Cameroun:la certification Iso 9001 accordée à la SEPBC

La Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun, une filiale du groupe Bolloré, a obtenu la certification Iso 9001 version 2008, dans le domaine de la manutention portuaire du bois

La Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC), concessionnaire du parc à bois du port de Douala, une entité du groupe Bolloré, a obtenu la certification Iso 9001 version 2008 dans le domaine de la manutention portuaire du bois, a-t-on appris lundi, 29 août auprès de cette entreprise.

Une certification décernée par le bureau Veritas, «leader mondial dans l’évaluation de la conformité et la certification», atteste de la «conformité des services de SEPBC aux exigences de ses clients, en matière de réception, stockage et de livraison des produits aux différents points d’exportation».

Pour les dirigeants de cette entreprise, ce management a été reconnu «grâce à l’investissement de SEPBC au quotidien dans l’élaboration, l’application et l’évolution permanente des dispositions du système de management de la qualité», précise un communiqué de ladite structure.

Dans un environnement socioéconomique qui met un accent à l’innovation et à la modernisation des prestations, «cette réussite représente le fruit de nombreux efforts consentis par le personnel depuis février 2015, date de démarrage du processus».

En tout état de cause, l’obtention de cette certification constitue une étape importante de la démarche d’amélioration de la qualité de service de SEPBC, l’entreprise mettant tout en uvre pour améliorer ses performances et satisfaire sa clientèle.

Pour le premier semestre 2016, les équipes de SEPBC ont livrées 639 645 m3 de bois soit 464 199 m3 de grumes et 175 446 m3 de débités.

Ce qui représente une augmentation de 2,46 pour cent enregistrée sur les livraisons par rapport à la même période en 2015 où 623 928 m3 de bois avaient été livrés.

Par ailleurs, l’acquisition depuis janvier 2016 du matériel de manutention neuf pour une valeur de 800 millions de francs CFA a fortement contribué à renforcer ces performances, ce qui se traduit par plus de visibilité dès l’opérationnalité après quelques mois du poste à quai sur duc d’albe en construction sur le terminal.

Des investissements de l’ordre de 5 milliards de francs CFA consentis ces derniers temps devraient permettre de contribuer à accroitre les cadences de livraison de grumes sur le terminal avec l’accostage de navires full grumier au quai dédié uniquement à SEPBC et permettre de conforter les bonnes performances du parc à bois.


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37 000 m3 de bois enlevés au port de Douala en un mois

C’est l’évaluation faite par la société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (Sepbc) sur les 60 000 m3 qui étaient en souffrance au port de Douala

La société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (Sepbc) déclare avoir déjà effectué un déstockage de 37 000 m3 de bois sur les 60 000 m3 qui étaient en souffrance au port de Douala depuis plusieurs mois, provoquant le ralentissement des activités de cet espace portuaire.

Selon le directeur général de la Sepbc, Philémon Mendo, «la décongestion du parc à bois est en marche grâce à la mise à disposition de la Sepbc de deux quais par le port autonome de Douala». Il explique que «la situation de congestion du parc à bois a été créée suite à 60 000 m3 de bois en surstock dans ce parc, auquel il fallait ajouter l’important flux de bois venant de la République centrafricaine et du Congo». L’on avait alors estimé à près de 200.000 m3 de bois en souffrance dans cet espace portuaire de Douala, il y a quelques mois.

Le Comité de facilitation du trafic maritime international (Comité Fal), avait alors indiqué que [i «le stockage massif du bois au port de Douala [était] l’une des principales causes de la congestion de cette infrastructure portuaire».]

Le Comité Fal avait également suggéré que «les cargaisons de bois ne soient plus admises à l’intérieur du port, avant l’évacuation complète du parc à bois», et envisagé également «la réouverture du parc à bois de Kribi, dans la région du Sud, afin de résorber la crise au parc à bois du port de Douala».

Suite aux observations et suggestions du Comité Fal, le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo, a reconnu que d’«énormes efforts sont en train d’être faits pour décongestionner totalement ce parc à bois».

Il a d’ailleurs annoncé «la rétrocession à la Sepbc de la «Place de l’Udeac» appartenant au parc à bois et qui, depuis de longues années, avait été réquisitionnée par les autorités administratives pour les défilés lors des fêtes officielles à Douala».

Le ministre camerounais des Transports en visite de travail à Douala, métropole portuaire du Cameroun, a demandé à tous les acteurs de l’espace portuaire de «ne pas mettre nos échanges commerciaux en péril».

Il les a exhortés «de travailler main dans la main pour optimiser les capacités du port de Douala, afin d’éviter les détournements de navires vers d’autres espaces portuaires de la côte africaine».

