Procès d’Ahmed Abba: le tribunal rejette une preuve de l’accusation

Il s’agit de transcriptions d’échanges téléphoniques entre Ahmed Abba et des personnes présentées comme appartenant à Boko Haram. Le document, rejeté, ne fera plus l’objet d’exploitation à charge

Le procès du correspondant en langue haoussa de RFI Ahmed Abba contre l’Etat du Cameroun a repris mercredi, 3 août 2016, à Yaoundé. Cinq témoins de l’accusation étaient attendus ce jour au tribunal. L’accusation va finalement devoir faire sans.

Le commissaire du gouvernement a admis en ouverture de l’audience de ce mercredi l’impossibilité de présenter au tribunal la liste des cinq témoins annoncés depuis l’entame du procès en février dernier. En lieu et place, l’accusation a cité un seul nom, un certain Ben Bidjocka, présenté comme expert en cybercriminalité. Ce dernier était absent à l’audience.

Les avocats de la défense n’ont pas manqué de faire observer que ce désistement traduisait la nullité des charges contre Ahmed Abba. «Nous annoncer la venue d’un expert ne changeait rien au fait que les preuves annoncées précédemment par le parquet ne seront jamais présentes. Donc pour moi, le dossier est encore plus vide qu’avant», affirme ainsi à RFI Me Charles Tchoungoug.

Le tribunal rejette un document de l’accusation
L’accusation, qui avait le souci de démontrer qu’il existait une certaine intelligence entre le correspondant de RFI et la secte islamiste Boko Haram, s’est par la suite longuement appesantie sur les dépositions de l’enquête préliminaire.

Des extraits de ces dépositions, attribuées à Ahmed Abba, ont été lus à l’audience et présentés au tribunal comme des preuves de sa culpabilité. Il en a été ainsi de transcriptions de données d’échanges téléphoniques entre Ahmed Abba et des personnes présentées comme appartenant à Boko Haram. Les avocats de la défense ont contesté l’authenticité de ce document en s’appuyant sur le fait qu’il s’agissait d’une photocopie. L’argument a été retenu par le tribunal qui a rejeté le document. Il ne pourra dès lors plus faire l’objet d’exploitation à charge.

La prochaine audience a été fixée au 7 septembre 2016. Elle sera consacrée aux réquisitions et plaidoiries de l’accusation et de la défense. Ahmed Abba est accusé de ne pas avoir partagé des informations collectées à propos du groupe islamiste Boko Haram.
Article lié : Cameroun: le correspondant de RFI Ahmed Abba devant la barre

Ahmed Abba, photo d’illustration
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Cameroun: RSF exige, à nouveau, la libération du journaliste Ahmed Abba

Dans un communiqué, Reporters sans frontières dénonce une incarcération arbitraire et abusive, et demande la libération immédiate du journaliste et l’abandon des poursuites à son encontre

Reporters Sans Frontières (RSF) a une nouvelle fois réclamé le 29 juillet « la libération immédiate » du correspondant camerounais de Radio France Internationale (RFI), Ahmed Abba, arrêté dans son pays il y a un an jour pour jour.

Dans un communiqué, RSF « dénonce cette incarcération arbitraire et abusive, et demande la libération immédiate du journaliste et l’abandon des poursuites à son encontre ».

Ahmed Abba, correspondant de RFI en langue haoussa à Maroua, chef-lieu de l’extrême-nord du Cameroun, avait été interpellé le 30 juillet et transféré 15 jours plus tard à Yaoundé.

Il est aujourd’hui poursuivi pour des faits de « complicité d’actes de terrorisme » et « non-dénonciation d’actes de terrorisme » devant le tribunal militaire de Yaoundé. Il lui est reproché d’être le complice de certains membres du groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui mène des attaques dans le nord du Cameroun.

Selon ses avocats, ces chefs d’inculpation s’appuient sur des entretiens qu’Ahmed Abba a menés dans le cadre d’un reportage. Il lui est notamment reproché de ne pas avoir partagé avec les autorités les informations qu’il a collectées sur l’organisation jihadiste.
Le journaliste, qui risque la peine capitale, a plaidé « non coupable ».

Selon RSF, une nouvelle audience doit se tenir mercredi, « la sixième depuis l’ouverture de la procédure en novembre 2015 ».

« Depuis huit mois, le dossier n’a toujours pas été examiné sur le fond » suite à des « reports répétés dus à des changements de juges, des hasards du calendrier et surtout l’incapacité apparente de l’accusation à produire des témoins à charge », accuse RSF.

L’un des avocats du journaliste, Me Charles Tchougang, affirme à RSF que « le dossier est absolument vide ».

« Il était au mauvais endroit au mauvais moment. Il a d’abord été arrêté dans un contrôle de routine, mais lorsque les forces de l’ordre ont appris qu’il était correspondant de RFI, alors il a été transféré à la police politique à Yaoundé », assure l’avocat cité dans le communiqué.

Le Cameroun a adopté en décembre 2014 une loi antiterroriste très controversée, prévoyant la peine capitale pour les auteurs ou complice d’actes de terrorisme.

Trois autres journalistes sont jugés devant le tribunal militaire de Yaoundé dans le cadre légal prévu par ce texte.


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Edouard Elvis Bvouma présente «À la guerre comme à la Gameboy»

Metteur en scène et comédien, l’auteur organise au Cameroun une biennale d’écriture intitulée Contextheatral. Un texte grâce auquel il est lauréat 2016 du prix «Inédits d’Afrique et Outremer»

Une vie après la guerre. L’auteur camerounais Edouard Elvis Bvouma présente au Festival d’Avignon À la guerre comme à la Gameboy. La lecture, interprétée par Samuel Padula, a lieu samedi 16 juillet dans le cadre du cycle « Ça va, ça va le monde ! », organisé par RFI, jusqu’au 20 juillet dans le jardin de la rue Mons. Entrée libre.

À la guerre comme à la Gameboy : le Caporal Boy Killer se réveille et apprend par la radio que la guerre est finie. Tous ses partenaires de combat ont déserté le camp dans la nuit ; il ne reste que lui, sa kalach’ et la jeune fille étalée dans les herbes. Pour la décider à le suivre, il lui raconte sa vie, cette vie qui pour lui n’est que jeu vidéo ou jeu tout court, où chacun est un personnage de film ou de BD.

Au fil du discours de cet enfant prolixe qui parle comme il tire, on comprend comment l’enfant qui, quelques années auparavant, dévorait des bandes dessinées à longueur de journées dans une petite famille paisible, a mué en redoutable « Révolo ».

Auteur, metteur en scène et comédien, Edouard Elvis Bvouma est né à Kribi au Cameroun. Ses textes ont été créés au Cameroun et en Afrique et il a fait de nombreuses résidences en France, notamment au Tarmac à Paris. Parmi ses différents textes : Black-Neige et les sept nègres, Petit à petit l’oiseau perd son nid, Le Deal des Leaders, L’abominable homme des rêves, ou encore un roman L’épreuve par neuf.

Co-fondateur de la compagnie Zouria Théâtre, il organise au Cameroun une biennale d’écriture intitulée Contextheatral (Chantier contemporain du texte théâtral). Il est lauréat 2016 du prix « Inédits d’Afrique et Outremer » avec ce texte.

Edouard Elvis Bvouma à l’honneur le 16 juillet 2016 à Avignon avec son texte «À la guerre comme à la Gameboy».
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Cameroun: Ahmed Abba sera jugé le 06 juillet devant des magistrats civils

Mercredi, le procès du correspondant en langue haussa de RFI a été reporté au 06 juillet. Il comparaitra désormais devant un président de tribunal et un commissaire du gouvernement civils

Le correspondant en langue haoussa de Radio France internationale (RFI), Ahmed Abba, a comparu une nouvelle fois le mercredi, 8 juin 2016, devant la justice camerounaise à Yaoundé. La direction de RFI prend acte du changement dans la composition du tribunal, dont le président et le commissaire du gouvernement sont désormais des magistrats civils et non plus des militaires.

Elle note également la prise en compte de la demande des avocats d’Ahmed Abba concernant la tenue d’une session spéciale pour mettre fin à la succession de renvois qui laissent son correspondant en prison, sans jamais étudier les faits.

Depuis 10 mois, aucun élément n’est venu étayer les accusations de complicité et de non-dénonciation d’actes terroristes. Le rapport d’enquête préliminaire, qui sert de base à l’accusation, ne contient aucun élément de preuve. En outre, la production d’Ahmed Abba diffusée sur RFI Hausa atteste de l’impartialité de son travail de journaliste.

Plus de dix mois après son arrestation, il est devenu évident qu’Ahmed Abba est innocent. Il avait déjà comparu devant le tribunal militaire de Yaoundé le lundi, 29 février puis le 25 avril 2016 ; après plusieurs mois de détention au secret.

La direction de RFI déplore donc, ce jour, le nouveau report d’audience fixé au 6 juillet, qui laisse encore son correspondant derrière les barreaux.

Ce n’est qu’après plus de trois mois de détention au secret, dans des conditions très dures dans les locaux de la DGRE (Direction générale de la recherche extérieure), qu’Ahmed Abba avait pu réintégrer un cadre légal et avoir accès à son avocat début décembre, comme RFI le réclamait depuis son arrestation.

Dans ces conditions, la direction de RFI demande aux autorités camerounaises qu’Ahmed Abba soit libéré. Il est temps que son calvaire prenne fin.


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Cameroun: le procès d’Ahmed Abba de nouveau renvoyé au 08 juin

Lors de l’audience du lundi 25 avril, le tribunal a rejeté les exceptions en nullité plaidées par les avocats du correspondant de RFI en langue hausa

Ahmed Abba, le correspondant de RFI en langue hausa qui est détenu depuis près de 10 mois à la prison principale de Yaoundé, sera à nouveau à la barre le 08 juin 2016.

Lors de l’audience du lundi 25 avril, le tribunal a rejeté les exceptions en nullité plaidées par ses avocats. Ces derniers avaient porté à l’attention du tribunal une série d’entorses graves aux droits de la défense et à la conduite de la procédure qui justifiaient l’abandon des poursuites contre Ahmed Abba.

Exceptions non fondées, a jugé le tribunal. Les avocats d’Ahmed Abba ont indiqué ne pas vouloir faire appel de cette décision et se préparent à plaider l’affaire sur le fond, dès le 08 juin prochain, date de reprise du procès.

