Le 5 août 2021, il a été déclaré coupable d’abus de fonction et concussion dans ses rapports avec la Société Cana Bois. Cyrus Ngo’o écope par ailleurs des peines d’amendes et des dépens au profit du Trésor public.
Le Tribunal de première instance de Douala Bonabéri, statuant publiquement et contradictoirement à l’égard des parties, en matière correctionnelle et en premier ressort, a déclaré Cyrus Ngo’o le 5 aout dernier, coupable d’abus de fonction et de concussion. Le DG du port est condamné pour la pression exercée sur la Société Cana Bois et son Directeur général en vue de s’opposer à la revalorisation des tarifs des prestations portuaires. L’on reproche surtout à l’autorité portuaire d’avoir apposé des scellées sur l’entrepôt de bois.
La justice lui accorde des « circonstances atténuantes en raison de sa qualité de délinquant primaire. Le condamne à 06 mois d’emprisonnement avec sursis pendant 05 ans et 1.700 000 francs d’amende ferme ; Alloue a la partie civile la somme de 3200.000.000 francs à titre de réparation. Soit : préjudice économique 2.700.000.000 francs ; dommages et intérêts 500.000 000 francs Condamne en outre le prévenu aux dépens liquidés à la somme de 161.726.900 francs. Fixe à 05 ans la durée de la contrainte par corps, décerne en exécution de celle-ci mandat d’incarcération contre le prévenu », mentionne la sentence qui donne dix jours à Cyrus Ngo’o pour faire appel.
Le DG du port entend le faire. Sa défense explique que la « révision des tarifs portuaires procède d’une décision réglementaire rendue exécutoire par l’Autorité Portuaire Nationale. La fixation de nouveaux Tarifs portuaires entrés en vigueur depuis le 1er janvier 2018, fait suite à une instruction du gouvernement Camerounais, à travers le Ministère en charge des transports qui a instruit la Direction Générale du PAD de revisiter les tarifs et prestations rendues par le PAD ».
En plus d’interpeller la société Cana Bois sur le respect des tarifs, le DG du Port de Douala accuse cette entreprise installée sur la plateforme portuaire de 2015 de refus de s’acquitter des taxes domaniales qui s’élèveraient à 155 483 256 FCFA au 20 juillet 2020. Sur ce fait, apprend-t-on, la Société Cana Bois ainsi que son Directeur général font l’objet de poursuites Judiciaires devant le Tribunal Criminel Spécial pour détournement de derniers publics. « Les redevances domaniales du Port Autonome de Douala sont des deniers publics et ne peuvent être retenues frauduleusement par quiconque sans en assumer les conséquences », martèle le Port.