Cameroun : après sa sortie du Senat, Albert Mbida est renvoyé de Vision 4

Cet ancien sénateur fait partir des 22 personnes licenciées par Amougou Belinga.

Saison noire pour Albert Mbida. Le nom de ce professeur d’université n’a pas été aperçu dans la liste des sénateurs après les recentes sénatoriales. Il n’a plus bénéficié du décret du Président Paul Biya, du vendredi 31 mars 2023. Nommé il y a 5ans au Sénat, pour le compte du département du Nyong et Mfoumou, Région du Centre, le désormais ex-employé du Groupe l’Anecdocte n’a pas vu son mandat renouvelé.

Quelques semaines seulement après il perd son poste de conseiller technique numéro 2 de Jean-Pierre Amougou Belinga, PDG du groupe l’Anecdote. Albert Mbida est victime de la restructuration de Vision 4 initié par l’homme d’affaire.

En effet, après la chaîne de télévision TELE SUD, c’est autour de la chaine de Vision 4 de subir une réduction des effectifs et coûts de fonctionnement. En effet, le promoteur, l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga détenu à la prison de Kondengui dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo a ordonné le licenciement de 22 personnes au sein de la chaîne de télévision Vision 4.

Parmi les personnes licenciées, certaines sont invitées à venir remettre les véhicules de fonction en leur possession. On y dénombre : Jean Pierre Ndzana ; Faustin Nicolas Fouda ; Parfait Zambo ; Godman Eyenga ; Jean Pierre Efouba Onana ; Jean Marie Mbala et Albert Mbida.

Ces licenciements sont intervenus aux lendemains de nouvelles nominations au sein de la télévision Vision 4. De ce côté, la restructuration serait liée à « la conjoncture actuelle ». Amougou Belinga ayant été placé en détention provisoire depuis le 4 mars 2023.

Cameroun-recouvrement de créances : 480 personnes doivent 33,9 milliards F à UBC

Les concernés sont invités à prendre attache avec les services du bras séculier de l’Etat en matière de recouvrement de créances, afin de définir les modalités de remboursements de leurs crédits.

Dans un communiqué rendu public, le Directeur Général de la société de recouvrement des Créances (SRC) invite les débiteurs de la Union Bank of Cameroon (UBC) Plc, à prendre attache avec ses services pour les modalités de règlements de leurs créances compromises évaluées à 33,9 milliards de Fcfa.

Selon la Société de recouvrement des créances du Cameroun (SRC), les créances compromises de Union Bank of Cameroon (UBC) s’élève 33,999 milliards de FCFA. Cette somme est l’œuvre de 480 débiteurs.

Après avoir pris le contrôle de cette banque en 2021, l’État du Cameroun a mandaté la SRC de recouvrer cet argent. « En conséquence de ce mandat, la SRC dispose de tous les droits de l’État du Cameroun pour exercer toutes les poursuites et recouvrer l’intégralité des sommes dues », souligne Marie-Rose Messi, DG de la SRC.

À cet effet, indique-t-elle, « les débiteurs concernés seront individuellement notifiés de la cession de créances et seront invités à proposer un plan de remboursement à la SRC avant toutes actions coercitives ». Dans le viseur de la SRC, il y a 480 débiteurs dont les identités n’ont pas encore été dévoilées.

En effet, l’État du Cameroun a décidé de participer à son plan de restructuration en la recapitalisant d’un montant de 17,681 milliards de Fcfa et de la privatiser à nouveau. Le but était de sauver cette banque de la faillite et lui éviter la liquidation. L’État a utilisé la même technique pour CBC ou encore la National Financial Credit Bank (NFC Bank).

Cameroun : 10 ans pour rembourser les 185 milliards de F que la Sonara doit à Vitol

Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a présidé le 22 septembre à Yaoundé, la cérémonie de signature d’une convention de restructuration et de remboursement de la dette de Société nationale de raffinage (Sonara), vis-à-vis du trader suisse, Vitol S.A.

La dette de 185 milliards de F de la Société nationale de raffinage (Sonara) vis-à-vis de Vitol S.A., son plus gros créancier au lendemain de l’incendie de mai 2019, sera remboursée sur une période de 10 années, avec un taux d’intérêt de 5,5% hors taxes.

La signature de convention à cet effet a eui lieu le 22 septembre dernier. Cette entente entre les parties permet le rétablissement de la confiance entre la Sonara et les fournisseurs de pétrole brut, l’amélioration des indicateurs de trésorerie dans le cadre de l’analyse de la viabilité de la dette extérieure de l’État et le renforcement de la crédibilité du Cameroun auprès des investisseurs internationaux.

L’accord entre Vito et l’Etat du Cameroun marque la première étape de la deuxième phase du processus de restructuration et de remboursement de la dette de la Sonara vis-à-vis de ses créanciers.

La première s’étant achevée en Octobre 2021 à travers la signature d’une convention similaire vis-à-vis des banques locales, d’un montant de 261 milliards de F. « La signature de la convention de ce jour marque le parachèvement du processus de restructuration réussi de ces dettes engagées depuis 2020 » a précisé Louis Paul Motaze.

