Cameroun: « Il y aura bientôt plus de spécialistes en santé mentale à l’hôpital Laquintinie »

Annonce du ministre de la santé publique, André Mama Fouda, ce mardi 13 octobre à Douala

La journée mondiale de la santé mentale, nous donne l’opportunité de sensibiliser l’opinion publique sur les problèmes de santé mentale, a d’emblée affirmé le ministre de la santé publique ce mardi, 13 octobre 2009 à Douala. En visite à l’hôpital Laquintinie, André Mama Fouda s’est principalement rendu au sein du département psychiatrique de cet hôpital, afin d’apprécier les efforts fournis dans l’encadrement des malades mentaux. Occasion pour lui de constater qu’il est urgent d’intégrer la prise en charge des troubles mentaux dans les soins de santé de base, comme le veut d’ailleurs le thème de cette année : améliorer le traitement et promouvoir la santé mentale dans les soins primaires. Même si la volonté y est, le ministre a reconnu le contexte difficile dans lequel évolue le faible personnel du département psychiatrique, composé seulement, de trois spécialistes, dont un médecin et deux infirmiers, selon les chiffres donnés par le Dr. Jean Louis Jon, chef de ce département.

Outre le nombre réduit de spécialistes en santé mentale s’ajoute la méconnaissance des signes précurseurs des troubles mentaux, l’arrivée tardive des patients dans les structures de soin pour une prise en charge d’adéquate, a regretté le ministre. Si les encadreurs rejettent la faute aux parents en matière de retard, ceux-ci à leur tour, évoquent le contexte économique difficile, qui ne facilite pas leur mobilité. Un parent qui habite par exemple le quartier Bonabéri à Douala 4é, amène son enfant malade ici à Laquintinie pour les soins une ou deux fois, mais après ne vient plus. Quand je rencontre le parent en question, il dit qu’il a des difficultés pour se déplacer, car quitter Bonabéri pour l’hôpital à Akwa, le transport coûte cher, et à la longue, il dit n’avoir plus les moyens nécessaires pour venir tout le temps, indique Mme Ncheya Adriana, qui encadre des enfants déficients mentaux à Laquintinie.

Les femmes en insécurité en psychiatrie
A l’occasion de la visite du ministre de la santé publique, Mme Ncheya Adriana dit espérer que le gouvernement fera les efforts pour renforcer l’effectif du département psychiatrique. Depuis que les infirmiers sont sortis d’école, ils n’ont pas encore été affectés pour travailler, on ne sait pas ce qui se passe, car on est en manque. Il faut qu’il y ait plusieurs infirmiers, au moins deux ou trois qui travaillent par jour, car, quand un infirmier se retrouve seul dans un service psychiatrique, ce n’est pas prudent, par ce qu’un malade agressif peut arriver, et on ne peut rien faire, selon Mme Ncheya. Cette dernière raconte que de nombreuses personnes ont été par exemple giflées par les déficients mentaux, un infirmier a eu la bouche fendue. Il y a un réel problème d’insécurité, surtout pour la femme, souligne-t-elle. Du côté des pouvoirs publics, l’on se veut rassurant. Le ministre a d’ailleurs annoncé le renforcement de l’effectif très bientôt, avec l’arrivée des infirmiers spécialisés. L’ouverture d’un cycle de formation des infirmiers spécialisés en santé mentale à Yaoundé, vient de mettre sur le marché la 3e promotion, a rappelé le ministre parlant de la politique gouvernementale relative à la lutte contre les maladies mentales. En attendant, le ministre a offert un don composé de médicaments et autres équipements nécessaires, pour améliorer la prise en charge des malades.

Entrée Urgences hôpital Laquintinie douala
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Du miel, pour se sentir bien

Paré de vertus et sans saccharose, il est conseillé pour le bien être de tous

Il ne devrait en effet avoir aucune raison d’hésiter lorsqu’on est en face d’une bouteille de miel. Car excellent pour la santé à plus d’un titre. Le miel, et ce n’est plus qu’un secret de polichinelle, est très riche en sucres puisqu’il en contient entre 78 et 80%. Néanmoins, contrairement au sucre composé quasiment et exclusivement de saccharose, plusieurs glucides, en différentes proportions, se trouvent dans le miel : Une majorité de fructose et de glucose, du maltose, du saccharose et d’autres polysaccharides en faibles proportions. D’ailleurs, c’est la proportion entre ces différents sucres qui détermine la consistance du miel. S’il est plus riche en glucose, il se cristallise. Par contre, si le fructose l’emporte, il reste liquide. Il est également important de savoir que le pouvoir sucrant du miel est supérieur à celui du sucre: A quantité égale, votre thé par exemple, aura un goût plus sucré avec le miel qu’avec le sucre ! Trois morceaux de sucre blanc apportent la même quantité de glucides que deux cuillères à sucre de miel. En plus, ce dernier apporte moins de calories.

Prudence pour les diabétiques
Par contre, avec son fort taux de glucose, le miel a un pouvoir hyperglycémiant important, et à cet effet les diabétiques doivent donc limiter leur consommation et demander un avis médical. Le miel est également composé d’eau, entre 15 et 20% environ, de sels minéraux et d’oligoéléments, de lipides en faible quantité, de vitamines, B essentiellement, et de nombreux autres composés organiques complexes dont nombre d’enzymes. Autant de bonnes raisons pour troquer votre poudre blanche contre du liquide brun.

Miel
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Comment prendre le miel et en quelle quantité?
Les façons de prendre le miel sont multiples, ce qui permet de ne pas s’en lasser. Les plus courantes:
– Tel quel, soit tout seul par petites quantités (pas plus d’une cuillerée à café à la fois), soit sur des tartines (beurrées ou non) de pain frais ou grillé selon vos goûts.
– Dissout dans de l’eau ou des jus de fruits (orange, citron, pamplemousse, etc.) à température ambiante ou juste fraîche pour faciliter sa dissolution, ou encore dans une boisson chaude comme le lait, le thé, et autres infusions diverses avec lesquelles le miel se marie merveilleusement.
– Mélangé à des aliments tels que yaourts, fromages blancs, fruits natures ou en salades, etc., ou en accompagnement de crêpes, gaufres, et toute autre préparation.

En résumé, prenez donc quotidiennement l’équivalent d’une cuillerée à soupe bien bombée de miel que vous intégrerez dans vos menus en fonction de vos habitudes et de vos goûts. Votre santé, et encore plus celle de vos enfants, s’en trouvera grandement fortifiée ou améliorée. Si vous faites le calcul, cela ne représente qu’un peu plus d’un kilo de miel par mois. Reconnaissez qu’au prix très modeste, de cet extraordinaire aliment naturel, ce n’est pas une grosse dépense eu égard à tous les bénéfices que vous pouvez en retirer. Alors, pensez à noter, dès maintenant, l’achat d’un kilo de miel dans votre prochaine liste de courses.

Miel
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Espoir de prévention du paludisme en Afrique, Le Cameroun doit suivre de près!

Le traitement pourrait prévenir la déclaration de 6 millions de cas de paludisme chez les enfants

Des tests effectués sur près de 8000 nourrissons
Un tiers (30 %) des cas de paludisme peuvent être évités chez les nourrissons africains à l’aide du Traitement préventif intermittent du paludisme chez les nourrissons (TPI). Basé sur l’action du sulphadoxine-pyrimethamine (SP), ce traitement peut être mis en place parallèlement aux programmes de vaccination des enfants existants dans les pays concernés. Ces résultats ont été publiés le 17 septembre 2009 à Barcelone en Espagne. Après avoir fait une comparaison avec les résultats d’essais menés pendant neuf ans sur près de 8 000 nourrissons en Tanzanie, en Mozambique, au Ghana et au Gabon, les spécialistes à l’origine de ces travaux ont pu affirmer que la combinaison SP pourrait devenir le traitement de première ligne contre le paludisme, succédant aux produits antérieurs.

Ces résultats viennent confirmer le potentiel de l’IPTi basé sur l’action du SP, un traitement qui peut être aisément et rapidement mis en place à travers les programmes de vaccination existants de l’OMS, sauvant des dizaines de milliers de vie chaque année en Afrique. L’IPTi constitue un outil supplémentaire précieux pour lutter contre le paludisme. Les décideurs politiques du monde entier et les responsables des programmes nationaux de lutte contre le paludisme devraient par conséquent envisager son adoption immédiate ainsi que son intégration aux programmes existants.
Dr Pedro Alonso, investigateur principal et responsable du Secrétariat du centre de recherche international pour la santé de Barcelone (Espagne)

Pour sa part l’organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé cette solution aux nombreux pays africains victimes de l’endémie. Des chercheurs affirment que l’extension de l’IPTi-SP permettrait d’éviter 6 millions de cas de paludisme par an chez les personnes les plus vulnérables à la maladie.

Des conclusions à suivre de près par le Cameroun
L’IPTi est un traitement qui consiste à administrer aux nourrissons un comprimé antipaludique deux ou trois fois au cours de leur
première année de vie. Il regroupe un réseau de plus de 20 organisations en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis. Il bénéficie aussi du soutient de la fondation Bill Gate dont on connaît les engagements dans la lutte contre le paludisme. Les autorités camerounaises qui exécutent un autre programme de lutte contre la maladie, n’ont pas encore réagit à cette annonce. Mais un expert de la lutte contre le paludisme au Cameroun a affirmé sous couvert d’anonymat, que le fait que le Gabon proche ait été un des Etats africains cobayes des essaies rend ces résultats pertinents et intéressants pour le Cameroun. Les deux pays partagent un taux proche de prévalence de la maladie.

« L’UNICEF soutient un large déploiement de l’IPTi en Afrique. Cette nouvelle action dans le traitement du paludisme est en effet synonyme d’une réduction importante du nombre d’enfants malades », a commenté le Dr Alexandra de Sousa, Coordinateur des recherches opérationnelles à l’UNICEF. Le paludisme est un important problème de santé publique au Cameroun comme dans beaucoup de pays africains. Il touche gravement les personnes les plus jeunes et les plus vulnérables. Les nourrissons sont les plus exposés aux formes les plus redoutables du paludisme. Selon l’OMS, un enfant meurt toutes les 30 secondes en Afrique des suites du paludisme.


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Garder la forme pendant le ramadan, c’est possible!

Il suffit juste d’observer quelques règles

Voilà plus de deux semaines que les musulmans camerounais tout comme ceux de la communauté musulmane à travers le monde entier, observent le jeûne du ramadan. Maîtriser sa satiété en gardant la forme, cela peut sembler alors difficile pour les fidèles puisqu’ils s’abstiennent de boire et de manger, du lever au coucher du soleil. Selon les médecins, ces changements sur les systèmes alimentaires voire de sommeil, peuvent avoir des conséquences sur la santé des jeûneurs. Il y a quatre ans, le Pr Asmaa Bendahmane au Maroc, en Afrique du Nord, a mené une étude sur les troubles gastro-intestinaux causés par la consommation des aliments trop riches en protides et en lipides, ajouté à la fatigue due à la baisse des heures du sommeil, des capacités physiques. Il a notamment observé des changements dans le comportement des personnes qui observent le jeûne, et prescrit quelques règles à mettre en pratique afin d’éviter certains désagréments.

