Présidentielle 2018 : John Fru Ndi ne sera pas candidat

Le chairman du Social democratic front (SDF) l’a fait savoir dans le cadre du congrès électif qui se déroule en ce moment à Bamenda.

John Fru Ndi ne sera pas candidat à l’investiture du SDF pour la présidentielle 2018 au Cameroun. Si l’information ne produit pas un effet de surprise, elle restait attendue de la bouche du chairman. C’est désormais chose faite. Ce jeudi 22 février, il a déclaré : « J’ai décidé de permettre aux cadets du parti de faire acte de candidature pour la présidentielle. Je ne serai pas candidat mais, je soutiendrai la personne que vous choisirez ».

Le chairman du SDF vient ainsi confirmer les informations qui circulent depuis plusieurs jours. Plusieurs fois contacté par journalducameroun.com sur la question, John Fru Ndi est resté constant dans ses réponses, invitant les journalistes à plus de patience. Il promettait alors que sa position serait connue au cours du congrès électif de son parti qui se tient du 22 au 24 février 2018 à Bamenda.

Trois cadres du SDF sollicitent l’investiture du parti pour la présidentielle 2018. Joshua Osih, Joseph Mbah Ndam et Simon Fobi Nchinda, tous députés, souhaitent représenter le parti à la présidentielle 2018. A l’issue de la convention en cours, l’on saura  lequel des trois ira à la conquête des votes du peuple camerounais.

Fru Ndi, lui, entend rester à la coordination du parti. Il est candidat à sa propre succession au poste de président du SDF.

 

Présidentielle 2018 : vers une nouvelle ère au sein du SDF ?

Pour la première fois depuis la création de ce parti, son chairman, Ni John Fru Ndi ne sera pas candidat à l’élection présidentielle. Trois prétendants se disputent désormais l’investiture du SDF. Journalducameroun fait le point.

A quelques mois de la présidentielle camerounaise de 2018, le Social democratic front (SDF), principal parti d’opposition, prépare une mue sans précédent. Selon toute vraisemblance, le leader de ce parti, le chairman Ni John Fru Ndi, n’ira pas à la conquête du fauteuil de président de la République. Il n’a pas officiellement sollicité l’investiture de son parti pour une candidature à la présidentielle.

Pour l’intéressé, tout n’est pas encore joué. Joint au téléphone à plusieurs reprises par journalducameroun.com, John Fru Ndi n’a jamais confirmé son retrait de la course à la présidentielle, renvoyant à chaque fois sa décision au congrès de son parti qui s’ouvre ce 22 février. Le mardi 20 février pourtant, le conseiller juridique dudit parti, Me Tsapi Lavoisier, a assuré, au cours d’un débat politique diffusé à la télévision nationale, que le chairman n’était plus en course.

« Je puis le confirmer ici de manière officielle. Fru Ndi ne sera pas candidat au primaires du parti, pour la désignation du candidat à la présidentielle (…) Au cours de la réunion du comité exécutif national du SDF du 9 février 2018 à Bamenda à son domicile, il a officiellement demandé aux trois candidats qui ont jusque-là annoncé leur intention de se présenter à l’investiture du parti, d’entrer en campagne. Il avait réservé jusque-là la primeur de sa position aux membres du comité exécutif national de son parti, et vous allez voir que le candidat du SDF sera désigné au cours du congrès de cette semaine », a confié Me Tsapi Lavoisier.

Si ce cas de figure se confirme, trois hommes se positionnent comme potentiels candidats à la présidentielle. Ce sont trois hommes aux parcours différents, dont les seuls points communs sont leurs fauteuils respectifs à l’Assemblée nationale et leur loyauté au président du SDF. Il s’agit de l’honorable Joshua Osih, de l’honorable Mbah Ndam, et enfin de l’honorable Fobi Nchinda Simon.

Mbah Ndam, de bras droit à chef de file?

Il est considéré comme l’un des plus fidèles du chairman Ni John Fru Ndi. C’est depuis son fief de Batibo, dans le département de la Momo, que l’honorable Joseph Mbah Ndam, a annoncé son intention de se présenter à l’investiture du SDF. Député depuis près de 20 ans, l’ancien président du groupe parlementaire de cette formation politique à l’Assemblée nationale a particulièrement été sous les feux des projecteurs en 2017, à l’occasion de la crise anglophone. Le 23 septembre de cette année, en effet, la résidence de Joseph Mbah Ndam à Batibo, a été envahie par une foule de personnes surexcitées, qui souhaitait le faire réagir sur la crise socio-politique secouant les régions anglophones du pays.

Face à la furie de ces jeunes gens, l’homme politique a déclaré : « Je ne vais plus remonter à Yaoundé. Je n’irai plus au parlement si la situation ne change pas ». Des propos controversés, qui avait été assimilés à une démission. Que non! Joseph Mbah Ndam a, par la suite, remis ces mots dans leur contexte.

On lui prête par ailleurs de nombreux soutiens dans le parti, notamment dans les régions de l’Ouest et dans l’Adamaoua. En avril 2017, Mbah Ndam promettait de se représenter à l’Assemblée nationale en 2018. Tout porte à croire que c’est la décision du chairman Fru Ndi de se retirer, qui a influencé sa candidature à l’investiture du Sdf.

Simon Forbi Nchinda, un bâtisseur à l’assaut d’Etoudi

Simon Forbi Nchinda, député SDF de Bamenda III, (Région du Nord-Ouest), est le troisième cadre du parti à avoir rejoint la course à la succession de Ni John Fru Ndi, au titre de candidat du Social democratic front à la prochaine élection présentielle. A 71 ans, ce natif de Nkwen-Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, membre de la commission des finances à l’Assemblée nationale, est vu par certains analystes comme le moins populaire des différents candidats en lice. Il n’en demeure pas moins que cet architecte de formation, au-devant de la scène depuis le déclenchement de l’actuelle crise anglophone, envisage de convaincre par son engagement dans la construction de la nation.

Membre fondateur du SDF, il n’aurait jamais caché sa volonté de participer de façon plus active à la vie de son parti. C’est ainsi qu’en 2011 déjà, il s’était présenté aux primaires pour l’élection présidentielle de cette année-là face à Fru Ndi. Simon Forbi Nchinda est un militant de la première heure, capable de jouer un rôle d’outsider dans ces élections primaires, et de déjouer tous les pronostics.

Joshua Osih, la jeune garde 

Ses sympathisants le considèrent comme l’avenir de l’opposition camerounaise. En quelques années, Joshua Osih, 50 ans, s’est imposé comme une importante figure du SDF, au point de devenir en 2012, le numéro deux dudit parti. Député membre de la commission des finances et du budget, il est très présent dans les médias et sur les réseaux sociaux, ce qui lui confère une certaine popularité auprès de l’opinion publique nationale. Cette popularité médiatique suffira-t-elle à convaincre les délégués de son parti ? Rien n’est  sûr. En revanche, le plus certain est le soutien dont jouit ce père de trois enfants au niveau de sa base électorale dans le Littoral.

Le congrès du SDF se tient du 22 au 24 février. Au sortir de cette concertation de haut niveau, le premier parti d’opposition du Cameroun devrait être résolument engagé sur la voie de l’élection présidentielle de 2018.

 

Sénatoriales 2018 : le SDF se prépare

Le parti politique a mis sur pied une commission devant penser la stratégie de participation à ces élections.

Une réunion du Comité national exécutif (Nec) du Social democratic front (SDF) a eu lieu le vendredi 9 février dernier. Au cours de cette rencontre présidée par le chairman John Fru Ndi, les participants ont pris acte de la convocation du corps électoral pour les sénatoriales 2018.

Dans les résolutions publiées à l’issue de ladite réunion, la formation politique a dit avoir mis sur pied une commission de stratégie de participation aux élections sénatoriales. Celle-ci est présidée par l’Honorable Tchatchouang, qui est assisté de Njong Donatus, de l’Honorable Awudu Mbaya Cyprian et de l’Honorable Joseph Mbah Ndam.

Ce dernier est en lice pour l’investiture du candidat du SDF à la présidentielle 2018. Il devra affronter ses collègues du parlement, Joshua Osih et Fobi Nchida. L’élu sera connu le 24 février prochain, à l’issue du congrès extraordinaire de la formation politique.

Le SDF compte 14 sièges au Sénat. Pour les sénatoriales de cette année, le corps électoral a été convoqué pour le 25 mars 2018.

Présidentielle 2018 : John Fru Ndi pourrait ne pas être candidat

Il reste néanmoins en course pour la présidence du Social democratic front (SDF).

John Fru Ndi aurait décidé de ne pas présenter sa candidature à la présidentielle 2018 au Cameroun. L’information n’est pas encore officielle. Mais, il aurait fait la déclaration le week-end dernier lors d’une réunion de son parti, le SDF. Contacté par Journal du Cameroun, le chairman n’a pas exprimé une position claire sur la question. Il a suggéré d’attendre l’issue de le congrès de son parti pour savoir quelle sera sa position.

En effet, une réunion du Comité national exécutif (Nec) du SDF a eu lieu le 9 février dernier. Les résolutions restent attendues, tout comme la convention élective de la formation politique prévue du 22 au 24 février 2018 à Bamenda. A l’issue de cette importante rencontre du parti, l’on saura qui de Joshua Osih, Fobi Nchinda et Mbah Ndam remportera l’investiture du SDF pour la présidentielle 2018. Tous trois sont des candidats déclarés à ce jour.

Jusqu’à ce week-end, John Fru Ndi, ne s’était pas encore prononcé sur l’éventualité de sa candidature à la prochaine présidentielle. En revanche, le samedi 20 janvier, il a été désigné par l’antenne régionale SDF du Nord-Ouest pour la présidence du parti. Il a accepté cette désignation et s’est d’ailleurs dit honoré du choix de ses militants.

Joshua Osih : « Le prochain congrès ne désignera pas le candidat du Sdf à la présidentielle »

Joint au téléphone par notre rédaction, le député a clarifié les objectifs du prochain congrès du Sdf.

Le congrès du Sdf qui se tiendra à partir du 27 octobre prochain ne vise pas à désigner le candidat de ce parti à l’élection présidentielle de 2018. Telle est la substance d’un entretien que le député Joshua Osih, par ailleurs vice-président du Sdf, a accordé à la rédaction de JournalduCameroun.com ce 10 août 2017.

Il y a quelques jours en effet, le Sdf annonçait la tenue prochaine de son congrès ordinaire. C’était à l’issue de la réunion du Comité exécutif national (Nec) qui s’est déroulée le 5 août dernier à Bamenda, en présence du chairman Ni John Fru Ndi. Très vite, de nombreux médias ont annoncé que ce congrès aurait comme but principal, la désignation de celui qui représentera le Sdf à la prochaine élection présidentielle.

Ce ne sera pourtant pas le cas d’après l’honorable Joshua Osih. « Selon les textes de notre parti, le candidat à l’élection présidentielle est désigné au cours d’un congrès extraordinaire. Or, ici, il s’agit juste d’un congrès ordinaire. L’ordre du jour sera connu séance tenante ; mais on peut d’ores et déjà dire qu’on évoquera, entre autres, le renouvellement dans nos circonscriptions de base« , a-t-il déclaré.

