’est pas la première fois que les organes de santé mettent en garde sur ces aliments mais ça ne me dérange toujours pas de les manger » dit Chanelle alors qu’elle est assise dans un fast-food à Simbock.

« Je profite pleinement de cette activité, mes clients semblent satisfaits. Même si nous sommes au courant des risques sanitaires encourus, que pouvons-nous ? Puisquer nous devons garder nos entreprises ouvertes, opter pour d’autres huiles réduira notre taux d’intérêt à moins que le gouvernement ne fasse quelque chose pour nous soutenir », Raoul Njong, PDG de Snap Eat.

Selon l’OMS, le Nigeria, le Zimbabwe, le Kenya et le Botswana sont les suivants. Alors que les restaurants de restauration rapide sont encore un luxe coûteux pour la plupart, ils sont un lieu populaire pour la classe moyenne montante.

Restauration : le « bon coin » du Masa 2018

L’espace réservé à la restauration est l’un des plus fréquentés du site du Palais de la culture.

Le jeune homme au tee-shirt rouge a le sourire figé. C’est peut-être l’effet des violents rayons de soleil qui s’acharnent sur les visages d’honnêtes gens, ici au Palais de la culture de Treichville, principal site du Masa 2018 ? Non ! Après 10 secondes d’échanges avec lui, l’on se rend compte qu’être gentil avec tout le monde fait partie de son job description. En fait, le jeune homme au tee-shirt rouge est une espèce de commercial. Il aborde des festivaliers pour leur proposer des plats locaux à déguster sur place ou à emporter et cuisinés par le restaurant qui l’embauche. La concurrence y est farouche. Depuis samedi dernier, une vingtaine de hangars abrite des restaurateurs venus profiter du flux de participants au Masa.

Après une quizaine de minutes, le jeune homme au tee-shirt rouge a enfin dégotté un hypothétique client, car si celui-ci accepte de le suivre, ce n’est pas pour autant qu’il aura envie de s’acheter un plat de nourriture. Une fois devant la restauratrice, le client de nationalité camerounaise a le choix entre les plats qu’il connaît plus ou moins bien : placali (couscous de manioc), poulet braisé (piqué ou non), poisson braisé, sauce gombo, sauce graine (préparée à base de noix de palme). Il y a aussi le fameux attiéké, qui est l’une des fiertés culinaires nationales. Mais, ce qui attire l’attention du Camerounais, ce sont les brochettes d’escargot. Un plat peu commun au Cameroun. Alors, il décide d’y goûter. La découverte n’est pas formidable à son goût, mais il est ravi d’avoir essayé.

Le secteur restauration ne désemplit pas au Masa 2018. Des odeurs de cuisine, la fumée des barbecues et les cendres qui s’en répandent créent une ambiance particulière sous ces tentes presque toujours pleines. Ce qui est davantage intéressant, c’est de voir ces new-yorkais manger l’attiéké avec les doigts sans la moindre hésitation, de regarder ces berlinois déchirer des cuisses de poulet braisé et de humer le parfum d’une cuisine qui fédère les cultures et les peuples.