« Cette affaire a été inhabituellement renvoyée au 8 juin, condamne Me Charles Tchoungang, avocat d’Ahmed Abba. Cela veut dire deux mois supplémentaires pour mon client en prison. (…) Nous nous préparons aujourd’hui pour que le 8 juin, le commissaire du gouvernement nous dise ce qu’il y a dans son dossier. Nous avons toujours dit que le dossier était vide. »

Au cours de ce jugement à venir, « nous comptons démontrer non seulement que Monsieur Abba est innocent, mais qu’il a exercé ses fonctions de journaliste, dans le strict respect de la déontologie. »

Interpellé fin juillet 2015, Ahmed Abba est poursuivi pour « complicité d’acte de terrorisme et non-dénonciation d’acte de terrorisme ». Son procès s’est ouvert le 29 février au tribunal militaire de Yaoundé.


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Burkina Faso: le président déplore le déploiement de gendarmes français, à son insu

Roch Marc Christian Kaboré a dénoncé la méthode de Paris dimanche, indiquant qu’il avait appris la nouvelle sur RFI, comme tout le monde

Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a déclaré, dimanche que son pays ne se sent pas concerné par le déploiement de gendarmes français sur le sol burkinabè, dénonçant ainsi la méthode utilisée par Paris.

« Concernant le déploiement du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) au Burkina Faso, nous avons eu cette information comme vous sur Radio France Internationale (RFI). Nous avons considéré que nous ne nous sentons pas concernés. Le minimum dans cette matière, c’est d’informer les plus hautes autorités du pays et de voir s’il y a la possibilité ou non de le faire », a déclaré M. Kaboré lors d’un point de presse à Bobo-Dioulasso à l’occasion de ses 100 jours de pouvoir.

Le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve avait annoncé au lendemain de l’attaque terroriste qui a fait une vingtaine de morts en Côte d’Ivoire, que des éléments du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) seront déployés sous peu à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, pour faire face à toute « crise de terrorisme » en Afrique de l’Ouest.

« Toute information que nous apprenons par la radio n’engage que ceux qui font leurs déclarations et ne nous engagent pas, puisque de façon officielle, nous n’avons pas été saisis sur ce déploiement », a expliqué le président burkinabè.

« Et nous avons d’ailleurs, le même jour, dit à l’ambassadeur de France tout notre mécontentement sur cette procédure », a-t-il justifié.

En janvier dernier, Ouagadougou avait été le théâtre d’une attaque djihadiste contre un restaurant et un hôtel qui avait fait 30 morts.

Pour arriver à bout du terrorisme, M. Kaboré a souligné que les pays africains sont engagés « mais nous devons également solliciter l’appui de la communauté internationale ».

« Nous l’avons déjà fait avec le Secrétaire général de l’ONU lorsqu’il était à Ouagadougou pour demander que l’ONU appuie les forces de défense et de sécurité des différents pays pour nous permettre d’assurer notre mission de sécurité et de lutte contre le terrorisme qui est un problème mondial aujourd’hui », a-t-il dit.

Roch Marc Christian Kaboré
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Cameroun: deuxième audience au tribunal pour le correspondant de RFI

Ahmed Abba était pour la deuxième fois au tribunal lundi. Il est détenu depuis juin 2015, soupçonné de complicité d’acte de terrorisme et de non dénonciation d’acte de terrorisme

Ahmed Abba, l’un des correspondants en langue haoussa de RFI, était pour la deuxième fois en un peu plus d’un mois, devant le tribunal lundi 28 mars. Il est détenu depuis juin 2015, soupçonné de complicité d’acte de terrorisme et de non dénonciation d’acte de terrorisme. RFI a assisté à l’audience.

Le tribunal devait se prononcer sur les exceptions soulevées lors de la précédente audience par les avocats d’Ahmed Abba. Ces derniers avaient notamment égrené un chapelet d’entorses à la procédure, contraires à la loi, qui justifiaient, selon eux, l’annulation pure et simple du procès. Il en était ainsi de la détention au secret, de la torture ou du non-respect de la présomption d’innocence.

Le Commissaire du gouvernement avait quant à lui sollicité du tribunal la possibilité de produire une liste des témoins à charge avant l’audience de ce lundi matin.

Finalement, l’audience a duré à peine dix minutes. La présidente du tribunal a à nouveau renvoyé le délibéré au 25 avril prochain. A la surprise générale, le Commissaire du gouvernement avait auparavant contesté auprès du tribunal la requête qu’il avait formulée un mois plus tôt, à savoir la production d’une liste des témoins.

Ce qui a finalement retenu l’attention au cours de cette audience, c’est la sortie de Maître Charles Tchoungang, l’avocat d’Ahmed Abba, qui a rapporté des faits de séquestration et même, a-t-il ajouté, [i «des tentatives d’assassinat sur sa personne, hier [dimanche, ndlr], dans son hôtel»], dans l’intention, a-t-il souligné, soit de l’intimider, soit de lui soutirer des documents en rapport avec le dossier Ahmed Abba.


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Prix RFI Théâtre 2016: la compétition commence!

Au terme du dépôt des candidatures mercredi, une dizaine de textes seront présélectionnés par RFI en fonction de leurs originalités, qualités littéraires et de la construction des récits

Les Candidats présélectionnés pour participer à l’édition 2016 du « prix RFI théatre » seront prévenus par téléphone ou par mail au plus tard le 15 juillet 2016. C’est ce que souligne le règlement du concours organisé par le groupe France Médias Monde, société éditrice du service de communication radiophonique et multimédia dénommé Radio France Initernationale (RFI).

Pour l’édition 2016, les candidatures des ressortissants africains à l’instar du Cameroun ont aussi été admises. Ce qui représente une nouvelle opportunité pour des écrivains nationaux de faire valoir leurs talents. La présence des Camerounais avait déjà été notée lors du Prix RFI théâtre 2015, avec la participation d’Édouard Elvis Bvouma, Constantin Kouam Tawa, Denis Sufo Tagne dit Sufo Sufo par leurs uvres respectivement intitulés: « À la guerre comme à la Gameboy », « Sita », « De la mémoire des errants ». Lquel prix avait été décerné à la Le à la Libanaise Hala Moughanie pour son récit intitulé « Tais-toi et creuse ».

Les candidats retenus pour l’édition 2016 dudit prix ont jusqu’au 16 avril minuit pour envoyer leurs textes accompagnés obligatoirement du formulaire de participation. Suite à quoi, les présélections vont s’intensifier. Le Jury se réunira à partir du 1er septembre 2016 pour désigner parmi les textes présélectionnés celui qui aura été le plus apprécié pour son originalité et ses qualités littéraires et la construction du récit. L’auteur du texte en question sera désigné « Lauréat ». Il lui sera attribué comme récompense, une somme équivalent à plus de 975.000 FCFA ; le financement par l’Institut français d’une résidence de création d’une durée d’un mois comprenant le versement d’une allocation de 1500 euros, la prise en charge d’un billet d’avion international et une couverture d’assurance ; et la lecture de son texte sur les antennes de RFI.


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RFI/Cameroun: le procès d’Ahmed Abba renvoyé au 28 mars

Interpellé fin juillet 2015, ce correspondant en langue hausa de Radio France Internationale est poursuivi pour complicité d’acte de terrorisme et non-dénonciation d’acte de terrorisme

Le procès d’Ahmed Abba, l’un des correspondants en langue hausa de RFI, au Cameroun, s’est ouvert lundi 29 février au tribunal militaire de Yaoundé. Interpellé fin juillet 2015, Ahmed Abba est poursuivi pour « complicité d’acte de terrorisme et non-dénonciation d’acte de terrorisme ».

Les avocats d’Ahmed Abba s’opposent à l’accusation, d’entrée de jeu, sur des questions de forme. Quatre exceptions préalables ont été soulevées. Elles couvrent toute la période allant du 30 juin 2015, date de l’interpellation d’Ahmed, jusqu’à l’ouverture du procès, soit sept mois.

Dans une plaidoirie richement argumentée, Maître Charles Tchoungang a qualifié la détention d’Ahmed d’arbitraire et illégale, car n’ayant pas respecté les délais réglementaires en vigueur.

La défense s’est attardée sur le fait que durant trois mois, du 30 juin 2015 au 30 novembre 2015, Ahmed Abba a été détenu dans le secret total, sans aucune possibilité d’entrer en contact avec un membre de sa famille, de son avocat ou même d’un médecin. Cette période, pensent les avocats, aurait servi à une exploitation plutôt violente du suspect par divers actes de torture et de pression morale.

La défense a également estimé que le principe sacré de la présomption d’innocence avait été bafoué. Conclusion logique, selon les avocats : toutes ces entorses à la procédure ne peuvent induire que l’annulation pure et simple du procès.

Un peu pris au dépourvu, le Commissaire du gouvernement a estimé que les observations des avocats de la défense étaient impertinentes et a appelé à un renvoi du procès, sans doute pour mieux se pourvoir et produire, a-t-il ajouté, une liste de témoins et autres preuves à charge. L’affaire a finalement été renvoyée au 28 mars prochain.


diasporas-news.com)/n

RFI: Ahmed Baba devant le tribunal militaire de Yaoundé

Correspondant de Radio France Internationale en langue hausa, il comparaît ce lundi, 29 février, après plusieurs mois de détention au secret jusqu’à début décembre

C’est une évolution positive dans le dossier d’Ahmed Abba. Ce correspondant de RFI en langue hausa comparaît ce lundi, 29 février 2016, devant le tribunal militaire de Yaoundé, après plusieurs mois de détention au secret, jusqu’à début décembre.

Il avait été arrêté le 30 juillet 2015 par les forces de l’ordre camerounaises à Maroua, au Nord du pays, dans le cadre des opérations engagées contre Boko Haram.

Pour RFI, un examen attentif de l’ensemble des interventions d’Ahmed Abba à l’antenne a permis d’attester de la totale impartialité de son travail journalistique.

Radio France Internationale, particulièrement attachée au principe de la présomption d’innocence, fait pleinement confiance à la justice camerounaise pour que son correspondant bénéficie d’un procès juste et équitable, et que toute la lumière soit faite sur ce dossier.


rfi.fr)/n

Cameroun: 81, 9% des populations urbaines écoutent la radio

Ce pourcentage représente le résultat d’une étude menée au 2e semestre 2015 par les organismes Médiamétrie et Sew-Cametrie à Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam

Entre le 6 septembre et le 30 novembre 2015, en moyenne plus de 8 habitants de Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam sur 10 (81,9%) ont écouté la radio pour une durée d’écoute de 2 heures et 23 minutes en moyenne par jour et par personne. CRTV Radio Nationale, RFI et Equinoxe FM sont les 3 stations les plus écoutées au Cameroun sur un jour moyen du lundi au dimanche (quart d’heure moyen).

Rappelons qu’en Afrique, Médiamétrie conduit des études déclaratives d’audience TV et Radio en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en République Démocratique du Congo avec Omedia et à Madagascar avec Hermès Conseils.


