Cameroun: Félix Sabal Lecco s’en est allé, à 91 ans!

Il occupait depuis 1990, le poste de président du Conseil national de la communication

Le président du Conseil national de la communication (CNC) du Cameroun, Félix Sabal Lecco, est décédé samedi à Yaoundé à l’âge de 91 ans des suites de maladie. Il était à ce poste depuis 1990, année de la création de cet organe consultatif chargé d’émettre des avis sur le fonctionnement et la régulation du secteur de la communication dans le pays.

Félix Sabal Lecco fait partie des anciens diplômés de l’Ecole supérieure de Yaoundé d’où il est sorti en 1939. Soit deux ans avant Ahmadou. Dans la cuvée de Sabal Lecco, se retrouvent des personnalités telles Mohamadou Abdul Baghi (Nord), André Fouda Omgba et Jean-Faustin Betayéné du Centre, Daniel Kemajou de l’Ouest, Marcel Marigoh-Mboua et Félix Sabal Lecco de l’Est. Ce dernier est le rescapé de tous ces condisciples qui auront joué à différents niveaux un rôle prépondérant dans la vie politique nationale avant et après l’indépendance. Ce que continue de faire encore de nos jours Félix Sabal Lecco. D’aucuns l’ont connu comme préfet du Moungo, puis inspecteur fédéral d’administration (gouverneur) pour le Littoral (Ifal), où il a eu la main particulièrement lourde dans la répression féroce contre les « ‘hors la loi » de tout bord. Le kidnapping de Ernest Ouandié à Mbanga, suivi de l’arrestation de Mgr Ndongmo, l’évêque de Nkongsamba en 1970 n’ont pas de secret pour cet homme qui était déjà promu ministre de la Justice. C’est quand il occupait ce poste que les deux hommes ont été jugés et condamnés.

Il sera ensuite l’un des précieux soutiens de Paul Biya, à la suite de la crise avec son prédécesseur, démissionnaire le 6 novembre 1982.

Félix Sabal Lecco
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Communiqué de presse du conseil national de la communication à propos de la mort de Bibi Ngota

« Le Conseil regrette le décès d’un citoyen en cellule, quel que soit le motif de sa détention et condamne tout acte ayant pu conduire à ce drame… »

Le Conseil National de la Communication constate que le secteur de la presse nationale camerounaise et singulièrement de l’espace politico-médiatique viennent d’être marqués par des événements de nature à perturber la marche engagée par notre pays sur la voie de la démocratie et de la promotion de la liberté d’expression.

Sans revenir sur ces faits, du reste malheureux qui n’honorent pas notre pays, le Conseil National de la Communication porte à la connaissance de tous les acteurs directs et indirects de la scène médiatique camerounaise que conformément à son rôle et à ses missions, il a suivi avec une grande attention tous les faits, expressions écrites, orales et autres démonstrations ayant entouré le décès d’un homme de média en prison et le déroulement des manifestations de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse le 03 mai 2010, sous fond de divergences réelles ou supposées entre les pouvoirs publics et la presse. Le Conseil regrette le décès d’un citoyen en cellule, quel que soit le motif de sa détention et condamne tout acte ayant pu conduire à ce drame ainsi que les dérives observées de part et d’autre autour de la gestion de ce que l’opinion nationale appelle « l’affaire Bibi Ngota ». Le Conseil reste dans l’attente des conclusions de l’enquête prescrite par le Président de la République.

En espérant que chacun a tiré les conséquences des actes néfastes qu’il aurait posé et/ou aurait été amené à poser dans ce contexte, le Conseil recommande aux journalistes camerounais de se conformer en tous temps et en tous lieux aux lois et règlements de la République, de même qu’il les encourage à exercer leur métier de collecte, traitement et diffusion de l’information dans le respect scrupuleux du cadre juridique (lois, décrets, arrêtés, codes professionnels, etc) qui encadre leur profession, sans jamais s’en écarter ni céder aux pressions et manipulations diverses.

Interpellé et préoccupé par la situation générale de la communication sociale au Cameroun, le Conseil National de la Communication va continuer, aux côtés du gouvernement, à uvrer pour le développement institutionnel, juridique, économique et professionnel, inéluctable que doit connaitre le secteur des médias et de la Communication sociale.