Cameroun: Sergeo Polo accueilli en «roi Polo XVIII» à Ngaoundéré

Il revient sur sa prestation lors d’une cérémonie de remise de dons dans la région de l’adamaoua

Quelles sont vos impressions à l’issue de la cérémonie de remise de dons qui vous a conduit à Ngaoundéré et au cours de laquelle vous avez été littéralement ovationné à chacune de vos apparitions?
Mes impressions sont très bonnes et j’avoue que j’ai été très touché parce qu’on a rarement vu des gens comme l’honorable Ali Bachir qui pensent aux autres et qui pensent à leur offrir le minimum dont ils ont besoin. Je suis quelqu’un de très sensible en même temps, j’ai dit c’est une invitation, je serai là puisqu’il s’agit des dons et j’avoue que c’est une grande première parce que je n’avais jamais été à Ngaoundéré. J’ai été aussi agréablement surpris de l’accueil que le public de Ngaoundéré m’a réservé. J’ai été accueilli presque comme un chef d’état et ça m’a beaucoup marqué et je leur ai d’ailleurs dit sur scène que je reviendrai.

En tout cas, vous êtes aussi «le Président Sergeo Polo», une valeur sûre de la musique camerounaise. Parlant de votre actualité musicale, vous avez un album qui est dans les bacs depuis quelque temps. Est-ce qu’il est aussi digeste que le précédent avec des titres comme «Solentine» ou encore «SOS», qu’est-ce qui fait la force de Sergeo Polo?
Disons tout simplement que Sergeo polo est un jeune artiste qui travaille beaucoup et j’ai toujours pour habitude de faire mieux que la fois d’avant. C’est-à-dire que quand je fais des disques, d’ailleurs, je n’enchaîne pas des sorties parce que je pense que pour faire un bon disque, il faut prendre du temps, pour écrire une belle chanson, il faut la revisiter, revoir beaucoup de paramètres. C’est comme un texte, c’est comme une rédaction. Donc, je pense qu’aujourd’hui, c’est toujours avec un réel plaisir que je vois le public chanter pardonne-moi avec moi, chanter Solentine, chanter SOS, toutes ces chansons et même la dernière Lili avec laquelle j’ai bouclé le spectacle. Mais je pense que c’est un résultat de beaucoup d’années de travail et pour moi, c’est un réel plaisir et je dis merci à ce charmant public et je leur promets tout simplement que je travaillerai davantage pour que tout se passe bien.

Sergeo Polo rebaptisé « roi Polo XVIII »
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Sergeo polo, on vous a vu dans des tenues, on ne dira pas extravagantes mais dans tenus de soirée tout à fait exceptionnelles. Est-ce qu’on peut dire que le look est également important pour un artiste comme Sergeo Polo?
Tout à fait! J’ai souvent eu l’habitude de dire qu’être artiste n’est pas synonyme de voyou. Vous constatez que je n’ai pas besoin de percer mes oreilles ou faire des coiffures bizarres. Tout commence par le travail et après le travail, il y a l’image de la personne. Pas seulement l’image de l’artiste, mais l’image d’un être. Un être doit bien se mettre. Et puis, vous convenez avec moi que ce n’étaient pas des voyous qui étaient là, c’étaient des autorités administratives, traditionnelles, religieuses, politiques, et puis, ce charmant public qui est venu. Je pense qu’on se doit de bien se mettre et Sergeo polo a cette particularité de toujours bien se mettre, d’avoir des tenues un peu exceptionnelles, d’avoir des tenues un peu propres à lui, je pense que ce côté vestimentaire est très travaillé.

Est-ce que vous avez un mot pour la jeunesse de l’Adamaoua, à ce charmant public qui vous a ovationné pendant votre séjour, qu’est-ce que vous avez envie de leur dire?
(Rires). J’ai surtout aimé les femmes. Les femmes qui ont chanté avec moi parce que j’ai vu défiler 200 à 300 femmes sur scène. Franchement, ça m’a beaucoup touché. Des hommes aussi étaient contents de me voir. Je dirai tout simplement au grand public de Ngaoundéré un grand merci. Si je pouvais le leur dire en fufuldé, je l’aurai fait. Mais vraiment, je vous dis, mi yidi ma, mi yidi ma, je vous aime. Encore à toutes les femmes, je vous aime et merci pour tout. J’espère que la prochaine fois que je repasserai à Ngaoundéré ou dans les environs, ce public sera présent et va beaucoup me soutenir comme ça s’est passé.

