Ngaoundéré: Un stock de médicaments d’une valeur de 5 millions saisi au quartier Sabongari

Il s’agit de 80 000 comprimés de tramadol, 72 000 comprimés de drasden et 1000 comprimés de diazépam 6 mg

La question du médicament de la rue est revenue au goût du jour ce week-end à Ngaoundéré avec la saisie d’un important stock de médicaments classés dans la catégorie des stupéfiants. La législation camerounaise a beau reconnaître par la loi n° 90/035 du 10 août 1990 le monopole de la vente du médicament par le pharmacien, mais rien n’y fait. Les chiffres sont d’ailleurs plutôt inquiétants. De source officielle, près de 40% des médicaments vendus au Cameroun en 2009 proviennent de la contrebande. Pour le ministre de la santé, le circuit illicite à lui tout seul représente 20 à 25% du marché du médicament national. Sur les circonstances de cette saisie, le délégué général par intérim à la sûreté nationale dans l’Adamaoua, le commissaire divisionnaire Benjamin Kouayep déclare J’ai été saisi par un de mes informateurs qui est venu de signaler l’entrée dans la ville de Ngaoundéré d’un stock de drogue comme on le dit vulgairement. J’ai saisis les ESIR et avec tout ce que nous avons pu faire, nous sommes tombés sur le stock. Malheureusement nous n’avons pas pu récupérer les détenteurs de ces médicaments.

Les consommateurs de ces médicaments importés des pays voisins sont en majorité des moto-taximen qui entendent ainsi lutter contre la fatigue. Malheureusement, selon les spécialistes, ces produits entraînent la perte de mémoire, l’insuffisance rénale, les maladies cardiaques et bien d’autres. Sur les effets de ces comprimés sur l’organisme humain, le Dr Hassan Ben Béchir déclare que ces médicaments sont essentiellement des analgésiques de type central, c’est-à-dire le dernier palier des antidouleurs. Dans ce type de situation généralement avec l’accoutumance, les uns et les autres développent une perte de contact de la réalité, des hallucinations et même d’autres maladies qui sont plus graves, notamment des insuffisances rénales qui peuvent par la suite entraîner des décès. Mais il faut quand même dire qu’étant donné que ce sont des drogues, il peut arriver que certains parmi les utilisateurs prennent des doses maximales, ont peut donc se retrouver facilement avec des arrêts cardiaques. Même si ces médicaments ont été brûlés, les principaux auteurs quant à eux ont pris la fuite.

De source officielle, près de 40% des médicaments vendus au Cameroun en 2009 proviennent de la contrebande
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