Boire beaucoup d’eau et consommer moins de matière grasse
Il s’agit par exemple de boire tout d’abord de l’eau en grande quantité, voire deux litres d’eau chaque jour. Le Pr Asmaa Bendahmane recommande également de manger de façon équilibrée, en évitant les aliments trop riches en matière grasse. Les diététiciens ne le diront jamais assez, consommer plus de fruits et légumes de qualités différentes de façon quotidienne, est important pour l’organisme. Espacez les heures des repas, restez en éveil après le dîner et non foncer directement au lit. Avoir des heures constantes de sommeil est également une attitude recommandée. Autre exhortation du marocain, consulter son médecin en cas de problème de santé, et précisez obligatoirement que êtes entrain de jeûner pour faciliter non seulement une meilleure consultation, mais aussi l’établissement d’un meilleur diagnostic.

Différentes raisons pour jeûner
Pour mémoire, le jeûne consiste en la privation partielle ou totale de toute alimentation pendant un certain temps. Les raisons de cette abstention peuvent être médicales, hygiéniques, politiques, ou encore spirituelles comme c’est le cas en cette période du ramadan. Un jeûne que les fidèles musulmans doivent observer jusqu’à la fin du mois de septembre.

Jeûner et garder le sourire, bien sûr que c’est posible!
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Cameroun: Le ministre de la santé publique Rassure

Dans une conférence de presse, André Mama Fouda a apporté des précisions sur la grippe porcine et la situation des ARV

La grippe porcine a été maitrisée
La grippe A/H1N1 a été maitrisée, c’est en substance ce qu’a déclaré le ministre camerounais de la santé publique. C’était la première réelle communication publique sur le sujet depuis l’annonce de quatre cas détectés au Cameroun. On a appris tout au long des interventions d’André Mama Fouda, que les cas détectés l’ont été sur des sujets résidant dans un même quartier, et dans un même local. Les victimes venaient de l’étranger, où elles auraient contracté la maladie. Sur les quatre cas, seul un a présenté des traits de sévérité. Face à la situation, certaines mesures ont été prises par les autorités. Des centre de prise en charge épidémiologique ont été crées dans les principales villes à risque. Dans 80 hôpitaux, le dispositif de prise en charge a été renforcé, avec la mise à disposition d’un matériel adéquat.

La réaction concrète du gouvernement
Une circulation du virus dans les grandes villes n’a pas été avérée et reste contrôlable au Cameroun. Les données en la possession actuelle des autorités montrent qu’un seuil épidémique n’est pas à craindre pour le moment. Dans l’hypothèse où elle se déclenchait, Mama Fouda a annoncé un stock disponible de 25 000 doses Tamiflu, offerts par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le gouvernement a aussi lancé une campagne de sensibilisation dans les points d’entrées des principales grandes villes du pays, sous la forme des messages de prévention. L’OMS continue de s’inquiéter d’une éventuelle pandémie de la maladie en Afrique. Elle aurait du mal à y faire face, sans une aide substantielle. Toutefois, une diminution de la circulation virale dans les pays qui ont été les plus précocement et intensément touchés par la pandémie se confirme de plus en plus. Presque tous les pays sont touchés (189 pays).

Pas de rupture de stocks des ARV
Le deuxième point à l’ordre du jour était celui relatif à la disponibilité des Anti-rétro Viraux. Il n’y a pas de rupture des stocks des ARV. Le ministre de la santé s’est voulu claire sur la question. Deux jours plus tôt, une opération menée par le préfet du Mfoundi avait permis de saisir d’important stocks de médicaments illicite, mais aussi de nombreuses doses d’ARV. Je suis scandalisé par les personnes qui ont mis les ARV dans la rue a déclaré le ministre. Il a rappelé le danger à se procurer ces produits en dehors des centres spécialisés. Les acheteurs courent le risque d’acheter des molécules inappropriées à des personnes qui ne s’y connaissent pas. La situation pourrait entrainer la résistance des virus et à moyen terme, rendre la thérapie inefficace. Pour ce qui est du stock des ARV, André Mama Fouda s’est voulu rassurant. Le Cameroun dispose de trois à six mois de stocks, en fonction des molécules. Pour ce qui est des doses pour enfants, les stocks courent jusqu’en 2010.

Des zones d’ombre restent sur la situation des stocks au-delà des délais annoncés. De même, rien n’a été dit sur la filière de procuration de ces produits par les pharmaciens de la rue.

André Mama Fouda, ministre de la santé (En costume)
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Grippe A/H1N1: le gouvernement camerounais protège le porc

Le ministère de l’élevage a publié un communiqué précisant la non implication du porc

Selon l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale), en l’état actuel des connaissances, le porc n’est incriminé ni dans la circulation du virus A/H1N1 mis en cause, ni dans la transmission de la maladie. Il n’y a donc pas lieu d’avoir peur d’être en contact avec les porcs ou d’en consommer la viande.
Communiqué du ministère de l’élévage, des pêches et des industries animales

C’est en substance le communiqué qu’a fait passer le ministre de l’élevage des pêches et des industries animales. Selon Casimir Ndongo, vétérinaire et coordonnateur du Programme de Développement de la Filière Porcine¨(PDFP), la mesure tend à éviter aux éleveurs de porcs les désagréments qu’avaient vécus les éleveurs de poulets, au moment ou sévissait la grippe du poulet. Cette mesure laisse clairement que les autorités camerounaises ont choisi de protéger le porc. Une campagne allant dans ce sens est aussi menée sur les ondes de la radio nationale.

Le porc au Cameroun
Le porc est consommé par plus de 70% de la population et constitue une source de revenus pour ceux qui en font l’élevage. Au plan économique, la filière porcine implique une forte utilisation de la main d’ uvre rurale et urbaine tels que les éleveurs, les marchands de porcs, les provendiers, les vétérinaires et les techniciens d’élevage, les charcutiers et gargotiers et autres. La filière est de plus en plus est intégrée par des jeunes qui sont en quête d’emploi. Dans un récent rapport sur le secteur informel, il a été indiqué que le chiffre d’affaire lié à l’activité de braise avoisine les 45 milliards de FCFA, pour un total de 1500 braiseurs recensés. Les autorités admettent faire l’objet d’une inquiétude, c’est celle de la prévalence de la peste porcine africaine. Des enquêtes épidémiologiques ont fait état de 12% de prévalence.

Les autorités restent néanmoins prudentes et ont entrepris un vaste plan d’encadrement des élevages.

Le porc n’est pas mis en cause dans la grippe porcine
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Cameroun: Le gouvernement fait face à la grippe porcine

Après l’annonce de quatre cas, les membres du gouvernement ont multiplié les déclarations.

L’information a alimenté les conversations jusque très tard dans la nuit, dans tous les milieux de la capitale Yaoundé. Une des personnes diagnostiquées aurait séjourné récemment aux Etats-Unis. La nouvelle tombe au plus mauvais moment pour les acteurs de la filière porc qui sont réunis depuis hier pour sa relance. Dans la région de l’est une mystérieuse maladie s’est emparée des porcs. Le chef service vétérinaire de cette région a annoncé dans une interview accordée à la radio nationale avoir fait des prélèvements qu’il a envoyés à Yaoundé pour des analyses complémentaires. Contrairement à l’Egypte où la prévention de la pandémie a entrainé l’abattage de centaines de milliers de porcs, les autorités camerounaises semblent vouloir protéger la filière. Dans les médias, de nombreuses interventions allaient dans le sens de démontrer la qualité des précautions prises pour garantir la sainteté du commerce du porc.

Le gouvernement réagit
Quelques heures après l’annonce de ces cas confirmés, le gouvernement par la voix des ministres Mama Fouda de la santé et Bello Bouba des transports ont fait l’annonce d’un plan d’urgence, qui devrait être renforcé dans les prochains jours. Des brochures et autres supports de communication ont été remis par le ministre de la santé au ministre des transports, pour affichage dans les points de voyage stratégiques, comme les ports, les aéroports et les gares routières. Pour sa part, Mama Fouda a rappelé la nécessité pour les personnes qui reviennent des voyages des pays ou des cas ont été déclarés, de signaler tout symptôme suspect. Les recommandations d’hygiène ainsi que la nécessité de renforcer les mesures de propreté ont également été rappelées.

Des mesures peu rassurantes
Les observateurs s’accordent à dire que la réaction du gouvernement devrait s’intensifier dans les prochains jours. La réaction que le gouvernement a eu hier n’est pas une nouveauté. Déjà en fin avril au début de la propagation mondiale de la maladie, Jules Doret Ndongo, Secrétaire général des services du premier ministre, a tenu d’urgence une réunion interministérielle. Rencontre à laquelle ont pris part le secrétaire d’Etat à la Santé, la ministre des Affaires sociales, le ministre de la communication, le ministre délégué à l’administration territoriale, le ministre des transports et les représentants du ministère de la Recherche scientifique et technique. En cette occasion, il avait été recommandé de renforcer les stocks de Tamiflu utilisé lors de l’avancée de la grippe aviaire au Cameroun. Aussi devait être renforcée la vigilance dans les aéroports et les ports. Les populations étaient appelées à signaler des cas suspects de grippe. Les mêmes mesures ont été retenues dans la rencontre des ministres concernés, de la sous région Afrique centrale.

Bien que les autorités soient rassurantes, les experts savent bien que si la situation dégénère, ce serait une véritable catastrophe pour le Cameroun. Comme beaucoup de pays africains, le pays fait face à la gestion de plusieurs épidémies et très difficilement. Son système de santé est déjà surchargé, manque de personnel et est sous-financé. D’un autre coté dans cette hypothèse, les populations vivront de plein fouet les conséquences d’une limitation d’investissement dans les systèmes de santé, en particulier sur l’accès aux diagnostics et sur les systèmes de surveillance. Pour l’heure, l’OMS a offert mi-juillet, un lot de 100.000 doses de Tamiflu à la République Démocratique du Congo, siège de l’OMS pour l’Afrique. Margaret Chan directrice de l’organisation multiplie depuis plusieurs semaines des appels au soutien des pays les moins riches, comme le Cameroun.

Carte du Cameroun
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Grippe porcine: 4 cas déclarés au Cameroun!!!

Le Centre Pasteur de Yaoundé a confirmé 4 malades et il y’a douze cas suspects.

La pandémie de grippe A/H1N1 qui a déjà touché près d’une dizaine de pays africains est arrivée au Cameroun. D’après une information rapportée par le journal radiodiffusé de 17 heures de la radio officielle, les autorités sanitaires ont annoncé ce jeudi 13 août la détection Des quatre premiers cas de la maladie au Cameroun. De fait la situation était prévisible. Le Cameroun a de nombreuses liaisons aériennes directes avec certain pays africains où plusieurs cas de la pandémie ont été déclarés, comme le Maroc et l’Afrique du sud. Dernièrement c’est au Gabon frontalier, qu’un cas était déclaré.
Selon des scientifiques et docteurs, ce virus « unique » de la grippe porcine est une combinaison particulière entre le matériel génétique de porc, d’oiseaux et d’humains. Sa capacité à se transmettre de l’homme à l’Homme a emmené l’OMS à tirer la sonnette d’alarme. Depuis l’annonce de l’apparition du virus en Afrique au début du mois d’Avril dernier, les autorités camerounaises ont posé un ensemble de barrières sanitaires afin de prévenir l’introduction du virus sur le territoire national et organiser la prévention du virus.

