Des Russes, experts en hydro-économie, en mission au Cameroun

Ils ont annoncé leur intention de créer un système d’assainissement d’eau dans l’Extrême-Nord, régulièrement en proie aux inondations

Une mission du Centre de développement du complexe hydro-économique de Russie séjourne actuellement au Cameroun en vue de la signature d’une convention globale de partenariat stratégique, technique, scientifique et financière, a-t-on appris mardi, 04 octobre 2016 auprès des services compétents du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

Jusqu’au 07 octobre prochain, ces plénipotentiaires s’intéresseront particulièrement à la gestion des ressources d’hydraulique agricole, pastorale et d’eau potable.

Les partenaires russes ont ainsi annoncé leur intention de création d’un système d’aménagement dans l’Extrême-Nord camerounais, régulièrement en proie aux inondations et dont l’eau stockée pourrait être redistribuée pour des besoins de consommation courante, d’irrigation ou encore d’élevage.

Il est aussi prévu la visite de sites de projets de développement pouvant intéresser ces investisseurs.

La Russie, note-t-on, est aujourd’hui présente au Cameroun non seulement dans le domaine de l’aide humanitaire en rapport avec les réfugiés du terrorisme dans la région de l’Extrême-Nord, mais également dans les secteurs économique, sécuritaire, judiciaire, de l’industrie et de l’énergie.

Les deux pays sont aussi liés par un accord de coopération militaire et technique signé le 15 avril 2015.


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Demande de rançon pour des marins enlevés aux larges du Cameroun

Des sources proches du dossier ont rapporté que les négociations sont en cours et devraient bientôt aboutir

Les négociations promettent
La source citée par l’Agence France Presse aurait déclaré que les négociations étaient en cours. Les ravisseurs ont demandé une rançon, C’est sur cette demande que portent les discussions affirme la source. A l’ambassade de Russie à Yaoundé la capitale camerounaise, on ne fait pas trop de commentaires sur cette affaire, surtout depuis qu’il a été confirmé que les marins enlevés aux larges des côtes camerounaises avaient été emmenés au Nigéria voisin. Une source téléphonique s’est limitée à dire que l’affaire était maintenant gérée par l’ambassade de Russie au Nigéria. Jeudi 20 mai dernier, c’est un porte-parole du MEND, Le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger, qui avait affirmé avoir des nouvelles des marins élevés. Notre mouvement n’est pas impliqué dans l’enlèvement des marins, mais nous avons pu les localiser aujourd’hui (jeudi) et pouvons confirmer qu’ils sont en bonne santé avait affirmé le MEND dans un communiqué. Alors que de nombreuses sources parlent d’un marin russe et d’un marin lithuanien enlevés, les officiels, l’administration et les médias russes parlent de deux marins russes enlevés.

Le MEND fortement soupçonné
Il semblerait que la compagnie maritime lithuanienne et le propriétaire du bateau soient impliqués dans les négociations. Le 16 mai dernier, des hommes armés ont attaqué le North Spirit, un navire commandé par le Russe Boris Tersintsev, dans la zone de mouillage du port de Douala, à environ 70 km au large de la capitale économique camerounaise. Depuis deux ans, les attaques en mer et enlèvements souvent attribués par les autorités camerounaises à des «pirates» et dont les cibles sont variées, se sont multipliés au large de Bakassi, région marécageuse frontalière avec le Nigeria.

Le MEND, qui réclame une meilleure redistribution dans le delta du Niger de la manne générée par le pétrole et le gaz extraits de la région, a souvent revendiqué plusieurs enlèvements d’employés du secteur pétrolier et attaqué des installations pétrolières. Il avait suspendu en janvier dernier son cessez-le-feu unilatéral décrété le 25 octobre 2009. Selon une source citée par des agences de presse russes, les marins enlevés dans le North Spirit pourraient retrouver la liberté d’ici le prochain week-end.

Le Cameroun peut-il sécuriser ses eaux territoriales?
En héritant de Bakassi, le Cameroun a aussi hérité d’une partie des problèmes et revendications représentées soit par le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger coté Nigérian, soit par les Bakassi Freedom Fighters coté camerounais. La multiplication des attaques par l’un ou l’autre mouvement dans les eaux internationales camerounaises posent le problème de la capacité des autorités à assurer la sécurité de ce vaste espace. Parmi les attaques les plus spectaculaires de ces mouvements on se rappelle que le 28 septembre 2009, un groupe de personnes non identifiées avait attaqué des établissements bancaires à Limbé, une cité balnéaire camerounaise proche de Bakassi. Ce groupe criminel, n’avait subi aucune riposte de la part de l’armée camerounaise, et était reparti avec un butin estimé à des centaines de millions de FCFA par voie maritime. Une année auparavent, le 30 octobre 2008, un groupe de rebelles du Bakassi Freedom Fighter (BFF) avait capturé, en pleine nuit, dix salariés du groupe français Bourbon intervenant sur un champ pétrolier opéré par Total dans la zone maritime proche de Bakassi. Les ravisseurs avaient fait monter la pression en menaçant de tuer tous les otages. En coopération avec les marines américaine et française, les forces de sécurité camerounaises ont souvent effectué des exercices d’intervention en haute mer. Une action qui semble pour l’heure peu efficace.

Une rançon bien rangée
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