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Prix RFI Talents du rire: Basseck Fils se hisse au premier rang

L’artiste camerounais s’est distingué à travers le concours de cette radio française qui lui décernera son sacre le 13 décembre prochain au cours d’un festival à Abidjan

La première édition du « Prix RFI Talents du rire » a son gagnant: Basseek Fils Misericorde. Pour recevoir son prix, d’une valeur de 2 623 960 francs Cfa, l’humoriste camerounais se rendra en Côte d’Ivoire le 13 décembre prochain où il prestera au Palais de la Culture d’Abidjan, dans le cadre du « Festival du Gondwana, Abidjan Capitale du Rire » qui débutera le 11 du même mois.

Agé de 34 ans, le lauréat de ce concours organisé par Radio France internationale (Rfi) sous la houlette du chroniqueur nigérien Mamane, n’est pas un novice de la scène. La création de la compagnie humoristique camerounaise « Noctiluk » est à mettre à son actif. Hors des frontières, sa bonne humeur fait un « malheur ». Le Camerounais figurait parmi les 5 meilleurs humoristes africains de l’année 2014, dans un classement du comité des « Grands Prix Afrique du théâtre francophone ». La même année, il a représenté le Cameroun au Marché des arts et du spectacle africain (MASA) en Côte d’Ivoire et au Festival international du théâtre du Bénin (Fiteb). En 2015, il a été finaliste du concours « Jokenation by Montreux Comedy 2015 » (zone Afrique francophone). Le concours « Prix RFI Talents du rire » visant à découvrir de nouveaux talents de l’humour d’Afrique francophone, d’Océan Indien et des Caraïbes, apparait donc comme une aubaine venant rehausser l’éclat de ce « Lion du rire ».

Pour prendre part à la compétition, les candidats devaient faire parvenir trois vidéos de leur show. Basseck Fils Miséricorde en a fait parvenir quelques-unes ayant connues un réel succès au sein du public camerounais (« Corruptos », « Et si on nous avait trompés », « Paludisme Vs sida »). Par la suite comme il l’explique,  » au moment de la présélection, j’ai envoyé huit autres ». Le reste n’a été qu’une histoire de patience qui a duré jusqu’au 20 novembre dernier où l’on lui a annoncé son sacre.

Un sacre qui bénéficiera d’un soutient de Rfi, France 24 et France Médias Monde qui assureront sa promo. Comme quoi, l’avenir de cet enseignant d’Art dramatique, attaché au style comique de Essindi Mindja et à la présence scénique de Dieudonné Mbala Mbala, s’annonce plus que jamais prometteur, même au Gondowana, pays du dictateur, Président Fondateur.

Basseck Fils, l’histoire d’un talent qui avance lentement et surement.
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Affaire Ahmed Abba: le Mincom explique!

L’intervention d’Issa Tchiroma fait suite au rapport publié vendredi par Amnesty International qui reproche au gouvernement de détenir illégalement le correspondant de RFI depuis le 28 juillet 2015

Amnesty International reproche au gouvernement camerounais de détenir secrètement et illégalement le correspondant de RFI Ahmed Abba depuis le 28 juillet 2015. Des accusations rejetées samedi, 31 octobre, par le ministre camerounais de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary.

Dans un rapport publié vendredi 30 octobre 2015, l’Organisation non gouvernementale (Ong) accuse les autorités camerounaises de placer en détention secrète le journaliste Ahmed Abba, correspondant de langue Hausa pour la radio française Radio France Internationale (RFI). Elle demande également au Cameroun d’indiquer son état de santé, en même temps que les charges retenues contre le journaliste.

Le ministre camerounais de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, en réponse à ces accusations, a donné des précisions sur RFI et dans le quotidien national, en rapport avec ce journaliste, aux arrêts depuis trois mois, dans la région de l’Extrême-Nord au Cameroun.

Selon le Mincom, le journaliste Ahmed Abba n’a pas été arrêté du fait de l’exercice de sa profession de journaliste, comme affirme Amnesty International. Selon Issa Tchiroma il est sous exploitation: «Monsieur Ahmed Abba est encore sous investigation. Grâce à l’exploitation de ce monsieur, on est en train de démanteler des réseaux. S’il n’y avait pas des faits suffisamment convaincants, on ne l’aurait pas gardé un seul jour. Et cette détention obéit aux dispositions de la loi anti-terroriste».

Pour ce qui est de l’état de santé du détenu, le porte-parole du Gouvernement rassure. «Ahmed Abba se porte très bien». Le ministre ajoute, en ce qui concerne le statut du détenu que «pour l’instant la présomption d’innocence lui est accordé.»

A la question de savoir pourquoi Ahmed Abba n’a pas accès à son conseil, Issa Tchiroma affirme que «son avocat aura accès à lui lorsqu’au terme de son exploitation, il sera remis par exemple à la gendarmerie pour l’enquête conformément à la loi anti-terroriste»

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication
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Les autorités camerounaises doivent dire ce qu’il advient d’un journaliste arrêté il y a trois mois

Par Amnesty International

Les autorités du Cameroun doivent sans plus attendre révéler ce qu’il est advenu d’un journaliste placé en détention secrète depuis son arrestation il y a trois mois et lui permettre d’entrer en contact avec son avocat et sa famille, a déclaré Amnesty International vendredi 30 octobre 2015.

Le journaliste Ahmed Abba, correspondant de langue Hausa pour la radio française Radio France Internationale (RFI), a été arrêté le 28 juillet dans la ville de Maroua, alors qu’il enquêtait sur le conflit avec Boko Haram dans le nord du pays. Malgré plusieurs tentatives de son avocat, de RFI et de sa famille, les autorités lui refusent tout contact avec le monde extérieur et le soumettent à une détention secrète – qui est prohibée par le droit international. En outre, Ahmed Abba est privé du droit de comparaître rapidement devant un tribunal civil de droit commun, ainsi que du droit de contester la légalité de sa détention. Amnesty International ignore quelles charges sont retenues contre lui.

«Quel que soit le motif de l’arrestation d’Ahmed Abba, rien ne saurait justifier sa détention secrète. Le droit international relatif aux droits humains et le droit camerounais exigent qu’il puisse contacter régulièrement un avocat et qu’il soit informé des charges dont il est accusé», a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

«Le fait de maintenir un prisonnier en détention secrète augmente les risques qu’il subisse des actes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements. Les autorités camerounaises se sont engagées à respecter les normes relatives aux droits humains en toutes circonstances, et son cas ne peut faire exception.»

Depuis 2014, elles ont arrêté plus de 1 000 personnes soupçonnées de soutenir Boko Haram. Beaucoup sont détenues dans des conditions inhumaines, dans des prisons surpeuplées, et les délais avant de comparaître en justice sont extrêmement longs.

En septembre 2015, Amnesty International a rencontré un certain nombre de détenus à Yaoundé qui ont déclaré avoir subi des mauvais traitements pendant qu’ils étaient détenus sans pouvoir contacter leurs avocats ni leurs familles.


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Records d’audience 2015 de France 24 et RFI au Cameroun: les chiffres clés!

Selon un sondage réalisé dans les capitales Yaoundé et Douala, par TNS-Sofres, plus de 30% de personnes écoutent Rfi et près de 90% des cadres et dirigeants nationaux regardent France 24

Les 23 et 24 juillet 2015, TNS-Sofres a réalisé un sondage d’audience des chaînes du groupe France Médias Monde (France 24 et RFI) au Cameroun. Selon ce sondage 39,5% de personnes à Yaoundé, et 30,6% à Douala, écoutent Rfi. Par ailleurs, 85,8% des cadres et dirigeants nationaux regardent France 24.

Les résultats obtenus au terme de l’étude y afférente montrent que RFI reste la radio internationale la plus écoutée au Cameroun. À Douala, RFI réunit près d’un habitant sur trois (30,6%), et à Yaoundé, 39,5% de la population l’écoutent chaque semaine. RFI enregistre une audience hebdomadaire de 77,6% chez les cadres et dirigeants à Douala. Dans les capitales camerounaises, la radio Française est connue par plus de 9 habitants sur 10 et 100% des cadres et dirigeants.

Sur Internet également, RFI enregistre une très forte hausse de 70% de son trafic en un an, avec dorénavant 163 000 visites en moyenne chaque mois.

L’audience de France 24 au Cameroun
La même étude établit à 39,2% le taux de Camerounais qui regardent France 24 chaque semaine, et à 85% les cadres et dirigeant nationaux qui regardent la chaine de télévision. France 24 est également considérée comme la chaîne internationale la plus connue, avec une notoriété de 86,8% sur l’ensemble de la population, et 100% chez les cadres et dirigeants. Une augmentation des visites mensuelles du média sur internet estimé à 178 000 a été aussi relevée par le rapport fourni par TNS-Sofres.

Le même sondage a également été réalisé par TNS-Sofres dans d’autres pays d’Afrique. En Afrique de l’Ouest par exemple, RFI reste la radio la plus écoutée à Abidjan en Côte d’Ivoire (toutes radios confondues) avec 55,7% des Abidjanais qui l’écoutent chaque semaine. C’est le même record pour France 24, qui consolide sa position de première chaîne d’information internationale. La chaîne est selon les statistiques publiés, suivie par près de 68,8% de la population ivoirienne.


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Selon Issa Tchiroma, Lydienne Eyoum n’aura pas de grâce présidentielle, avant «50 ans

Le porte-parole du gouvernement camerounais a indiqué mercredi sur la CRTV qu’une telle demande ne pourrait être envisagée qu’avec «les successeurs du président Paul Biya»

Le verdict rendu par la Cour suprême du Cameroun hier, mardi 09 juin, sur le pourvoi en cassation introduit par Me Yen-Eyoum, a été pris «en toute liberté», «en toute équité» sans immixtion du pouvoir exécutif, a défendu le porte-parole du Gouvernement camerounais ce mercredi, 10 juin, au cours du journal de la mi-journée sur la radio publique nationale.

La Haute juridiction a confirmé mardi la condamnation à 25 ans de prison de l’avocate française d’origine camerounaise. La peine avait été prononcée par le Tribunal criminel spécial le 26 septembre 2014 en reconnaissant Lydienne Eyoum coupable du détournement de deniers publics estimés à 1,07 milliard de F CFA.

«On reproche à Mme Lydienne Eyoum d’avoir détourné de l’argent. Elle était commise par les ministres des Finances de l’époque pour recouvrer de l’argent qui revenait au gouvernement camerounais (.) Lorsqu’elle a récupéré cet argent, alors que de manière claire et objective le ministre de l’époque lui avait instruit de déposer cet argent dans le Trésor public, cet argent elle l’a déposé dans son compte. Ce qui constitue un détournement établi. Et ensuite elle en a fait ce qu’elle voulait, une partie elle l’a reversé, et une autre partie, plus importante, elle l’a conservé pour elle-même», a tenu à résumer Issa Tchiroma ce 10 juin.