Il faut tout de même noter que le débat sur la candidature du chairman a été l’un des sujets les plus dominants au sein du parti ces derniers mois. Selon le site d’informations Cameroonconcord.com, c’est ce débat qui aurait entraîné le report du congrès, initialement prévu pour février 2017 ; ceci en raison de ce que de nombreuses voix demandaient que ce soit le vice-président Joshua Osih qui défende les couleurs du parti à la prochaine élection. Malgré tout, le député Osih a toujours dit n’avoir aucune ambition à la tête du Sdf

Le congrès d’octobre sera également l’occasion pour le parti de revenir sur la crise qui a cours dans les régions anglophones. L’on se souvient encore qu’à la fin de la réunion du Nec, le Sdf avait présenté 5 préalables à toute reprise normale des activités dans ces régions.

Le congrès du Sdf sera le 9e de l’histoire du parti et il se tiendra à Ntarikon à Bamenda.

 

 

Le Sdf présente cinq préalables à la reprise des activités en zone anglophone

Le parti de Ni John Fru Ndi a invité, samedi, les autorités à libérer les personnes incarcerées en lien avec cette crise, ainsi qu’à démilitariser les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Le Social democratic front (Sdf) a présenté samedi dernier les cinq préalables sans lesquelles la situation délétère qui prévaut actuellement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne pourra revenir à la normale. Lors de la réunion du National Executive Comitee (Nec), l’occasion était ainsi donnée aux cadres de ce parti, de revenir de fond en comble sur la crise anglophone.

Dans le communiqué final publié à l’issu de cette réunion, le Sdf accuse le régime du président Biya de laxisme et de négligence dans la gestion de cette crise. Le parti souligne que «depuis bientôt 20 ans, le refus du gouvernement d’engager un vrai dialogue national est la cause de tout ce que le pays vit aujourd’hui comme crise à savoir : le déclin économique, la peur et le traumatisme, la destruction des unités familiales, les divisions au sein de la nation, le manque de confiance  en nos institutions, la dévaluation des diplômes scolaires,  ainsi que la destruction des unités familiales. »

Néanmoins, le Sdf pense qu’un début de solution peut être trouvé, ce qui amènera entre autres, les parents à envoyer leurs enfants dans les écoles. Pour cela, le régime de Biya est appelé à : résoudre les problèmes présentés par les enseignants du sous-système anglophone ; libérer les personnes incarcérées en rapport à cette crise; démilitariser les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest; rendre possible de façon inconditionnelle le retour des enseignants et des avocats aujourd’hui en exil ou en fuite ;  mettre fin aux arrestations arbitraires et aux harcèlements des personnes dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.

Le Sdf réaffirme par ailleurs que « la responsabilité de résoudre cette crise repose sur les l’épaules de M. Biya et uniquement sur lui. » A noter que le communiqué de deux pages a été publié, à parts égales, en français et en anglais. Le congrès national de ce parti est d’ailleurs annoncé pour le mois d’octobre prochain.

Investiture au sein du Sdf : John Fru Ndi va avoir de la concurrence

Felix Teche Nyamusa veut prendre la présidence du parti, parce qu’estimant que « le temps où Fru Ndi était utile est révolu ».

Felix Teche Nyamusa veut l’investiture de son parti, le Social democratic front (Sdf), dont le congrès a été annoncé pour le mois d’octobre prochain. A l’issue de ce congrès, l’on saura, par exemple, qui représentera le principal parti d’opposition à l’élection présidentielle de 2018. John Fru Ndi, le chairman du Sdf, ne s’est pas encore prononcé sur une éventuelle candidature. Mais, c’est lui que le parti investit depuis 1992.

Rappelons que cette année-là, au lendemain de l’instauration du multipartisme au Cameroun, John Fru Ndi, (président du Sdf créé deux ans plus tôt) avait été candidat à la présidentielle et avait recueilli 35,9% des voix contre 39,9% pour Paul Biya. Un score aussi historique que l’élection elle-même. Celle-ci est restée polémique, d’aucuns estimant que la victoire avait été volée à John Fru Ndi. Depuis, le chairman n’a pas fait mieux. En 2011, par exemple, lors de la dernière élection présidentielle, il a notamment récolté 10, 712% des voix contre 77% pour Paul Biya.

Felix Teche Nyamusa croit pouvoir faire mieux car, « le temps où Fru Ndi était utile est révolu ». Il a versé, depuis le mois de février 2017, la somme de 100.000 francs Cfa, comme frais de candidature à la présidence du parti. Le journaliste de formation a également produit une biographie qui résume sa vision pour le Cameroun. La candidature de Felix Teche Nyamusa pour la présidence du Sdf est la seule enregistrée pour le moment.

Cameroun : le congrès du Sdf annoncé pour octobre prochain

C’est l’une des décisions prises à l’issue de la réunion du Nec du 27 mai à Bamenda

Le comité exécutif national du Social democratic front s’est réuni samedi dernier à Bamenda autour de son chairman, John Fru Ndi.  Parmi les résolutions qui découlent de cette rencontre, figure l’annonce du congrès du parti pour le mois d’octobre 2017. Un premier congrès programmé au mois d’avril dernier avait fait l’objet d’un report. Cette grand-messe du parti de John Fru Ndi est déjà très attendue. C’est à l’issue de celle-ci que devrait être connu le nom du candidat investi pour briguer un mandat présidentiel lors des élections de 2018.

Bien d’autres résolutions ont été prises au cours des travaux de Bamenda, notamment la mise sur pied d’une commission spéciale chargée « de faire une rapport exhaustif sur les meurtres et les violations des droits de l’Homme dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest » depuis le début de la crise dite anglophone. A ce propos justement, le Sdf constate que « le régime de M. Biya mène une guerre non déclarée contre les citoyens des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ». De ce fait, le parti de John Fru Ndi « condamne avec les termes les plus forts, les procédures intentées par les forces des ténèbres entièrement contrôlées par le régime de M. Biya, contre les autorités religieuses chrétiennes dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ».

S’agissant de la lutte contre le terrorisme qui continue de faire des victimes dans l’Extrême-nord du Cameroun, le Sdf porte une accusation assez forte sur le régime. Le parti « note avec consternation que le régime de Paul Biya négocie régulièrement avec des terroristes connus de la secte Boko haram, déboursant d’importantes sommes pour la libération d’otages alors que les membres de la société civile avec lesquels son régime était en négociation et devrait maintenir le dialogue ont été enlevés, déportés et enfermés à Yaoundé et sont accusés de terrorisme ».

Célébration du 20 mai : Paul Atanga Nji minimise l’impact de la non-participation du Sdf

Le délégué permanent départemental du Rdpc de la Mezam (Nord-ouest) considère que l’appel au « boycott » du parti de John Fru Ndi a été ignoré

Le 24 mai, Paul Atanga Nji a publié un texte dans le quotidien Cameroon tribune sur la célébration de la fête de l’Unité. « Les Camerounais ont célébré la Fête nationale avec faste et enthousiasme dans les dix régions du Cameroun », introduit l’homme politique. Le délégué permanent départemental du Rdpc de la Mezam (région du Nord-ouest)  a profité de sa tribune pour charrier le Sdf. « L’appel au boycott lancé le 8 mai 2017 par le chairman du Sdf, John Fru Ndi a été complètement ignoré dans les 10 régions », affirme Paul Atanga Nji. Le ministre chargé de Mission à la Présidence de la République minimise ainsi l’impact de la non-participation du Sdf aux festivités du 20 mai, alors que les militants dudit parti n’ont pas été vus lors des parades dans plusieurs villes du Cameroun.

Par ailleurs, sans jamais évoquer les mots « crise anglophone » dans son texte, Paul Atanga Nji estime que les barrières langagières (francophones et anglophones) « n’ont plus leur raison d’être, dès lors que l’on se considère d’abord comme Camerounais. Mieux, on peut tout simplement conclure qu’avant d’être francophone  ou anglophone, on est d’abord et avant tout Camerounais », affirme Paul Atanga Nji.

Le délégué permanent départemental du Rdpc de la Mezam avait surpris l’opinion quand en novembre dernier, au plus fort des vives revendications dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, il avait déclaré : « Il n’y a aucun problème anglophone au Cameroun. Ceux qui en parlent sont des imposteurs en quête de notoriété. Le président Paul Biya depuis 1982, a toujours accordé aux anglophones un traitement préférentiel. Chaque fois qu’il a décidé de lancer un mouvement politique important, il a toujours commencé par Bamenda. Les preuves sont patentes. Le Rdpc a été lancé à Bamenda, le cinquantenaire des armées a été célébré à Bamenda, le premier comice agropastoral sous l’ère du renouveau a été organisé à Bamenda et, lors de sa première visite en tant que chef de l’État, le président s’est rendu à Bamenda. Paul Biya s’est toujours aligné aux côtés des anglophones et il leur a toujours prouvé qu’il est le président des Camerounais ».

Paul Atanga Nji n’en était pas resté là. « Les avocats anglophones ont été manipulés, les enseignants aussi. Ils ont reçu l’argent de l’étranger et ont partagé avec certaines personnes en leur disant, nous avons des revendications », avait-il accusé. Après ces déclarations, le ministre chargé de mission à la Présidence de la République avait essuyé d’innombrables critiques. Depuis, il n’avait plus été entendu sur la question.

Sdf : le Nec se réunit le 27 mai

Le parti d’opposition camerounais va se réunir à Bamenda, autour de son chef, John Fru Ndi

Le comité national exécutif (Nec) du Social democratic front, principal parti d’opposition au Cameroun, se réunit le 27 mai à Bamenda, au domicile de son chairman, John Fru Ndi. L’ordre du jour n’a pas été précisé dans le communiqué publié par le secrétaire général du parti. Mais, la réunion, élargie aux maires, députés, sénateurs, membres du Shadow cabinet et de la Cellule des conseillers, devrait aborder les sujets brûlants de l’actualité, au premier rang desquelles, la crise dite anglophone et ses relents. Les militants du Sdf pourraient aussi poser sur la table, l’attention récemment portée par les médias sur les « colossales » subventions de l’Etat reçues par le Sdf.

Selon certaines indiscrétions, sur le plan interne au parti, le Nec pourrait discuter de la question du renouvèlement des organes de base du parti, notamment dans les régions du Centre, de l’Adamaoua, du Sud et de l’Est, qui étaient au centre des débats lors du dernier Nec en mars dernier. Une convention élective programmée en avril avait d’ailleurs été reportée à une date qui reste méconnue, pour l’heure. Plus important, le Nec pourrait également discuter de l’opportunité de la tenue d’un congrès, compte tenu des échéances électorales qui approchent à grands pas.Le dernier congrès du Sdf remonte à il y a cinq ans.

Boycott du défilé du 20 mai: le SDF tient parole

Le parti avait annoncé qu’il ne participerait pas aux activités de la Fête de l’unité parce que le gouvernement refuse de répondre aux revendications des anglophones du Cameroun.

Le Social democratic front (SDF) a brillé par son absence au défilé civil et militaire du 20 mai organisé samedi sur l’ensemble du territoire national pour célébrer l’unité dans le pays. Ce boycott n’est pas une surprise, le principal parti d’opposition avait pris le soin de l’annoncer le 08 mai dernier par voie de communiqué.  Par ce canal, le parti de Ni John Fru Ndi entendait contester contre «l’inertie» et «l’incapacité» du gouvernement à trouver des solutions à la crise des anglophones.