L’OMS avertissait dans un communiqué que si ce virus arrivait en Afrique, les conditions sanitaires précaires de nombreuses régions lui offriraient un vaste champ de propagation. La promiscuité, les conditions hygiéniques précaires, le niveau élevé de pauvreté, les frontières poreuses ou l’insuffisance de structures sanitaires pourraient être autant de facteurs qui transformeraient la pandémie en hécatombe. L’organisation souligne aussi dans son rapport le 5 août dernier que 162 380 personnes dans le monde étaient déjà touchées par la grippe A/H1N1, alors que le nombre de victimes aurait déjà dépassé 1000 personnes. Un des cas détectés venait des Etats Unis.

Les autorités demandent à toute personne résident ou revenant d’un voyage qui ressent les symptômes de fièvre, écoulements nasaux et maux de tête de se rendre en urgence dans un centre de santé.


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Cameroun: 54 milliards de F CFA perdus par an dans l’achat des médicaments contre les maladies cardiovasculaires

Une perte qui profite largement aux industries pharmaceutiques à l’étranger

Le chiffre fait peur, 30% de la population camerounaise souffre des maladies cardiovasculaires (MCV). Face à cela, les médecins s’accordent sur le fait qu’il est urgent de lutter contre ces maladies, compte tenu des conséquences dramatiques qu’elles ont à la fois sur la santé du patient, la famille, et surtout au sein du milieu professionnel. En effet, les MCV constituent la première cause d’absentéisme au travail, selon le Dr Silvère Kaptué, spécialiste de la médecine de travail et de l’hygiène industrielle. Ce qui entraîne une baisse importante de la production économique. Il ajoute également que les MCV constituent la raison d’inaptitude à l’embauche, voire lors de l’accession à certains postes plus importants. Selon le médecin, si une simulation indique que 30% des camerounais souffrent des MCV comme souligné plus haut, sur près de 15 millions d’habitants par exemple, environ 4,5 millions souffrent de l’hypertension.


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le Cameroun perd 54 milliards de F CFA environ chaque année dans l’achat des médicaments contre les MCV. Ce qui appauvrit davantage le pays, car cet argent aurait pu être investi dans les projets nationaux.
Dr Silvère Kaptué, spécialiste de la médecine de travail et de l’hygiène industrielle

Une fois la maladie diagnostiquée, le médecin prescrit des médicaments que le patient doit prendre tout au long de sa vie. Et ces médicaments coûtent chers, souligne le Dr Kaptué. Il procède à une simulation suivant cette hypothèse. Si une boîte de médicament coûte en moyenne 10 000F CFA par mois, cela revient à multiplier 10 000F CFA par 4,5 millions de malades. Sur un an, c’est près de 54 milliards de F CFA que dépensent les malades. Mais au lieu d’aller dans les caisses nationales, la majorité de cette somme est exportée et atterrit plutôt dans les caisses des industries pharmaceutiques à l’étranger. En clair, 60% de ce montant sont exportés, seuls 40% restent au pays, repartis entre les grossistes et les détaillants.

Prévenir les MCV
Il est important que les autorités sanitaires du pays trouvent les moyens efficaces pour faire face à la propagation des MCV. Le médecin du travail a quelques propositions. Le gouvernement doit investir dans la prévention et la réduction des facteurs de risques (tabac, alcool, consommation des aliments gras, .). Ajouté à cela, la conception des programmes qui auront pour but à terme, de réduire la cherté des coûts des soins hospitaliers.


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Dr Joseph Dieuboué: « 30% de la population camerounaise souffre des maladies cardiovasculaires »

Les médias appelés à être la cheville ouvrière de la sensibilisation auprès des populations

Spécialiste de la médecine du travail, le Dr Joseph Dieuboué exprime les différentes attentes à l’issue de la formation des journalistes sur les MCV organisée par la fondation camerounaise du c ur à Douala.

Vous avez été l’un des panélistes de l’atelier d’imprégnation sur les maladies cardiovasculaires qui s’est déroulé le 07 août 2009 à Douala. A la fin de ces travaux, qu’attendez-vous des hommes de médias à présent?
Nous attendons au moins trois choses des journalistes. Tout d’abord, qu’ils soient capables de connaître désormais les maladies cardiovasculaires (MCV), c’est-à-dire être capables de citer les différentes MCV que nous avons vu. Ensuite, qu’ils soient capables d’indiquer aux populations les facteurs qui entraînent les maladies cardiovasculaires. Nous avons parlé des habitudes de vie à savoir la consommation de l’alcool, du tabac, la sédentarité, l’obésité, le surpoids et l’effet d’avoir certaines maladies comme l’hypertension artérielle et l’excès de graisse dans le corps. Voilà les facteurs de risque. Nous attendons enfin des journalistes, qu’ils soient capables de dire ce qu’on peut faire pour les éviter. Il s’agit prioritairement du changement de comportement. Il faut se faire dépister régulièrement pour savoir si on est porteur de ces facteurs de risques.

Spécialiste de la médecine du travail, quel est l’état des lieux des MCV en entreprise singulièrement et qu’est-ce est fait pour les combattre?
La situation au sein des entreprises est inquiétante. Je prends le cas de Aes Sonel par exemple, c’est près de 30% des travailleurs qui vivent avec l’hypertension artérielle. L’entreprise a alors élaboré plusieurs programmes de lutte contre la maladie. Programmes qui comportent plusieurs volets, dont un préventif à travers les campagnes de sensibilisation au quotidien au travail d’une part, et d’autre part, la prévention tout azimut faite par an, afin d’amener les salariés à adopter des comportement adéquats.

L’état des lieux au Cameroun en grosso modo?
La situation en entreprise est pratiquement identique à celle observée sur le plan national. Nous avons présenté l’ampleur de la situation, et les estimations montrent que 30% de notre population, vit également avec l’hypertension artérielle. On ne peut passer un jour sans entendre qu’une personne a eu un accident vasculaire cérébral, une paralysie, . L’impact est bien visible sur la santé de nos populations.

Que faire face à cette situation inquiétante?
Il faut absolument faire quelque chose pour que la population prenne réellement conscience des effets néfastes des maladies cardiovasculaires, d’où l’implication des médias. Et il faut aussi que les gouvernements et les professionnels de santé puissent davantage se consacrer sur la prise en charge de ces maladies. Sans oublier, qu’il est important sur le plan personnel, de se faire dépister régulièrement.

Dr Joseph Dieuboué
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Santé: Le Cameroun célèbre la 4e semaine nationale du c ur

Plusieurs activités au programme jusqu’au 16 août à travers le pays

L’atelier d’imprégnation des journalistes sur les maladies cardiovasculaires (MCV) qui s’est déroulé le 06 août dernier à Douala, a marqué le coup d’envoi d’une vaste semaine d’activités de prévention contre les MCV au Cameroun. Semaine organisée par la fondation camerounaise du c ur, Camef, avec la collaboration de la société camerounaise de cardiologie et le soutien de la société nationale d’électricité Aes Sonel. A cet effet, une série de dépistages gratuits démarrent dès ce lundi, 10 août 2009 par le Nord – ouest. Occasion pour les jeunes, adultes, hommes et femmes qui vivent notamment à Bamenda, de pouvoir connaître leur statut en se faisant consulter par les médecins. Mardi, 11 août, le moment le plus symbolique de cette journée sera sans doute la signature d’une convention cadre entre l’entreprise d’électricité et le ministère de la santé publique à Yaoundé. Dans l’après-midi, un meeting de sensibilisation publique sur les MCV est prévu au stade de Biyem-Assi dans la capitale. Mercredi, 12 août, la société d’électricité va tenir une conférence d’information interne à l’intention de ses employés à Douala. Conférence qui a pour objectif, d’informer et de sensibiliser les salariés sur les MCV. Cette journée va également marquer la fin des dépistages gratuits à Bamenda. Le jeudi, 13 août, suite des dépistages cette fois dans le sud-ouest.

Ces dépistages vont se dérouler dans les villes de Limbé et de Buéa, avec la collaboration de l’université de Buéa. Il est d’ailleurs prévu le coup d’envoi du cours national sur l’hypertension et la prévention des maladies cardiovasculaires au sein de cette institution. Sont concernés, les médecins et infirmiers des hôpitaux péri-urbain et ruraux de cette région. Le cours national qui a pour thème principal « prévention et premiers soins des MCV », sera donné par des éminents cardiologues nationaux et internationaux. Le cours va se poursuivre vendredi, 14 août. Puis, suivra un symposium sur la cardiologie préventive.

La marche pour clôturer
D’après les médecins, pratiquer une activité physique régulière, est un moyen de prévention contre les MCV. Cette semaine d’activités intenses, va s’achever à juste titre par des marches sportives respectivement à Limbé, samedi, 15 août, et à Douala, dimanche, 16 août. Objectif avoué par le comité d’organisation: « Encourager la pratique du sport auprès des populations pour se prévenir des MCV ».


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La grippe porcine aux portes du Cameroun

Le premier cas de la pandémie au Gabon voisin a été révélé jeudi dernier.

Un premier cas de grippe A (H1N1) a été détecté le 26 juillet et soigné au Gabon, a-t-on appris ce jeudi auprès du ministère gabonais de la Santé. Une personne en vacances au Gabon présentait les symptômes. Nous avons effectué des prélèvements qui se sont avérés positifs. Cette personne a ensuite été soignée à l’hôpital d’Instruction des Armées et a pu quitter le Gabon cette semaine, a affirmé Apollinaire Moukila, directeur de la communication du ministère. Une information confirmée par Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Idriss Ngari, en visitant mercredi les structures hospitalières de la province de l’Ogooué Maritime (Ouest),

D’après le site infosplusgabon.com, Le malade est un Français qui a été placé en quarantaine dans un hôpital de Libreville. En se rendant au Gabon pour y passer des vacances, le détenteur du virus de la grippe A, aurait transité par L’île Maurice et l’Afrique du Sud. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Gabon figure parmi les pays lui ayant communiqué ces derniers jours des cas confirmés de grippe porcine. Depuis son apparition en mars, la grippe porcine a affecté 162 380 personnes à travers le monde et a entraîné la mort de 1154 personnes. Mais les autorités gabonaises ont tempéré la situation ce vendredi dernier. La pathologie ne s’est pas encore propagée à l’échelon national. Et il n’y a pas d’autre cas, précise-t-on ce vendredi à travers le quotidien l’Union. Bien avant cette information, M. Moukila a précisé que l’entourage de la victime a aussi fait l’objet d’un dépistage qui s’est avéré négatif.

Le Gabon n’est pas le premier pays africain desservant directement le Cameroun, déclarant des cas de grippe porcine. En Afrique du Sud, au 14 juillet dernier, 70 cas avaient été découverts, d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Dans la même période des cas de la pandémie ont été déclarés au Maroc. La survenance du virus H1N1 au Gabon voisin est de nature à inquiéter. Généralement considéré comme la 11ème région du Cameroun, les deux pays sont étroitement liés, en raison de la densité, du volume et de la constance des échanges et des mouvement de personnes entre les deux frontières.