L’avocate a désormais épuisé toutes les voies de recours judiciaires. Seule hypothèse envisageable pour qu’elle soit libre à présent: la remise de peine par le président de la République. Maître Wasserman, l’un des avocats français de Lydienne Eyoum, a indiqué sur RFI qu’il comptait sur une pression de la diplomatie française sur le Cameroun dans ce sens. Le Franco-camerounais Michel Thierry Atangana a bénéficié d’une grâce présidentielle le 18 février 2014 après 17 années passées dans les geôles camerounaises. Grâce qui lui a permis de recouvrer la liberté en même temps que de nombreuses autres personnalités et condamnés. Michel Thierry Atangana, reconnaissant le rôle joué par la France pour sa libération, a mis sur pied, le 20 mars 2014 un comité de soutien à Lydienne Yen Eyoum, cette autre «Française», espérant aussi voir sa libération.

Revenant sur la libération de Michel Thierry Atangana, le porte-parole du gouvernement camerounais a indiqué ce mercredi qu’«il s’est agi d’un cas exceptionnel qui ne se répète que tous les 50 ans.» «C’était dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de notre indépendance», a-t-il souligné.

«Je ne vois pas en quoi ça pourrait créer une jurisprudence, si jurisprudence il y a. Au bout de 50 ans probablement, les successeurs du président Paul Biya, s’ils en ont convenance, s’il y avait de telles circonstances, pourraient peut-être accéder à une telle demande», a affirmé Issa Tchiroma Bakary sur la Crtv Radio (Poste national).

«Traitement asymétrique»
D’autres acteurs s’intéressent également à cette affaire. Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire – qui avait émis un avis sur la détention de Michel Thierry Atangana peu avant sa libération – a demandé mardi, 09 juin 2015, au Cameroun, de «prendre des mesures nécessaires afin de remédier au préjudice matériel et moral» subi par l’avocate franco-camerounaise dans le cadre de sa détention.

Interpellé sur cette actualité, le ministre de la Communication a répondu: «Je mets quiconque au défi de prouver qu’il y a eu une faille dans le respect du code de procédure pénale ou du Code pénal de notre nation». Ajoutant qu’il faut «qu’ils cessent de faire un procès à notre tribunal», «qu’ils cessent de procéder à des accusations diffamatoires, attentatoires à l’honneur de notre gouvernement, de notre pays, et du chef de notre Nation.»

M. Tchiroma s’est par ailleurs plaint de «l’iniquité dans le traitement de l’information», qu’il dit avoir observé sur RFI. Le porte-parole du gouvernement a expliqué avoir été interviewé hier par la radio française, après le verdict de la Cour suprême, pendant «plus de 7min» ; et d’avoir écouté en tout moins de 1min30s de son intervention, contrairement aux avocats et proches de Lydienne Eyoum qui auraient eu du temps d’antenne plus long. Le ministre a dénoncé un «traitement inacceptable, inamical, asymétrique, injuste», avant de lier France 24 également à sa critique.

«RFI comme France 24 ne représentent pas la voix de la France. La voix de la France est portée par le président français, par le ministre des Affaires étrangères, par les plénipotentiaires désignés par le gouvernement français», a affirmé Issa Tchiroma. Pour lui, le cas Lydienne Eyoum ne devrait pas entacher les relations entre la France et le Cameroun. «Les relations sont au beau fixe: de gouvernement à gouvernement, de président à président; de nation à nation, a-t-il relevé.

«A l’heure où nous parlons, il y a beaucoup de Camerounais qui se trouvent dans les prisons françaises. Mais jamais, au grand jamais, le gouvernement camerounais ou le chef de notre Nation n’a eu à interférer, à intervenir sur le processus judiciaire qui aboutit à la condamnation de tous ceux qui ont commis des délits de droit commun» et qui se retrouvent «dans les prisons françaises»,a conclut le porte-parole du Gouvernement camerounais.

Issa Tchiroma, ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement camerounais
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Le Trophée Marc-Vivien Foé 2015 remis à André Ayew

Le milieu de terrain offensif ghanéen de l’Olympique de Marseille a été récompensé en tant que meilleur joueur africain de la saison en Ligue 1 française

Le milieu de terrain offensif ghanéen de l’Olympique de Marseille (Ligue 1 française), Andre Ayew, a été élu, lundi, Prix Marc-Vivien Foé 2015 récompensant chaque année le meilleur joueur africain de la saison en Ligue 1 française. Avec 221 points, il devance l’Ivoirien Max-Gradel (186 points) et le Tunisien Aymen Abdennour (89 points).

Dix footballeurs étaient nominés pour ce Prix délivré à la suite du vote d’un jury constitué de 65 journalistes et consultants.

Agé de 25 ans, Ayew fait une saison en toute beauté, inscrivant 11 buts et délivrant trois passes décisives en 28 matches de Ligue 1. Cela malgré un mois d’absence en janvier-février dernier lié à sa participation à la CAN 2015 où il a atteint la finale avec la sélection ghanéenne. En fin de contrat, il a récemment annoncé son départ de l’Olympique de Marseille.

Ce prix, qui porte le nom du milieu de terrain défensif camerounais mort le 26 juin 2003 à Lyon (France), au cours d’un match de la Coupe des Confédérations de la FIFA, a été créé en 2009 par Radio France International (RFI). Depuis 2011, il est remis conjointement par RFI et France 24.

Tour à tour, le Marocain Marouane Chamakh (2009), l’Ivoirien Gervinho (2010 et 2011), le Tunisien Younès Belhanda (2012), le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang (2013) et le Nigérian Vincent Enyeama (2014) ont été primés.


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Camerounais enlevés: rumeurs sur des libérations

Des médias font fait état de la libération de 24 otages parmi les 80 personnes enlevées dimanche à l’Extrême Nord. Les villageois n’étaient pas encore en mesure de confirmer lundi

Une attaque attribuée à Boko Haram dimanche dans l’Extrême Nord, a abouti à l’enlèvement de 80 personnes, essentiellement des femmes et des enfants. La presse locale camerounaise fait également état, ce lundi, de trois à quatre Camerounais tués au cours de ce rapt survenu précisément à Mabass et Maksi, deux villages situés dans l’arrondissement de Mokolo, département du Mayo Tsanaga. Après le rapt, les ravisseurs se sont aussitôt repliés du côté du Nigéria, à travers le massif forestier qui sépare les deux pays dans cette région.

Ce lundi matin, 19 janvier, RFI faisait état de la libération de 24 otages. Interrogé par Journalducameroun.com, le coordonnateur de la rédaction de « L’oeil du Sahel », journal spécialisé sur l’actualité du Septentrion, a indiqué que cette information émanait d’une source policière mais que les villageois interrogés n’étaient pas encore en mesure de confirmer.

La Radio publique nationale a aussi évoqué, au cours du journal de la mi-journée, la libération d’une « vingtaine d’otages » par l’armée camerounaise, sans donner deq précisions sur le nombre exact ni sur les circonstances de cette « libération ». Elle a juste indiqué qu’une cinquantaine d’autres otages restent en captivité.


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Issa Tchiroma: « Pas de problèmes » entre les armées camerounaise et nigériane

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement était l’invité Afrique sur RFI vendredi. Issa Tchiroma a parlé de la guerre contre Boko-Haram et de la loi antiterroriste

Le nord du Cameroun subit les conséquences de l’offensive de la secte islamique Boko Haram au Nord du Nigeria. Le pays, qui a dépêché 6 000 hommes sur place, doit faire face à un choc extrêmement violent. L’une des réponses est politique, c’est la loi antiterroriste adoptée par les deux chambres du parlement et qui fait couler beaucoup d’encre. Issa Tchiroma Bakary a été reçu sur RFI vendredi matin pour parler de ces aspects.

Pensez-vous que le Nigeria et son armée joue pleinement leur rôle dans le nord du pays, et notamment à la frontière camerounaise pour contrer la milice Boko Haram ?
Nous ne doutons pas au niveau du gouvernement, nous ne doutons pas un seul instant de ce que le gouvernement nigérian fait, ce qu’il faut faire pour éradiquer ce fléau.

Pour vous la présence de l’armée nigériane à vos frontières est suffisante pour vous épauler dans les opérations contre Boko Haram ?
La présence de l’armée nigériane, si elle est là, c’est du côté du Nigeria, et nous respectons. Et il existe naturellement une collaboration étroite entre les états-majors des armées au niveau des officiels. Donc il n’y a pas de problèmes.

Mais on a quand même entendu beaucoup de personnes s’interroger sur l’efficacité de l’armée nigériane. Certains mêmes de vos militaires disent qu’ils se sentent abandonnés, à mots couverts bien évidemment, pas ouvertement. Pensez-vous que le Nigeria remplit suffisamment bien son rôle ?
Vous parlez des officiers du côté du Cameroun, au nom du gouvernement je les salue et je leur adresse un soutien. Je leur dis toute la ferveur du peuple camerounais pour les soutenir dans leurs efforts dans les sacrifices qu’ils consentent. Maintenant ils peuvent y avoir des états d’âme, des états d’esprit. Ça peut arriver chez les humains, mais de manière générale le gouvernement est satisfait de la manière dont nos militaires servent. Ce que les uns et les autres peuvent constater en revanche, c’est la détermination de l’armée camerounaise à rendre nos frontières étanches.

Qu’en est-il de la détermination de l’armée de votre pays voisin et ami, le Nigeria. Quand on voit par exemple que des soldats nigérians sont obligés de se réfugier au Cameroun face aux attaques de Boko Haram ?
Je vous ai dit que je ne pourrais émettre un quelconque jugement de valeur sur l’organisation et l’efficacité de l’armée nigériane. Ce que vous dites, ce sont les faits, c’est l’histoire, ça c’est incontestable, mais je ne peux émettre un jugement de valeur que sur l’armée camerounaise, dont nous sommes fiers réellement pour nous aider à éradiquer ce mal parce que l’économie de la sous région est complètement déstabilisée. Le Nigeria c’est notre premier partenaire économique, ça ne marche plus. Le tourisme ne marche plus. Bref, c’est un fléau qui impacte négativement la vie de tous les pays de la ligne de front.

En octobre, les Nations unies ont dépêché une commission d’enquête dans le nord du Cameroun et ont découvert que Boko Haram recrutait directement dans les villages camerounais. Vous avez déployé 6 000 hommes sur le terrain. Comment cela est-il possible?
Il arrive que Boko Haram recrute des désoeuvrés, des chômeurs, qui se laissent prendre malheureusement à l’appât de l’argent facile. C’est donc pour cette raison que le gouvernement a mis en place des structures au niveau administratif, au niveau judiciaire, pour mettre en place tout ce qui pourrait avoir un caractère dissuasif pour empêcher à la fois des collaborations de connivence en interne au Cameroun et pour dissuader quelques personnes qui tomberaient donc sous l’appât de l’argent facile et de l’endoctrinement. A l’instar de ce qui se passe dans d’autres nations du monde, le président de la République a fait voter une loi anti-terroriste qui interpelle quiconque aurait tendance à être de connivence ou à apporter un soutien quelconque à Boko Haram.