La décision du SDF lui a valu les foudres de certains médias qui n’avaient pas hésité à refaire la comptabilité du parti pour retrouver des traces de financements octroyés par le gouvernement ; preuve d’un «traitement de faveur» dont le SDF et son leader bénéficierait.

En réaction à ce qui semblait être sa «destruction programmée», le SDF s’est réservé le droit de poursuivre en justice les organes de presse concernés par ces allégations.

Se désolidarisant de toute idée d’un boycott du 20 mai mais soutenant la nécessité de renforcer l’unité nationale, de nombreux partis politiques de l’opposition ont participé aux activités du 20 mai. C’est ainsi que l’on a pu apprécier le passage de Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) ou encore celui de l’Union des populations du Cameroun  (UPC).

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a effectué un passage très remarqué devant le président de la République et le parterre de personnalités présentes à la tribune d’honneur du Boulevard du 20 mai de Yaoundé. La délégation conduite par le ministre Grégoire Owona a brandi des messages rappelant, notamment, «l’indivisibilité» de l’Etat prôné par le chef de l’Etat Paul Biya.

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Le SDF contre la presse pour ses «traitements tendancieux» de l’information

Le principal  parti d’opposition critique les organes de presse qui ont fait état de traitements de faveur dont bénéficie le chairman John Fru Ndi de la part du gouvernement camerounais.

Le Social democratic front (SDF) s’insurge contre sa «destruction» programmée par certains médias. Il l’a fait entendre dans un communiqué signé lundi, 15 mai, par le secrétaire général dudit parti, le sénateur Jean Tsomelou. Dans le viseur, des organes de la presse écrite «francophone» à l’instar de L’indépendant, Le Soir et de Sans détour qui ont consacré leurs unes à des révélations sur des financements de 6,4 milliards de Francs CFA que le SDF percevrait tous les cinq ans pour les salaires de ses élus .

«Le SDF regrette fortement le choix fait par les commanditaires de ces organes d’avoir choisi d’adopter un traitement trop parcellaire et tendancieux de l’information», indique le communiqué.

Selon la presse, le SDF percevrait des sommes importantes du gouvernement au titre d’avantages multiples, notamment : 330 millions de FCFA pour l’élection de 2011 répartis ainsi : 300 millions pour le parti et 30 millions pour Fru Ndi ; 70 millions de FCFA pour les sénatoriales de 2013 ; 120 et 140 millions de FCFA pour les élections municipales et législatives de la même année.

«Il convient d’attirer l’attention du peuple camerounais que les financements publics des partis politiques sont prévus par la loi du 19 avril 2012 et complétés par la loi du 21 décembre 2012 portant Code électoral» se défend le SDF.

Les révélations des médias cités sont accompagnées de documents «inédits» provenant du ministère des Finances et celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Un examen desdits documents permet de constater que de nombreux autres partis d’opposition (UPC, UNDP, UDC, UPC, MRC…) ont également perçu des subventions de l’Etat à l’occasion de la sénatoriale du 30 septembre 2013.

Les révélations de la presse contre le SDF sont étroitement liées à l’annonce du parti de ne pas participer  aux manifestations de la Fête de l’unité nationale le 20 mai prochain, en signe de protestation contre la gestion de la crise anglophone. Ce point serait, selon le journal Sans détour, l’élément qui aurait «creusé la tombe» du leader de l’opposition. «En choisissant de boycotter la Fête nationale pour des intérêts purement politiciens, Fru Ndi se met à dos l’ensemble des Camerounais mus par le désir de l’unité et du vivre ensemble qui entoure la célébration de cette fête républicaine. La colère et l’incompréhension enflent, corsées par les différents décaissements qu’opère Ni John Fru Ndi…»

Cet aspect des choses n’a pas échappé au sénateur Jean Tsomelou qui réitère le choix du SDF de boycotter les manifestions du 20 mai. «Le SDF pense que ces financements, qui ne sont pas des dons, ne nous obligent aucunement à suivre le chef de l’Etat dans ses dérives totalitaires et irresponsables depuis le début de la crise majeure dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que connait notre pays», explique-t-il dans le communiqué sus-mentionné.

Dans les prochains jours, le Social democratic front entend apporter des précisions sur les réalités des financements publics des partis politiques tels que prévus par la loi. Le SDF annonce par ailleurs des poursuites judiciaires «si nécessaire» contre les auteurs de ces articles.

 

Joshua Osih : « Nous n’avons jamais dit qu’il fallait boycotter le 20 mai »

Pour le député Sdf, le message du chairman a été mal compris par les médias et par l’opinion

A quelques jours de la fête de l’Unité du Cameroun, le Social democratic front (Sdf) fait parler de lui. En effet, en début de semaine, John Fru Ndi, le chairman du principal parti de l’opposition camerounaise a signé une note à l’attention de ses militants pour leur signifier que leur formation politique ne célèbrerait pas la fête de l’Unité cette année.

L’opposant justifiait cette position par l’inertie de Paul Biya, le président de la République, et la mal-gouvernance, notamment dans la gestion de la crise anglophone qui paralyse les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis six mois. L’information a aussitôt été reprise par les médias qui ont parlé de « boycott » du Sdf. Par exemple, à sa Une du mercredi 10 mai, le quotidien Cameroon tribune a titré« Appel au boycott du 20 mai : la curieuse option du Sdf ».

Une manière de présenter l’information qui pose problème au député Joshua Osih, vice-président du Sdf. Contacté par Journalducameroun.com, le parlementaire réagit : « Nous avons dit que nous ne pouvons pas nous permettre de participer aux célébrations du 20 mai ainsi qu’aux célébrations du 26 mai, 27ème anniversaire du Sdf. Nous n’avons jamais dit qu’il fallait boycotter, encore moins appelé au boycott. Donc, c’est vraiment très loin de ce que nous avons dit ».

Le député explique : « Boycotter ça veut dire qu’on essaie de punir la fête. Nous ne disons pas qu’il faut boycotter. Nous ne boycottons même pas, nous disons qu’on ne célèbre pas. C’est comme le 20 mai 1984. L’Unc avait fait exactement la même chose. A l’époque, les militants n’avaient pas célébré le 20 mai après le coup d’état. Donc nous ne célébrons pas, ça ne veut pas dire boycotter, ça veut dire qu’on est contre».

« Nous passerons. Le Cameroun restera »

Pour conclure, Joshua Osih considère que le Sdf n’est pas dans la logique du boycott. « Nous disons simplement que nous ne pouvons pas nous permettre d’’aller célébrer pendant qu’on n’a pas réglé les problèmes de fond de la nation, c’est-à-dire qu’il y a la moitié des élèves de ce pays qui ne savent pas s’ils auront les examens après le 20 mai. Ils ont passé une année blanche pratiquement. On a la moitié de ce pays qui n’aura pas de célébration digne de ce nom. On a des gens qui sont en prison tout simplement parce qu’ils voulaient améliorer ce pays. Pour toutes ces raisons nous disons que nous n’avons rien à célébrer », conclut Joshua Osih.

La consigne de John Fru Ndi à ses militants avait suscité de nombreuses réactions notamment au sein du Rdpc, le parti au pouvoir. « Libre à un parti de boycotter la fête nationale et d’assurer son choix. D’autres partis défileront. Et ils seront fort nombreux. Souvenons-nous de la célèbre sentence du président Paul Biya : « Nous passerons. Le Cameroun restera », avait réagi Jacques Fame Ndongo, militant du parti des flammes dans les colonnes de Cameroon tribune du même mercredi 10 mai.

Cameroun: la classe politique contre l’appel au boycott du 20 mai

Par la voie de leurs responsables de la communication, le RDPC, l’UDC et le MRC ont indiqué continuer à se préparer de manière intensive pour le défilé ponctuant, chaque année, la Fête nationale de l’Unité du pays.

Le contenu de la circulaire du leader du Social democratic front (SDF),  décriant «l’inertie» et «l’incapacité» du chef de l’Etat à trouver des solutions au problème des anglophones,  vient de se heurter au refus de cadres de certains partis politiques qui n’entendent pas respecter l’appel au boycott de la fête de l’Unité nationale. C’est le cas du Pr Jacques Fame Ndongo du Rassemblement democratic dupauple camerounais (RDPC). Si ce dernier reconnait le droit du SDF à exprimer ses opinions, il indique de manière appuyée que la fête du 20 mai n’est pas l’apanage d’un seul parti.

«Je ne sais pas qu’un  appel au boycott de la Fête nationale (qui n’est pas la fête d’un régime politique ou du parti au pouvoir) soit une prouesse politique à mettre à l’actif d’un parti, quel qu’il soit. Il suffit de relire l’histoire des nations ou des institutions politiques pour constater qu’il ne s’agit guère là d’un fait glorieux, dans la mesure où la fête nationale appartient à tous les citoyens. Qui plus est, elle a trait à un évènement majeur de la vie de notre nation (le référendum du 20 mai 1972 ayant consacré l’avènement historique de l’Etat unitaire)», soutient le secrétaire à la communication dudit parti cité dans la presse publique ce mercredi, 10 mai.

En tout cas, précise-t-il, les militants du RDPC défileront avec «enthousiasme» le 20 mai prochain, «Sans préjudice des mots d’ordre de telle ou telle formation».

Dans certains partis d’opposition, la pensée est presque similaire. «Nous prendrons part au défilé du 20 mai sur toute l’étendue du territoire national. Nous nous organisons pour une participation réussie de notre parti. Nous sommes au courant que le SDF appelle au boycott, mais cette posture n’est pas la nôtre. Ils sont libres de prendre cette décision. Mais nous, nous sommes dans une logique de participation active et cohérente à la vie politique de notre pays. Nous critiquons, nous proposons, mais n’appelons pas au boycott», déclare le porte-parole du MRC, Sosthène Médard Lipot.

«Nous à l’UDC, sans nier qu’il existe des problèmes  dans le Nord-OPuest et le Sud-Ouest, nous pensons que la Fête de l’unité est le moment de resserrer les liens entre les Camerounais. D’ailleurs, les préparatifs se poursuivent et les dispositions administratives sont en train d’être prises pour un défilé remarquable de nos militants», souligne le secrétaire à la communication de l’UDC, Mangbet Ahidjo.

 

 

Cameroun : le Sdf annonce le boycott du défilé du 20 mai

Par cet acte, le principal parti d’opposition camerounais veut protester contre l’inertie, la mal-gouvernance et la gestion foireuse de la crise anglophone en cours.

John Fru Ndi, le leader du Social democratic front (Sdf) a signé une circulaire interne lundi. En substance, dans ledit document, le leader du Sdf informe ses militants qu’ils ne prendront pas part aux manifestations de la fête de l’Unité, notamment au défilé. Le 26 mai, à l’occasion de la célébration du 27ème anniversaire du parti, il n’y aura pas non plus de manifestation particulière.