Au Cameroun bien que les autorités ne fassent pas de communication particulière sur le sujet, l’Etat est sur le pied de guerre. Dans un communiqué du 29 avril 2009, signé du Secrétaire Général des services du Premier Ministre et diffusé dans les média, il ressort que le dispositif de veille sanitaire a été activé. Il s’agit d’un ensemble de recommandations à suivre par les citoyens camerounais pour éviter de contracter le virus. Ces mesures concernent la méfiance à observer vis-à-vis des produits venant de l’extérieur. Ces mesures ont été mises en place au niveau des aéroports et autres voies d’accès au territoire national. Le gouvernement s’adresse également, à travers ce communiqué, aux citoyens camerounais qui avaient prévu de se rendre à l’étranger. Il leur recommande de se renseigner sur le pays de destination, et les invite à la prudence.

Se laver régulièrement les mains, première précaution

Santé: A quel moment l’allaitement maternel peut être un danger pour le bébé?

Risque accru de transmission du Vih – Sida de la mère à l’enfant lors de l’allaitement

Mieux vaut un biberon donné avec bonheur qu’un sein donné à contre – c ur, dit un adage populaire. Or, les mères qui optent pour l’allaitement artificiel, sont parfois considérées comme des sans c ur aux yeux de la société. Celle – ci estime que l’allaitement maternel est un moment de complicité entre la mère et l’enfant. De même, c’est un lait naturel, disponible immédiatement, et protégé le bébé contre certaines carences. Autant des privilèges que présente ce mode d’allaitement. Cependant, l’allaitement maternel à ses avantages et désavantages que l’on ignore. Le contexte peut botter en touche les idées préconçues, et donner une toute autre dimension voire dynamique au débat resté longtemps figé. D’après les médecins en effet, l’allaitement maternel augmenterait le risque de transmission du virus du Sida de la mère à l’enfant en cas de séropositivité de la mère. Et quand on sait les sacrifices qu’une mère peut consentir pour le bien – être de son enfant, il est tout à fait normal qu’elle n’allaite pas celui-ci au sein dès sa naissance, afin de le protéger contre toute transmission du Vih – Sida, les maladies infectieuses et autre malnutrition. Plus qu’une simple vue de l’esprit, il a été déjà établi que le risque de transmettre le virus via le lait maternel, est réel et élevé, à savoir, 20% pendant la grossesse et l’accouchement, et 14% au moment de l’allaitement.

Allaitement artificiel comme réponse
Face à telle situation, l’allaitement artificiel peut jouer un rôle important dans le cadre de la réduction de la transmission du virus d’une mère séropositive à son enfant, et atténuer du même coup, les effets négatifs que pourrait entraîner l’absence de l’allaitement maternel dès l’accouchement. Que les mères se rassurent également sur le fait que l’allaitement artificiel ne favorise pas certaines carences comme on le pense généralement. Une étude en Afrique du sud il y’a quelques années, a montré que les enfants nourris au lait artificiel, grandissent de la même manière que ceux allaités au sein. L’on n’a pas également constaté une quelconque incidence des infections digestives et respiratoires. En conclusion, l’allaitement artificiel peut se révéler sans danger dans les grandes villes des pays à faible revenu, selon Glenda Gray, auteur de l’étude. D’autres chercheurs ont toutefois estimé qu’on ne saurait généralisé une telle étude compte tenu des réalités de chaque pays, de même qu’on ne saurait remplacer une tradition par une autre.

Dans cette dialectique, tous s’accordent sur un fait : l’allaitement maternel peut être un danger pour le bébé en cas de séropositivité de la mère.


Cameroun: Plus d’un million d’enfants souffrent de malnutrition chronique!

Le point sur cette crise humanitaire « silencieuse » avec Denis Garnier, chargé de la nutrition au bureau de l’Unicef à Yaoundé

Le pays est touché par une crise humanitaire, notamment dans les régions du nord. Plus d’un million d’enfants souffrent de malnutrition chronique au Cameroun. Une situation très préoccupante.

Quelle est l’ampleur de la crise humanitaire qui touche aujourd’hui le Cameroun?
Les deux régions du Nord Cameroun, zones sèches qui font partie du Sahel, sont les plus touchées. De nombreux enfants sont malnutris, affectés par des maladies, les taux de mortalité infantile et maternelle y sont très élevés. Les inégalités sociales et sanitaires sont fortes dans ce pays, entre ces zones du nord et les 8 autres régions, mais aussi entre les zones rurales et urbaines. Au Cameroun, le nombre de décès des moins de 5 ans a augmenté ces dernières années. Ces chiffres sont, encore une fois, surtout édifiants au nord du pays: 105 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année, dont 40 000 au nord.

C’est une crise nutritionnelle?
Dans ces régions, j’ai vu des enfants en retard important de croissance. Plus d’un million d’enfants souffrent de malnutrition chronique dans le pays, dont 375 000 au Nord Cameroun. Ils grandissent moins vite, connaissent des retards dans leur développement physique mais aussi intellectuel. Si on n’agit pas pour eux avant leurs deux ans, ils ne rattraperont jamais ces retards ! La malnutrition est une cause principale des décès des bébés et des enfants. Une cause associée aux maladies diarrhéiques, au VIH/sida, aux infections respiratoires. Les enfants malnutris succombent plus rapidement aux maladies qu’ils contractent. Au Cameroun, 210 000 enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë. 120 000 d’entre eux vivent dans les deux régions du nord. Ces sont des chiffres comparables à ceux du Niger.

Pourquoi cette crise nutritionnelle au Cameroun est-elle plus «silencieuse» qu’ailleurs?
Quand on pense malnutrition, on ne pense pas forcément au Cameroun. L’opinion publique ne sait pas que ce pays connait des difficultés. C’est effectivement une urgence dont on ne parle pas, une «urgence silencieuse». D’autres crises humanitaires en Afrique sont plus visibles : on connaît mieux la situation au Niger. Au Cameroun, on a les mêmes problèmes mais on en parle moins. Le nord est ainsi une partie du Sahel « oubliée ». L’urgence camerounaise n’est pas très médiatisée. Mais elle pourrait s’aggraver si on ne poursuit pas nos efforts, surtout auprès des moins de 3 ans.

Quels sont justement les moyens aujourd’hui mis en uvre par l’Unicef au Cameroun?
Sur le terrain, nous travaillons dans 19 centres de nutrition thérapeutique, pour les cas avec complications médicales. Il existe aussi 180 centres de nutrition thérapeutique et supplémentaire ambulatoire pour les cas sans complications. Nous essayons, lorsque c’est possible, de laisser les enfants atteints de malnutrition chez eux. C’est-à-dire de fournir aux familles les doses de pâtes alimentaires dont leurs enfants ont besoin pour guérir à la maison. Nous les recevons ensuite en général pour un suivi hebdomadaire. Nous évitons de pratiquer l’hospitalisation systématique, sauf évidemment quand les enfants sont dans des états qui nécessitent un suivi et des soins quotidiens. Sur le terrain, nous faisons également la promotion de l’allaitement, des soins adéquats, de l’hygiène. Nous distribuons de la vitamine A, formons du personnel, menons des campagnes de vaccination. Il faut aller vers la population, vers les communautés, informer les gens, les responsabiliser.

Qu’attendez-vous comme engagements de la part des différentes parties pour ces prochains mois?
Nous attendons dans les mois et les années à venir une implication des industries agro-alimentaires sur place. Il faut que ces acteurs fortifient les aliments qu’ils mettent en vente, qu’ils y ajoutent de la vitamine A par exemple. Mais il faut d’abord que des lois sur cette fortification alimentaire soient adoptées et cela prend du temps.
Nous aimerions également que le gouvernement camerounais accroisse son engagement dans la lutte contre la malnutrition, notamment avec une prise en charge gratuite des soins pour les populations malnutries. Nous sommes, quant à nous, limités dans notre action par les fonds qui ne sont, pour l’instant, pas suffisants.

Le Cameroun a accueilli ces dernières années des réfugiés venus de pays voisins en conflits. Ces populations sont-elles plus affectées par la crise nutritionnelle que les Camerounais eux-mêmes?
Le pays a été affecté ces dernières années par plusieurs urgences humanitaires : il a accueilli des réfugiés centrafricains, tchadiens. D’après les derniers chiffres officiels, il y aurait ainsi 60 000 réfugiés venus de République centrafricaine. Il y a des villages où ils sont nombreux, ce qui peut parfois peser sur les ressources des Camerounais. Mais en général la cohabitation entre les populations se passe bien et le nombre de réfugiés par rapport à la population totale camerounaise reste faible. Il n’y a donc pas de tensions importantes.
Ces populations réfugiées, à leur arrivée sur le territoire camerounais, sont très affaiblies. J’ai vu des mères de familles centrafricaines qui ne pesaient plus qu’une vingtaine de kilos. Nous avons beaucoup travaillé auprès de ces populations et la situation s’est améliorée pour eux. Mais le programme lancé contre la malnutrition ne doit pas s’arrêter avec la stabilisation de la situation des réfugiés. Toutes les populations, camerounaises comme réfugiées, restent vulnérables. Nous continuons évidemment à accueillir toutes les populations dans le besoin dans nos centres.

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Cameroun : Comment sécuriser les injections et gérer les déchets?

Voici les mesures prises par le ministère de la santé publique

De plus en plus, le gouvernement via le ministère de la santé publique, met un accent particulier sur la sécurisation des injections, ainsi que sur les mécanismes de gestion des déchets. Ce qui s’observe notamment, lors des différentes campagnes de santé à l’instar de la semaine d’actions de santé et de nutrition infantile et maternelle (SASNIM). Une fois sur le terrain, chaque dose de vaccin injectable est administrée à l’aide d’une seringue autobloquante (SAB). Selon le ministère de la santé publique, la particularité de cette seringue, est qu’elle se bloque une fois que le produit est introduit dans l’organisme de la personne vaccinée, et ne peut donc plus être réutilisée. C’est une seringue à usage unique, et le vaccinateur pour deux enfants différents par exemple, doit obligatoirement faire recours à deux seringues différentes. De même que l’administration de deux doses de vaccins différents à un même enfant, nécessite l’utilisation de deux seringues différentes également. Une fois la seringue autobloquante utilisée, elle est directement introduite dans une boîte de sécurité sans forcément la re-capuchonner au préalable. L’on a recours au même procédé pour les seringues de dilution, précisent les autorités sanitaires.


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La gestion des déchets
A la fin des campagnes de vaccination, subsistent logiquement les déchets en grande quantité. Des déchets hospitaliers qui peuvent s’avérer très dangereux et qu’il va falloir détruire. Mais pas n’importe comment, précise-t-on. En effet, de grandes dispositions sont prises pour s’assurer que tous les déchets sont bien détruits en respectant l’environnement ainsi que ses habitants (personnes et animaux). Les mesures de sécurité prises, visent justement à éliminer tout danger qui peut découler d’une mauvaise gestion des déchets hospitaliers. Au sein de certains centres de santé, on retrouve par exemple, des matériels appelés des incinérateurs fonctionnels. Il s’agit de matériel qui sert à la destruction du matériel d’injection par incinération des déchets. D’autres formations sanitaires sont plutôt dotées des fosses à deux niveaux pour la destruction des déchets, soit par un procédé appelé enfouissement, soit par un autre appelé brûlage. Les dites fosses sont protégées par un grillage très solide, pour évider tout incident, voire tout accident.