Justement cette loi fait couler beaucoup d’encre dans votre pays, notamment la société civile et les défenseurs des droits de l’homme dénoncent un amalgame entre terrorisme et expression d’un désaccord politique ? Que répondez-vous à cette société civile et à ces partis politiques qui s’inquiètent de voir cette loi se retourner un jour contre eux ?
Les lois sociales, les lois de la communication sociale qui définissent les règles du jeu, pour les partis politiques, pour la société civile, pour la liberté de la presse, ces lois-là demeurent intactes.

Néanmoins cette loi par exemple cite comme intention terroriste le simple fait de perturber le fonctionnement des services publics. Est-ce que ça ne veut pas dire demain que si l’on manifeste dans les rues de Yaoundé ou de Douala, on risque de tomber sous le coup de cette loi anti-terroriste et donc de risquer la peine de mort?
Les politiciens sont libres dans leurs mouvements. On ne saurait confondre une manifestation politique et une manifestation à caractère terroriste. Supposez un seul instant qu’un prédicateur dans une mosquée ou quelque part demande aux gens de s’insurger contre l’ordre établi, et qu’ils aillent occuper une sous-préfecture, le devoir du gouvernement, le devoir de l’administration, c’est de protéger la continuité du fonctionnement de l’Etat et de faire en sorte que l’Etat de droit soit respecté. C’est à ce niveau que se pose le problème.

Donc par exemple, une manifestation qui comme dans tous les pays du monde tournerait mal, c’est-à-dire qu’il y aurait quelques boutiques pillées ou voitures incendiées, les manifestants ne tomberaient pas sous le coup de la loi anti-terroriste mais plutôt seraient considérés comme des casseurs ?
Je voudrais vous rappeler qu’au cours des années 1990-1991-1992, il y a eu des manifestations d’une sévérité extrême. Moi-même, j’ai été l’un de ces acteurs. Jamais on ne nous a confondus avec des terroristes. Donc notre administration, nos forces de défense et de sécurité, la justice, c’est distinguer le bon grain de l’ivraie. Qu’est-ce que c’est que le terrorisme ? Qu’est-ce que le terrorisme est parfaitement défini dans cette loi. Il n’y a pas de chance qui est confusion entre une manifestation politique et une manifestation à caractère terroriste.

Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement camerounais
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Issa Tchiroma Bakary s’en prend aux médias français

Dans un point de presse, le porte-parole du gouvernement a qualifié France 24, RFI, Le Monde, Libération, Mediapart, Rue89, de «procureurs de la vertu» guidés par un «intérêt malveillant»

Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication, a accordé un point de presse vendredi à Yaoundé essentiellement consacrée à des «attaques médiatiques injustifiées» contre le Cameroun.

Dans son propos, le porte-parole du gouvernement a cité nommément certains médias français qui feraient «un traitement inéquitable» sur le Cameroun: Radio France internationale (RFI) ; France 24 ; Le Monde ; Libération ; Rue 89, Médiapart. Sur ce dernier point, le ministre de la Communication est revenu sur un article rédigé par Fanny Pigeaud pour Mediapart le 26 août dans lequel il était prétendu que Boko Haram cachait une rébellion au Cameroun. «Mais tout le monde sait qui est Boko Haram et quelles sont ses motivations depuis son Nigéria natal. Tout le monde sait aussi que, c’est à la recherche d’une base-arrière pour mener son combat à l’intérieur du Nigéria que cette organisation s’en prend à une partie de notre pays», a déclaré Issa Tchiroma.

Le ministre de la Communication a qualifié ces médias, ainsi que le magazine Jeune Afrique – qui a produit un article sur l’enlèvement de Guerandi Mbara et une récente interview de Marafa Hamidou Yaya – de «procureurs de la vertu», guidés par un «intérêt malveillant» et un «dessein macabre de déstabilisation et de mise à feu des institutions de notre pays».

Le porte-parole du gouvernement a également formulé des critiques contre d’autres institutions: International Crisis Group, auteur d’un rapport intitulé «Mieux vaut prévenir que guérir» et recommandant à Paul Biya ne pas se représenter en 2018 pour éviter des troubles ; le Comité catholique contre la faim et le développement qui a produit de nombreux rapports sur la fortune de Paul Biya. Sur ce registre, il a tancé également «la frange non négligeable des homologues locaux» des médias étrangers qui ont relayé le récent classement de richestlifestyle.com et présentant le chef de l’Etat camerounais comme la cinquième personnalité la plus riche d’Afrique avec une fortune de 200 millions de dollars.

Le ministre de la Communication a qualifié ces différentes actualités de «chapelet de contre-vérités, à la fois criardes et grossières». Cependant, comme lors de l’affaire des vacances de Paul Biya à la Baule en août 2009, Issa Tchiroma Bakary a contesté les articles sur la fortune de Paul Biya sans donner le montant réel de ses avoirs.

Issa Tchiroma Bakary
DR)/n

Centrafrique: Fortes dissensions au sein de l’ex-Seleka

Le patron de la branche militaire, Joseph Zoundeko, dément les propos de son propre porte-parole qui défend un cadre historique du mouvement

En RCA, des discordances apparaissent au sein de l’état-major de l’ex-Seleka créé il y a moins d’un mois, le 11 mai. Le patron de la branche militaire, Joseph Zoundeko, dément les propos de son propre porte-parole qui défend un cadre historique du mouvement. Dix jours après les accrochages de Bambari entre des éléments Seleka et les troupes françaises qui ont fait plusieurs morts, le patron de l’aile militaire tient à faire la preuve qu’il tient sa chaîne de commandement.

A l’origine de cette discorde, l’interview mardi sur RFI d’Eric Neris-Massi, membre de la coordination politique de l’ex-Seleka, dans laquelle il mettait en cause une figure du mouvement, Mohamed Moussa Dhaffane, dans les troubles de Bambari fin mai.

Mercredi, le porte-parole de l’état-major militaire de la Seleka, Ahmat Nadjab a publié un communiqué pour défendre Mohamed Moussa Dhaffane, qui selon lui n’a rien à voir avec les évènements de Bambari. Ahmat Nadjab s’en prend aussi Eric Neris-Massi : « Il ferait mieux de s’occuper de la préparation de l’assemblée générale du mouvement », assemblée censée doter l’ex-Seleka d’une véritable aile politique.

Démenti de la direction militaire
Problème, le porte-parole n’a pas consulté l’état-major qu’il représente et sa hiérarchie le désavoue : « Ce sont ses idées personnelles », insiste le général Joseph Zoundeko, le patron militaire de la Seleka, qui tient à rectifier la position officielle du mouvement, et qui en discutera d’ailleurs avec les autres cadres aujourd’hui.

La force africaine une nouvelle fois montrée du doigt
La force africaine en République centrafricaine est de nouveau accusée de crimes contre la population. Après les multiples polémiques contre le contingent tchadien, les soldats du Congo-Brazzaville sont désormais dans le collimateur de Human Rights Watch.
D’après le rapport, tout aurait commencé par une altercation entre un chef anti-Balaka visiblement ivre et les militaires de la Misca. Le milicien aurait même appelé ses combattants à prendre les armes. Après la médiation d’un prêtre, l’homme se serait finalement calmé et serait parti se coucher.

Peu après, des anti-Balaka auraient tué un soldat congolais. Une vingtaine de ses compatriotes de la Misca auraient alors décidé de se venger en arrêtant le chef milicien chez lui, avec une dizaine de personnes. Depuis, personne ne les a revus. Human Rights Watch craint des exécutions sommaires, comme le confirme Peter Bouckaert, directeur des urgences pour l’ONG : « C’est un des cas de violation les plus graves commis par des forces africaines de maintien de paix depuis des années. La mission de la Misca est déjà dans une situation difficile avec la population, surtout à Boali. La population en ce moment est terrorisée par les forces de la Misca ».

La force africaine dit être sur le point de finaliser son enquête. Elle promet des sanctions si les faits sont avérés. « Depuis le début de notre mandat, nous avons une politique de tolérance zéro. En fait, toute exaction contre la population civile et toute autre violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Donc toute transgression de ces principes sera traitée avec la plus grande rigueur », explique Francis Ché, le porte-parole.

Sur la question des sanctions, Peter Bouckaert demande à voir. Les soldats tchadiens de la Misca, accusés de multiples crimes et retirés de Centrafrique en avril, n’ont jamais été inquiétés.

Des combattants ex-Seleka en route, samedi 10 mai, vers un village à 25 kilomètres de Bambari, où les habitants disent avoir été attaqués par des anti-Balaka. Une mosquée a été brûlée.
Reuters/ Siegfried Modola)/n

Michel Thierry Atangana prend ses marques avec Titus Edzoa

10 jours après sa libération, le Francocamerounais reconnait avoir demandé une grâce présidentielle et refuse qu’on le considère comme l’ancien directeur de campagne de Titus Edzoa

Dans un entretien accordé à Radio France Internationale ce matin, Michel Thierry Atangana est revenu sur le contexte de sa libération. Le Francocamerounais a en effet bénéficié d’une grâce présidentielle signée le 18 février 2014 et a recouvré la liberté le 24 du même mois, après avoir passé 17 ans dans les geôles camerounaises.

A la question du journaliste qui lui a demandé s’il a demandé la grâce, Michel Thierry Atangana a répondu par l’affirmative : « Oui ! j’ai écrit au président de la République pour lui demander une grâce. Et je dois le remercier. » Un propos à l’opposé de celui de son ancien compagnon, Titus Edzoa, avec qui il avait été solidairement condamné à 17 ans de prison en 1997 et 20 ans en 2012.

Dans un entretien accordé à RFI le 26 février dernier, l’ex-Secrétaire général à la présidence de la République, Titus Edzoa, a indiqué n’avoir jamais demandé de grâce. Le 1er mars, au cours d’une conférence de presse à sa résidence, Titus Edzoa l’a expliqué en d’autres termes : « D’aucuns disent que j’ai dit merci aux acteurs de l’extérieur sans le dire au président de la République. Ce dernier n’a pas besoin de gratitude [.] s’il n’avait pas autorisé mon arrestation, je n’aurais jamais été embastillé » avait alors déclaré Titus Edzoa.