C’est de cette manière que le Sdf compte dénoncer ce que son leader décrit comme étant l’inertie et la nonchalance de Paul Biya, dans la résolution de la crise anglophone. En effet, pour John Fru Ndi, le président de la République fait preuve d’une «incapacité à trouver des solutions simples aux problèmes pertinents posés par les syndicats et associations »  pour la résolution de cette situation qui « brise les véritables fondements de notre pays bien aimé », écrit le leader politique.

Par ailleurs, John Fru Ndi dénonce la mal-gouvernance et la réticence de Paul Biya à élaborer un code électoral crédible.  Fort de cela, « nous ne pouvons pas continuer d’espérer une évolution dans la bonne direction avec un régime qui travaille uniquement pour ses intérêts égoïstes. Dès lors, nous avons décidé de ne pas participer à la prochaine célébration de la fête de l’Unité. Ceci en protestation de l’état déclinant de notre pays », écrit John Fru Ndi. L’annonce d’un boycott du Sdf n’est pas le premier.

Pour ce qui est de la célébration du 27ème anniversaire du Sdf, il n’y aura pas de festivités, annonce le président du principal parti d’opposition. Ce jour-là, les partisans devront rendre hommage aux défunts et aux détenus de la crise anglophone.

Crise anglophone : Des députés Sdf à la prison centrale de Kondengui

Ils ont rencontré 62 détenus arrêtés dans le cadre des tensions sociales ayant cours dans le Nord-ouest et le Sud-ouest

Des parlementaires du Social democratic front (Sdf) ont rendu visite mercredi aux détenus de la crise anglophone. Ils sont 64 au total, selon le régisseur du centre de détention. Mais, deux d’entre eux n’ont pas pris part à la rencontre. Ce sont Félix Agbor Nkonghor et Mancho BBC, détenus dans des locaux externes à la prison.

Les députés, avec l’autorisation du gouvernement, ont pu rencontrer les individus poursuivis après le déclenchement de la crise anglophone en novembre dernier. Deux d’entre eux seraient dans un état de santé préoccupant. L’un, asthmatique, ne disposerait plus de médicaments, tandis que l’autre, épileptique, serait dans l’incapacité de s’exprimer.

« Mauvaise volonté des dirigeants »

Mais les autres, le Dr Fontem Niba notamment, semblent garder le moral. Celui-ci reste droit dans ses bottes, malgré l’injustice dont il se dit victime depuis son arrestation en janvier dernier. Il s’est confié au reporter du quotidien Le Jour en ces termes : « Il y a tellement de choses à dire dans la crise anglophone qui continue de s’enliser. Vous devez savoir que la crise qui perdure est liée à la mauvaise volonté des dirigeants. Les négociations entre le gouvernement et les syndicats des enseignants anglophones avaient repris de plus belle. Je dois rapidement dire que la grève avait pris une autre tournure. Les populations suivaient de près toutes nos actions ; et il n’était plus possible de les contourner. Lors de la dernière réunion du comité ad hoc, les syndicalistes ont demandé un moment pour se concerter afin de lever le mot d’ordre de grève. Il s’agissait pour nous, de solliciter une trêve pour aller convaincre les populations au vu des avancées. Les membres du gouvernement n’ont pas compris. Ils voulu absolument rentrer signaler au chef de l’Etat que la grève a été levée et nous avons refusé. C’est pour cela que l’Etat est passé à la vitesse supérieure. »

« Riz, sel, savon, etc »

La rencontre de mercredi à la prison centrale de Kondengui était aussi l’occasion pour les parlementaires Sdf d’apporter un soutien matériel à ces détenus, accusés d’actes de terrorisme, de sécession, de révolution, d’insurrection et d’incitation à la guerre civile. Les députés leur ont alors remis des dons essentiellement constitués de riz, de sel, de tapioca, entre autres, et promis de donner des nouvelles à leurs familles.

Pour l’honorable Mbah Ndam, les 64 détenus de la crise anglophone ont été déportés dans des conditions illégitimes.

 

 

Le SDF favorable à un retour au fédéralisme au Cameroun

Le Social démocratic front a affirmé dimanche cette position au cours d’une réunion de son comité exécutif tenu dans la banlieue de Yaoundé

Le Social democratic front (SDF), réitère une idée qu’elle affirme depuis 1997, celle d’un retour au fédéralisme au Cameroun.

Selon le premier parti d’opposition, le fédéralisme aurait permis d’éviter la crise qui sévit dans les deux régions anglophones.

Le responsable de ce parti, critique le système décentralisé actuel, où tout reste cependant concentré au niveau de Yaoundé.

Selon lui, ce système a montré ses limites. Le SDF affirme que le fédéralisme aurait donné des bons résultats.

Le comité national exécutif du SDF a aussi exigé le rétablissement de la connexion internet coupée depuis janvier dernier au nord et au sud-ouest.

La coupure d’internet a paralysé les activités économiques dans ces régions. Le parti d’opposition demande aussi la libération de personnes arrêtées durant les manifestations, notamment, les professeurs et les avocats.

Sdf : John Fru Ndi se désolidarise de Joseph Wirba

Le chairman du principal parti d’opposition a estimé, pendant la réunion de son comité national exécutif (Nec), que le député a engagé des positions personnelles au sujet de la crise anglophone

Le comité national exécutif du Social democratic front (Sdf) s’est réuni le samedi 25 mars à Yaoundé. Au cours de ce rassemblement, John Fru Ndi, le chairman du parti, s’est exprimé sur les positions de Joseph Wirba, le député Sdf, actuellement en exil. En décembre dernier, au plus fort de la crise anglophone, le parlementaire avait pris la parole à l’hémicycle de Ngoa-Ekellé pour dire, entre autres, que « ceux qui affirment que le Cameroun doit être divisé en deux parties ont raison ». Joseph Wirba s’était ensuite indigné du silence du chairman de son parti à propos de ladite crise. A ce sujet justement, John Fru Ndi a répondu : « J’aurais entendu que ce député n’est pas fier de moi. Mais alors que voulez-vous que je fasse ? Le Sdf doit-il suivre les membres lorsqu’ils prennent des orientations personnelles ? Et vous voulez que j’intervienne ? Nous voulons faire du Sdf un parti responsable. Je crois personnellement que ce problème doit être résolu par le Nec et non par ma personne », a relayé le quotidien Le Jour de ce 27 mars 2017.

Bien d’autres points étaient à l’ordre du jour de cette réunion du Sdf, notamment la crise anglophone. Un problème pour lequel John Fru Ndi est venu discuter avec les autorités comme il l’a lui-même déclaré lors de son passage au Tribunal militaire pour l’audience des leaders anglophones, le 23 mars.

Le Nec devait aussi régler la question du renouvellement des organes du parti qui n’a pas été observé dans certaines régions : le Centre, l’Adamaoua, le Sud et l’Est. Toutes choses qui auront favorisé le report de la convention élective du parti prévue en avril prochain. Dès lors, « Il est difficile pour l’instant, de donner une date précise. L’essentiel n’est pas d’organiser des élections alors que les populations ont des problèmes », a déclaré John Fru Ndi.

Restriction au Cameroun des manifestations des partis politiques de l’opposition

Le Social democratic front en a fait, une nouvelle fois, l’expérience samedi. Sa marche de sensibilisation sur le fédéralisme et l’unité nationale qui devait se tenir samedi a été empêchée par les autorités

Au Cameroun, les partis politiques de l’opposition dénoncent les restrictions administratives autour de leurs manifestations publiques et réunions politiques après l’interdiction de rassemblements samedi et dimanche.

Dernier parti politique à s’en plaindre, le social democratic front (SDF), principal parti de l’opposition, n’a pas pu organiser une marche samedi, 04 mars, pour sensibiliser les populations sur le fédéralisme et l’unité nationale à Douala.

L’administration a évoqué le motif de trouble à l’ordre public, une décision récurrente des autorités administratives, que les partis politiques de l’opposition au Cameroun assimilent désormais à une restriction de leurs activités.

Le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour empêcher à Douala -capitale économique du Cameroun – la tenue d’une marche des militants du SDF.

Un jour avant, la marche avait pourtant été reportée par son organisateur, le député du SDF Jean Michel Nintcheu.

Malgré cela, des voitures de police et de gendarmerie anti-émeutes, des gendarmes armes au poing, sans oublier des centaines de policiers, ont été déployés au lieu-dit « carrefour le pauvre« , au quartier Bepanda, point de chute de la manifestation que projetait d’organiser le SDF.

Les barricades ont été également érigées par les forces de l’ordre et de sécurité, le long de l’itinéraire que devait emprunter les manifestants.

Dès les premières heures de la journée, les alentours du domicile du député de l’opposition Jean Michel Nintcheu à Ndogpasssi, à Douala, ont été transformés en véritable forteresse.

Connu pour sa détermination à s’opposer aux mesures administratives, Jean Michel Nintcheu a préféré cette fois-ci se référer à la justice afin de mobiliser ses militants dans la rue.

Les restrictions administratives à l’instar de la décision du sous-préfet de Douala 5e, les partis politiques de l’opposition au Cameroun les enregistrent chaque année.

En cette année préélectorale, il y a déjà un signe d’agacement de ces derniers face à une administration qui paralyse leurs mobilisations sur le terrain.

« Les populations ont tendance à croire que l’opposition n’existe pas au Cameroun. Alors qu’en réalité, nous n’arrivons pas à nous mouvoir, à travailler, à expliquer notre programme d’action encore moins à revendiquer« , s’indigne Parfait Aloys Mvoum, président de la circonscription électorale de Yaoundé 4 pour le SDF.​

Lors de la journée internationale de la femme célébrée chaque 8 mars avec faste au Cameroun, les militantes du SDF de sa circonscription avait souhaité manifester contre les coupures intempestives d’eau.

« Le sous-préfet n’a pas autorisé cette manifestation pourtant déclarée en ses services comme le préconise la loi sur les libertés d’associations en vigueur depuis décembre 1990 au Cameroun, explique Mme Mvoum, ajoutant que « le pouvoir de Yaoundé est frileux en matière de manifestations publiques des partis politiques de l’opposition au Cameroun« .

Trouble à l’ordre public

Telle est la notion généralement reprise par les sous-préfets et préfets pour refuser aux partis de l’opposition, la possibilité de tenir certaines réunions.

En 2015, 2016 et début de 2017, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), un autre parti politique de l’opposition au Cameroun, a vu plusieurs de ses événements politiques interdits par les autorités administratives, parfois musclée comme le 29 mars 2016.

Sosthène Médard Lipot, conseiller du Président National du MRC, a été molesté par les forces de l’ordre ce jour-là. Sa photo à même le sol, en costume, a fait le tour des réseaux au Cameroun : « c’est une violation par le Cameroun de la charte de l’union africaine sur la gouvernance et la démocratie« .

M Lipot relate les faits.

« Nous avons été surpris que le sous-préfet vienne nous interdire de tenir une conférence de presse dans les locaux de notre siège. Il y a eu des arrestations de 60 personnes, de la brutalité, et nous avons été arrosés avec des canons à eau« , regrette-t-il.

Comme si la peine du MRC durait toujours, le conseiller du président revient d’une mission dans la ville d’Eseka où s’est produit un déraillement d’un train voyageur.

« Au motif que le sous-préfet n’était pas sur place, son adjoint a refusé de me remettre le récépissé de déclaration d’une manifestation publique que le MRC entend organiser le 23 mars prochain dans la ville d’Eseka« , révèle-t-il à VOA Afrique.

