Cameroun : 23 employés de la Sonara interpellés par la gendarmerie

Ils sont soupçonnés de négligences qui auraient pu causer un autre incendie.

23 employés de la Société nationale de raffinage (Sonara) sont depuis peu en exploitation dans les locaux du poste de gendarmerie de la Sonara.

Ils sont soupconnés par la direction générale d’actes de négligence qui auraient pu occasionné un incendie. C’était le 7 janvier 2020, dans les installations de la Sonara à Limbé, région du Sud-ouest du Cameroun.

Ces employés sont ceux  du département technique, qui comprend les unités d’exploitation et de maintenance.

L’on se souvient que le 31 mai 2019, un incendie avait ravagé la Sonara, compromettant de fait ses capacités de production.

A la suite de quoi de hauts cadres de l’entreprise ont été entendus par les services de police.

Un rapport d’enquête avait été commandé par le gouvernement. Celui-ci n’en a jamais rendu public les conclusions.

Cameroun : John Fru Ndi interdit d’accès à la Sonara

L’opposant dénonce une manœuvre pour cacher la vérité sur l’incendie qui a ravagé l’unique raffinerie du Cameroun.

La président national du Social Democratic Front (SDF) s’est vu refusé l’accès sur le site du sinistre de la Société nationale de raffinage (Sonara). C’était le jeudi 13 juin à Limbe.

Ni John Fru Ndi entendait se rentre à la Sonara pour constater de visu les dégâts de l’incendie du 1er juin sur l’unique raffinerie du Cameroun ; et pour apporter son soutien au personnel.

Le Chairman a été stoppé par le sous-préfet de Limbe II qui lui a fait savoir qu’il a reçu des instructions de sa hiérarchie l’enjoignant de ne pas le laisser visiter le site.

« Lorsque vous refusez que l’on voit certaines choses, c’est que vous savez ce qui s’est passé », a commenté l’opposant, laissant ainsi entendre que le gouvernement cache la vérité sur l’incendie.

La sous-préfet de l’arrondissement de Limbe II a pour sa part fait savoir que la commission d’enquête sur l’incendie étant déjà à pied d’œuvre, l’accès au site a été restreint.

Furieux, Ni John Fru Ndi a demandé : « suis-je un risque sécuritaire pour le Cameroun ? ». Ce d’autant que 24 h plus tôt, les chefs traditionnels du Sud-ouest se sont rendus sur le site sans entraves.

Cameroun : un an de fermeture pour la Sonara

D’après un officiel du ministère du Commerce, l’essentiel de la demande domestique en carburant sera désormais assuré par les importations.

Après l’incendie qui a ravagé le plus important de ses infrastructures, la Société nationale de raffinage (Sonara) a interrompu ses opérations.

Pour un officiel du ministère du Commerce du Cameroun, cité par l’agence de presse Reuters, la Sonara « sera fermée pour un an » au moins.

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Le Cameroun va continuer à assurer sa demande intérieure via des exportations de pétrole raffiné. La Sonara est en effet la seule raffinerie du Cameroun, avec une production de plus de 42 000 barils de pétrole par jour. Ce qui représente 20% de la consommation locale.

Serge Eric Epoune, le responsable de la communication au ministère du Commerce assure que le manque à gagner sera couvert par des importations supplémentaires pour éviter toute pénurie.

Incendie à la Sonara : le gouvernement rassure sur la disponibilité du carburant

Le ministre de l’Eau et de l’Energie a déclaré que le Cameroun va importer du pétrole pour assurer les approvisionnements.

Le ministre de l’Eau et de l’Energie s’est rendu très tôt ce 1er juin à Limbe sur le site sinistré de la Société nationale de raffinage (Sonara).

Un incendie a détruit une partie de la raffinerie, notamment la distillerie atmosphérique, l’une des trois plus importantes unités de production, qui est partie complètement en fumée. Un accident qui fait craindre une rupture de la fourniture de carburant. La Sonara étant la seule raffinerie du Cameroun.

Sur le site, le ministre Gaston Eloundou Essomba a tenu à rassurer, « il n’y aura pas de pénurie ». Il annonce l’arrivée des navires d’importations pour parer à toute rupture d’approvisionnement. Le ministre de l’Eau et de l’Energie a également déclaré que la Sonara disposait pour le moment d’assez de réserves pour continuer les livraisons de fuel.

De son côté, le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, a déclaré dans un communiqué que pour le moment les causes probables de l’incendie sont accidentelles. Une enquête a néanmoins été ouverte pour définir les causes exactes de ce sinistre.