Bon à savoir, chaque district de santé est appelé à élaborer un plan opérationnel dans cette optique, car les déchets issus des campagnes de vaccination menées par le ministère de la santé publique, une fois collectées, doivent être progressivement incinérées ou brûlées jusqu’à la destruction complète.

Cameroun: Objectif atteint à plus de 100% de la Sasnim dans le littoral

Le Dr Sume Gérard, chef du programme élargi de vaccination (PEV), fait le bilan de la campagne

Au lendemain de la fin de la première édition de la semaine d’actions de santé et de nutrition infantile et maternelle (SASNIM I – 2009), quel premier bilan faites-vous du déroulement des opérations dans la région du littoral?
Nous sommes satisfaits parce qu’on était parti pour avoir une couverture d’au moins 95% en rougeole, actuellement, nous sommes à 108%. De même qu’en ce qui concerne la couverture en mébedazole (contre les vers intestinaux) et l’administration de la vitamine A, on a déjà dépassé 100% de couverture. Ce qui piétine un peu, c’est la couverture en poliomyélite où on attend le 100%, mais les résultats partiels actuellement montrent une couverture de seulement 83%. On espère qu’avec les dernières données recueillies ce lundi, 06 juillet relatives au ratissage, les 17% de données qui sont encore dans les districts et les aires de santé, on pourra sûrement atteindre les 100%.

Nous avons tout de même constaté que la coordination de la campagne a changé de stratégie à un moment donné. Pourquoi ? Est- ce que ce changement a eu les résultats escomptés?
Quand on atteint nos objectifs à plus de 100%, ça veut dire que les populations ont répondu à nos attentes. C’est vrai qu’au début de la campagne, il y avait une timidité au niveau des postes fixes qu’on a crée dans les formations sanitaires. Avec l’équipe de la supervision, on a dû revoir la stratégie face à cette situation. Ceci d’autant plus que les habitants ont l’habitude de recevoir les équipes chargées de la vaccination à domicile, comme l’exige la stratégie de porte à porte par exemple. Donc, on a vite changé de stratégie, en créant des postes temporaires mobiles par ce qu’il faut dire que l’arsenal que constitue tout le matériel que les vaccinateurs doivent porter pour mener à bien les activités, était beaucoup trop lourd. Ce n’était donc pas évident de faire du porte à porte avec des boîtes de sécurité, des cartons de seringues, les différents médicaments, etc., c’est pour cela qu’on a commencé à réorienter la donne, et à procéder par des stratégies mobiles, et cela nous a permis de vacciner de nombreux enfants et d’atteindre ainsi nos objectifs.

Pour cette première édition de la SASNIM, vous avez également intégré un package d’activités. Quelle appréciation?
Satisfaction aussi sur ce plan étant donné que nous visions plusieurs objectifs afin d’être plus efficaces que lors des campagnes précédentes. Avec cette disposition, nous avions l’intention de réduire par exemple les coûts des opérations, de minimiser aussi les ressources ainsi que, la durée de la mise en uvre des activités développées de manière séparée. Cela a été une bonne expérience tout au long de la campagne dans les différents districts et aires de santé où nous opérions.

Maintenant que la campagne est terminée, quelles recommandations faites-vous aux populations du littoral en attendant la prochaine campagne?
Nous recommandons aux populations, notamment aux parents de continuer de vacciner leurs enfants de moins d’un an. Les parents peuvent se rendre sans problème dans les formations sanitaires selon leur calendrier vaccinal. De même, les femmes enceintes doivent continuer de se faire vacciner selon leur calendrier, sans oublier qu’elles doivent prendre le traitement préventif contre le paludisme. Les enfants en âge scolaire continueront aussi à recevoir les vermifuges dans les écoles. Autre recommandation importante, les populations doivent bien conserver leur carte de vaccination après la Sasnim.

Dr Sume Gérard, chef du programme élargi de vaccination dans le littoral
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Protocole de Maputo, le clergé camerounais dit non à l’avortement!

Les évêques réunis en conférence épiscopale dénoncent la disposition qui autorise l’avortement

Le communiqué final des évêques réunis la semaine dernière à Yaoundé vient clore le débat qui a eu cours depuis la ratification du protocole de Maputo par le président de la république. La province ecclésiastique de Douala par la voix du Cardinal Christian Tumi s’était indignée officiellement de cette décision. Pétitions, appels et communiqués de presse avaient été mis à contribution. L’Effort camerounais, magazine édité par Macacos y a consacré un dossier: Comment ne pas se préoccuper des continuelles atteintes à la vie, de la conception jusqu’à la mort naturelle ? De telles atteintes n’épargnent même pas des régions où la culture du respect de la vie est traditionnelle, comme en Afrique où on tente de banaliser subrepticement l’avortement par le protocole de Maputo, ainsi que par le plan d’action adopté par les ministres de la santé de l’union africaine. (Cf. L’Effort camerounais du 17 juin 2009).

Face aux sorties médiatiques du Cardinal, face à l’indignation sociale et compte tenu de la pression médiatique sur le sujet, l’archevêque métropolitain de Yaoundé, par ailleurs président de la conférence épiscopale du Cameroun, Mgr Tonye Mbakot, avait diffusé un communiqué qui rappelait que Les évêques du Cameroun, en tant que corps, ne se sont pas encore prononcés sur ce document: Que personne ne parle en leur nom.

Maintenant c’est fait
L’un des enjeux publics des travaux de la 34e assemblée plénière de la conférence épiscopale du Cameroun était de donner une position officielle pour mettre fin au grabuge. Et au fond, la réaction de l’église ne surprend personne. Les évêques du Cameroun condamnent le Protocole de Maputo en son article 14 et demandent aux fidèles et à tous les hommes de bonne volonté de s’engager pour le respect de la vie, depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle. Les évêques rappellent, par ailleurs, que le principe de l’article 14 du protocole de Maputo est contraire à la loi camerounaise, qui prohibe les interruptions volontaires de grossesse.

Adopté le 11 juillet 2003, lors du second sommet de l’Union africaine à Maputo, au Mozambique, le protocole exige des gouvernements africains l’élimination de toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes en Afrique et la mise en uvre d’une politique d’égalité entre hommes et femmes. Ce protocole vient en complément de la Charte africaine, pour promouvoir les droits fondamentaux des femmes en Afrique et veiller à la protection de ces droits. Parmi ses dispositions figurent le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique et à la sécurité des personnes, le droit de participer à la vie politique et aux processus de décision, le droit à l’héritage, le droit à la sécurité alimentaire et à un logement décent, la protection des femmes contre les pratiques traditionnelles dangereuses et la protection lors des situations de conflit armé. Sont également prévues des dispositions concernant l’accès à la justice et une protection égale devant la loi pour les femmes. C’est l’article XIV, intitulé « Droit à la santé et au contrôle des fonctions de reproduction » qui a créé la polémique. Il stipule qu’il faut protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du f tus.

Le droit à la vie, si cher à l’église
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Préservatif féminin: Les femmes s’expriment …

Jdc a rencontré quelques femmes dans les rues de Yaoundé. Voici quelques avis !

Je ne sais pas de quoi il s’agit
En ce qui concerne le préservatif féminin, moi particulièrement, je ne le connais pas. Je ne sais même pas de quoi il s’agit. Je ne l’ai jamais vu. J’entends seulement parler de ça. J’ai entendu vaguement qu’on a sorti un préservatif pour les femmes, malheureusement, même à la télévision, même dans les publicités, je ne l’ai jamais vu. Mais en ce qui concerne celui des hommes, même les tous petits enfants de deux ans chantent pincez déroulez. On devrait vulgariser le préservatif féminin. On devrait faire des publicités, on devrait nous montrer comment ça s’utilise, exactement comme ça se passe avec le préservatif masculin.

Mme Kono Flavienne, enseignante
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Il est grossier
Le préservatif féminin est grossier et pas facile d’utilisation. On doit faire beaucoup de gymnastique pour que ça puisse rester. Et même la configuration de ce dernier ne donne pas l’envie de l’utiliser. Moi je préfère mieux utiliser celui des hommes.

Mme Séraphine Ngo Pambe, conseillère d’orientation
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Il est très difficile à utiliser
De par sa configuration, le préservatif féminin est très difficile à utiliser. Il est bien vrai qu’il a été créé pour les femmes, pour nous protéger contre les maladies sexuellement transmissibles et particulièrement contre le Sida car la femme est la plus atteinte, mais ce préservatif n’encourage pas. Il n’est pas évident de l’utiliser. C’est mieux d’utiliser le préservatif masculin. Il est facile à enfiler.

Mlle Adrienne Mbassi, gérante de call box
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J’ignore même jusqu’à son existence
Le préservatif féminin, qu’est ce que c’est ? Ça existe ? Je ne connais pas le préservatif féminin. Je ne l’ai jamais vu. Le préservatif féminin n’est pas vulgarisé. Il a besoin de beaucoup de publicité pour se faire connaitre. Parce que dans la majorité des cas, les femmes connaissent uniquement le préservatif masculin. Il faudrait que ce préservatif qui protège les femmes soit plus vulgarisé afin que l’utilisation suive.

Gabon: L’état de santé du président Omar Bongo inquiète le peuple

Le journaliste gabonais Jean pascal Ndong Obiang parle du climat actuel à Libreville

Voilà plusieurs jours que votre président Omar Bongo a décidé de suspendre provisoirement sa fonction de chef d’Etat et a profité pour aller en Espagne faire un bilan de santé, selon la présidence gabonaise. Cette nouvelle s’est alors propagé comme une traînée de poudre, et depuis, l’on suppute sur l’état de santé réel de votre président. Quel est le climat qui règne actuellement à Libreville?
Ecoutez, tout se passe bien à Libreville, et on ne prépare aucune succession. Il y a toute une procédure, le Gabon est un Etat de droit, un Etat démocratique. Nous avons une loi fondamentale, la constitution qui codifie toutes ces situations. Au Gabon, nous n’avons pas de problème, on ne parle même pas actuellement de l’éventualité d’un nouveau président. C’est vrai le débat sur la succession est là, même si le président de la République n’avait pas interrompu momentanément ses activités, c’est un débat qui existe depuis des années. Qui sera après Bongo ? C’est un débat qui est là. Mais de façon purement pratique et ponctuelle, nous n’en sommes pas là par ce qu’il y a tout un tas d’étapes à traverser. Pour qu’il y ait une vacance de pouvoir, il faut que cela soit constaté par la cour constitutionnelle qui est la plus haute juridiction de l’Etat. La vacance constatée, nous avons deux chambres au parlement au Gabon : l’assemblée nationale et le sénat. Le président du sénat en cas de vacances, assure l’intérim de la présidence de la République et dispose d’un certain délai pour organiser une élection présidentielle. La procédure est celle-là, et il n’y a pas une autre procédure qui va être fabriquée séante tenante par ce qu’on voudrait mettre X ou Y. Non, nous ne sommes pas un Etat anarchique ou encore une république bananière.

Quel est votre regard de journaliste gabonais sur le traitement de cette information à l’échelon international?
Sur le plan international, chacun est libre d’apprécier à sa juste valeur, la communauté internationale est libre de penser comme elle veut, de faire des schémas qu’elle veut, mais moi en tant que gabonais, je pense qu’il faut être prudent par rapport à la qualité des informations émanant de la presse internationale.