L’Union des populations du Cameroun (UPC), le plus vieux parti politique de l’opposition, passe aussi par les mêmes travers pour obtenir la tenue des réunions ou manifestations publiques. Le Président de l’UPC, Victor Onana, refuse de croire qu’il s’agisse là d’une simple coïncidence pour l’opposition camerounaise.

« Les sous-préfets sont plutôt des supplétifs du parti au pouvoir. Ce qui fait que les partis politiques de l’opposition au Cameroun sont assez maltraités. Même pour les grands partis comme l’UPC, il y a toujours des sous-préfets qui se croient obligés de restreindre nos activités. L’un d’eux a essayé de le faire tout récemment« , explique M Victor Onana.

Toutefois, depuis le retour de la démocratie en 1990, l’opposition et le gouvernement ne s’entendent pas sur les pouvoirs dévolus aux sous-préfets et préfets en matière d’autorisation des réunions et manifestations publiques au Cameroun.

Les spécialistes du droit pensent qu’il y a un sérieux problème d’interprétation de la loi qui se pose avec comme conséquences, des traitements inégaux des partis politiques au Cameroun.

« On peut effectivement constater qu’il n’y a pas symétrie entre le parti au pouvoir et les partis de l’opposition quand il s’agit d’organiser des réunions et manifestations. Le régime légal qui a été énoncé en décembre 1990, dans le cadre des lois sur les droits et libertés est un régime de déclaration« , précise le professeur Eric Mathias Owona Nguini, politologue enseignant à l’université de Yaoundé 2.

Il ajoute que le point de divergence repose dans « l’appréciation de ce que c’est que la déclaration ou alors l’autorisation. Les partis politiques de l’opposition estiment qu’il suffit de déclarer sa manifestation pour la tenir. Ce que réfute les autorités administratives« , explique M Owona Nguini.

 

Politique: Le Sdf va marcher malgré l’interdiction

Jean-Michel Nintcheu, le président régional du Social democratic front (Sdf) pour le Littoral, considère que la décision du sous-préfet de Douala 5ème est un abus de pouvoir

Jean-Michel Nintcheu, député à l’Assemblée nationale, ne mâche pas ses mots pour répondre à Journalducameroun.com. La manifestation prévue le 04 mars par la présidence régionale du Sdf pour le Littoral aura bel et bien lieu, tranche-t-il. Quid de l’interdiction signée par le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 5ème? « C’est un abus de pouvoir », estime le député. Celui-ci fait d’ailleurs savoir qu’il a déjà engagé un recours auprès du Tribunal administratif pour attaquer la décision de l’administrateur civil principal. Jean-Michel Nintcheu pense que le sous-préfet de Douala 5ème fait parler ses a priori. « Il a l’impression que mon intention est de troubler », déclare-t-il.

Le président régional du Sdf pour le Littoral est amusé quand on lui parle de représailles, alors même que l’interdiction de la manifestation est claire. Pour Jean-Michel Nintcheu, cette interdiction est en elle-même une mesure répressive.  Le député dit avoir vu des vertes et des pas mûres dans les années dites de braise (décennie 90). Par conséquent,  le Sdf va défier les autorités ce samedi 04 mars.

En rappel, le 22 février 2017, la présidence régionale du Sdf pour le Littoral a introduit un courrier auprès de la sous-préfecture de Douala 5ème dont l’objet était « Déclaration d’une manifestation publique ». Dans ladite correspondance, Jean-Michel Nintcheu faisait savoir aux autorités administratives que le Sdf souhaitait sensibiliser ses militants sur les notions de fédéralisme et d’unité nationale. Des thèmes en rapport à la crise socio-politique qui paralyse les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Deux jours plus tard, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 5ème répondait par une interdiction formelle.

 

Problème anglophone: John Fru Ndi parle d’abus sur les populations

Le leader du principal parti de l’opposition l’a déclaré mercredi sur la télévision publique nationale alors qu’il était invité au palais de l’Unité pour l’hommage aux Lions indomptables

Ni John Fru Ndi, le leader du Social Democratic Front (SDF), principal parti de l’opposition camerounaise, a dénoncé mercredi, durant la réception offerte aux Lions indomptables par le chef d’Etat camerounais, des exactions commises par les forces de l’ordre « vêtues de masques » sur les populations établies dans les zones anglophones du pays.

Cette déclaration de celui que la presse locale appelle « Chairman » pour la fermeté attribuée à son leadership intervient au moment où des sources établies dans la ville de Bamenda confirment la présence des patrouilles militaires sillonnant les rues.

Toujours dans ses propos, John Fru Ndi a déclaré que le sport, notamment les succès sportifs, ne devraient pas faire l’objet d’une récupération politique.

Le président du SDF a précisé qu’il était au palais de l’Unité non seulement pour féliciter les Lions indomptables suite au succès obtenu à la Coupe d’Afrique des Nations de football 2017, mais aussi pour demander au chef de l’Etat de faire « quelque chose » par rapport à la crise qui perdure dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis le mois de novembre 2016.

A l’origine de cette crise: des revendications corporatives des magistrats qui se sont vite étendues à celles des enseignants de cette zone réfractaire à la gestion du président Biya et qui exigent comme principale solution: l’instauration d’un Etat fédéral.

En rappel, avant l’institution d’un Etat unitaire en 1972, le Cameroun était un État fédéral, composé de deux États fédérés que furent le Cameroun occidental dominé par une population anglophone et le Cameroun oriental à forte population francophone.

Question anglophone au Cameroun: entendons-nous et accordons nos langues!

Par Abdelaziz Mounde

Au sein de la majorité, on ne parle pas tout à fait la même langue au sujet de la question anglophone. Les uns fustigent  » les antipatriotes « , les autres appellent au dialogue face à des revendications normales dans un contexte démocratique. Pour certains, le Sdf a  » profané  » l’écharpe de député dans la rue et pour d’autres, le leader de ce parti qui était aux côtés des députés de son parti, manifestant à Bamenda, a contribué au retour au calme. L’unité est proclamée. Les voix sont confuses.

Marcel Niat Njifenji, président du Sénat
« Le Sénat par ma voix, condamne avec la dernière énergie le comportement de cette horde d’antipatriotes qui, manipulés par des personnes irresponsables et aux desseins ignobles, agressent de paisibles compatriotes. Le Cameroun n’a pas que des amis. Ces compatriotes égarés et manipulés le font à un moment où le Chef de l’État célèbre le courage de nos Lionnes indomptables qui ont porté très haut ce drapeau ».

Ibrahim Mbombo Njoya, Sénateur. Roi des Bamoun.
« Si les services de renseignement avaient bien fait leur travail, on aurait éteint ces troubles et on ne serait jamais en train de vivre ce qui se passe actuellement. Quand les troubles sociaux commencent, personne ne sait jamais quand ils finissent. Quand on a choisi la démocratie comme système politique, on doit savoir que les revendications font partie de la panoplie des règles qui l’enrichissent. Nous attachons beaucoup d’importance au dialogue. Le dialogue peut être un remède pour soigner tous les maux. Notre unité, notre cohésion et le caractère composite de notre nation sont non négociables. Car, ces valeurs ont été acquises de haute lutte et ne sont donc pas marchandables. »

Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale
« Je voudrais dire aux membres du parlement – du SDF – en particulier de ne pas se tromper de cadre d’action et les exigences de leur statut. Cet hémicycle du peuple souverain qui nous accueille est le cadre privilégié où nous pouvons librement nous exprimer pour peu que cela se fasse dans l’ordre et la discipline» «Cette écharpe ne doit pas être traînée dans la rue. Elle doit être respectée et protégée. Tout comme j’assure que nous ne devons pas nous tromper d’époque ou avoir la mémoire courte. Nous sommes passés de la République Unie du Cameroun pour arriver aujourd’hui à un Cameroun Etat unitaire et centralisé ».

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication
« Ni John Fru Ndi, le fondateur du Social Democratic Front (SDF), fait partie des hommes d’État qui ont travaillé pour le retour au calme dans les Régions anglophones. »


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Cameroun: marche de protestation des élus de l’opposition à Bamenda

Sénateurs, députés, conseillers municipaux appartenant au SDF ont organisé lundi, dans le Nord-ouest, un mouvement pour protester contre la situation sociopolitique dans cette région

Des élus du peuple en l’occurrence, des sénateurs, des députés et des conseillers municipaux appartenant notamment au Social democratic front (SDF), le principal parti de l’opposition parlementaire et à l’Union des populations du Cameroun (UPC), la plus vieille formation politique du pays, ont organisé lundi 28 novembre 2016 à Bamenda dans le Nord-ouest, une marche pour protester contre la situation sociopolitique « tendue » qui prévaut dans la partie anglophone du pays.

Arborant l’écharpe tricolore aux couleurs nationales, vert, rouge, jaune qui démontre leur statut d’élus du peuple, ces manifestants dans une démarche pacifique, ont remis un mémorandum au gouverneur de la région du Nord-ouest pour transmission au président de la République Paul Biya.

Parmi ces résolutions, il y a notamment, « l’ouverture d’un dialogue » entre le pouvoir et les manifestants, notamment des avocats et des enseignants de cette partie du pays qui dénoncent « la colonisation » des francophones sur les anglophones.

Par ailleurs, les élus du peuple ont appelé à la « fin de l’état de siège », en liaison au déploiement des forces de l’ordre dans la ville de Bamenda où ces manifestations ont dégénéré jeudi, occasionnant la mort de trois personnes dont deux civils et une policière.

Le gouvernement qui estime qu’il « n’y a pas de problème anglophone » au Cameroun soutien que des manifestants sont manipulés par des hommes politiques dont l’objectif est de procéder à la sécession du pays.

Une position « non négociable » selon le gouvernement qui affirme que le « Cameroun reste un et indivisible », d’où sa décision de poursuivre « sa politique d’intégration nationale où chaque camerounais quel que soit ses origines doit se sentir chez lui partout où il se trouve dans le pays ».


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Cameroun: Abel Elimbi Lobe et les 14 millions dans un sac noir

Par Boris Bertolt

En 2007, à la suite des élections municipales, le Social Democratic Front (SDF) décide de déposer un recours pour annulation des résultats des votes dans la circonscription électorale de Douala 5ème contrôlée par l’inamovible Françoise Foning. La Cour Suprême tranchera ce contentieux électoral en faveur du SDF et décidera de l’annulation des élections. De nouvelles élections sont organisées et le RDPC l’emporte avec une majorité relative. Ce qui permettra au SDF et à l’UPC d’entrer au Conseil municipal avec respectivement 14 conseillers pour le SDF et 3 pour l’UPC. C’est à cette date que Abel Elimbi Lobe entre au conseil municipal de Douala 5ème.

La désignation du nouveau maire doit intervenir au début du mois d’août 2008. Cependant contre toutes attentes, une scission se crée au sein du RDPC. Françoise Foning ; tête de liste doit affronter la dissidence de Simo Emmanuel. Panique à bord. C’est alors que les grandes man uvres débutent.