La position de Michel Thierry Atangana est toute autre. Il ne trouve aucune responsabilité au chef de l’Etat camerounais mais plutôt à ses collaborateurs : « Le président de la République n’est pas responsable de cette situation. Ce sont des individus de mauvaise foi dans son entourage », affirme Michel Thierry Atangana dans l’entretien accordée à RFI ce 5 mars 2014. Il réfute également avoir été le directeur de campagne de Titus Edzoa, qui avait déclaré sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 1997

« Ce n’est pas vrai du tout ! Je crois que ça arrangeait tout le monde de présenter Atangana comme l’ennemi public n°1 [.] J’étais proche de Titus Edzoa, si vous le voulez. Ai-je été le seul dans tout le Cameroun à être proche du professeur Titus Edzoa ? M’a-t-il nommé à quelque chose pour que je lui sois redevable, non ! » Se défend le Franco-camerounais.

Au cours de cet entretien, Michel Thierry Atangana a par ailleurs salué l’action de la France dans sa libération. Il a reconnu premièrement que c’est sous Nicolas Sarkozy que les visites consulaires ont été rétablies. Entre 2007 et 2008, Michel Thierry Atangana recevait ainsi des visites de l’ex-ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain.

L’hommage le plus important, il l’a adressé cependant à François Hollande, de qui il recevait des lettres en prison et les déclarations publiques du président français sur le caractère non tolérable de sa détention. Se réclamant français à cor et à cri, Michel Thierry Atangana a sorti cette petite phrase : « « On peut désespérer des hommes mais il ne faut jamais désespérer de la France ».

France pour laquelle il voudrait maintenant qu’elle s’intéresse au sort de Lydienne Eyoum, avocate « francocamerounaise » incarcérée depuis quatre ans pour avoir retenu illégalement devers elle plus d’un milliard de Francs CFA pour une affaire où elle fut l’avocate de l’Etat du Cameroun.

Michel Thierry Atangana, à Paris, le 28 février 2014
rfi)/n

Titus Edzoa : « S’il fallait recommencer, je le ferais »

L’ancien secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, libéré le 24 février dernier, estime toujours que son emprisonnement était exclusivement politique.

Titus Edzoa, l’ancien Secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr), qui a été libéré suite au décret présidentiel de remise de peine du 18 février 2014, a accordé une interview à Radio France International (RFI) ce 26 février. Ancien médecin du chef de l’Etat et par ailleurs ministre de la Santé publique au moment de sa démission du gouvernement en 1997, Titus Edzoa avait été condamné à 15 ans de prison la même année.

Après avoir purgé cette première peine, il avait de nouveau été condamné à 20 ans d’emprisonnement en 2012 dans le cadre d’un second dossier de la même affaire sur des détournements de deniers publics. Titus Edzoa a indiqué à Rfi ce matin que c’était un problème fondamentalement politique. « J’étais un prisonnier politique », a affirmé Titus Edzoa.

Titus Edzoa avait déclaré sa candidature à l’élection présidentielle d’Octobre 1997 et a toujours vu cette prise de position comme la source des 17 années qu’il a passées en prison. Au journaliste de Rfi qui lui a demandé s’il regrette le geste posé en 1997, l’ex-Sgpr a indiqué : « S’il fallait recommencer, je le ferais, puisque ce sont ces convictions pour lesquelles j’ai démissionnées qui me soutiennent jusqu’aujourd’hui. »

A 69 ans, Titus Edzoa a indiqué qu’il prendra le temps de ses reposer « physiquement mais aussi mentalement » avant d’envisager un éventuel retour en politique. « Ce n’est pas exclu », a-t-il relevé. Titus Edzoa a déclaré qu’il n’a jamais demandé la grâce présidentielle, tout en remerciant l’Organisation des Nations Unies, l’Union Européenne et la France à travers le soutien du président François Hollande.

Titus Edzoa, libre, après avoir purgé 17 années d’emprisonnement.
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Prix découverte Rfi 2013: Une Camerounaise en finale

Danielle Eog Makedah participe à ce concours annuelle de musique organisé par Rfi et ses partenaire. Elle fait partie des dix candidats encore en compétition

Le Cameroun n’a pas eu la joie d’occuper la première marche du prestigieux concours musical qu’organise la chaine de radio française RFI. En effet, après le groupe Macase, vainqueur en 2001, les tentatives des autres compatriotes ont échoué. En 2011, il n’y aucun camerounais ne figurait même parmi les 10 finalistes. Des rappeurs VBH (2008) et Koppo (2010) en passant par Kareyce Fotso (2009) et autres, sans oublier Sally Nyolo, cette grande scène de sonorités aussi diverses que colorées a bien l’habitude des Lions indomptables de la musique. Mais les pendules sont en passe d’être remises à l’heure, sous le pouvoir vocal de Danielle Eog Makedah, fortement attachée à ses racines. Pour voter pour elle il suffit de cliquer sur le lien http://www.prixdecouvertes.com/fr/vote, jusqu’au 19 octobre prochain. Les voix du publics seront ajoutées à celles du jury présidé cette année par A’salfo de Magic System. Lequel jury se réunira le 24 octobre.

Parmi les 12 finalistes retenus pour cette édition 2013, Danielle Eog Makedah qui avait déjà fait face à une centaine d’autres artistes au cours des phases éliminatoires affrontera alors des talents venus de divers horizons à l’instar d’Isabel Novella (Mozambique), Leergui Project (Sénégal), Lindsey (Nigéria), Mani Martin (Rwanda), Mariam Koné (Mali), Nelida Karr (Guinée-Equatoriale), Nteko (Congo), Sessimé (Bénin), Smarty (Burkina Faso), Teta (Madagascar), et Yvonne Mwalé (Zambie). Née à Paris, Danielle Eog Makedah a retrouvé ses racines à l’adolescence, lorsqu’elle est retournée vivre à Yaoundé au Cameroun. Son univers inspiré par le r’n’b et la black music a trouvé ses marques dans le milieu du hip hop où elle a multiplié les collaborations, aux côtés du rappeur Krotal notamment. Choriste pour de grands noms de la musique, Manu Dibango, Fredy Massamba et Les Nubians entre autres, elle s’est finalement lancée dans la production de son premier album, Peace, Love and Light, dans lequel elle conjugue soul, jazz, afrobeat, bossa nova, makossa et hip hop.

Danielle Eog Makedah, candidate camerounaise au prix découverte Rfi

Le Prix Découvertes est l’occasion chaque année de mettre en avant les nouveaux talents musicaux du continent africain. Au cours des années ce Prix a récompensé des artistes aussi divers que populaires tels Tiken Jah Fakoly (RCI), Awadi (Sénégal), Amadou et Mariam (Mali) ou Maurice Kirya (Ouganda). Il jouit d’une vraie notoriété à travers le monde. Son Jury, composé de professionnels, est chaque année présidé par une personnalité. De Jacob Desvarieux à Youssou N’Dour, Angélique Kidjo ou Passi, les fidèles présidents du Prix Découvertes RFI apportent leur caution et leur expérience à son rayonnement. Le lauréat bénéficie de 10 000 euros, d’une tournée en Afrique et d’un concert à Paris. RFI, FRANCE 24 et leurs partenaires sont des acteurs engagés auprès du lauréat qui lui offrent un soutien professionnel, une exposition éditoriale sur leurs antennes, leurs sites webs et dans des festivals. Le Prix Découvertes RFI est organisé en partenariat avec la Sacem, L’Institut français, l’Organisation Internationale de la Francophonie et Deezer.


Prix Rfi découvertes 2011: Aucun camerounais parmi les finalistes

Les 10 candidats du prix découvertes RFI sont connus, malheureusement aucun camerounais ne figure sur la liste de cette année

Depuis 10 ans, le Cameroun n’a pas eu la joie d’occuper le premier rang du concours musical qu’organise la chaine de radio française RFI. Après le groupe Macase, vainqueur en 2001, plusieurs autres artistes ont tenté de remporter la forte cagnotte mise en jeu, du rappeur VBH (2008), en passant par à Kareyce Fotso (2009) et Koppo (2010). De tous les candidats camerounais qui ont postulé pour le prix découvertes rfi, personne n’a pu ravir la vedette ce depuis 2002. Ce qui laisse à croire que la musique camerounaise n’a plus impressionné les membres du jury de cette compétition de renommée internationale. Cette année, aucun camerounais ne sera parmi les 10 finalistes.

Le jury a retenu, pour la dernière ligne droite, 10 artistes : Afrikkanitha : Elle a une voix de velours, voilà ce qui caractérise la chanteuse d’origine angolaise, dans un registre très jazzy, sous influences africaines. Blakkayo : reggae, seggae, dance hall, Blakkayo porte l’identité créole mauricienne à travers ses musiques. Cheikh MC : Il est un pionnier du hip hop au Comores, il uvre depuis une quinzaine d’année dans son pays et au-delà, pour faire partager sa vision du monde. Elie Kamano : De son vrai nom Djéliman Kamano, est une star dans son pays, la Guinée, où il a sorti une demi-douzaine d’albums. Bongeziwe Mabandla : Originaire de l’Afrique du Sud, il a fait partie de ces jeunes artistes qui ont vu leur pays se transformer après l’abolition de l’apartheid. Metzo Djatah : A l’image de l’Afro Urban Folk, mélange de guitare acoustique, rythmes africains traditionnels et sonorités urbaines, que le sénégalais s’efforce de développer au fil de ses différents albums. Mao Otayeck : Il est un guitariste et chef d’orchestre d’origine ivoirienne, il est auteur d’un premier album intitulé Yeredon. Sia Tolno : Une nouvelle grande voix africaine ? Voici ce que lui prédisent certains. A n’en pas douter la jeune guinéenne a du potentiel et avec un deuxième album international qui sort prochainement, My Life. Wanlov the Kubolor : Ce jeune homme aux origines ghanéenne et roumaine est un artiste à l’univers sonore original. Winyo : Il a une voix délicate. Artiste kenyan de talent, il propose une musique qui prend sa source dans les traditions de son pays. Le but du concours découverts rfi 2011 étant de promouvoir de nouveaux talents, les artistes ou groupes déjà récompensés par RFI dans le cadre de ce prix ne peuvent concourir.

A titre de rappel, le Lauréat du concours découvertes rfi 2011 recevra un prix d’un montant global et forfaitaire de 10.000 € (dix mille euros). Le prix sera versé personnellement au Lauréat qui ne pourra en aucun cas se faire représenter, et ce dans les conditions ci-après : 5.000 € (cinq mille euros) seront versés à l’issue du concert en Afrique et 5.000 € (cinq mille euros) seront versés à l’issue du concert parisien. Le Lauréat bénéficiera d’une campagne médiatique, notamment en presse écrite, radio et/ou télévision. Le Lauréat s’engage à participer à titre gracieux à toutes les actions promotionnelles (show case, interviews, émissions de radio, télévision, etc..).