C’est-à-dire?
Ecoutez, ce n’est pas un secret pour vous. Il y a déjà un problème de fond qui est posé. Vous savez qu’il y a des organisations non gouvernementales (ONG) internationales qui ont porté plainte contre les chefs d’Etat de la sous région entre autre le président du Gabon, celui du Congo Brazzaville et celui de la Guinée Equatoriale. Alors, il y a comme une transposition situationnelle entre tout ce qui s’est dit autour de ce débat lié aux présumés biens mal acquis par ces chefs d’Etat, et la situation du président Bongo aujourd’hui. Il a décidé d’interrompre momentanément ses activités à la suite du choc émotionnel causé par le décès de sa femme. Donc, il y a toute une transposition de situation, il y a beaucoup de non dits, et face à cela, il faut vraiment être prudent et modéré.

Prudence, modération, mais, c’est la première fois que votre président prend officiellement une telle décision. Reconnaissez quand même qu’il y là de quoi surprendre voire inquiéter plus d’un quant à la suite?
Bien sûr que le peuple est inquiet, c’est un peuple qui est très attaché à son chef d’Etat et cela a été prouvé dernièrement lors du décès de l’épouse de ce dernier. C’est tout le peuple gabonais qui est allé rendre hommage à la première dame. L’inquiétude demeure, surtout que le président de la République n’a jamais habitué le peuple à la situation actuelle. Je peux même vous dire qu’en 40 ans, c’est la première fois qu’on annonce officiellement que le président va se reposer et suspendre momentanément ses activités. Il lui arrive de prendre des petits moments de repos, mais qui n’excèdent pas la durée constatée maintenant. Donc, il y a une inquiétude en toile de fond, et le souci aussi bien du peuple que de la classe politique toute tendance confondue, même les opposants, c’est de revoir le président rentrer dans les meilleurs délais en pleine forme pour, évidemment, reprendre ses activités.

Omar Bongo
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Santé: Plus de 2 millions de camerounais souffrent de vers intestinaux

Une campagne de déparasitage démarre ce mercredi, 27 mai à Douala

Le constat est assez effrayant. 2 à 10 millions de personnes dans notre pays, souffrent de maladies liées aux vers intestinaux. Les jeunes âgés de 6 à 15 ans, constituent les principales cibles de ces maladies. Ces propos du Dr Fouda Bita Arsène, délégué régional de la santé publique pour le Littoral, traduisent non seulement la gravité de la situation actuelle, mais l’urgence d’agir. C’est dans cette optique que le ministère de la santé publique vient de saisir le taureau par les cornes, et lance dès ce mercredi, 27 mai, une vaste campagne de déparasitage, en collaboration avec le ministère de l’éducation de base, et l’association des communes et villes unies du Cameroun. Dans le Littoral, les enfants qui se trouvent dans la tranche d’âge 6 – 15 ans scolarisés ou non, sont attendus massivement pour se faire déparasiter au cours de cette campagne qui ira jusqu’au vendredi prochain. L’objectif avoué étant d’administrer le médicament à 80% de la population cible, c’est environ 710 000 jeunes qui seront protégés contre les vers intestinaux, qui constituent un véritable problème de santé publique, selon les autorités sanitaires. En effet, ces vers peuvent causer des dégâts importants dans le processus de croissance de l’enfant, tels le retard de croissance justement, la baisse du quotient intellectuel avec pour conséquence, les absences répétées à l’école. D’où la nécessité de recevoir le médicament, précise le Dr Fouda.

Il est certes vrai que cette campagne est louable et arrive à point nommer compte tenu du contexte. Seulement voilà, elle intervient dans un contexte marqué par la fin pratiquement des cours dans les différents établissements scolaires, en occurrence au sein des écoles primaires et secondaires. Mais la délégation de la santé a une solution. Elle a instruit les responsables des établissements scolaires de mener une sensibilisation auprès des élèves, afin qu’ils se mobilisent. Il est important que les médicaments soient administrés à chaque enfant au cours de cette campagne, soutient la délégation régionale de l’éducation de base pour le littoral. Outre les établissements, les enfants peuvent se faire déparasiter dans les centres de santé situés tout près de chez eux, selon un communiqué rendu public par Faï Yengo Francis, gouverneur de la région du littoral


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Gabon: Confusion sur la santé d’Omar Bongo

Les informations divergent sur l’état de santé du président gabonais Omar Bong, 73 ans

Les informations divergent sur l’état de santé du président gabonais Omar Bongo. Selon des sources espagnoles, le doyen des chefs d’Etat africains serait hospitalisé dans un état sérieux. Une information démentie par la présidence gabonaise : Omar Bongo prend quelques jours de repos en Espagne où il fait un bilan de santé complet. Si tous confirment que le président gabonais est hospitalisé dans une clinique à Barcelone en Espagne, des interrogations subsistent sur l’état de santé d’Omar Bongo. Selon des sources espagnoles, le doyen des chefs d’Etat africains se trouverait dans un état sérieux mais stable compte tenu de la gravité de sa maladie.

Le président gabonais Omar Bongo a été hospitalisé il y a une dizaine de jours à la clinique Quiron à Barcelone en Espagne et souffrirait d’un cancer intestinal, si l’on se réfère aux journaux espagnols. Ce jeudi matin dans son édition en ligne, Le journal catalan La Vanguardia donne la même information soulignant que M. Bongo souffre d’une « grave tumeur » sans autre précision. Le journal cite le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, qui a indiqué que le président gabonais « va très mal ». Il est accompagné à Barcelone de membres de son entourage, dont sa fille, Pascaline Bongo. Au Gabon les sources officielles disent que le président a « subi une intervention chirurgicale ces derniers jours » mais qu’il « va mieux ».

On se souvient que la présidence avait annoncé le 6 mai dans un communiqué qu’Omar Bongo Ondimba avait décidé le même jour la suspension momentanée de ses activités de chef d’État, et que de ce fait, toutes les audiences présidentielles seraient suspendues jusqu’à nouvel ordre.Selon ce communiqué, le président gabonais voulait « se ressourcer dans le repos » après avoir vécu pendant « plus de trois ans […] une épreuve particulièrement difficile avec la maladie de son épouse Édith Lucie Bongo Ondimba », décédée le 14 mars à Rabat, au Maroc. Le président Bongo n’est plus réapparu depuis en public au Gabon.
Récemment, les médias français avaient révélé l’important patrimoine immobilier de sa famille. La justice française est actuellement saisie d’une plainte d’ONG qui accuse M. Bongo de posséder en France des biens immobiliers de luxe financés par de l’argent public détourné.

Omar Bongo, président du Gabon
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Six journées pour barrer la route au cancer au Cameroun

La 2ème édition des journées camerounaises de la cancérologie a été ouverte le 11 mai 2009

C’est depuis le 9 mai 2009 que des opérations sont menées dans le cadre des journées camerounaises de la cancérologie. Ce sont entre autre la marche contre le cancer, des conférences débats sur le même sujet. Des dépistages gratuits de cancer sont également prévus. La journée du lundi 11 mai a été consacrée à des opérations chirurgicales dans les hôpitaux de référence. Notamment l’hôpital général de Yaoundé, et celui de Douala, l’hôpital central de Yaoundé, l’hôpital Laquitinie de Douala, le Centre hospitalier universitaire de Yaoundé, et l’hôpital Gynéco obstétrique et pédiatrique de Yaoundé où six patients ont déjà pu bénéficier de ces opérations.

Au cours de la cérémonie d’ouverture des journées camerounaises le 11 mai, ces hôpitaux de référence ont reçu des matériaux techniques qui vont nous être très utile dans le cadre de ces opérations, explique le Pr Marie Thérèse Abena Obama, directeur de l’hôpital central de Yaoundé. Il s’agit en effet d’un important stock de matériels de chirurgie, qui devront être mis gratuitement à la disposition de 79 malades cancéreux. A en croire André Mama Fouda, le ministre de la Santé publique, ces opérations ne seront pas totalement gratuites, mais la grande charge va revenir à l’Etat.

Selon les organisateurs de la 2ème édition des journées camerounaises de la cancérologie, cette semaine vise à sensibiliser les populations contre les dangers et les risques que génère cette pathologie dans les pays du Sud et particulièrement au Cameroun où des centaines de nouveaux cas sont enregistrés chaque année. D’après le Dr Paul Ndom, Cancérologue, la lutte contre le cancer passe nécessairement par la prévention, le dépistage, la sensibilisation. C’est dans cet ordre d’idée que les journées camerounaises de la cancérologie vont mettre l’accent sur la sensibilisation, car comme l’a dit le ministre de la Santé publique, le cancer reste très peu connu des populations. Il n’est pas rare d’entendre dire, que c’est une maladie des vieux, des blancs ou des riches ; que c’est une maladie mystique ou encore une maladie inguérissable. Autant de préjugés qui constituent des leviers importants de la progression sans cesse croissante qu’il connait actuellement. Il importe donc au cours de ces journées de ralentir, sinon stopper la progression du cancer dans notre pays.

Ces journées camerounaises de la cancérologie qui sont organisées du 9 au 15 mai 2009 sont à leur 2ème édition et seront dès lors organisées chaque année dans le but de faire reculer les préjugés sur le cancer à travers les marches, des conférences, des communications libres, des expositions, des campagnes de dépistages gratuits. Au cours de la 1ère édition qui s’est déroulée du 24 mai au 2 juin 2008, le dépistage gratuit des cancers du col de l’utérus, du sein et de la prostate avait été fait chez 2497 femmes et 852 hommes; des médicaments avaient été mis à la disposition de 2295 patients à des prix réduits ou gratuitement; un stock de matériels et consommables médicaux avait été remis aux services de radiothérapie et de médecine nucléaire des hôpitaux généraux de Douala et Yaoundé.

Le ministre de la santé remet un don
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Cameroun: L’hôpital Laquintinie s’agrandit

Le ministre de la santé publique, André Mama Fouda, a inauguré un nouveau bâtiment de l’hôpital à Douala

En début de semaine, les malades, visiteurs, personnel médical, responsables de l’hôpital Laquintinie de Douala ont assisté pour la plupart à un évènement qui marque un tournant important au sein de ce grand centre hospitalier. Un évènement majeur comme le témoigne d’ailleurs la présence du ministre de la santé publique, descendu dans la cité économique pour l’occasion. En effet, André Mama Fouda est venu personnellement présider la cérémonie d’inauguration d’un nouveau bâtiment dudit hôpital. Un bâtiment enfin livré après plusieurs mois de construction. Il s’agit notamment, de nouveaux laboratoires de biologie clinique et d’anatomo-pathologie, ajouté à cela, une salle d’accueil, des urgences en passant par une salle de réanimation. De même, le nouvel édifice peut accueillir environ 75 malades au même moment en cas d’urgence. Signalons que l’ouvrage s’étend sur 1 350m² et vise désormais, à offrir un meilleur cadre de soins aux patients de l’hôpital, mieux de « l’institution », selon le Dr Gérémie Sollé. Pour le Directeur de l’hôpital Laquintinie, l’objectif de l’hôpital est clair : devenir au fil des ans, « un hôpital humaniste », qui devra offrir de meilleurs soins aux « membres de la communauté du plus humble eu plus illustre ». Tout ceci devra se faire bien évidemment, dans le strict respect de la dignité humaine, précise le Dr Sollé.