Pour battre Foning, Simo Emmanuel qui bénéficie d’un nombre important de soutiens dans la liste RDPC a simplement besoin du vote des conseillers SDF et de l’UPC. Françoise Foning panique. Elle est dans tous ses Etats. Elle décide de saisir directement le chef l’Etat, Paul Biya qui instruit les barons de son parti de tout faire pour que Foning soit reconduite à la mairie. Mais, nombre de caciques du RDPC ne partagent pas cet avis parmi lesquels le milliardaire Bayero Fadil, propriétaire du savon CCC, qui voit très mal l’hégémonie de Foning dans Wouri Est. Son frère Mohmaou Fadil est maire à Douala 3ème qui tombe progressivement sous l’influence de Foning. Il est question de tout faire pour l’affaiblir politique.

A la man uvre au sein du RDPC pour faire tomber des membres du gouvernement dont Grégoire Owona, actuel ministre du Travail et de la Sécurité sociale, des personnages à l’instar de Hervé Emmanuel Nkom et l’homme d’Affaires, Bayero Fadil. Dans la stratégie qui est élaborée, il est question de corrompre les conseillers municipaux du SDF et UPC pour les amener à voter Sime Pierre. Celui à qui revient la mission s’appelle : Abel Elimbi Lobé.

Deux jours avant l’élection, Ndongo Essomba est dépêché en urgence à Douala pour sauver le soldat Foning. Jacques Fame Ndongo qui doit coordonner l’élection suit de prêt la situation et tente à son tour d’imposer le choix du chef de l’Etat, à Savoir Foning aux conseillers. Dans les médias, la contestation de la légitimité de Foning bat son plein.

La veille de l’élection, une réunion secrète a lieu Douala 3ème au siège de la direction générale de CCC. Prévue à 19heures, elle débute à 20 heures. Sont entre autre présents : Abel Elimbi Lobe, Hervé Emmanuel Nkom et Bayero Fadil. Ils débattent de la stratégie à déployer ; Il est arrêté que chaque conseiller municipal du SDF doit bénéficier d’une somme de 1 million de Fcfa pour voter Simo Emmanuel. Une somme de 14 millions de Fcfa est à cet effet débloquée et remise à Abel Elimbi Lobe qui doit se charger d’accomplir la mission. Ce dernier est arrivé à la réunion avec un sac de sport noir. C’est à l’intérieur qu’il placera les 14 millions de Fcfa. Lorsqu’il quitte les lieux à 21heures, il repart à bord d’un véhicule de PRADO de la marque Toyota appartenant à Hervé Emmanuel Nkom. D’autres sommes d’argent ont d’ailleurs été versé aux participants, indépendamment de l’argent qui devait revenir aux conseillers.

Mais l’opération va capoter. Ce pour deux raisons. Tout d’abord certains conseillers à l’instar de Djeuga Remy refusent de prendre l’argent estimant qu’il ne revenait pas à Abel Elimbi Lobe de mener ce type d’opération, mais parce que contre toutes attentes, la direction du SDF donne l’ordre à ses conseillers de ne pas se mêler de l’élection d’un maire RDPC. C’est ainsi que au bout de multiples turpitudes, corruption, man uvres, Françoise Foning parviendra à conserver son fauteuil de maire RDPC.

Ainsi va la République.
Elimbi lobé a-t-il rendu l’argent reçu ???

Abel Elimbi Lobe.
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Cameroun: Abel Elimbi Lobe et les 14 millions dans un sac noir

Par Boris Bertolt

En 2007, à la suite des élections municipales, le Social Democratic Front (SDF) décide de déposer un recours pour annulation des résultats des votes dans la circonscription électorale de Douala 5ème contrôlée par l’inamovible Françoise Foning. La Cour Suprême tranchera ce contentieux électoral en faveur du SDF et décidera de l’annulation des élections. De nouvelles élections sont organisées et le RDPC l’emporte avec une majorité relative. Ce qui permettra au SDF et à l’UPC d’entrer au Conseil municipal avec respectivement 14 conseillers pour le SDF et 3 pour l’UPC. C’est à cette date que Abel Elimbi Lobe entre au conseil municipal de Douala 5ème.

La désignation du nouveau maire doit intervenir au début du mois d’août 2008. Cependant contre toutes attentes, une scission se crée au sein du RDPC. Françoise Foning ; tête de liste doit affronter la dissidence de Simo Emmanuel. Panique à bord. C’est alors que les grandes man uvres débutent.

Pour battre Foning, Simo Emmanuel qui bénéficie d’un nombre important de soutiens dans la liste RDPC a simplement besoin du vote des conseillers SDF et de l’UPC. Françoise Foning panique. Elle est dans tous ses Etats. Elle décide de saisir directement le chef l’Etat, Paul Biya qui instruit les barons de son parti de tout faire pour que Foning soit reconduite à la mairie. Mais, nombre de caciques du RDPC ne partagent pas cet avis parmi lesquels le milliardaire Bayero Fadil, propriétaire du savon CCC, qui voit très mal l’hégémonie de Foning dans Wouri Est. Son frère Mohmaou Fadil est maire à Douala 3ème qui tombe progressivement sous l’influence de Foning. Il est question de tout faire pour l’affaiblir politique.

A la man uvre au sein du RDPC pour faire tomber des membres du gouvernement dont Grégoire Owona, actuel ministre du Travail et de la Sécurité sociale, des personnages à l’instar de Hervé Emmanuel Nkom et l’homme d’Affaires, Bayero Fadil. Dans la stratégie qui est élaborée, il est question de corrompre les conseillers municipaux du SDF et UPC pour les amener à voter Sime Pierre. Celui à qui revient la mission s’appelle : Abel Elimbi Lobé.

Deux jours avant l’élection, Ndongo Essomba est dépêché en urgence à Douala pour sauver le soldat Foning. Jacques Fame Ndongo qui doit coordonner l’élection suit de prêt la situation et tente à son tour d’imposer le choix du chef de l’Etat, à Savoir Foning aux conseillers. Dans les médias, la contestation de la légitimité de Foning bat son plein.

La veille de l’élection, une réunion secrète a lieu Douala 3ème au siège de la direction générale de CCC. Prévue à 19heures, elle débute à 20 heures. Sont entre autre présents : Abel Elimbi Lobe, Hervé Emmanuel Nkom et Bayero Fadil. Ils débattent de la stratégie à déployer ; Il est arrêté que chaque conseiller municipal du SDF doit bénéficier d’une somme de 1 million de Fcfa pour voter Simo Emmanuel. Une somme de 14 millions de Fcfa est à cet effet débloquée et remise à Abel Elimbi Lobe qui doit se charger d’accomplir la mission. Ce dernier est arrivé à la réunion avec un sac de sport noir. C’est à l’intérieur qu’il placera les 14 millions de Fcfa. Lorsqu’il quitte les lieux à 21heures, il repart à bord d’un véhicule de PRADO de la marque Toyota appartenant à Hervé Emmanuel Nkom. D’autres sommes d’argent ont d’ailleurs été versé aux participants, indépendamment de l’argent qui devait revenir aux conseillers.

Mais l’opération va capoter. Ce pour deux raisons. Tout d’abord certains conseillers à l’instar de Djeuga Remy refusent de prendre l’argent estimant qu’il ne revenait pas à Abel Elimbi Lobe de mener ce type d’opération, mais parce que contre toutes attentes, la direction du SDF donne l’ordre à ses conseillers de ne pas se mêler de l’élection d’un maire RDPC. C’est ainsi que au bout de multiples turpitudes, corruption, man uvres, Françoise Foning parviendra à conserver son fauteuil de maire RDPC.

Ainsi va la République.
Elimbi lobé a-t-il rendu l’argent reçu ???

Abel Elimbi Lobe.
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Au Cameroun, l’opposition est nulle et inutile

Par Fabrice Nouanga

Les déboires de notre opposition ces derniers jours, ont quelque fois frisé le ridicule. En pleine télévision ce dimanche, des cadres du SDF, le parti d’opposition le plus populaire, se sont carrément aboyés dessus au point d’en venir aux agressions physiques. Longtemps disparate et désorganisée, l’opposition camerounaise a finalement prouvé aux yeux du monde qu’elle est nulle et donc inutile. Depuis plusieurs années déjà, elle a froidement entamé sa longue marche vers le cimetière politique. Elle s’est longtemps agitée sans jamais pouvoir coordonner ses forces. Que ce soit en période électorale ou non, notre opposition fait tout pour se décrédibiliser davantage auprès des potentiels électeurs.

Elle ne s’engage nulle part dans les grands défis qui interpellent la Nation tout entière. Tellement amorphe et moribonde, elle ne fait rien de crédible. Pour elle, la marche du pays, c’est seulement l’affaire des rdpcistes. Minal mi. C’est donc indiscutable: l’opposition agonise. Elle suffoque. Il lui faut très vite de l’oxygène avant 2018 car elle est quasiment mourante ! Et voici pourquoi.

Une opposition en jachère et des dirigeants trop vieillards !
Notre opposition est effectivement en jachère. Elle ne se renouvelle pas. On note ainsi en son sein, une absence de nouvelles générations politiques vaillantes qui peuvent apporter un nouveau ton, des nouvelles idées et surtout un nouvel état d’esprit. A la tête de la majorité des partis dits d’opposition, trône, ad vitam æternam, des leaders déjà trop vieux, si croulants et si impopulaires. Ils ont confisqué leurs partis comme ci c’était des entreprises privées et familiales. Ils trônent, tels des potentats et des rois thaumaturges, infaillibles et inamovibles pire même que des chefs d’Etat.

Et ces partis, pour la plupart sont fondés sur des bases tribales, régionales ou communautaristes. Il y règne le culte de l’unanimisme. C’est le numéro un, qui décide de tout. C’est sa chose, vous voulez quoi ? Pas d’autocritique, mais une personnalisation du pouvoir exagérée. Tenez :

Le Grand Ni John Fru Ndi, le forcené solitaire de Ntarikon à Buea, affiche les dérives monarchiques et dictatoriales à nulles autres pareilles. Il a même crée tout un gouvernement fantôme: « Le shadow cabinet ». Lui seul sait quand il va le remanier. Il a ainsi confiné le SDF dans son Nord-Ouest natal. Mais curieusement là-bas, même lui-même est « mort ». Le gars y a perdu les sénatoriales il y a quelques temps. Il est d’ailleurs le leader d’opposition qui totalise plus de vingt ans à la tête de son parti, le Social Democratic Front.
Il ne s’illustre donc pas comme un vrai homme politique pouvant conduire le pays vers le changement et le destin auxquels il aspire. On le soupçonne même de plus en plus de copinage avec le régime en place. Info ou intox ? Hum !

A côté de lui, Bello Bouba Maïgari, et son compère, Issa Tchiroma Bakary, mes frères du Nord ; grands pourfendeurs du régime hier, mais aujourd’hui, super ministres. Respectivement présidents de l’UNDP et du FNSC, ils ont les destins intrinsèquement liés aujourd’hui à celui de leur compagnon et nouveau mentor, le grand Boss d’Etoudi. Ils lui font allégeance ! Depuis qu’ils ont accepté d’entrer dans son gouvernement, ils ne font que son éloge. Lui qu’ils insultaient hier oh ! La vie ci hein !

sont ainsi devenus des « collaborateurs » du gouvernement, occupant ainsi des postes ministériels grâce au soutien qu’ils apportent au régime en place. Ils ont ainsi crée des alliances gouvernementales hasardeuses et alimentaires. Leurs partis sont comme inféodés au parti au pouvoir. On les confond même finalement au RDPC.