Prix Rfi découvertes 2011: Pas d’artiste camerounais en lice
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Prix Découvertes RFI 2011, on s’inscrit déjà !

Les inscriptions sont ouvertes depuis le 15 février et s’achèvent le 15 juin 2011

Ce concours a révélé les plus grands. Des artistes devenus pour la plupart des icônes de la musique africaine et des dignes représentants du continent. A l’instar de Tiken Jah Fakoly de la Côte d’Ivoire, Rokia Traoré ou encore Amadou et Mariam du Mali, Sally Nyolo du Cameroun, Didier Awadi du Sénégal, Tcheka du Cap Vert. Et tout récemment encore le sénégalais Naby (2009) et l’Ougandais Maurice Kyria (2010), actuellement en fin de tournée africaine. L’édition 2011 est désormais ouverte et les candidats ont jusqu’au 15 juin prochain pour envoyer leurs dossiers.

Le concours est destiné aux chanteurs résidant en Afrique, Caraïbes et îles de l’océan Indien. Le Prix découvertes récompense un candidat « nouveau talent », autrement dit un artiste ou un groupe amené à développer une future carrière. Le déroulement du concours devrait être le même que les années antérieures, à savoir qu’après l’étape des inscriptions, suivra la sélection. Celle-ci consiste pour un comité d’écoute, à prendre connaissance des éléments sonores, visuels et promotionnels des candidats afin de sélectionner les dix ou quinze meilleurs qui seront proposés au jury composé d’un nombre pair de membre et disposant chacun d’une voix. Ensuite le public pourra découvrir à travers les antennes et le site Internet de RFI, tous les candidats sélectionnés. Après quoi le jury écoutera les candidatures proposées par le comité d’écoute avant de dévoiler les trois finalistes de cette année.

Le Lauréat du concours « Découvertes RFI 2011- Musiques du Monde » recevra un prix d’un montant global de 10 000 Euros, soit 3000 Euros de plus que l’année dernière, dont la moitié sera versée à l’issue du concert en Afrique et l’autre moitié à l’issue du concert parisien. En plus de cette dotation, il faut compter une bourse d’aide au développement de carrière allouée par le ministère français des Affaires étrangères, l’organisation d’un concert dans un pays d’Afrique et à Paris, une tournée africaine, une large promotion, une visibilité et une reconnaissance internationale. Le concours « Découvertes RFI » a maintes fois souri aux jeunes artistes camerounais dont Kareyce Fotso, finaliste en 2009, Koppo dans le top ten final en 2010. Qui se portera garant pour défendre les couleurs du Cameroun en 2011 ?

C’est parti pour le Prix Découvertes RFI 2011!
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Rosine Azanmene: «Mon ambition était de devenir une grande journaliste»

Lauréate du prix international RFI du meilleur reportage radio cette année, elle a accepté de partager son émotion. Rencontre.

Qui est Rosine Nkonla Azanmene? Parlez-nous du côté de vous que vos collègues connaissent, celui que vos parents proches connaissent et celui que vos amis depuis de longue date connaissent
Je suis une jeune journaliste âgée de 28 ans. Titulaire d’un Brevet de Technicien Supérieur en Information et communication option journalisme obtenu en 2002 à l’Institut Siantou Supérieur, je débute ma carrière à Radio Equinoxe à Douala. J’y passe 3 années avant d’intégrer un projet de l’Organisation Mondiale pour la Santé à Bélabo. En 2007 et après l’expiration de mon contrat, je dépose mes valises à Yaoundé. Et aussitôt, je renoue avec ma passion, le journalisme. Je suis rapidement employée à Radio Tiemenie Siantou, la radio dans laquelle j’exerce jusqu’à ce jour. Dans toutes les structures où j’ai travaillé, mes collègues affirment en parlant de moi que je travaille avec abnégation et fierté. Ma disponibilité a souvent surpris en raison de mes responsabilités familiales cumulatives. Mon entourage me trouve maternelle, c’est ce qui me vaut certainement le pseudonyme de Mémé sur mon lieu de service. Mes proches parents et amis savent que je suis ambitieuse et ne sont en général pas surpris de certaine de mes réussites.

Comment vous décidez-vous à faire de la communication et principalement du journalisme?
Ma passion pour le journalisme a commencé très tôt. Lorsqu’à travers la télévision, je regardais et écoutais Denise Epoté, Alain Bélibi ou Sally Messio à Bédiong, j’étais fascinée. Alors la grande question qui me trottait à l’esprit chaque fois, était comment ils font pour rentrer dans le petit écran ou dans le poste récepteur pour séduire autant?. Lorsque j’arrive en classe de 4ème au lycée de Penka Michel, je décide donc d’intégrer le club journal encouragée par un aîné Rosin Dongmo et je commence à mettre ma petite plume au service du journal mural du lycée. A l’occasion de la fête de la jeunesse, des journaux parlés étaient organisés et c’est là que mon proviseur de l’époque M. Tchouamani découvre que j’ai un talent exceptionnel. Il propose à mes parents de me permettre de m’inscrire dans une école de journalisme. Après mon baccalauréat, ils vont donc m’inscrire avec mon accord, à l’institut Siantou Supérieur. 2 ans plus tard, je sors nantie d’un BTS en Information et communication, option journalisme. C’est sur le terrain en réalité que je vais mieux me bâtir et Radio Equinoxe a été la fondation de ma carrière.

Lorsque vous vous décidez à faire ce métier, est-ce que vous pensiez un jour avoir un prix international?
Lorsque je décide de faire le journalisme, évidemment mon objectif n’est pas spécifiquement de remporter un prix international. Mon ambition est plutôt d’être bonne journaliste, professionnelle, en me disant bien que le reste suivra. Outre cela, je m’évertue chaque jour à intégrer la maxime de Martin Luther King selon laquelle Celui qui est appelé à être balayeur des rues, doit balayer comme Michel-Ange peignait ou comme Beethoven composait ou comme Shakespeare écrivait. Il doit balayer les rues si parfaitement que les hôtes des cieux et de la terre s’arrêteront pour dire: Ici vécut un grand balayeur de rues qui fit bien son travail.

Comment se passe vos journées dans un quotidien normal?
Je me réveille en général à 5h30. Après ma méditation, je prépare mes gosses pour l’école. Pendant ce temps, j’écoute la radio: RFI – CRTV – RTS et quelques fois BBC Afrique. Je regarde aussi parfois la revue de la presse de Canal 2 Internationale ou celle d’Equinoxe télévision. Dès 7h15, je me prépare pour le travail pour être en conférence de rédaction à 8h 30. Après la conférence et en fonction de ma programmation, je descends sur le terrain ou je présente le journal. Après le travail, je retrouve ma petite famille. Quand je n’ai pas un travail intellectuel précis, j’aide les enfants à faire leurs devoirs, parfois je cuisine (en cas d’indisponibilité de la dame de ménage), puis je regarde la télévision.

Qu’est-ce qui est le plus important pour vous dans le cadre professionnel?
Le plus important pour moi dans la profession, c’est de donner la bonne information au public. Vous savez, nous journalistes, avons un pouvoir qu’on ne réalise pas ou qu’on utilise mal. La bonne information (lorsqu’on y a accès) et lorsqu’elle est bien gérée, peut changer les habitudes, peut permettre une réorientation des politiques et peut préserver l’intégrité d’un pays.

Féministe ou tout simplement femme?
Je suis membre de l’Association JAFEC, Journaliste d’Action Femmes de C ur et cette association ne défend pas les causes féministes. Nous sommes des femmes et nous souhaitons de meilleures conditions pour les femmes journalistes sans pour autant être féministes. Je suis une femme accomplie, je suis mariée, mère de 3enfants et je pense être utile aujourd’hui pour la société camerounaise, même si j’aspire au meilleur. Je ne défens pas les causes qui n’en valent pas la peine (selon moi).

Doit-on dire que vous êtes une journaliste engagée ou une journaliste qui veut être utile pour sa société?
Mon rêve c’est de voir les camerounais moins ignorants, plus civilisés et moins attirés par les cancers sociaux tels que la corruption, la tricherie, l’amour de la facilité et la dépravation des m urs. J’aimerai tant voir reculer la mal-gouvernance, la violation des droits de l’homme et des libertés, le mépris de la profession. C’est pour toutes ces raisons que chaque fois que j’écris, j’ai espoir qu’à travers ma modeste contribution, demain sera meilleur. Le reportage qui m’a fait gagner le prix RFI, du prix francophone de la liberté de la presse a renforcé mes élans et m’a confortée dans l’idée que lorsque nous journalistes écrivons, des oreilles nous entendent. Pour être plus précise, le hangar que je décris dans mon reportage sur l’alimentation des détenus à la prison centrale de Yaoundé Kodengui a été détruit après la diffusion de mon reportage et j’ai le plaisir de vous dire qu’à la place, une cuisine en dure est entrain d’être construite. N’est-ce pas là une victoire pour le journalisme?

Rosine Azanmene et son prix RFI 2010
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Parlez-nous de vous petite déjà, jeune ensuite et adolescente après
Aussi surprenant que cela puisse paraître, je suis réservée par nature. J’ai beaucoup de camarades mais pas beaucoup d’amis. Sans doute à cause de mes nombreuses déceptions. Je m’attache difficilement aux gens de prime abord et mon excès de méfiance et la peur des déceptions finissent parfois par me causer des torts. Mon meilleur ami c’est mon mari. Mais au-delà de tout, j’essaye d’être sympa envers mon entourage et beaucoup me trouvent maternelle.

Vous sentez-vous aujourd’hui investie d’une mission?
Oui, je me sens aujourd’hui investie d’une lourde mission, celle de continuer à regarder autour moi pour attirer l’attention sur les injustices et autres disparités sociales. Aujourd’hui les défis sont plus grands étant donné que tous les projecteurs sont désormais braqués sur moi.

Comment vous voyez-vous dans 10 ans?
Dans 10 ans? Mon souhait c’est de m’investir dans le journalisme d’investigation mais aussi de connaître d’autres expériences ailleurs. Aujourd’hui je suis à Radio Tiemenie Siantou, comme j’ai été à Radio Equinoxe, mais j’aspire à une carrière à l’internationale.

Quel est votre plus grand regret
Mon plus grand regret c’est que notre profession est truffée de charlatans et cela ne semble ébranler personne. La précarité a atteint les plus hauts sommets et ils sont très peu les journalistes qui vivent de la profession, sans emprunter les voies de la compromission. Les patrons des entreprises de presse sont assez égoïstes.

Quelle est la plus grosse anecdote de votre vie?
La plus grosse anecdote de ma vie, c’est que j’ai épousé un jumeau. Son frère et lui se ressemblent comme une goute d’eau. La première fois que nous nous sommes rencontrés tous les 3, je ne savais plus qui était l’élu de mon c ur. Ils ont les mêmes tics, la même démarche, la même voix, les mêmes réactions, très humbles et affables, altruistes aussi. J’étais complètement perdue la première fois, au point de paniquer. Ils avaient réussi leur coup!

