Il revient sur sa prestation lors d’une cérémonie de remise de dons dans la région de l’adamaoua
Quelles sont vos impressions à l’issue de la cérémonie de remise de dons qui vous a conduit à Ngaoundéré et au cours de laquelle vous avez été littéralement ovationné à chacune de vos apparitions?
Mes impressions sont très bonnes et j’avoue que j’ai été très touché parce qu’on a rarement vu des gens comme l’honorable Ali Bachir qui pensent aux autres et qui pensent à leur offrir le minimum dont ils ont besoin. Je suis quelqu’un de très sensible en même temps, j’ai dit c’est une invitation, je serai là puisqu’il s’agit des dons et j’avoue que c’est une grande première parce que je n’avais jamais été à Ngaoundéré. J’ai été aussi agréablement surpris de l’accueil que le public de Ngaoundéré m’a réservé. J’ai été accueilli presque comme un chef d’état et ça m’a beaucoup marqué et je leur ai d’ailleurs dit sur scène que je reviendrai.
En tout cas, vous êtes aussi «le Président Sergeo Polo», une valeur sûre de la musique camerounaise. Parlant de votre actualité musicale, vous avez un album qui est dans les bacs depuis quelque temps. Est-ce qu’il est aussi digeste que le précédent avec des titres comme «Solentine» ou encore «SOS», qu’est-ce qui fait la force de Sergeo Polo?
Disons tout simplement que Sergeo polo est un jeune artiste qui travaille beaucoup et j’ai toujours pour habitude de faire mieux que la fois d’avant. C’est-à-dire que quand je fais des disques, d’ailleurs, je n’enchaîne pas des sorties parce que je pense que pour faire un bon disque, il faut prendre du temps, pour écrire une belle chanson, il faut la revisiter, revoir beaucoup de paramètres. C’est comme un texte, c’est comme une rédaction. Donc, je pense qu’aujourd’hui, c’est toujours avec un réel plaisir que je vois le public chanter pardonne-moi avec moi, chanter Solentine, chanter SOS, toutes ces chansons et même la dernière Lili avec laquelle j’ai bouclé le spectacle. Mais je pense que c’est un résultat de beaucoup d’années de travail et pour moi, c’est un réel plaisir et je dis merci à ce charmant public et je leur promets tout simplement que je travaillerai davantage pour que tout se passe bien.

Sergeo polo, on vous a vu dans des tenues, on ne dira pas extravagantes mais dans tenus de soirée tout à fait exceptionnelles. Est-ce qu’on peut dire que le look est également important pour un artiste comme Sergeo Polo?
Tout à fait! J’ai souvent eu l’habitude de dire qu’être artiste n’est pas synonyme de voyou. Vous constatez que je n’ai pas besoin de percer mes oreilles ou faire des coiffures bizarres. Tout commence par le travail et après le travail, il y a l’image de la personne. Pas seulement l’image de l’artiste, mais l’image d’un être. Un être doit bien se mettre. Et puis, vous convenez avec moi que ce n’étaient pas des voyous qui étaient là, c’étaient des autorités administratives, traditionnelles, religieuses, politiques, et puis, ce charmant public qui est venu. Je pense qu’on se doit de bien se mettre et Sergeo polo a cette particularité de toujours bien se mettre, d’avoir des tenues un peu exceptionnelles, d’avoir des tenues un peu propres à lui, je pense que ce côté vestimentaire est très travaillé.
Est-ce que vous avez un mot pour la jeunesse de l’Adamaoua, à ce charmant public qui vous a ovationné pendant votre séjour, qu’est-ce que vous avez envie de leur dire?
(Rires). J’ai surtout aimé les femmes. Les femmes qui ont chanté avec moi parce que j’ai vu défiler 200 à 300 femmes sur scène. Franchement, ça m’a beaucoup touché. Des hommes aussi étaient contents de me voir. Je dirai tout simplement au grand public de Ngaoundéré un grand merci. Si je pouvais le leur dire en fufuldé, je l’aurai fait. Mais vraiment, je vous dis, mi yidi ma, mi yidi ma, je vous aime. Encore à toutes les femmes, je vous aime et merci pour tout. J’espère que la prochaine fois que je repasserai à Ngaoundéré ou dans les environs, ce public sera présent et va beaucoup me soutenir comme ça s’est passé.