Sergeo polo sur scène avec ses danseuses
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Sergeo Polo: «Les artistes camerounais n’extériorisent pas leur talent»

Le roi Polo XVIII dévoile son état esprit, à quelques heures du concert dédicace de son nouvel album

Comment se sens l’artiste à quelques heures de cette dédicace?
L’artiste se porte très bien, comme vous le constatez nous venons de terminer une séance de répétition. Je pense que tout est fin prêt pour que tout ailles bien le vendredi 05 novembre à Douala Bercy.

Parlant de l’album qui fait l’objet du concert, « Amour à deux, amour à vie », comment vous le présentez?
Mon nouvel album est une invitation à célébrer l’amour. Comme je l’ai souvent dit, disons à ceux que nous aimons que nous les aimons. Disons le leur tous les jours. Je pense aujourd’hui que Sergeo Polo est cet artiste qui chante et prône l’amour, pas seulement entre l’homme et la femme, mais entre les êtres. Dans le même album j’ai dénoncé la jalousie, l’hypocrisie, parce que pour moi on gagnerait à s’unir et à être ensemble.

En guest on aura la chanteuse congolaise Barbara Kanam qui intervient dans le titre éponyme de votre album, comment s’est tissée votre collaboration?
Disons que Barbara est une s ur et amie que j’ai rencontré dans plusieurs de mes voyages, nous nous sommes retrouvé sur divers plateaux de concerts, en plus on a le même distributeur qui est Kiki Touré. Je l’ai contacté parce que j’ai constaté qu’elle a beaucoup de talent, et Sergeo Polo est un artiste qui aime partager son art avec d’autres artistes talentueux. Je ne suis d’ailleurs pas à ma première expérience, on a connu les duos avec Charlotte Dipanda, Final D. Donc je me suis dit pourquoi ne pas essayer d’aller au-delà de nos frontières ! Avouons que j’ai cette chance là d’être tout le temps invité à travers le continent et la musique camerounaise aujourd’hui a besoin d’une fusion c’est-à-dire d’être écouter ailleurs comme à l’époque. J’entends les gens dire que la musique camerounaise est au bas niveau, elle ne marche pas, c’est normal ! Puisque les artistes ici n’extériorisent pas leur talent. C’est la raison pour laquelle j’ai approché Barbara et les autres.

On aura aussi Dinaly, Charmant M, et Narcisse Kouokam pour une note d’humour, ce sont vos coups de c ur?
Beh oui ce sont mes invités. Je suis un artiste camerounais et bien que ce soit le concert-dédicace de mon nouvel album, il faut quand même inviter les artistes du terroir avec qui on a de bonnes relations, les artistes qu’on ne voit pas tous les jours, les artistes qui ont un talent. Je ne pouvais pas inviter tout le monde non plus, et en dehors de ces artistes il y aura des surprises.

Après Douala Bercy, quel sera votre programme en termes de concert?
Après Douala Bercy, il y aura les plateaux télé, les radios. Je suis au Cameroun pour à peu prêt six semaines pour la promotion de mon nouvel opus. Le concert c’est l’évènement majeur mais qui en même temps est dans notre plan promo. Donc après le concert, je suis sur les plateaux télé et radios.

Vous vous faites désormais appelez le Roi Polo XVIII, d’où vient ce nom?
L’appellation Roi Polo XVIII traduit tout simplement le fait que plus que jamais je travaille pour mes fans. Cette appellation me rappelle les rois qui ont toujours eu le souci de bien servir le peuple. Donc ce n’est pas du tout de la prétention comme certains peuvent penser, je suis celui là qui apporte de la joie dans les c urs, qui uni les couples, qui apporte du bonheur dans les couples. En pensant à ces rois je me suis dit, comme j’apporte aussi du bonheur à mes fans, je peux être le roi de mes fans.

Que peut-on souhaiter à Sergeo Polo?
Vous savez j’ai l’habitude de recevoir des bénédictions et les grâces du Seigneur, ce que les êtres peuvent me souhaiter ne compte pas beaucoup, je que je sais c’est que quand les gens te bénissent dieu entend, quand ils te maudissent il entend aussi. Maintenant c’est lui seul qui tire les ficelles de notre destin, tout ce que je veux c’est que le public vienne nombreux, que le public chante avec moi, participe au spectacle, parce qu’il y aura du chant, il y aura du spectacle.


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