500 millions de FCFA pour financer le bâtiment
Les nouveaux bâtiments de l’hôpital ont bénéficié du financement du gouvernement via le budget spécial d’investissement du ministère des finances. A cet effet, 500 millions de F CFA ont été débloqués pour des études de faisabilité, la construction proprement dite et son équipement. On apprend auprès de la direction de l’hôpital que 169 millions de F CFA ont servi à la réhabilitation du laboratoire, 49 millions de FCFA ont permis de réparer certains bâtiments et 100 millions de FCFA pour l’achat des équipements neufs. Pour la confection du nouveau bâtiment, l’hôpital Laquintinie a aussi mis la main à la pâte en débloquant 20 millions de FCFA. Dans le même ordre d’idée, le service d’aide médicale et d’urgence (Samu), s’est enrichi d’une nouvelle ambulance entièrement équipée offerte par l’ancien directeur de l’hôpital, le Dr Fritz Ntoné Ntoné actuellement délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala. Bon à savoir, le nouveau bâtiment a été construit dans le strict respect de la loi de la nature, objectif avoué, préserver l’environnement.

Hôpital Laquintinie de Douala
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Chantal Biya à Los Angeles, bilan d’un séjour de travail

Les premières dames d’Afrique ont planché sur la pauvreté lors d’un sommet les impliquant

Chantal Biya épouse du président de la république du Cameroun a assisté en sa double qualité de première dame du Cameroun et de présidente fondatrice des Synergies Africaines à un sommet à los Angeles aux Etats-Unis. Sommet où il était question de santé, de femmes, l’éducation, du Sida et d’autres maux qui minent leur continent. La rencontre Co-organisée par les ONG synergies africaines et U.S. Doctors for Africa s’est appuyée sur des stars engagées pour faire retentir leur message. Se sont ainsi réunies 15 premières dames d’Afrique ainsi que des délégations d’autres pays comme l’Afrique du sud ou l’Ouganda. Elles ont été accueillies pour la circonstance par Maria Shriver épouse du gouverneur de l’Etat américain de Californie. L’occasion a ainsi été donnée à la première dame du Cameroun de discuter avec des responsables d’organisations non gouvernementales et de certaines entreprises partenaires économique de l’Afrique et certains experts sur les possibilités offertes en vue de l’amélioration des conditions des femmes africaines et les formes d’intervention dans le domaine de la santé.

A l’issue du sommet on retiendra que l’unanimité a été acquise sur le fait qu’il était nécessaire de renforcer le rôle de meneuse de ces premières dames dans leurs pays respectifs, et surtout de leur permettre l’ouverture des axes de travail avec des spécialistes des Etats-Unis dans les prochains mois. Les organisateurs du sommet ont affirmé dans ce sens qu’ils uvreront durant les prochaines semaines à la constitution d’équipes multisectorielles d’experts qui sillonneront l’Afrique en vue d’avoir des séances de travail avec chaque première dame dans l’objectif d’impulser de nouveaux efforts et une nouvelle dynamique à coté de celles déjà engagées. Se prononçant sur la question, Ted Alemayhu fondateur de l’organisation U.S. Doctors for Africa affirme que ces préoccupations qui sont majeures pour le continent, justifient la rencontre. Il s’est par la suite engager à uvrer de toute sa compétence pour prendre de manière irréversible le chemin du combat contre les maux qui minent l’Afrique
De nombreuses célébrités du cinéma et du public américain étaient aussi présentes pour la circonstance, et ont même donné leur avis. Danny Glover qui a effectué plusieurs visites sur le continent en tant qu’ambassadeur de l’UNICEF, l’actrice Sharon Stone qui a supervisé la construction des forages en Ouganda, et bien d’autres. Jean Stéphane Mbiatcha secrétaire exécutif des Synergies africaines contre le Sida et les souffrances parlant au nom des premières dames membres de l’organisation a fait part du souhait qu’elles ont émis de profiter de la rencontre avec les stars hollywoodiennes, les patrons de grosses firmes et les experts du développement pour mieux faire face aux défis qui les attendent. Il dit aussi je suis sûr qu’après ces deux jours de rencontres et de travaux, les gens pourront mieux être informés sur ce qu’il y a à faire et éventuellement intéressés par un ou deux projets qu’ils pourraient soutenir.

Seule légère déception la nouvelle première dame américaine Michelle Obama n’a pu être là, son staff aurait parlé d’un agenda surchargé. Mais quoiqu’il en soit, les séminaristes ont reçu le soutien de l’administration Obama par la voix de Melane Verveer, ambassadrice itinérante pour les questions des femmes de manière globale. Elle affirme que les questions développées au cours du sommet sont au centre des préoccupations du nouveau président Américain. Le fondateur de l’organisation U.S. Doctors for africa a conclu en disant espérer qu’on n’aura plus à voir des images diffusées de l’Afrique avec des informations sur la misère des femmes et les mortalités infantiles.

Les premières dames invités aux travaux
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Santé: Le combat contre l’épilepsie prend une nouvelle forme au Cameroun

Le service public et le secteur privé unissent leurs efforts pour éradiquer la maladie

La lutte contre l’épilepsie va bientôt s’intensifier au Cameroun. Un protocole d’accord a été signé le 5 mars 2009 entre le ministère de la Santé publique et Sanofi Aventis. Une convention qui vise la prise en charge des malades comme le prévoit le plan stratégique de lutte contre l’épilepsie adopté en 2005. Le projet s’étale sur une durée de trois ans, renouvelable. L’accord ainsi signé engage les deux parties à jouer chacun un rôle important.

Pour le Minsanté Minsanté, il est question d’assurer l’achat des produits dans le cadre du Programme national de lutte contre l’épilepsie ; d’identifier et de stabiliser le personnel en charge du projet dans les zones endémiques et notamment dans la zone pilote, et mettre à sa disposition la logistique adéquate ; de promouvoir les personnels du réseau et les fixer à leur poste, explique le Dr Ndong Ngoué du ministère de la Santé.


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Sanofis Aventis pour sa part s’engage à appuyer le Minsanté dans la fourniture d’une boîte à outils (kit de formation dans un premier temps, carnet de suivi ensuite à Q2/Q3 2009) qui permettra la formation des médecins, puis des personnels de Santé qui seront chargés de diagnostiquer des cas épileptiques ; la mise en place d’un système de surveillance épidémiologique dans la zone pilote (avec état des lieux de la fréquence de l’épilepsie, suivi des patients pris en charge, suivi de l’adhésion au traitement) ; l’expérimentation du Projet dans une zone pilote où la prévalence de la maladie est élevée via une formation, et avec la fourniture de médicaments à prix préférentiels ; le financement de la formation d’une durée de trois jours par an pendant trois ans, de six médecins spécialistes de l’épilepsie pour une formation qualifiante (les médecins ne devront pas être nécessairement des neurologues) ; Le financement de ces différentes étapes par le budget y afférent tel qu’indiqué au Protocole.
Par cet acte, Sanofi Aventis voudrait apporter un appui dans la lutte contre l’épilepsie, maladie neurologique chronique sévère, la plus fréquente mais traitable. Il devra fournir la Dépakine, antiépileptique majeur, à des prix préférentiels aux populations qui en souffrent. Il faut noter que la Dépakine ne se retrouve pas encore dans le Système national d’approvisionnement en médicaments essentiels au Cameroun. Sanofi-Aventis s’engage également à faire homologuer ces médicaments.

A en croire le Dr Ndong, les retombés du protocole d’accord seront visibles dans les prochains jours. Désormais au Cameroun, les produits contre l’épilepsie seront vendus à bas prix. Il y aura une réduction de 70% du prix actuel dans les pharmacies. Pour commencer le projet, le Minsanté a ciblé des zones pilotes pour sa mise en place. Ce sont six districts de santé choisis dans la région du Centre. Notamment dans les départements du Mbam et Kim, du Mbam et Inoubou et de la Lékié. Ce sont des localités dans lesquelles la prévalence est la plus élevée. Un cas patent est celui de la région du Mbam où dans certaines familles, on dénombre plus de 60% d’enfants épileptiques. Une étude cas témoins portant sur 128 paires (épileptiques/non épileptiques) sur 10 ans dans la vallée du Mbam, a montré qu’il y avait une surmortalité des épileptiques. Les épileptiques dans le Mbam ont 6,2 fois plus de chance de mourir que les non épileptiques.

Le protocole d’accord signé entre l’Etat et Sanofi Aventis constitue donc une bouffée d’oxygène pour les malades. Vivement, qu’il permette à toutes les couches sociales de se soigner de cette maladie dont la durée du traitement est longue et le coût exorbitant.


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Partenariat: Synergies Africaines et Microsoft Afrique liés par un accord

Une cérémonie a eu lieu, cette semaine au siège des synergies africaines à cet effet

Vous allez avoir accès à tous nos logiciels, tous sans exception. Et nos collaborateurs vont venir chaque année pour mettre à jour ces logiciels.
Cheick Modibo Diarra, président de Microsoft Afrique

Il s’adressait ainsi à Jean Stéphane Biatcha, secrétaire exécutif des Synergies Africaines. C’était ce Mardi 3 Février 2009, au siège de Synergies Africaines à Yaoundé. Cette promesse de mettre à la disposition des Synergies Africaines, tous les logiciels de Microsoft Afrique a été doublée d’une autre: Nous allons offrir à nos partenaires – dont Microsoft Afrique – un audit gratuit de leurs systèmes d’information. Cheick Modibo Diarra est au Cameroun. La signature du protocole d’accord entre Microsoft Afrique et Synergies Africaines contre le Sida et les souffrances est la première étape de sa visite de trois jours. Un protocole d’accord dont les principaux points d’ancrage sont: le renforcement des capacités institutionnelles de Synergies Africaines ; les échanges d’informations sur les applications innovantes des TIC et leur intégration dans les stratégies de prévention et de prise en charge du Vih/Sida et des principales endémies en Afrique ; l’amélioration de l’accessibilité des communautés aux solutions informatiques adaptées à leurs besoins.

Siège de Synergies afrcaines, à Yaoundé
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Pour Jean Stépahane Biatcha, secrétaire exécutif des Synergies Africaines, cet acte « est la traduction concrète d’une vision de collaboration forte entre deux partenaires partageant une volonté et des aspirations communes ». Pour lui, la signature du protocole d’accord de partenariat est la suite logique à de nombreux contacts. Dans son allocution, il a en effet revelé que Cheick Modibo Diarra et les synergies africaines avaient déjà noué 3 contacts majeurs : les 14 et 15 Novembre 2007 à Niamey à l’occasion de la 3ème conférence des premières dames des Synergies Africaines, le 13 Décembre 2007 à l’occasion de sa visite au Centre de Référence International Chantal Biya pour la Recherche sur la Prévention et la Prise en Charge du Vih/Sida et lors de la distinction de la première dame camerounaise Chantal Biya comme ambassadrice de Bonne Volonté de l’Unesco.

Cet acte est la traduction concrète d’une vision de collaboration forte entre deux partenaires partageant une volonté et des aspirations communes.
Jean Stépahane Biatcha, secrétaire exécutif des Synergies Africaines

A l’occasion de cette visite, il a réaffirmé sa promesse à l’endroit des étudiants de l’école polytechnique de Yaoundé. « J’ai fais la promesse de venir donner des cours aux étudiants de l’école polytechnique de Yaoundé. Je crois qu’avant la fin de l’année, je vais venir leur donner des cours de mécanique spatiale et de navigation interplanétaire » a-t-il déclaré.

