Cameroun : près de 30 millions de F de faux billets saisis par la police à Souza

Les faussaires, mis aux arrêts, s’apprêtaient à injecter de la fausse monnaie pour un montant de 30 000 000 F dans le circuit.

A la suite de l’exploitation d’un faisceau de renseignements et d’une opération d’infiltration minutieusement organisée, les agents du Commissariat de sécurité publique de Souza se sont rendus au domicile de certains membres du gang. Près de 30 millions de FCFA de faux billets de 10.000, 5000 et 2000 FCFA ont été saisis le weekend dernier par le commissariat de sécurité publique de Souza, localité située dans le département du Moungo, région du Littoral.

D’après des sources, l’argent appartenait à un gang de présumés malfrats composé essentiellement de femmes dont le but était de faire écouler ces faux billets dans la ville de Souza et ses environs. La collaboration entre commerçants du marché de Souza arnaqués et la police a permis de mettre la main sur Geneviève Ateme Belogo, Nicole Djoukoua et Annabelle Bedjeu, toutes en plein travail d’écoulement de ces faux billets dans la ville.

Le présumé chef de gang, Etienne Beaudelaire Fotieo, a également été pris la main dans le sac au centre de production et de fabrication de ces faux billets basé à Bafoussam, capitale régionale de l’Ouest. Ils sont en exploitation dans ledit commissariat. Deux autres cerveaux du gang, Patrick et Éric, sont toujours en fuite.

 

Cameroun : des produits de dépigmentation de 104 millions de F saisis

Avec un marché qui croît de 7% par an, le secteur cosmétique est dominé par la vente illicite des produits blanchissants, qui handicapent la lutte contre la dépigmentation au Cameroun.

A en croire Datacameroon, ces prises ont été effectuées dans quatre régions du Cameroun. Le Minsanté a, en effet dans les régions du Centre, Est, Ouest et Littoral des produits d’une valeur de 104 245 400 millions F Cfa, a indiqué Dr Solange Kouakap, l’inspectrice générale des services pharmaceutiques et des laboratoires au Minsanté.

La montée en puissance de la fabrication de ces produits a poussé Manaouda Malachie,  ministre de la Santé publique (Minsanté)   à publier le 30 mars 2023, une liste non exhaustive de 328 produits  cosmétiques et d’hygiène corporelle dangereux. Une sortie qui a suivi celle d’août 2022 qui interdisait l’importation, la fabrication et la distribution de certaines substances éclaircissantes contenant de l’hydroquinone et ses dérivés, le mercure et ses dérivés sans oublier les corticoïdes.

Selon Dr Alain Patrice Meledie, dermatologue, l’usage de ces produits dangereux prédispose à plusieurs maladies comme les cancers, l’obésité, l’hypertension artérielle et l’insuffisance rénale. Malgré l’interdiction de la commercialisation des produits décapants, un marché noir s’y est développé, notamment sur internet.

Olive Mebenga, 28 ans, ne jure plus que par sa nouvelle peau « blanche » acquise à coût de centaines de milliers de F Cfa. Un investissement qui ne semble pas gêner la dame car pour elle, c’est le résultat qui compte. « Mon père a eu des enfants avec une Européenne. Étant la seule à avoir une peau foncée, j’ai décidé de m’arranger pour ressembler aux autres », confie Olive, toute joyeuse.

Comme elle, Honorine s’est dépigmentée la peau, mais pas pour les mêmes raisons. « Mon mariage a battu de l’aile il y a trois ans à cause de ma couleur ébène. J’ai été obligée de me décaper pour correspondre aux critères de mon homme », souffle cette trentenaire.

Elles sont nombreuses à s’éclaircir volontairement la peau à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. Une pratique que le Pr Anne Cécile Zoung-Kanyi Bissek, présidente de la Société camerounaise de dermatologie-vénérologie, assimile à des souffrances psychologiques telles : « qu’un changement de personnalité associé à la métamorphose physique induite. » Selon elle, l’ampleur du phénomène sur le plan local n’est pas bien connue. Cependant, il semble en plein essor au vu de l’arsenal qui jonche les étagères des commerces et des instituts de beauté.

