Cap Vert: Ryan Mendes, en toute puissance.

Grâce à ses dribbles chaloupés et son explosivité, l’attaquant lillois sera l’une des grosses attractions des Requins Bleus

Selon l’entraîneur lillois Ryan Mendes da Graça, « c’est un garçon qui a de très grandes qualités notamment au niveau de la vitesse et de l’explosivité ». « La vitesse, la puissance, la technique, ce sont ses gros points forts » pour François Rodrigues, l’homme qui l’a fait venir de son Cap-Vert natal jusqu’en Normandie. « J’avais besoin d’un joueur rapide, capable de nous offrir de la profondeur, capable de percuter, dribbler et il a toutes ces qualités-là ». Bref, Mendes, c’est un mélange de promesses et de vitesse. Ce n’est donc pas un hasard si l’ascension du natif de Fogo a été fulgurante. Il ne faut que trois ans à Mendes pour devenir l’un des meilleurs joueurs de Ligue 2 et attirer l’oeil des meilleures équipes de l’hexagone. En une année, 2012, il quitte donc le Havre et l’antichambre de l’élite française pour Lille et la Ligue des champions de l’UEFA. « C’est vrai que tout est allé très vite », analyse l’intéressé « Jouer d’abord à Istres et autres, devant une centaine de spectateurs, puis terminer l’année au Stade Mestalla de Valence devant des milliers de fans : le changement est radical ! Mais c’est exactement pour vivre cela que j’ai bossé si dur. C’est un rêve d’être où j’en suis. »

En réalité, tout n’a pas été si expéditif pour Mendes. Fils d’un père peintre, cet artiste du ballon rond a dû longtemps arrondir ses fins de mois avec un pinceau avant de gagner l’Europe et sa vie grâce à ses dons de footballeur. « J’ai été repéré lors d’un tournoi dans la banlieue du Havre, j’avais 18 ans. Plusieurs clubs se sont mis sur les rangs, dont Benfica, mais Le Havre et les cinq ans de contrat qu’il m’offrait ont eu davantage d’arguments », raconte-t-il. « Mes premiers mois en Europe ont été très difficiles : le climat, la langue, même le football étaient différents. J’ai été beaucoup aidé, je me suis battu et je ne regrette rien aujourd’hui : Je ne serais pas là où j’en suis. » Et c’est à Lille, précisément, que Mendes vit son rêve éveillé depuis l’été dernier. Mendes a joliment conclu 2012 en inscrivant le dernier but lillois de l’année civile, son deuxième en championnat en 12 apparitions. Ensuite parce que le milieu offensif de 22 ans a été appelé dans la liste des 23 pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de la CAF 2013 à laquelle le Cap-Vert participera pour la première fois de son histoire. « La qualification a été un grand moment pour ma nation. Je n’ai jamais vu le pays dans un tel état d’euphorie après le match à Yaoundé », confie-t-il.

Pour autant, pas question de s’emballer à quelques jours du coup d’envoi de la compétition reine en Afrique : « On y va sans pression, juste avec le plaisir d’y être. On a déjà créé l’exploit en éliminant le Cameroun ! On va essayer de donner le maximum et offrir au public la meilleure image possible du Cap-Vert », promet le Requin Bleu (11 sélections, quatre buts). « Notre groupe est relevé. L’Angola, le Maroc et l’Afrique du Sud sont des références en Afrique, d’autant que les Bafana Bafana jouent à domicile.

Ryan Mendes, en toute puissance.
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