Une plateforme camerounaise pour retrouver des biens égarés

Le site Internet jetrouvtout.com dispose d’une base de données contenant plus de 900 documents à restituer allant de la carte nationale d’identité au passeport et actes de naissance

Jetrouvtout. Com est un site Internet conçu par des jeunes dans le but d’assister les Camerounais dans la recherche de leur objets égarés. La plateforme dispose d’une base de données riche de 900 documents à restituer. Notamment des naissances, cartes bancaires, cartes d’identités militaires, cartes de séjour, cartes nationales d’identité, passeports et permis de conduire.

Il s’agit de documents qui ont été collectés dans les villes du Cameroun. Le collectif de Jeunes à l’origine de cette plateforme dispose d’une équipe qui sillonne les rues et différents points des métropoles à la recherche d’objets perdus.

Sur jetrouvtout.com, l’internaute doit d’abord identifier le type de documents qu’il recherche. Il lui sera demandé ses nom, prénom et date de naissance. Dans le même temps, il s’engage à respecter les conditions d’utilisation. «En fonction de l’objet ou
du document, des pièces ou documents secondaires sont requêtés pour justification.

Ce sont des factures, déclarations de contenu, CNI, pièces d’identification secondaires. Ensuite un dossier est créé à chaque récupération d’objets, nous conservons toutes les copies des documents produits par le propriétaire. Nous avons mis sur place un ensemble de
test pour s’assurer de ne pas remettre un objet à la mauvaise personne.»
, indique le chargé en relations publiques dudit site, Steeve Simo.

La restitution des biens aux propriétaires se fait contre «une motivation financière pour assurer la survie de l’activité».

photo d’illustration, page d’accueil du site Jetrouvtout.com
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Cyrille Ekwala présente son «Ndjangui Press» à Montréal au Canada

Le journaliste et promoteur camerounais du site www.njanguipress.com, parle de son parcours et de son projet

On croit connaître le nom, mais qui est Cyrille Ekwalla?
Je suis un camerounais, amoureux de mon pays (que je prétends bien connaître du fait des affectations d’un père fonctionnaire dans les 10 régions du pays); devenu journaliste par vocation et parce que c’est la seule chose que je sache faire: donner la parole aux autres, être le relais des sans-voix; ambitieux, passionné, curieux et éternellement optimiste.

Vous avez créé un site de débat Camerounais; Njangui press, comment vous est venue cette idée?
En me posant cette question, c’est présupposer que c’est un aboutissement, une fin en soi. Non! Ce site n’est qu’une étape dans mon parcours professionnel et personnel; un cheminement, dont, je ne maîtrise pas les contours, n’ayant pas la prétention de lire les oracles. Njangui Press (site internet) est la conséquence logique, la résultante d’émissions radio (que j’ai eu le privilège de produire et présenter, d’abord sur Cameroonvoice, ensuite sur Cameroon-info.net) et des aspirations et convictions personnelles. Plutôt analyste que factuel, la pratique de ce métier et l’expérience m’ont amené vers l’éditorial (ce que les anglo-saxons appellent «Columnist») et il s’avère que la majorité de celles et ceux qui me font le privilège de me lire ou de m’écouter, ou encore les invités de mes différentes émissions, voulaient, souhaitaient un espace dans lequel l’analyse, l’opinion, la prospective soient la priorité. Alors, avec des associées, j’ai créé Njangui Press pour répondre à cette demande.

Que veut dire Njangui et quel rapprochement faites-vous avec la presse?
Njangui veut dire «chacun apporte sa part» en langue duala. Plus prosaïquement et contextuellement, Njangui ici signifie: ensemble. Notre leitmotiv est: la convergence des idées. Quelque soient ces idées – exceptées les extrémismes – du moment qu’elles participent à la réflexion pour une société meilleure au Cameroun, nous sommes «preneurs» à Njangui Press. En ce qui concerne le rapprochement avec la presse, il n’existe nul autre vecteur de diffusion et de vulgarisation meilleur que la presse, d’où l’appellation Njangui Press.

Quelle est la particularité de ce projet aux regards de la pléiade de sites d’informations qui existent déjà?
Au regard de la population camerounaise et au prorata de sa population capable de lire et comprendre, on ne peut parler de «pléiade de sites d’informations». Lorsque vous analysez l’espace médiatique camerounais, il y a, finalement, peu de sites d’informations propres. En dehors des sites de journaux, de 3 ou 4 quatre autres sites et de quelques blogs, tous les autres ne sont pas des agrégateurs d’informations. Ils ne font que reprendre des infos diffusées et publiées par les autres. Donc il n’y a pas pléiade. La particularité de Njangui Press tient donc à ce que, nous faisons partie des quatre (4) sites camerounais d’information qui ont choisi «exclusivement» l’analyse, l’opinion, la prospective et dans une certaine mesure, l’enquête. Njangui Press ne fait pas ou pour être plus exact «ne veut pas faire autre chose». Voilà quelle est la particularité de ce site. Celle ou celui qui vient lire un article sur Njangui Press sait qu’il y vient pour «comprendre pourquoi» tel ou tel évènement est survenu et non pas qu’on lui re-raconte un évènement qu’il connaît déjà. Voilà notre particularité et notre ambition affichée et assumée.

Cyrille Ekwalla le journaliste
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Comment se portent les médias (presse, radio, télé, internet) en général et particulièrement ceux dits «ethnoculturels» au Canada?
Les médias au Canada ont le même problème que ceux du Cameroun: comment faire face à la raréfaction des revenus publicitaires et à l’évaporation du lectorat pour la presse ou de l’auditoire pour les médias électroniques (radio et télé). Comment «dealer» avec le web, qui est une nouvelle plate-forme de diffusion? Autre interrogation: quel avenir pour la crédibilité des journalistes «classiques» face à l’apparition des néo-«journalistes animateurs» (activistes, «opinionistes» du dimanche, etc.) Quant aux médias dits «ethnoculturels», un environnement multiculturel comme le Canada permet leur émergence et leur pertinence n’est plus à démontrer dans la mesure où, ils sont un acteur essentiel de l’intégration des néo-canadiens, mais aussi une passerelle entre l’ici et l’ailleurs. Le seul écueil à éviter est la ghettoïsation.

Depuis combien de temps le site est lancé? Quelles sont vos perspectives?
Le site a été mis le 24 février 2011. En tenant compte de notre cible potentielle, qui n’est pas « Grand public », les résultats sont plutôt encourageants, surtout que 30% de nos visiteurs proviennent du Cameroun. Nous espérons atteindre notre visite de croisière d’ici un an. En terme de perspective, l’objectif est de faire de Njanguipress.com, (accompagné de l’émission radio qui va avec) une référence dans le débat d’idées au Cameroun, pour le Cameroun.


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