Quelle est votre plus grosse bêtise
Ma plus grosse bêtise? J’en ai commis beaucoup! Je ne me souviens pas de la plus grosse, mais je sais que depuis que j’ai connu le Seigneur, mes pêchés ont été pardonnés. Aujourd’hui je sais que les choses anciennes sont passées et que nous sommes dans la nouvelle ère. C’est Dieu qui me donne tout et je lui rends grâce pour cela. C’est à lui que je dois mon ascension, c’est à lui que je dois l’air que je respire. Ce prix que je viens de recevoir, c’est l’Eternel qui l’a permis. Il est mon alpha et mon oméga et a encore pour moi des projets de paix et de bonheur. Je lui dois tout! Absolument tout!

RTS midi magazine
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Cameroun : L’actualité culturelle en bref

Une actualité fortement dominée cette semaine par des « come-back » musicaux

K-Tino signe son come back
La « femme du peuple » est de retour dans les bacs à disques et pour le démontrer, elle a effectué un retour sur scène vendredi dernier 06 août 2010 au complexe culturel Eldorado à Nkomo à Yaoundé. La chanteuse a présenté Atacho, son nouvel album. Pour l’occasion, elle était aux côtés d’Hugo Nyame et Mballa Rogers qui ont d’entrée de jeu ont fait exploser le public avant l’entrée de la reine du quartier Poto poto, du nom qu’elle donne à ses danseuses. Très belle soirée qui a permis à la femme du peuple de reconquérir son peuple, avec notamment Gueguene, Hoululu, ou encore Amoué, quelques titres de son nouvel album. Alors ceux qui croyaient K-Tino en retraite, détrompez-vous, l’ascenseur, comme elle se fait aussi appeler, est bien en marche !

Eriko en conférence de presse « come-back » ce mercredi à Douala
Il sort de loin. Le jeune chanteur de makossa, adulé du public camerounais et qui a été victime d’un grave accident de la circulation en 2008 reviens avec un nouvel album, le deuxième de sa carrière. Après Yondo qui lui avait valu un franc succès, Eriko qui suscite actuellement toutes les curiosités quand à sa capacité à pouvoir encore s’exercer, est arrivé au pays ce mardi 10 août pour présenter à ses fans son nouveau né musical. La présentation se fera au cours de deux concerts, l’un ce jeudi 12 août à Douala Bercy, et l’autre le samedi 14 août au Palais des sports de Warda à Yaoundé. Les contours de ce retour sur scène très attendu seront présentés au cours d’une conférence de presse qui a lieu ce mercredi à Douala.

Découvertes RFI 2010, la finale se tiendra à N’djamena
C’est la capitale tchadienne qui a été retenue pour abriter en novembre prochain la finale de ce concours musical. Chaque jour, les auditeurs de Rfi écoutent les uvres des différents candidats sélectionnés cette année. Le Cameroun totalise à ce jour trois candidats sélectionnés, l’étoile montante Sanzy Viany qui concourt avec sa chanson Minga Tan, le rappeur Koppo que l’on ne découvre plus, puisqu’il s’aligne avec un remix du déjà connu Si tu vois ma go. Egalement le groupe Z-Yang, une vraie découverte, avec leur titre Se Maï. Les votes seront bientôt ouverts. Alors, ce serait bien de soutenir les candidats du « mboa ». Avec une prime quand même à la nouveauté et au travail.


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Découvertes RFI 2010 – Musiques du monde: La succession de Naby est ouverte !

Le comité d’organisation procède actuellement à la sélection des candidatures pour la nouvelle édition

Qui succèdera à Naby ? La question se pose déjà, alors qu’il y a juste quelques mois que le chanteur sénégalais a achevé sa tournée promotionnelle en Afrique, au lendemain de sa victoire au prix Découvertes RFI 2009. Une dotation de 7 000 euros et une bourse d’aide au développement de carrière de 11 000 euros allouée par le ministère français des Affaires étrangères, l’organisation d’un concert dans un pays d’Afrique et à Paris, une tournée africaine, une visibilité et une reconnaissance internationales; Voila le package mis en jeu par Radio France International et qui fait tant courir les jeunes artistes d’Afrique, des Caraïbes et de l’océan indien à qui le concours est ouvert.

Première étape, la sélection
L’édition 2010 est ouverte, mais la réponse à la question de départ ne sera trouvée qu’entre septembre et décembre prochains, période pendant laquelle sera organisée la finale de cette année. Mais avant d’y arriver, il faudra franchir diverses étapes, dont la première est la sélection. C’est à ce niveau que se trouve actuellement le comité d’organisation. Celle-ci consiste pour un comité d’écoute, de prendre connaissance des éléments sonores, visuels et promotionnels des candidats afin de sélectionner les meilleurs qui seront proposés au jury composé d’un nombre pair de membre et disposant chacun d’une voix.

Jusqu’au 26 août, le public aura donc l’occasion de découvrir à travers les antennes et le site Internet de RFI, tous les candidats sélectionnés. Après quoi le jury écoutera les candidatures proposées par le comité d’écoute avant de dévoiler dès le mois de septembre les trois finalistes de cette année. Le Lauréat du concours « Découvertes RFI 2010 – Musiques du Monde » recevra un prix d’un montant global de 7 000 euros, dont la moitié sera versée à l’issue du concert en Afrique et l’autre moitié à l’issue du concert parisien. On se souvient qu’en 2009, la finale avait opposé à Cotonou au Bénin le mauritanien Bakhan, le sénégalais Naby et la camerounaise Kareyce Fotso. Cette année le groupe camerounais Lawal Band avec son premier album Black Nature s’est inscrit, et espère être sélectionné pour faire autant, voire mieux que Kareyce.

Naby, prix RFI découvertes 2009
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Alain Foka, la voix camerounaise de prestige à Radio France International

Depuis de 16 ans, il présente des émissions très écoutées, surtout en Afrique. Rencontre.

Avez-vous toujours voulu faire ce métier? Quand décidez-vous de devenir journaliste ?
C’est à l’âge de 6 ans que j’ai su que je voulais faire ce métier. Mon père avait un ami journaliste et moi-même j’écoutais deux journalistes à la radio, Jean-Vincent Tchienehom et Georges Collinet. Ces 2 personnes m’ont donné envie de devenir journaliste.

Pouvez-vous nous raconter votre enfance ?
(Rires) Je suis né à Douala, fils de policier. Puis j’ai fait le lycée à Bafoussam, c’était les dernières années de travail de mon père. Enfant turbulent, j’ai été exclu, j’ai donc passé mon Baccalauréat à Mbouda. Je me suis ensuite retrouvé en France à faire une année de classe préparatoire pour essayer d’intégrer Sciences-Politiques et faire une école de journalisme simultanément. Mes études finies, ma première expérience de radio sera à France Inter, je faisais les flashes infos, puis je suis allé à Europe1 tout en travaillant à la 5, chaîne de télévision de Silvio Berlusconi. Je suis entré ensuite dans la société Reportage comme journaliste reporter d’images en Afrique et de là je suis entré à RFI.

Très peu de gens savent que vous avez travaillé à la télévision comme producteur de documentaires ?
C’est assez personnel pour moi. On ne fait pas toujours de la télévision pour se montrer mais pour montrer quelque chose. J’ai en effet une société de production qui existe depuis 1992, Phoenix Productions Media, ayant fait des documentaires pour plusieurs chaînes comme Planète, France 2 ou TF1.

Bon et mauvais souvenirs du métiers ? racontez nous !
Le moment le plus difficile fût le Rwanda, cela m’a marqué profondément, je ne préfère pas en parler et c’est assez complexe. Il y’a aussi la chute de Mobutu et du Président Pascal Lissouba dans les deux Congo. Pour ce qui est des moments positifs, il y a l’interview de Nelson Mandela à Johannesburg en 1997 et au chapitre des regrets, j’aurais aimé rencontrer Barack Obama, mais il y a eu des problèmes de formalités.

On vous caractérise d’afro-optimiste, qu’en dîtes-vous ?
Plutôt afro-réaliste. J’ai commencé le métier quand on ne parlait pas de l’Afrique – et on en parle pas encore assez – ou quand on parlait, c’était par clichés, on n’était pas loin de Tintin au Congo. On m’a trouvé afro-optimiste parce qu’enfin je parlais différemment de l’Afrique, en montrant ce qu’il y a de beau. Je pense que par la force des choses, par le nombre de ressources humaines, l’Afrique est un continent de l’avenir. On est au moment où les vieux grigouts qui ont le pris le pouvoir au lendemain des indépendances sont morts ou en train, Dieu merci. Les jeunes qui arrivent aux affaires ne pourront plus répéter les mêmes erreurs, ils ont fait leurs études ailleurs et ont vu le monde.

Retournez-vous souvent au Cameroun ?
Pratiquement toutes les 2 semaines.

[b Il y a beaucoup de camerounais en France dans le domaine du journalisme, êtes-vous en contact avec eux ?
Je ne les regarde pas en tant que camerounais, mais en tant que collègues. Effectivement, il y a beaucoup de journalistes camerounais en France et même à Rfi. Je pense que c’est parce que la plus grande école de journalisme en Afrique était au Cameroun, par conséquent une tradition de journalisme est née dans le pays. Pour ceux qui vivent et travaillent ici, je ne les vois pas tous. Néanmoins J’ai beaucoup d’amis voire des frères: Amobé Mévégué, Marie-Roger Biloa, Denise Durand Epoté, Elisabeth Tchoungui, Constant Némalé.

Y-a-t-il des problèmes d’affairistes de la part des journalistes lorsqu’ils évoquent le continent ?
Affairiste je ne sais pas, c’est une critique assez facile. Puis en Afrique il existe encore un gros complexe des dirigeants africains qui préfèrent encore être interrogés par le «blanc», c’est dû à leur génération. Je trouve qu’on n’a pas assez d’espace pour parler, pour s’exprimer, «se lâcher» en Afrique. C’est-à-dire qu’on a de bons journalistes qui ne peuvent pas travailler pour des groupes de presse africains, et les journalistes dans des groupes de presse européens ne s’occupent pas forcément de l’Afrique. Donc j’ai de la chance.

Peut-on rêver un jour que vous animiez une radio camerounaise ?
Je ne crois pas, je ne veux pas me réduire au Cameroun, je me réjouis d’avoir des auditeurs dans l’ensemble du continent. Je me sens partout chez moi en Afrique.

Quel est votre rêve?
Aller en vacances avec mes enfants.

Alain Foka
A.Blanc/RFI)/n