Astrophysicien de renommée internationale directeur de programme d’exploration à la NASA, Cheick Modibo Diarra est malien. Il fonde en 1999 la fondation PATHFINDER pour l’éducation et le Développement. Il devient président de Microsoft Afrique en 2006, année de sa nomination comme ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO. Sa visite au Cameroun se poursuit jusqu’à Jeudi prochain. Il rencontrera plusieurs hauts responsables camerounais dont le premier ministre.

Cheick Modibo Diarra, président de Microsoft Afrique
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Santé: Le Dtc HepB+Hib utilisé dès ce lundi dans tout le Cameroun

Ce vaccin est utilisé chez les enfants de 0 à 11 et protège contre 5 maladies

Depuis ce 2 février, les enfants de 0 à 11 mois bénéficient de l’administration du Vaccin Dtc HepB+Hib. Le vaccin mis sur pied par le programme élargi de vaccination (Pev) est déjà disponible dans toutes les formations sanitaires privées et publiques du Cameroun qui sont habilitées à vacciner. Ce vaccin est un pentavalent qui protège les nourrissons contre cinq maladies. Notamment la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’Hépatite virale B, et les infections à Haemophilus. Il est administré pour protéger la population cible contre les infections à Hib. Le Hib est une bactérie qui est à l’origine de nombreuses infections affectant essentiellement le nourrisson et les enfants âgés de moins de 5 ans. Il se présente sous 6 types (a ; b ; c ; d ; e ; f). Le type B étant responsable de plus de 80% des infections grave chez les enfants. Le Hib est responsable de 20 à 60% du taux de mortalité chez les enfants de à 5 ans.

Les bactéries à Hib se transmettent d’un enfant à un autre par les gouttelettes de salive ou des sécrétions nasales éjectées lorsqu’un enfant infecté tousse ou éternue. La transmission est accrue quand de nombreux enfants passent ensemble des périodes prolongées dans des environnements tels que garderie, ou crèches. La porte d’entrée est souvent le rhinopharynx, les enfants âgés entre 3 et 12 mois sont plus exposés.
Dr. Marie Kobela, secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination

La période d’incubation dure entre 2 jours et 4 jours. Même sans écoulement, le risque de transmission existe tant qu’on héberge les germes. Il s’arrête après 24 à 48 heures d’une antibiothérapie efficace. Mais à en croire les médecins, le germe est de plus en plus résistant aux antibiotiques. C’est le bien fondé du nouveau vaccin qui a déjà fait ses preuves dans les pays occidentaux. Le Pentavalent constitue le meilleur moyen de prévention, car il protège les enfants à plus de 95%.


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On estime à 160 000 le nombre d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année des infections à Hib. La méningite à Hib est une cause majeure de méningite bactérienne (40-50% de tous les cas chez les enfants de moins de 5 ans) avec un taux de mortalité de 20 à 60% chez les patients hospitalisés. Dans les pays en développement, 15 à 35% des enfants qui survivent des méningites à Hib présentent des séquelles. Ils souffrent par exemple de handicaps neurologiques permanents tels que le retard mental, la perte d’audition, difficultés d’apprentissage, et la surdité. Un exemple palpable pris au Cameroun qui est l’un des pays où sévissent ces infections : d’après des études menées avec l’appui de l’organisation mondiale de la santé Oms) entre 2002 et 2005, l’on constate que près de la moitié des méningites bactériennes sont dues au Hib, et touche près de 60% des enfants de 2 à 13 mois. Sur 165 enfants, 4 sont décédés, 15 ont eu des séquelles (7 aveugles, 4 sourds, 1 muet, 3 troubles de Tonus).

L’un des signes précurseurs peut être une otite moyenne. Le début de la maladie est souvent brutal. Caractérisé par la fièvre, les vomissements, la léthargie, l’irritation méningée signe de l’inflammation (bombement de la fontanelle chez le nourrisson) ou par la raideur de la nuque chez les enfants, un coma progressif peut s’installer. Le vaccin est administré aux enfants de 0 à 11 mois gratuitement suivant le calendrier vaccinal. Les objectifs étant de réduire le taux de mortalité et de morbidité infantile dû à cette infection. Et d’atteindre une couverture d’au moins 92% au Pentavalent chez les enfants de 0 à 11 mois d’ici 2011.

Le nouveau calendrier vaccinal
Contact vaccins

-A la naissance -BCG
-VPO 0

-A 6 semaines après la naissance -VPO1
-DTC1-HEPB1-HIB1

-A 10 semaines après la naissance -VPO 2
-VPO3-DTC 2-HEPB2-HIB2

-A 14 semaines après la naissance -VPO3
-DTC 3-HEPB3-HIB3

-A 9 mois après la naissance -Vitamine A (à partir de 6 mois, une fois tous les 6 mois)
-VAR
-VAA

BCG : Bacille de Calmette et Guérin
VPO : vaccin polio oral contre la poliomyélite
VAR : vaccin anti rougeoleux
VAA : vaccin anti-Amaril


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Concertation: Le ministère de la Santé publique camerounaise s’évalue

Des travaux sur le sujet ont réuni les services centraux et extérieurs de ce ministère.

Pendant deux jours, les participants venus des dix régions du pays ont procédé à un bilan des actions menées pendant l’année 2008, et proposer des solution concrètes et réalistes pour l’année 2009. La gestion du système intégré de santé en vue de l’amélioration continue de la performance thème développé pendant les travaux, s’est développé autour des constructions nouvelles et de la modernisation des infrastructures hospitalières existantes. Dans cette optique, la construction et l’équipement de deux centres d’hémodialyse ont débuté dans les hôpitaux régionaux de Bamenda et de Garoua. Ils disposent chacun de huit postes. Les villes de Bertoua et Ebolowa seront ainsi dotées dans les tous prochains jours de deux centres d’imagerie médicale, de scanner, d’appareils de radiologie, de mammographie et d’échographie. Ces quatre centres sont en phase de réception technique des infrastructures et des équipements et leur mise en service sera effective au cours du mois de février 2009, a expliqué M. André Mama Fouda, ministre de la santé publique.

Dans le cadre de l’acquisition et de la maintenance des équipements médicaux pour une mise à niveau du plateau technique des hôpitaux, la quasi totalité des hôpitaux de 1ere et 2 ème catégories disposent d’un scanner fonctionnel. Le Centre hospitalier et universitaire(Chu) est par ailleurs la seule formation hospitalière, qui offre les services de l’imagerie par résonance magnétique. Le secteur de la santé souffre d’un déficit réel en ressources humaines. Alors que la demande en personnel sanitaire se chiffre à environ 30 000 personnels, la fonction publique ne dispose que de 14 000 employés. Même le recrutement direct annoncé à la fonction publique d’infirmiers diplômés d’État et autres agents de la santé ne saurait combler le déficit. Parmi les stratégies envisagées pour l’amélioration de l’accessibilité financière de nos populations aux soins de santé, un accent est mis sur le renforcement des mutuelles de santé. Ceci permet aux couches les plus démunies de se mettre ensemble, afin de faciliter l’accès aux soins, grâce aux cotisations. La finalisation d’un projet fixant le cadre général de la couverture du risque maladie et un projet de décret portant création d’un centre national de développement et de promotion des mutuelles de santé sont en voie d’achèvement.
A travers « la gestion intégrée du système de santé en vue de l’amélioration continue de la performance », il était question de s’assurer de la fonctionnalité véritable des formations sanitaires camerounaises. Veiller au renforcement et à la diversification de l’offre nationale des services et soins de santé. Susciter l’exploitation optimale des opportunités d’un partenariat solide et inciter la demande des services et soins de santé par nos populations, à travers des mécanismes appropriés au contexte socio culturel


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La rougeole déclarée au Cameroun!

Une épidémie de rougeole déclarée à Maroua a déjà fait des morts. La maladie qu’on croyait éradiquée a ressurgi. Le Dr Hermine Abessolo revient sur cette maladie

Le Dr Hermine Abessolo, en service au département Infectiologie à l’hôpital Central de Yaoundé nous donne le mode opératoire de la maladie et les raisons de son retour dans la région.

Comment se manifeste la rougeole?
Tout d’abord, il faut dire que la rougeole est une maladie infectieuse due à un virus, le paramixovirus qu’on appelle généralement le virus de la rougeole On a deux grandes phases: la phase d’incubation et la phase d’état. Pendant la phase d’incubation, le malade présente une petite fièvre, son nez coule légèrement et il ressent un malaise général. Et c’est au cours de cette phase que la maladie est très contagieuse. Et la maladie se contamine par voie aérienne. Dont tout ce qui est promiscuité, proximité et certaines conditions d’hygiène favorisent la contamination. Pendant la phase d’état ou éruptive, on a une éruption de maculo papules qui se présentent comme de petites piqûres de moustiques surélevées avec un petit bouton. Le mode de propension prévoit que cette éruption commence à la tête pour s’étendre aux pieds.

La rougeole n’est pas éradiquée. Ça entre dans un système de Santé publique. C’est à dire que chaque année on s’attend à un certain nombre de cas de rougeole, en fonction du nombre d’enfants vaccinés. Si au cours de cette période, on se retrouve avec plus de
cas que prévu, on déclare qu’il y a problème. C’est ce qui c’est passé au Nord.
Dr. Hermine Abessolo, infectiologue

Que risque le malade en cas de mauvaise prise en charge?
C’est des complications, surtout chez les enfants de moins de cinq ans. La rougeole était tout récemment l’une des premières causes de mortalité infantile. C’est pourquoi le vaccin contre la rougeole est entré dans le programme élargi de vaccination. Parmi les complications que j’ai citées, il y a des problèmes respiratoires, on peut avoir des pleurésies, des otites surinfectées, on peut avoir un syndrome de malnutrition, de déshydration. L’enfant ne mangeant ni ne buvant, peut se mettre à faire plusieurs types de maladies.

Comment se fait la prévention de la rougeole?
C’est essentiellement la vaccination qui se prend une seule fois pour toute la vie, entre le 5e et le 9 e mois, même si on le donne généralement à neuf mois. Il y a aussi la mise en quarantaine des malades. En Afrique, on dit même que ça ne sert à rien puis que la maladie est beaucoup plus contagieuse durant la phase pré éruptive, c’est-à-dire lorsqu’on ne soupçonne pas encore la rougeole chez lui.
Seuls les enfants peuvent-ils être atteints de la rougeole?
En principe, la rougeole est une maladie de la petite enfance. Mais de plus en plus il y a des patients défavorisés sur le plan immunitaire. Il y a une recrudescence de la rougeole chez l’adulte à cause du Vih.

Comment se fait t-il qu’au nord où la maladie semblait éradiquée, elle réapparaisse aussitôt?
La maladie n’est pas éradiquée. Ça entre dans un système de Santé publique. C’est à dire que chaque année on s’attend à un certain nombre de cas de rougeole, en fonction du nombre d’enfants vaccinés. Si au cours de cette période, on se retrouve avec plus de
cas que prévu, on déclare qu’il y a problème. C’est ce qui c’est passé au Nord.

Dr Hermine Abessolo, infectiologue
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