Le gouvernement annonce que dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, deux entreprises : Addax Petroleum et SANOFI, ont lui offert une assistance en médicaments et équipements de protection individuelle.
Deux entreprises citoyennes apportent au gouvernement camerounais, une assistance en médicaments et équipements de protection individuelle. L’annonce est contenue dans le communiqué du ministre de la Santé publique (Minsanté) publié ce 21 avril. Il s’agit de l’entreprise Addax Petroleum, filiale de la Société nationale des hydrocarbures et de la firme pharmaceutique SANOFI.
Le communiqué du Minsanté indique que Addax Petroleum apporte en guise de contribution, 50 000 boites de 14 comprimés d’Hydroxychloroquine, 50 000 boites de 12 comprimés d’Azythromicyne, 225 000 masques de différents types, 75 000 paires de Gants de soins.
La firme pharmaceutique SANOFI met quant à elle à la disposition du ministère de la Santé publique, 3400 boîtes de 30 comprimés d’hydroxychloroquine.
Tout en magnifiant ces gestes de solidarité, le ministre Manaouda Malachie souligne que le Programme des nations unies pour le développement vient pour sa part de faciliter l’acquisition d’équipements d’assistance respiratoire, des équipements de protection individuelle, des tests de dépistage du COVID-19, ainsi que des appareils de diagnostic par imagerie médicale.
La première partie est arrivée au Cameroun le vendredi 17 avril 2020, par vol cargo et sera distribué dans les régions, promet le Misanté.
Pour marquer la date, Sanofi a organisé une conférence de presse à Paris, afin d’informer les médias sur la première année d’activités de ce projet qui se veut d’abord humain et social
C’est pour faire le bilan de la première année de déploiement de leur projet Initiative pédiatrique en Afrique que Sanofi a invité la presse mardi 25 juin dernier, au Musée Dapper à Paris. Autour de la table, Antoine Ortoli, Senior Vice président intercontinental, Dr. Philippe Brun, directeur médical Afrique et Kamal Ubaysi, directeur santé grand public. A leurs cotés, Dr Line Kleinebreil, vice présidente de l’université numérique francophone mondiale, partenaire de Sanofi dans la formation à distance. Il a davantage été question au cours de cet échange, de présenter la réalité du dispositif sur le terrain, les axes de son déploiement et les différents programmes lancés ça et là, en rapport avec les réalités locales. Quelques annonces ont ponctué la rencontre, comme le lancement du programme dans d’autres pays d’Afrique tels que le Ghana, le Nigeria, le Kenya et l’Ethiopie.
C’est le 16 juin 2012, lors de la journée internationale de l’enfant africain, que le groupe a lancé ce programme. Un an plus tard, c’est 14 pays africains dont le Cameroun qui bénéficient de ce dispositif à trois volets. En ce qui concerne l’accès aux médicaments adaptés aux enfants, un complément de 36 médicaments, notamment des génériques, a été mis à disposition des malades en Afrique. Le 2e volet, qui concerne la formation des professionnels de santé, a été mis en place avec des partenaires dont l’université numérique francophone mondiale. Enfin, le 3e volet axé sur la sensibilisation et l’éducation du grand public, s’est concrétisé par l’organisation de plus de 100 évènements à destination des familles, la mise en place des espaces de jeu dans les hôpitaux (fun centers). Deux salles de jeux existent à Dakar et ont déjà permis d’accueillir près de 10 000 enfants. Plus d’une dizaine d’autres salles de jeux doivent être ouvertes cette année (Nigeria, Ghana, Kenya, Mali, Burkina Faso, Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, République Démocratique du Congo, Madagascar et Gabon) pour un total de 13 salles de jeux en 201, selon Kamal Ubaysi, directeur santé grand public.
L’initiative est implantée au centre mère et enfant de Yaoundé au Cameroun
Sanofi, déjà N°1 de la santé en Afrique, continue à établir ses bases grâce à cette initiative, qui reçoit le soutien des pouvoirs publics dans tous les pays où l’entreprise est présente à travers le programme. Ces derniers ayant bien compris la nécessité de soigner les enfants malades, mais surtout de former les professionnels et d’éduquer les familles. Car les actes de prévention réduisent le nombre de malades et donc les dépenses de santé. Malgré les difficultés, liées notamment à la logistique (distribution des médicaments) dans les zones reculées ou en temps de guerre, l’initiative Pédiatrie en Afrique est, comme le rappelait Antoine Ortoli, Senior Vice président intercontinental, d’abord une aventure humaine et sociale.
Photo de la conférence de presse, mardi 25 juin 2013Journalducameroun.com)/n
La filiale camerounaise de la firme pharmaceutique a lancé un programme d’alerte pour ces deux maladies dans le but de contribuer à la sensibilisation
La filiale au Cameroun de SANOFI a annoncé le 26 septembre 2012 dernier, le lancement d’un programme d’alerte sur le diabète et l’hypertension artérielle. Le programme a pour objectif déclaré, d’informer et de sensibiliser la population camerounaise sur ces maladies et leurs complications. Il reposera sur deux axes d’intervention préalables. D’abord le déploiement d’une campagne de sensibilisation à l’endroit du grand public. A travers les médias conventionnels que sont la télévision et la radio, mais aussi via l’envoi de messages téléphoniques. Dans sa deuxième phase, le programme prévoit des actions de dépistage et d’éducation du grand public à travers les structures de santé du pays. Les objectifs à atteindre sont ambitieux. Au Cameroun on estime à 25% le taux de personnes touchées par l’hypertension artérielle soit près de 5 millions de personnes et à environ 7% le nombre de personnes touchées par le diabète. Ces deux maladies deviennent progressivement selon l’analyse des experts, un poids économique important pour les familles, dans un environnement où la sécurité maladie est inexistante pour 80% de la population. Ce poids se fait ressentir principalement lorsque ces maladies arrivent au stade de complication. Le manque d’informations sur ces pathologies et les attitudes à avoir face à elle sont souvent un facteur aggravant.
