Un lobby industriel plaide pour la libéralisation du transport aérien en Afrique

Selon l’African Airlines Association (AFRAA), cette transformation permettrait de ne plus avoir besoin des accords bilatéraux de services aériens

L’Afrique pourrait devenir un marché unique du transport aérien, permettant ainsi de ne plus avoir besoin des accords bilatéraux de services aériens d’ici début 2016, a annoncé mercredi un lobby industriel.

Le secrétaire général de l’African Airlines Association (AFRAA), Elijah Chingosho, a déclaré à Xinhua que les textes réglementaires et le cadre institutionnel légal devraient être finalisés en octobre.

« Des recommandations seront bientôt formulées qui permettront à l’Union Africaine de mener des négociations entre les divers blocs commerciaux dans le but d’obtenir un marché unique du transport aérien africain », a expliqué M. Chingosho.

La Décision de Yamoussoukro de 1988 prône la libéralisation de l’espace aérien africain. Une des raisons du retard dans la mise en place de la décision est la protection des compagnies aériennes nationales.

M. Chingosho a expliqué que la Commission de l’aviation civile africaine (AFCAC) devrait être renforcée afin de surveiller et de faire respecter la mise en place d’un marché unique du transport.

D’après l’AFRAA, la région ouest-africaine possède l’espace aérien le plus libéral. La raison peut venir du fait que plusieurs Etats n’ont pas de compagnies aériennes nationales à protéger, alors que leurs populations et marchandises à haute valeur ajoutée circulent dans la région. Et en Afrique du Nord, le Maroc possède un régime très libéral.

La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) est partiellement libéralisée, alors que dans la région de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), la Zambie et le Zimbabwe deviennent plus libéraux car ils souhaitent promouvoir leur tourisme.

M. Chingosho a ajouté que le besoin d’infrastructures aéronautiques adéquates était réel pour venir à bout du trafic aérien croissant, précisant qu’afin de développer un secteur aéronautique dynamique, les normes de sécurité sur le continent doivent répondre aux normes mondiales.

Il a appelé les compagnies aériennes africaines à consolider leurs opérations afin de leur permettre de devenir des entités viables pouvant attirer des financements à des taux compétitifs.

L’officiel a ajouté que les visas pour les Africains voyageant dans d’autres Etats africains étaient également un frein impactant la croissance du secteur, soulignant que si le régime des visas n’était pas assoupli, la vision de l’UA de l’intégration sociale, politique et économique ne pouvait se réaliser.

Selon l’AFRAA, la protection des compagnies nationales freine la libéralisation du transport aérien en Afrique
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Afrique du Sud: On discute du retour de Ravalomanana

Des délégations malgaches sont à Pretoria en Afrique du sud, pour discuter du retour de l’ancien président de Madagascar en exil depuis trois ans

La SADC (communauté des Etats d’Afrique australe) souhaite trouver une solution juridique solide pour permettre au président malgache déchu Marc Ravalomanana de rentrer dans son pays sans être immédiatement arrêté, a déclaré mardi 24 janvier 2012, à Pretoria le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères. Le Premier ministre malgache et plusieurs représentants politiques ont quitté la «Grande île» (Madagascar) pour Pretoria à l’invitation de la SADC, médiatrice dans le processus, pour une réunion, qui s’est ouverte en vue de discuter de la sortie de crise et sauver le processus. Trois jours après le retour manqué de Marc Ravalomanana, la transition, qui reposait sur l’alliance de parties opposées, risque selon des médias locaux, de voler en éclats. Lundi 23 janvier, des représentants de l’ancien président ont boycotté l’ouverture de la session du Parlement de transition. Mamy Rakotoarivelo a ainsi avancé que la SADC a organisé la rencontre, sans doute, à la suite du retour au pays qui n’a pas abouti de Marc Ravalomanana, accompagné du mouvement de foule à Ivato, mais aussi des échauffourées à Ambohijatovo le 17 janvier lors de l’initiative de la mouvance Zafy pour marquer l’anniversaire de la Place de la démocratie. Nous allons soulever devant la communauté internationale et la Troïka en particulier qu’il y a une application inéquitable de la Feuille de route. Nous voulons que tout le monde montre sa bonne foi pour appliquer ce plan de sortie de crise dans tous ses articles, a-t-il soutenu à Ivato avant le départ.

Jean Omer Beriziky, proche de l’actuel président Rajnoeli a lui aussi évoqué un flou sur l’ordre du jour de la réunion à Pretoria. Mais il s’attend plutôt à des discussions sur le cas de l’ancien chef d’État Marc Ravalomanana. Pour expliquer l’effervescence à Ivato, le Premier ministre a estimé que les conditions du retour de ce dernier au pays ne sont pas encore réunies. Marc Ravalomanana a pris unilatéralement l’initiative de rentrer alors qu’il faudrait un accord entre toutes les sensibilités en vue de son retour, a-t-il affirmé à Ivato à la même occasion. L’ex-président Ravalomanana, exilé depuis trois ans en Afrique du Sud a une nouvelle fois tenté la semaine dernière de rentrer à Madagascar où il est sous le coup d’un mandat d’arrêt mais son avion a été empêché d’atterrir par l’autorité de transition. Renvoyant dos à dos MM. Ravalomanana et Rajoelina, M. Fransman a jugé irresponsable pour le premier d’avoir tenté ce retour prématuré et pour le second de continuer à parler sans cesse de mandat d’arrêt alors que l’on est supposé être sur la voie de la réconciliation et d’une amnistie. L’Afrique du Sud, qui pilote les efforts de médiation de l’Afrique australe (SADC) pour sortir Madagascar de la crise politique, a réuni à Pretoria les représentants des trois principales mouvances opposées pour de nouvelles négociations. Après une réunion avec ses homologues de la troïka, le Zambien Emmanuel Kasanga et le Tanzanien Mahadhi Juma Maalim, le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères a élargi les discussions aux Malgaches. Il devait leur proposer un concours de juristes pour tenter de trouver une solution au retour de M. Ravalomanana.

Marc Ravalomanana, ancien président malgache, veut rentrer chez lui
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