Vers une restructuration de la Société camerounaise de Coton

Selon des administrateurs de la structure, la préparation du plan de restructuration serait à l’origine de la décision gouvernementale de repousser Sine die la session ordinaire de la Sodecoton

La session ordinaire de la Société de développement du coton (Sodecoton) du Cameroun, initialement prévue mercredi prochain à Yaoundé, la capitale du pays, a été renvoyée sine die selon des administrateurs ayant requis l’anonymat.

A en croire les mêmes sources, la décision de ce report serait venue de la présidence de la République qui, dans le même temps, préparerait un plan de restructuration de cette entreprise en difficulté dont l’Etat détient 59% du capital.

La session projetée, apprend-on, était destinée à la clôture des comptes avant la tenue d’une assemblée générale en charge de leur validation.

Voici un mois le président-directeur général du groupe français Geocoton (30% du capital de la Sodecoton), Yannick Morillon s’était, dans une correspondance au président du conseil d’administration, Jean Abate Edi’i, ému de la perte de 18,8 milliards FCFA subie par l’entreprise en 2015.

«L’ampleur de cette perte, qui amène les capitaux propres largement sous le seuil des 50% du capital, met en jeu la survie de la société à très brève échéance et nous amène à une profonde remise en question du management de la société», peut-on lire dans cette missive dont APA a obtenu copie.

Pour lui, la direction de la Sodecoton est dans l’incapacité de mettre en place des mesures correctives susceptibles de redresser la situation, puisqu’on assiste au contraire à une dégradation continue des résultats.

Et de militer pour la convocation d’une session extraordinaire du conseil d’administration, qui aurait pour ordre du jour l’examen de la gestion de la société ainsi que «l’évaluation de la capacité de la direction de l’entreprise à assumer pleinement ses responsabilités».

Autant dire qu’avec l’ajournement de son conseil d’administration ordinaire, et face à l’inconnue quant à la convocation d’une session extraordinaire, l’avenir s’annonce difficile pour la Sodecoton, particulièrement vis-à-vis de ses partenaires financiers que sont les banques et autres partenaires au développement.

Selon des données récentes en effet, ses pertes culminent actuellement à 18 milliards FCFA pour un capital de 23 milliards FCFA, et alors que l’entreprise est en butte à de sérieux problèmes en termes notamment de logistique d’exploitation.

En février dernier, la Sodecoton a dû recourir pour la 6ème année consécutive à un prêt syndiqué d’un montant de 30 milliards FCFA contracté auprès d’un pool de 5 banques locales pour des besoins de l’ordre de 75 milliards FCFA, devant lui permettre de couvrir la campagne 2015-2016.

Ledit prêt, éventuellement extensible à 40 milliards FCFA, obligeait désormais l’entreprise à déployer d’autres stratégies en vue de satisfaire ses engagements vis-à-vis non seulement des quelque 225.000 producteurs, mais aussi des fournisseurs d’intrants et autres transporteurs.

Lâchée par ses bailleurs de fonds traditionnels, elle a en effet recours, depuis 2010, à d’autres formes de financement pour faire face aux tensions de trésorerie généralement imputées aux retards d’exportation de ses cargaisons de fibre blanche.

En début d’année dernière, la Sodecoton avait déjà obtenu 36,5 milliards FCFA auprès du même pool d’établissements financiers locaux, en s’appuyant sur les contrats d’exportation passés avec des négociants sur le marché international.

En dehors de la fluctuation des cours mondiaux la société, cette société, créée en 1974 et qui exporte 80% de sa production, est également en butte au phénomène de ventes frauduleuses du coton fibre au Nigeria voisin, par des producteurs ayant pourtant bénéficié d’appuis financiers.


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La CDC suspend la commercialisation de la banane au Cameroun

Selon un communiqué du Dg de l’entreprise public publié mercredi, cet arrêt temporaire est dû à la restructuration en cours dans la structure

Le directeur général de la Cameroon development corporation (CDC), Franklin Ngoni Njié, a annoncé mercredi, 13 janvier 2016, la suspension de la commercialisation de la banane hors standard durant l’année financière 2016. Une mesure qui pourrait affecter non seulement les chiffres d’affaires mais aussi la disponibilité de la denrée sur le territoire national.

Au Cameroun, la CDC est une entreprise publique qui exploite le palmier à huile, l’hévéa et la banane dessert dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. L’entreprise exporte chaque année près de 60.000 tonnes de banane sur le marché européen. Grâce à sa forte production de cette denrée, elle approvisionne également les consommateurs locaux.

Selon Franklin Ngoni Njié la suspension temporaire de cette activité est due à la restructuration en cours dans la structure citée. Il indique également que la CDC reprendra son activité de commercialisation de la banane vers le milieu de l’année 2016. Cela pour le compte de l’exercice financier 2017.


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Le plan de restructuration de la CBC prorogé!

