Cameroun-RCA : 18 recommandations pour sécuriser la frontière

Les travaux qui ont eu lieu à Yaoundé du 13 au 15 juin 2022 ont abouti à près de 20 recommandations adressées aux chefs de l’Etat camerounais et centrafricain.

Le Cameroun de Paul Biya et la République centrafricaine de Michel Archange Touadera repartent sur de nouvelles bases. 18 recommandations viennent d’être adoptées à Yaoundé au titre de la sécurisation de la frontière longue de près de 800 km, qui sépare les deux parties. Elles sont issues des travaux de la cinquième session de la Commission ad-hoc des frontières et de la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre les deux pays. Ces mesures sont relatives à la sécurité, à l’humanitaire, entre autres.

Pour ce qui est de la sécurité, les deux pays s’engagent à partager le renseignement, à renforcer la présence sécuritaire de part et d’autre de la frontière et à renforcer la coopération militaire. Cet engagement s’étend à d’autres aspects de la sécurité. Il s’agit d’organiser les patrouilles simultanées, de réajuster la coopération entre les points focaux nationaux et locaux de lutte contre l’insécurité à la frontière.

La coopération judiciaire n’est pas en reste. Elle nécessite un renforcement basé sur l’échange d’informations relatives aux décisions de justice rendues contre les ressortissants du Cameroun et de la RCA.

Quant à la situation humanitaire, les deux pays conviennent d’accélérer le rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains qui se trouvent sur le territoire du Cameroun.

Par ailleurs, les experts des deux parties descendront ensemble sur le terrain pour évaluer le tracé de la frontière commune. Ces derniers ont recommandé la mise sur pied d’un climat favorisant le développement socio-économique dans les zones transfrontalières. Dans ce sens, il est recommandé de poursuivre des opérations d’aménagement dans les localités situées des deux côtés de la frontière. A cela s’ajoute la réduction des barrières de contrôle sur les voies reliant les deux pays.

Le Cameroun et le Gabon s’accordent sur leur sécurité transfrontalière

Une session de la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre le Cameroun et le Gabon a eu lieu à Yaoundé du 24 au 26 mai dernier.

Comment démasquer les menaces terroristes, les trafics de toutes sortes et l’immigration clandestine à la frontière Cameroun-Gabon? La question est au centre des 2e assises des commissions ad-hoc couplées à la 1ère session de la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière des deux parties.

En effet, la frontière terrestre entre le Cameroun et le Gabon est longue de 298 km et se situe au Nord du Gabon et au Sud du Cameroun. Diverses activités illicites y sont menées. D’où la tenue des présentes assises à Yaoundé.

Pendant trois jours, les deux voisins ont fait le point de la situation sécuritaire au niveau de leurs frontières communes. Ce qui leur a permis de faire l’évaluation du processus de démarcation de la frontière entre les deux pays.

« Dans le domaine de la démarcation et de la réaffirmation de la frontière, nous avons constaté pour nous en féliciter qu’il n’existe pas de différends frontaliers entre nos deux pays», a souligné Paul Atanga Nji.

«Cependant, il convient comme le recommande à juste titre le Programme frontière de l’Union africaine (UA) et le Programme frontière de la CEEAC de clarifier le tracé de la frontière dans certaines linéaires où celle-ci n’a pas une configuration naturelle», a précisé le ministre camerounais. Paul Atanga Nji

Au terme des travaux, les deux parties ont exprimé leur volonté commune de disposer d’une feuille de route permettant de traquer toutes formes de menaces et les pratiques illégales. «La problématique du terrorisme et les actes subis par nos peuples, les mouvements migratoires incontrôlés nous rappellent qu’il n’y a pas de libre circulation intérieure», a déclaré le ministre gabonais de l’Intérieur. Lambert-Noël Matha a ainsi souhaité la mise en place d’une feuille de route opérationnelle dans le domaine de cette coopération transfrontalière.

Le ministre de l’Administration territoriale, chef de la délégation camerounaise, Paul Atanga Nji a insisté sur les termes de l’accord du 12 septembre 2012 qui a créé la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière.

Il faut « intensifier la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre la criminalité transfrontalière. Notamment, l’insécurité, l’immigration clandestine, le blanchiment d’argent, le terrorisme, la piraterie, le trafic de drogues et d’autres stupéfiants, la traite des êtres humains, le trafic d’armes à feu, de munitions et d’autres substances dangereuses » a rappelé le ministre.

Sécurité transfrontalière : Cameroun et Nigeria en concertation contre le terrorisme

C’est à la faveur de la 8e session du Comité de sécurité transfrontalière qui se tient à Abuja. Les deux pays passent en revue leurs stratégies de lutte contre le terrorisme et les diverses  menaces qui pèsent sur les personnes et leurs biens.

Ouvert  le 24 août 2021, la 8e session du Comité de sécurité transfrontalière Cameroun- Nigeria se tient  à Abuja. La délégation camerounaise est conduite par le Ministre de l’Administration territoriale. Paul Atanga Nji est entre autres accompagné de Galax Etoga, le Secrétaire d’Etat à la gendarmerie, de quelques gouverneurs de régions, et d’un ancien général d’armée.

La 8e session du Comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigeria s’attarde sur les défis sécuritaires qui menacent les deux nations : le conflit contre Boko Haram, et les guerres de sécession ici et là-bas.

Il est question d’examiner ces défis sécuritaires afin que les deux délégations puissent mettre ensemble une stratégie permettant, non seulement de réduire les réduire, mais aussi les éradiquer.