Tout près d’eux, Adamou Ndam Njoya, président de l’UDC, qui se contente du confinement de l’Union Démocratique du Cameroun dans son Noun natal. On aura toujours dans le département du Noun des députés et sénateurs de l’Union Démocratique Camerounaise issus de la famille ou du département de leur leader. On peut alors reconnaître là, que des pratiques de tribalisme et de népotisme devenues systématiques, existent bel et bien dans nos partis d’opposition et qu’Adamou Ndam Njoya pour ne citer que lui, et l’UDC, en sont les instigateurs pour n’avoir en majorité « coopté » dans ce parti que les représentants du grand Noun, mais surtout de sa famille. Le parti c’est pour lui et sa femme. Il adopte donc une approche quelque peu ethnique de la politique. On vit chez lui un militantisme alimentaire et familial.

On n’oubliera pas l’Union des Populations du Cameroun (UPC), presque morte et dont le seul rôle est d’agiter le panier à crabes. Mets alors ta main dedans. Tu vas voir ce que tu vas voir. Mes frères Basaa là hein! Ils aiment les palabres jusqu’ à ce n’est plus bon !

Dieu seul sait combien d’UPC existent au Cameroun. Ce parti ne cesse ainsi d’aller de divisions en divisions. Que de querelles intestines le gangrènent ! Ce parti jadis si puissant et historique, s’est tellement fragilisé qu’on se demande même s’il va encore vivre longtemps. De quoi faire retourner dans leurs tombes, les créateurs de ce mouvement si noble au départ. Kodock lui au moins avait bien vu. Il est entré lui au gouvernement pour manger sa part! Paix à son âme !

A côté de tous ces noms connus et anciens, on va citer en vrac, d’autres tralala tels que, Dakole Daïssala, le petit vieux et croulant sénateur ; Garga Mahan Adji, le seul et rare ministre qui ait pu démissionner un jour au Cameroun, bavard à souhait ; Maurice Kamto, le juriste mou-mou et son MRC moribond. Arrivé hier-hier, ayant fui la vraie mangeoire du RDPC, il donne la fausse impression d’un leader politique charismatique.

Puis viennent Jean Jacques Ekindi, le chasseur de lions, mais chassé de l’Assemblée Nationale; Yondo Marcel, le côtier, englouti dans les eaux de la Sanaga maritime ; Kah Walla, la seule femme noyée parmi tant d’hommes. (Wèèèè la pauvre!) ; Jean De Dieu Momo, l’avocat, mais non mûr ; Fritz Ngo, l’écologiste; et Dieu seul sait à quoi sa part là nous sert même hein; Olivier Bile, l’intello aux lunettes ; trop fort ce type ; il a pu prendre la mairie de Yabassi hein ; Anicet Ekane, le (mani) ndemeur, qui joue à la danse bafia avec le parti ; il part, il revient ; Jean Djeuga, l’humoriste; si tu veux rire politiquement, écoute juste ses sketches de campagne ; Fingon voit même le carreau ? Albert Nzongang, l’ami des ben skineur ; lui, il ne fait que ses campagnes politiques agrippé sur les motos!

Voilà là quelques noms de ces soient disant opposants, pour ne citer que ceux-là; ces pseudos hommes politiques, en manque de célébrité et dont le rôle et les actions politiques sont vraiment à interroger. Dieu seul sait comment ils se sont retrouvés là. Personne d’eux n’a curieusement une culture politique et démocratique fiables; tous brillent par une absence criarde d’idéologie, de projets de société et de programmes. Cela favorise ainsi une gestion opaque et patrimoniale de leurs partis. Après ils vont curieusement apparaître comme des fantômes lors des prochaines élections, sans aucunes stratégies concrètes. Là menant personne ne les vois oh. Tsuip !

Une opposition égoïste et en quête de leadership
Autre souci majeur : l’opposition camerounaise fait face à un problème crucial de leadership, car les responsables de partis politiques sont souvent mus par des ambitions égoïstes, sans jamais avoir une démarche collective. On assiste ainsi aux querelles de leadership et à un égoïsme des leaders. Les gars sont là pour manger seuls. C’est leur business le parti.

L’incapacité de l’opposition camerounaise de trouver un candidat unique lors des présidentielles est une difficulté majeure compte tenu de la médiocrité de certains partis politiques. La plupart des candidats ont souvent brillé par une démarche individuelle et solitaire. Chacun fourbit ses armes à l’idée de pouvoir gagner les élections. Tout le monde veut être Président de la République, même si on ne sait ni lire, ni écrire.

On se retrouve alors souvent avec une pléthore de candidats inutiles, sans valeurs et des scores insultants et humiliants. D’ailleurs, ça leur dit même quoi ? Et puis qui valide même souvent ce genre de candidatures oh, je ne sais pas. L’opposition n’a donc pas un modus operandi lui permettant de conquérir le pouvoir. Ses leaders l’ont donc toujours conduit vers de cuisantes défaites électorales.

Voilà les élections qui arrivent encore en 2018 non? Les gars dorment tranquillement hein, après, ils vont se réveiller en sursaut à la dernière minute, comme si un moustique les avait piqués sur la lèvre.
On le voit donc, la transformation sociale au Cameroun, semble être la dernière préoccupation des partis politiques de l’opposition. Tout ce qui importe ses leaders -et ils en ont fait leur priorité- c’est récupérer une part du « gâteau national ». Ils ont donc un déficit d’engagement patriotique. Ce sont de vrais hypocrites, très malhonnêtes.

Soit dit en passant, voilà les inscriptions sur les listes électorales qui sont bouclées ! Ont-ils même fait inscrire leurs électeurs (en fait pour ceux qui en ont) sur les listes électorales ? Avec de telles tares, on note là une absence de structures d’encadrement et de formation des militants et un manque cruel de communication. Après ils vont accuser le RDPC de fraude. Comme ce sont les bavardologues pleurnicheurs là.

Pardon hein, si l’opposition veut mourir, qu’on lui fasse une euthanasie une fois ; comme ça on reviendrait au parti unique le RDPC, Dis donc ! L’opposition est carrément nulle et inutile aux Camerounais. Et dans un tel contexte, le RDPC a donc bien raison de confisquer le pouvoir. D’ailleurs, qui peut le lui arracher? Pas ces opposants en tout cas. Triste!!!

Le président du SDF (gauche) aux côtés du président national du Rdpc, par ailleurs président de la République du Cameroun, Paul Biya (droite).
Droits réservés)/n

Au Cameroun, l’opposition est nulle et inutile

Par Fabrice Nouanga

Les déboires de notre opposition ces derniers jours, ont quelque fois frisé le ridicule. En pleine télévision ce dimanche, des cadres du SDF, le parti d’opposition le plus populaire, se sont carrément aboyés dessus au point d’en venir aux agressions physiques. Longtemps disparate et désorganisée, l’opposition camerounaise a finalement prouvé aux yeux du monde qu’elle est nulle et donc inutile. Depuis plusieurs années déjà, elle a froidement entamé sa longue marche vers le cimetière politique. Elle s’est longtemps agitée sans jamais pouvoir coordonner ses forces. Que ce soit en période électorale ou non, notre opposition fait tout pour se décrédibiliser davantage auprès des potentiels électeurs.

Elle ne s’engage nulle part dans les grands défis qui interpellent la Nation tout entière. Tellement amorphe et moribonde, elle ne fait rien de crédible. Pour elle, la marche du pays, c’est seulement l’affaire des rdpcistes. Minal mi. C’est donc indiscutable: l’opposition agonise. Elle suffoque. Il lui faut très vite de l’oxygène avant 2018 car elle est quasiment mourante ! Et voici pourquoi.

Une opposition en jachère et des dirigeants trop vieillards !
Notre opposition est effectivement en jachère. Elle ne se renouvelle pas. On note ainsi en son sein, une absence de nouvelles générations politiques vaillantes qui peuvent apporter un nouveau ton, des nouvelles idées et surtout un nouvel état d’esprit. A la tête de la majorité des partis dits d’opposition, trône, ad vitam æternam, des leaders déjà trop vieux, si croulants et si impopulaires. Ils ont confisqué leurs partis comme ci c’était des entreprises privées et familiales. Ils trônent, tels des potentats et des rois thaumaturges, infaillibles et inamovibles pire même que des chefs d’Etat.

Et ces partis, pour la plupart sont fondés sur des bases tribales, régionales ou communautaristes. Il y règne le culte de l’unanimisme. C’est le numéro un, qui décide de tout. C’est sa chose, vous voulez quoi ? Pas d’autocritique, mais une personnalisation du pouvoir exagérée. Tenez :

Le Grand Ni John Fru Ndi, le forcené solitaire de Ntarikon à Buea, affiche les dérives monarchiques et dictatoriales à nulles autres pareilles. Il a même crée tout un gouvernement fantôme: « Le shadow cabinet ». Lui seul sait quand il va le remanier. Il a ainsi confiné le SDF dans son Nord-Ouest natal. Mais curieusement là-bas, même lui-même est « mort ». Le gars y a perdu les sénatoriales il y a quelques temps. Il est d’ailleurs le leader d’opposition qui totalise plus de vingt ans à la tête de son parti, le Social Democratic Front.
Il ne s’illustre donc pas comme un vrai homme politique pouvant conduire le pays vers le changement et le destin auxquels il aspire. On le soupçonne même de plus en plus de copinage avec le régime en place. Info ou intox ? Hum !

A côté de lui, Bello Bouba Maïgari, et son compère, Issa Tchiroma Bakary, mes frères du Nord ; grands pourfendeurs du régime hier, mais aujourd’hui, super ministres. Respectivement présidents de l’UNDP et du FNSC, ils ont les destins intrinsèquement liés aujourd’hui à celui de leur compagnon et nouveau mentor, le grand Boss d’Etoudi. Ils lui font allégeance ! Depuis qu’ils ont accepté d’entrer dans son gouvernement, ils ne font que son éloge. Lui qu’ils insultaient hier oh ! La vie ci hein !

sont ainsi devenus des « collaborateurs » du gouvernement, occupant ainsi des postes ministériels grâce au soutien qu’ils apportent au régime en place. Ils ont ainsi crée des alliances gouvernementales hasardeuses et alimentaires. Leurs partis sont comme inféodés au parti au pouvoir. On les confond même finalement au RDPC.

Tout près d’eux, Adamou Ndam Njoya, président de l’UDC, qui se contente du confinement de l’Union Démocratique du Cameroun dans son Noun natal. On aura toujours dans le département du Noun des députés et sénateurs de l’Union Démocratique Camerounaise issus de la famille ou du département de leur leader. On peut alors reconnaître là, que des pratiques de tribalisme et de népotisme devenues systématiques, existent bel et bien dans nos partis d’opposition et qu’Adamou Ndam Njoya pour ne citer que lui, et l’UDC, en sont les instigateurs pour n’avoir en majorité « coopté » dans ce parti que les représentants du grand Noun, mais surtout de sa famille. Le parti c’est pour lui et sa femme. Il adopte donc une approche quelque peu ethnique de la politique. On vit chez lui un militantisme alimentaire et familial.