Le délai initial de mise en uvre du plan de restructuration de la Commercial Bank Cameroun (CBC) a été prorogé jusqu’au 31 décembre 2013, d’après un communiqué du ministère des Finances

Cette prorogation intervient après celle du mois de juin, où le gouvernement avait alors accordé une « période de grâce » de trois mois à la CBC pour qu’elle trouve un repreneur. Pour l’instant, aucune offre de rachat n’aurait prospéré, a-t-on appris, d’où la décision des autorités d’accorder un délai supplémentaire d’un mois pour le bouclage du dossier. En d’autres termes, les jeux restent ouverts pour la reprise de la CBC. Une option « attendue » puisque pour le moment, l’on attend toujours la finalisation des discussions qui sera alors matérialisée par la signature d’un accord avec des potentiels repreneurs. En attendant d’autres rebondissements, l’administration provisoire entend poursuivre ses missions, elle qui annonce pour le 9 décembre 2013, la tenue d’une double assemblée générale ordinaire et extraordinaire et dont les administrateurs procéderont notamment à « l’examen et l’adoption des modalités de réalisation de l’augmentation du capital ».

Placée sous administration provisoire en 2009 par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) pour des indélicatesses constatées dans la gestion de la banque, entre autres, un volume important des crédits compromis, la CBC qui est majoritairement constituée de capitaux privés camerounais, était naguère propriétaire du groupe Fotso. Selon des sources proches du dossier, l’Etat du Cameroun qui fait déjà partie des actionnaires, pourrait racheter au moins 20 pour cent des parts et renforcer ainsi son influence au sein du top management.


Commercial Bank of Cameroon: La restructuration annoncée

La décision, prise depuis le 29 janvier, a été rendue publique le 07 février 2013 dernier

Le ministre Alamine Ousmane Mey en charge des finances, a décidé fin janvier de la restructuration de la Commercial Bank Cameroun (CBC), majoritairement détenue par le groupe Fotso, dont un des principaux responsables est aujourd’hui en détention dans le cadre d’une implication présumée dans des affaires de détournements. Le texte du Ministre des Finances (MINFI) ajoute que la restructuration de la CBC s’effectuera conformément au plan de restructuration approuvé par les actionnaires de ladite banque, lors de l’assemblée générale extraordinaire tenue le 10 mai 2012. Le délai de mise en uvre du plan de restructuration, est fixé à trois mois à compter de la date de publication de l’arrêté. Le MINFI a déjà par ailleurs annoncé que pour soutenir le processus de redressement de la banque, le gouvernement exonèrera l’ensemble des actes devant y concourir, des droits de timbre, d’enregistrement ou de mutation. Un mystère demeure cependant sur le plan de restructuration, « en application de la réglementation sur le secret professionnel bancaire ». Le public et notamment les épargnants de cette banque, ne posséderont aucune informations sur les objectifs de la restructuration, qui est mise en uvre trois ans après la nomination d’un administrateur provisoire à la tête de cette institution financière. Logiquement, la restructuration d’une banque conduit à sa sauvegarde, si elle présente encore les conditions normales de son exploitation, mais elle peut aussi conduire à sa liquidation si la situation de la Banque est telle que rien n’est faisable. La décision prise par le ministre est très forte, car il prend sur lui le courage de faire ce que n’a pas fait son prédécesseur, Essimi Menye alors qu’il était ministre des finances. Difficile de savoir les conditions dans lesquelles le Ministre Ousmane Mey.

Qui va payer la note et qui va profiter ?
Le Système financier en Afrique centrale n’est pas assez inventif pour permettre à une banque de subsister à une grosse crise. Par ailleurs, le régulateur (COBAC), qui donne son aval doit encore faire face au défi de la compétence. Tout se passe comme si au sein de cette commission bancaire, on ignore que la restructuration d’une banque coûte cher au contribuable et à l’épargnant. Les restructurations successives des banques au Cameroun ces 20 dernières années, ont coûté près de 900 milliards de FCFA aux contribuables, sous le sacro-saint principe du secret bancaire. L’autre éventualité qui peut survenir est le démantèlement de la CBC. Un démantèlement qui peut trouver une justification sur deux points. Le premier est que durant l’époque où Abah Abah lui aussi en détention pour détournement présumé des fonds publics était ministre, la CBC s’était adjugée le portefeuille opérationnel de nombreuses entreprises et organismes parapublics. Récupérer les restes de ce marché serait une belle opportunité pour de nombreuses banques locales, notamment Afriland First Bank, dont le confortable bilan cache la difficulté qui pourrait être celle de répondre sur le court terme, à un retrait massif des capitaux. On se souvient que le ministre Mey a été conçurent de la CBC en qualité de DG d’Afriland First Bank. Il existe aussi une possibilité pour le gouvernement de revendre la banque à des étrangers, pour récupérer le différentiel qu’il a investi dans la CBC depuis sa mise en restructuration et dont le montant est inconnu. Au milieu de cette bataille de stratèges et de géants de la finance camerounaise, le petit épargnant pourrait une fois encore être lésé. En 2011, le Ministre Menye avait estimé à 60 milliards, la dette de la CBC. Une somme qu’il faudra rembourser à tout prix !

La restructuration de la CBC annoncée