Pour mener à bien ce programme, SANOFI a sollicité le partenariat de la société de téléphonie mobile MTN et le parrainage du ministère camerounais de la Santé publique. Derrière cette présentation socio humanitaire, on peut très bien lire une stratégie complexe d’occupation d’un marché qui ne cesse de croître. Selon l’Atlas diabète 2007, le Diabète sera en 2030, la principale cause de mortalité en Afrique subsaharienne, qui comprend le Cameroun. Vue de la sorte, cette perspective est un indicateur majeur pour le marché de médicaments qui verra sa clientèle accroître. Le troisième volet du programme alerte diabète et hypertension de SANOFI est d’ailleurs révélateur. L’entreprise envisage au terme de la sensibilité, de « renforcer l’offre produits et l’adapter au profil épidémiologique et social ». La firme pharmaceutique a clairement indiqué dans ses différentes interventions sur le programme, qu’elle avait l’ambition de mettre à la disposition des patients, des médicaments innovants et de qualité, mais aussi de lancer une gamme de génériques accessibles à tous. Une opération marketing en bonne et due forme, avec la bénédiction des autorités. On n’a encore pas de précisions sur le type d’innovations qu’auront les médicaments qui seront mis à disposition des patients. Le programme devrait débuter en novembre à l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète.
Sanofi Cameroun voudrait développer des génériques pour le diabète et l’hypertensionGoogle images)/n
Le service public et le secteur privé unissent leurs efforts pour éradiquer la maladie
La lutte contre l’épilepsie va bientôt s’intensifier au Cameroun. Un protocole d’accord a été signé le 5 mars 2009 entre le ministère de la Santé publique et Sanofi Aventis. Une convention qui vise la prise en charge des malades comme le prévoit le plan stratégique de lutte contre l’épilepsie adopté en 2005. Le projet s’étale sur une durée de trois ans, renouvelable. L’accord ainsi signé engage les deux parties à jouer chacun un rôle important.
Pour le Minsanté Minsanté, il est question d’assurer l’achat des produits dans le cadre du Programme national de lutte contre l’épilepsie ; d’identifier et de stabiliser le personnel en charge du projet dans les zones endémiques et notamment dans la zone pilote, et mettre à sa disposition la logistique adéquate ; de promouvoir les personnels du réseau et les fixer à leur poste, explique le Dr Ndong Ngoué du ministère de la Santé.
journal du Cameroun)/n
Sanofis Aventis pour sa part s’engage à appuyer le Minsanté dans la fourniture d’une boîte à outils (kit de formation dans un premier temps, carnet de suivi ensuite à Q2/Q3 2009) qui permettra la formation des médecins, puis des personnels de Santé qui seront chargés de diagnostiquer des cas épileptiques ; la mise en place d’un système de surveillance épidémiologique dans la zone pilote (avec état des lieux de la fréquence de l’épilepsie, suivi des patients pris en charge, suivi de l’adhésion au traitement) ; l’expérimentation du Projet dans une zone pilote où la prévalence de la maladie est élevée via une formation, et avec la fourniture de médicaments à prix préférentiels ; le financement de la formation d’une durée de trois jours par an pendant trois ans, de six médecins spécialistes de l’épilepsie pour une formation qualifiante (les médecins ne devront pas être nécessairement des neurologues) ; Le financement de ces différentes étapes par le budget y afférent tel qu’indiqué au Protocole.
Par cet acte, Sanofi Aventis voudrait apporter un appui dans la lutte contre l’épilepsie, maladie neurologique chronique sévère, la plus fréquente mais traitable. Il devra fournir la Dépakine, antiépileptique majeur, à des prix préférentiels aux populations qui en souffrent. Il faut noter que la Dépakine ne se retrouve pas encore dans le Système national d’approvisionnement en médicaments essentiels au Cameroun. Sanofi-Aventis s’engage également à faire homologuer ces médicaments.
A en croire le Dr Ndong, les retombés du protocole d’accord seront visibles dans les prochains jours. Désormais au Cameroun, les produits contre l’épilepsie seront vendus à bas prix. Il y aura une réduction de 70% du prix actuel dans les pharmacies. Pour commencer le projet, le Minsanté a ciblé des zones pilotes pour sa mise en place. Ce sont six districts de santé choisis dans la région du Centre. Notamment dans les départements du Mbam et Kim, du Mbam et Inoubou et de la Lékié. Ce sont des localités dans lesquelles la prévalence est la plus élevée. Un cas patent est celui de la région du Mbam où dans certaines familles, on dénombre plus de 60% d’enfants épileptiques. Une étude cas témoins portant sur 128 paires (épileptiques/non épileptiques) sur 10 ans dans la vallée du Mbam, a montré qu’il y avait une surmortalité des épileptiques. Les épileptiques dans le Mbam ont 6,2 fois plus de chance de mourir que les non épileptiques.
Le protocole d’accord signé entre l’Etat et Sanofi Aventis constitue donc une bouffée d’oxygène pour les malades. Vivement, qu’il permette à toutes les couches sociales de se soigner de cette maladie dont la durée du traitement est longue et le coût exorbitant.