On n’oubliera pas l’Union des Populations du Cameroun (UPC), presque morte et dont le seul rôle est d’agiter le panier à crabes. Mets alors ta main dedans. Tu vas voir ce que tu vas voir. Mes frères Basaa là hein! Ils aiment les palabres jusqu’ à ce n’est plus bon !

Dieu seul sait combien d’UPC existent au Cameroun. Ce parti ne cesse ainsi d’aller de divisions en divisions. Que de querelles intestines le gangrènent ! Ce parti jadis si puissant et historique, s’est tellement fragilisé qu’on se demande même s’il va encore vivre longtemps. De quoi faire retourner dans leurs tombes, les créateurs de ce mouvement si noble au départ. Kodock lui au moins avait bien vu. Il est entré lui au gouvernement pour manger sa part! Paix à son âme !

A côté de tous ces noms connus et anciens, on va citer en vrac, d’autres tralala tels que, Dakole Daïssala, le petit vieux et croulant sénateur ; Garga Mahan Adji, le seul et rare ministre qui ait pu démissionner un jour au Cameroun, bavard à souhait ; Maurice Kamto, le juriste mou-mou et son MRC moribond. Arrivé hier-hier, ayant fui la vraie mangeoire du RDPC, il donne la fausse impression d’un leader politique charismatique.

Puis viennent Jean Jacques Ekindi, le chasseur de lions, mais chassé de l’Assemblée Nationale; Yondo Marcel, le côtier, englouti dans les eaux de la Sanaga maritime ; Kah Walla, la seule femme noyée parmi tant d’hommes. (Wèèèè la pauvre!) ; Jean De Dieu Momo, l’avocat, mais non mûr ; Fritz Ngo, l’écologiste; et Dieu seul sait à quoi sa part là nous sert même hein; Olivier Bile, l’intello aux lunettes ; trop fort ce type ; il a pu prendre la mairie de Yabassi hein ; Anicet Ekane, le (mani) ndemeur, qui joue à la danse bafia avec le parti ; il part, il revient ; Jean Djeuga, l’humoriste; si tu veux rire politiquement, écoute juste ses sketches de campagne ; Fingon voit même le carreau ? Albert Nzongang, l’ami des ben skineur ; lui, il ne fait que ses campagnes politiques agrippé sur les motos!

Voilà là quelques noms de ces soient disant opposants, pour ne citer que ceux-là; ces pseudos hommes politiques, en manque de célébrité et dont le rôle et les actions politiques sont vraiment à interroger. Dieu seul sait comment ils se sont retrouvés là. Personne d’eux n’a curieusement une culture politique et démocratique fiables; tous brillent par une absence criarde d’idéologie, de projets de société et de programmes. Cela favorise ainsi une gestion opaque et patrimoniale de leurs partis. Après ils vont curieusement apparaître comme des fantômes lors des prochaines élections, sans aucunes stratégies concrètes. Là menant personne ne les vois oh. Tsuip !

Une opposition égoïste et en quête de leadership
Autre souci majeur : l’opposition camerounaise fait face à un problème crucial de leadership, car les responsables de partis politiques sont souvent mus par des ambitions égoïstes, sans jamais avoir une démarche collective. On assiste ainsi aux querelles de leadership et à un égoïsme des leaders. Les gars sont là pour manger seuls. C’est leur business le parti.

L’incapacité de l’opposition camerounaise de trouver un candidat unique lors des présidentielles est une difficulté majeure compte tenu de la médiocrité de certains partis politiques. La plupart des candidats ont souvent brillé par une démarche individuelle et solitaire. Chacun fourbit ses armes à l’idée de pouvoir gagner les élections. Tout le monde veut être Président de la République, même si on ne sait ni lire, ni écrire.

On se retrouve alors souvent avec une pléthore de candidats inutiles, sans valeurs et des scores insultants et humiliants. D’ailleurs, ça leur dit même quoi ? Et puis qui valide même souvent ce genre de candidatures oh, je ne sais pas. L’opposition n’a donc pas un modus operandi lui permettant de conquérir le pouvoir. Ses leaders l’ont donc toujours conduit vers de cuisantes défaites électorales.

Voilà les élections qui arrivent encore en 2018 non? Les gars dorment tranquillement hein, après, ils vont se réveiller en sursaut à la dernière minute, comme si un moustique les avait piqués sur la lèvre.
On le voit donc, la transformation sociale au Cameroun, semble être la dernière préoccupation des partis politiques de l’opposition. Tout ce qui importe ses leaders -et ils en ont fait leur priorité- c’est récupérer une part du « gâteau national ». Ils ont donc un déficit d’engagement patriotique. Ce sont de vrais hypocrites, très malhonnêtes.

Soit dit en passant, voilà les inscriptions sur les listes électorales qui sont bouclées ! Ont-ils même fait inscrire leurs électeurs (en fait pour ceux qui en ont) sur les listes électorales ? Avec de telles tares, on note là une absence de structures d’encadrement et de formation des militants et un manque cruel de communication. Après ils vont accuser le RDPC de fraude. Comme ce sont les bavardologues pleurnicheurs là.

Pardon hein, si l’opposition veut mourir, qu’on lui fasse une euthanasie une fois ; comme ça on reviendrait au parti unique le RDPC, Dis donc ! L’opposition est carrément nulle et inutile aux Camerounais. Et dans un tel contexte, le RDPC a donc bien raison de confisquer le pouvoir. D’ailleurs, qui peut le lui arracher? Pas ces opposants en tout cas. Triste!!!

Le président du SDF (gauche) aux côtés du président national du Rdpc, par ailleurs président de la République du Cameroun, Paul Biya (droite).
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Partis politiques au Cameroun: Elimbi Lobe démissionne du SDF

Le secrétaire adjoint à la communication du Social democratic front a dénoncé dimanche la corruption et le manque de transparence au sein du principal parti de l’opposition camerounaise

Invité dans l’émission 7 hebdo sur les antennes de la télévision privée camerounaise STV dimanche, 06 novembre 2016, le secrétaire adjoint à la communication du Social democratic front (SDF) a annoncé sa démission de son parti politique.

Depuis quelques temps, le ton de ce conseiller municipal de Douala 5ème monte au Comité national exécutif (Nec) du Sdf, dénonçant la corruption et le manque de transparence au sein du principal parti de l’opposition camerounais.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase et suscité la démission de Abel Elimbi Lobe est la réélection à Douala de Jean Michel Nintcheu au poste de président du bureau régional du Social Democratic Front (SDF) dans la région du Littoral. Une réélection qui n’a pas fait l’unanimité au sein du parti. C’est le dimanche 16 octobre 2016 que le candidat sortant a remporté les élections lors de la conférence élective régionale face au désistement des trois autres challengers à savoir Elimbi Lobè, Célestin Njamen et John Ndangle Kumase.

Au sortir de là, Elimbi Lobe n’a pas hésité à faire savoir son mécontentement et par la suite sa démission. « J’ai décidé de démissionner du SDF, a-t-il lancé dimanche 06 novembre au cours du débat dominical sur la télévision STV. Pour lui, Fru Ndi (président national du SDF, Ndlr) est un corrompu ».

Arrivé à la communication du SDF au terme du congrès de ce parti en octobre 2012, Elimbi Lobe a longtemps agité cette formation politique par ses prises de position, suscitant par exemple une lourde sanction deux semaines avant la célébration du 25ème anniversaire du Social democratic front, à l’issue d’une session ordinaire, tenue le 09 mai 2015 à Bamenda. Il avait alors été sommé de se taire et de ne plus parler au nom du SDF.

Elimbi Lobe.
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Quand Elimbi Lobe insulte Afrique Media et le Panafricanisme!

Par Luc Michel

Elimbi Lobe, paneliste arrivé sur le plateau d’Afrique Media TV pour défendre la marionnette Jean Ping, tricheur pris la main dans le sac (voir les écoutes téléphoniques de la Sûreté gabonaise), et inciter les gabonais à l’émeute et à la destruction !

Lobe est un de ces nombreux faux opposants camerounais, qui dans la réalité ne servent que de faire-valoir consentants, avec son parti le SDF.

Liberté d’expression me direz-vous ?

Mais le voilà qui sur les réseaux sociaux insulte les panélistes, les vrais, ceux qui ne sont pas vendus à Bruxelles, Washington ou au Quai d’Orsay : ce sont des « bouffons » dit ce clown authentique. Ils apprécieront. En attendant, un vrai panéliste, Banda Kani, a quitté les plateaux outré (avec raison) suite au « Bongo Bashing » de Lobe et de ses comparses .

Le voilà qui insulte aussi le combat panafricaniste :
Il ne faudrait pas demander la suppression du Franc CFA, la fermeture des bases militaires, etc. . Son argument : les hommes au pouvoir ne le demandent pas. Normal, comme leur porteur de valises Lobe, ce sont des bourgeois compradores au service du néocolon.

Sanctionner Lobe et son parti !

Toute cette vomissure a débouché sur une crise entre AMTV et son public. Qui clame sa colère.

Tout ce sabotage doit se payer : aux prochaines élections, nous devons appeler les Camerounais à sanctionner ces politiciens qui clament leur haine du Panafricanisme : Pas un vote pour le SDF !


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Cameroun: le SDF lance une pétition pour la libération de Laurent Gbagbo

Ce parti d’opposition camerounais soutient qu’après un conflit entre deux personnes, où il y a eu des morts, on ne doit pas envoyer les gens d’un camp en prison et laisser les autres libres

Le « Social Democratic Front » (SDF), le principal parti de l’opposition camerounaise, a lancé ce week-end une pétition pour la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo jugé à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité.

La pétition a été lancée lors d’une réunion de la direction nationale de ce parti, à Bamenda, dans le nord-est du Cameroun, en présence de son leader, John Fru Ndi.

Le SDF veut rassembler des signatures de soutien à Laurent Gbagbo.

Les signataires de la pétition exigent la libération de l’ex-président ivoirien emprisonné depuis 2011 à La Haye, aux Pays-Bas.

« Le SDF lance cet appel pour la libération d’un vrai fils d’Afrique. En l’absence de tous les acteurs responsables de la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire, toutes les décisions prises à La Haye n’auront aucune légitimité », a déclaré un porte-parole du parti de John Fru Ndi.

« Après un conflit entre deux personnes, où il y a eu des morts, on ne doit pas envoyer les gens d’un camp en prison et laisser libres ceux de l’autre camp », a-t-il ajouté.

Près de mille personnes ont signé la pétition une heure après son lancement, selon l’un des correspondants de BBC Afrique au Cameroun.

L’un des signataires affirme que la réconciliation en Côte d’Ivoire ne peut avoir lieu sans Laurent Gbagbo.

Emprisonné depuis 2011 à La Haye, M. Gbabgo est jugé par la CPI pour crimes contre l’humanité, des crimes qu’il est accusé d’avoir commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011 dans son pays.

C’est la deuxième pétition du genre après une vaste campagne lancée à Abidjan en juin par un groupe d’intellectuels et l’ancien Premier ministre togolais Koffi Goh.

L’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo
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