UNESCO : la rumba congolaise inscrite au patrimoine de l’humanité

La rumba congolaise a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, mardi 14 décembre 2021 par l’Unesco.

C’est une nouvelle étape dans l’histoire déjà très riche de cette musique congolaise, qui a traversé siècles et frontières tout en se modernisant. Cette décision de l’Unesco est une consécration que les Congolais des deux côtés du fleuve attendaient depuis des années. Les deux capitales avaient mis de côté tous les litiges qui les opposent pour défendre cette candidature commune depuis de longs mois.

Il sied de noter que,  la rumba congolaise a un impact qui dépasse le seul cadre musical : elle est au cœur même de la vie congolaise, que ce soit en République démocratique du Congo ou en République du Congo.

Au moment des chants religieux, dans les différentes soirées, même lors de la fête nationale… À toutes les occasions, elle résonne dans les deux capitales. La rumba est une véritable identité nationale sur les deux rives du fleuve Congo. « Elle est considérée comme une partie essentielle et représentative de l’identité du peuple congolais et de ses populations de la diaspora. Elle permet également la transmission de valeurs sociales et culturelles de la région, mais aussi la promotion d’une cohésion sociale, intergénérationnelle et solidaire », peut-on lire sur le site de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).

Autant dire que cette décision de l’Unesco va être fêtée dans les rues de Kinshasa et Brazzaville. Impossible par ailleurs de déconnecter la rumba des danses qui l’accompagnent et qui se renouvellent de façon régulière, ni de son volet vestimentaire.

Avec le Nguon, le Cameroun espère relever la représentation de l’Afrique centrale au patrimoine culturel de l’humanité

A ce jour, selon l’Unesco, sur les 549 éléments inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, l’Afrique centrale en compte seulement deux

 

Si le Nguon (festival annuel du peuple Bamoun, à l’Ouest-Cameroun) est retenu par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) dans les listes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, l’Afrique centrale comptera désormais trois éléments sur les 549 actuellement inscrits dans ce répertoire des pratiques et expressions culturelles représentatives des communautés du monde.

A ce jour, “seuls la musique polyphonique des pygmées Aka de Centrafrique et les Tambours du Burundi constituent les deux uniques éléments du portefeuille de la sous-région Afrique centrale”, d’après l’Unesco.

Le Cameroun – à travers le ministère des Arts et de la Culture – a lancé la communication sur sa candidature pour l’inscription du Nguon le 06 novembre dernier. Dans la sous-région, une autre candidature a été enregistrée par le Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique centrale: celle de la Rumba congolaise, présentée conjointement par le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo.

Ces candidatures seront peut-être soumises en 2021, l’Unesco ayant déjà établi les dossiers 2020, qui seront discutés par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 15e session en décembre.