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Port de Douala: Graisser la patte pour accéder au terminal à bois

Les camionneurs doivent soudoyer à chaque poste pour avoir accès au terminal à bois du port de Douala. Leurs bourreaux nient les faits et pourtant sur place la corruption crève les yeux

Les jours se suivent et se ressemblent au port de Douala. Bien que moins brouillant ce samedi matin, la file de transporteurs à destination du parc à bois s’allonge progressivement. Leurs véhicules chargés de bois en grumes ou débités, sont garés sur la chaussée pendant qu’ils tiennent chacun sur la file des dossiers à faire valider. Pour accéder au bureau « Minfi/Minfof-programme de sécurisation des recettes forestières », les postulants ne se contentent pas de paperasse. Chacun a pris le soin de dissimuler un billet de 1000 Fcfa dans le porte-document.

Yaya, l’un des transporteurs laisse apprécier les dossiers de son véhicule avant de rentrer dans le bureau. A sa sortie, il exhibe le même dossier, mais cette fois, plus de billet de 1000F. « Vous voyez non, c’est généralement ainsi le samedi, dimanche et les fériés, il faut accompagner son dossier d’au moins 1 000 F pour être servi », fait remarquer Yaya sous l’approbation de ses autres collègues encore en rang.

« Nous ne prenons pas de l’argent, nous faisons le contrôle de conformité, c’est-à-dire, nous assurer que ce qui est sur le camion, correspond à ce qui est dans le dossier », se défend sous anonymat un fonctionnaire de ce bureau rencontré quelques instants plus tard. A en croire pourtant un autre chauffeur que nous préférons taire le nom, le bureau «Minfi/Minfof-programme de sécurisation des recettes forestières» fait partie des postes les plus corrompus du trajet vers le terminal à bois. « Dans ce bureau, que vous soyez en règle ou pas, il faut donner quelque chose pour être libéré », confirme-t-il.

5 postes de contrôles, 5 gestes à faire
Le rituel continue ainsi dans tous les 5 postes de contrôle à franchir pour accéder au quai à bois. Autant aux agents du Port autonome de Douala (Pad) que de la Douane qui constitue le dernier poste de contrôle avant le terminal, il faut faire un geste. Le tout dernier qui débouche sur l’espace privé géré par la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun SEPBC est mieux organisé. Une table installé devant le bureau permet à deux agents de vaquer à leurs occupations. Le premier met de l’ordre parmi les porteurs de dossiers et le second se charge d’apposer sur ceux-ci une mention et des cachets. Le dossier visé ici, le porteur rentre dans le bureau où l’attendent un homme et une femme. Tout s’y déroule alors à huis clos. « On leur donne toujours quelque chose », confie un chauffeur à la sortie.

Non loin, un transporteur de bois dépité, présent en ce lieu depuis deux jours attend toujours de rentrer en possession de son dossier. A l’en croire, il a confié la responsabilité des démarches à un usager bien introduit dans le port. « Ils disent quoi là-bas ? », lance-t-il à l’endroit d’un jeune sortant de l’un des bureaux de la Douane. « Ils veulent l’argent », rétorque le jeune. Petits conciliabules entre les deux interlocuteurs et le jeune retourne dans la salle et en ressort quelques temps après avec une pile de dossiers qu’il remet au chauffeur. « Il a décanté ma situation », confie, sourire aux lèvres, le chauffeur qui se lève aussitôt, traverse la barrière, démarre son camion en trombe et se dirige vers l’espace réservé aux bois débités.

Perception indue
La Commission nationale anti-corruption (Conac) qualifie de «perception indue» ces actes des agents du corridor menant au terminal à bois du port de Douala. Pour Jean- Paul Dargal, sociologue et chef du projet de l’emploi domestique à l’Ong Horizons Femmes, membre de la plate-forme « Fight against corruption, change Habit » initié par la Conac, la multiplication des postes de contrôle charrie la corruption. Il dénonce par ailleurs l' »opacité dans la procédure où le circuit de validation du bois est monnayé sans facture ou ticket souche ». Ceux qui se livrent à cette pratique semblent ignorer une chose: le code pénal punit « d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 200 000 à 2 000 000 Fcfa, tout fonctionnaire ou agent public qui, pour lui-même ou pour un tiers, sollicite, agrée ou reçoit des offres, promesses, dons ou présents pour faire, s’abstenir de faire ou ajourner un acte de sa fonction ». Le ver est dans le fruit.

Autant aux agents du Port autonome de Douala (Pad) que de la Douane qui constitue le dernier poste de contrôle avant le terminal à bois, il faut faire un geste
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