Une enquête  menée en 2015 par le Pr Armand Kouotou, médecin dermatologue-vénérologue auprès des commerçantes dans cinq marchés  de   Yaoundé a permis de   situer   sa prévalence à 43,6 %. Pour justifier cela, Eunice Kamga, propriétaire d’un « laboratoire » témoigne de la forte demande de ces produits. « 8 sur 10 de nos clientes ne réclament que les produits blanchissants. Nous sommes obligés de nous arrimer à cette forte demande pour ne pas perdre la clientèle », confesse cette coiffeuse reconvertie dans la fabrication des « cosmétiques blanchissants ».

Cameroun : près de 700 cartons de whisky en sachet de 30 ml saisis à l’Est

681 cartons de whiskies en sachet de 30 ml ont été saisis ce mercredi 19 avril à Yokadouma à l’Est, une semaine après l’interdiction de vente.

Selon la télévision nationale, c’est au cours d’une descente du préfet du département de la Boumba-et-Ngoko, Mochi Johnson Malafa, dans certaines boutiques que les saisis ont été effectuées. L’autorité administrative a instruit la destruction de ces produits interdits de vente, et promis d’intensifier la répression.

Cette saisie intervient un peu plus d’une semaine après la décision du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) interdisant « la production et la commercialisation des whiskies conditionnés dans des sachets à des volumes inférieurs à 50 millilitres ». Le 11 avril dernier, le secrétaire d’État auprès du Minmidt, Fuh Calistus Gentry, a adressé une correspondance au ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Atangana, lui demandant d’organiser « les opérations de saisie et de destruction » de ces nouveaux conditionnements vendus à 50 FCFA.

Il justifiait sa décision par le fait que « ce conditionnement supplémentaire va à l’encontre de la politique du gouvernement visant à limiter l’accessibilité de ce produit aux couches vulnérables et reste contraire aux engagements pris par ces entreprises dans le cadre de la migration totale vers un conditionnement en bouteille ». En septembre 2014, le gouvernement a interdit la vente de ces liqueurs très alcoolisées pour des raisons de santé publique.

Des moratoires ont été accordés aux producteurs, qui ont désormais jusqu’en 2026 pour retirer ces produits du marché. Une mission interministérielle est annoncée auprès des entreprises productrices des boissons spiritueuses installées au Cameroun après 2018, année de démarrage du programme de migration des sachets vers les bouteilles, « en vue de vérifier la conformité de leur production », apprend-on.

Cameroun-contrefaçon : les médicaments d’une valeur de 192 millions de F saisis à Yaoundé

Ces produits pharmaceutiques contrefaits ont été saisis à Etoudi et à Fougerolles dabs la capitale politique du Cameroun.

Des produits pharmaceutiques contrefaits d’une valeur de 192 millions de Fcfa saisis à Etoudi et Fougerolles, le 13 octobre 2022.

L’équipe de l’Inspection Générale des Services Pharmaceutiques du Minsanté a effectué une descente musclée le 13 octobre 2022 sur les sites de vente illicite de médicaments contrefaits d’Etoudi et de Fougerolles.

« Fruit de cette opération conduite par le Dr Mintop accompagnée des forces de maintien de l’ordre, des produits pharmaceutiques de mauvaise qualité, conservés de manière inappropriée et vendus en bordure de la route ont été saisis pour une valeur estimée à 192 millions de Fcfa », indique le Minsanté.

« Comme de tradition, les stocks de médicaments ainsi rassemblés ont été immédiatement conduits sur le site habituel de destruction », rajoute ce département ministériel.

Cette opération intervient au lendemain d’une autre, récemment effectuée au marché central de Yaoundé le 11 octobre 2022 qui a abouti à la saisie d’un stock de produits pharmaceutiques contrefaits, d’une valeur estimée à 412 millions de FCFA.

Ceci rentre dans le cadre d’une opération d’assainissement du marché du médicament conduite par l’équipe de l’inspection générale des services pharmaceutiques du ministère de la Santé publique (Minsanté), appuyée par les forces de maintien de l’ordre. Alcool, pénicilline, albendazole, baumes, bicarbonate, sparadrap, gentamicine, glucosé, ranitidine… sont quelques-uns des produits saisis lors de ces opérations.