Droits d’auteurs au Cameroun: Sam Mbende n’a pas encore dit son dernier mot

Le président de la Cmc prend part à Abidjan, à l’assemblée générale de la CISAC les 28 et 29 juillet 2010

Ce sera sans doute l’occasion de vivre le prochain épisode du feuilleton CMC – SOCAM, alors que la capitale ivoirienne accueillera les 28 et 29 juillet toutes les sociétés africaines du droit d’auteurs. En effet une cinquantaine de pays, en majorité d’Afrique vont séjourner pendant ces deux jours à Abidjan, dans le cadre de l’Assemblée générale annuelle du Comité africain de la confédération internationale des sociétés d’auteurs compositeurs (CISAC). Le choix d’Abidjan avait été fait lors de l’assemblée générale de cette « FIFA du droit d’auteur » comme l’appelle l’un de ses membres, tenue en juin dernier à Bilbao.

CMC ou SOCAM?
Ce membre c’est bien Sam Mbende, le président de la Cameroon Music Cooporation (CMC). Jusqu’en 2008, date du retrait de son agrément par l’actuel ministre de la culture Ama Tutu Muna, c’est cette structure qui était officiellement chargée de gérer les droits d’auteurs au Cameroun. Depuis lors, la Société Civile Camerounaise de l’Art Musical (SOCAM) a été mise sur pied, créant une grande confusion chez les artistes musiciens et une guerre sans précédent entre les deux structures. Par une décision de justice, la CMC a été réhabilitée dans ses droits et à ce jour la réalité est toute propre au Cameroun, c’est le seul pays au monde ayant deux structures chargées du droit d’auteur en matière de musique. Au point où l’on se demande qui de la CMC ou de la SOCAM parlera au nom du Cameroun à ce rendez-vous mondial. Quoi qu’il en soit, Sam Mbende entend bien le faire, puisqu’il se trouve depuis ce vendredi 23 juillet à Abidjan pour l’occasion et que c’est le CMC qui est affilié à la Cisac fait-il savoir. De retour, il fera le point avec son équipe avant de voir ce qu’il y a lieu de faire pour « sauver les droits des artistes musiciens camerounais » affirme t-il, lui qui est « toujours resté serein dans cette affaire, car je fais confiance à la justice de mon pays ».

Cette situation n’a sans cesse préoccupé les observateurs internationaux, qui s’interrogent sur l’origine de cette mésentente au Cameroun, un pays pourtant foisonnant d’artistes. A noter que le rendez-vous d’Abidjan est placé sous la conduite du bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA) qui de pied ferme attend ses hôtes, à en croire son directeur général Bertin Michel Baroan. Ce dernier reconnaît également que quand on travaille dans la paix, on plus de chance de s’en sortir. C’est le cas par exemple du Bureau Burkinabé du droit d’auteur qui a été élu en juin dernier au bureau exécutif mondial du CISAC. Des cas qui devraient servir d’exemples au pays de Manu Dibango.

La CISAC uvre pour la reconnaissance et la protection des créateurs à travers le monde. Sa mission principale est de renforcer le réseau international de sociétés d’auteurs, d’être leur porte-parole dans les débats internationaux et d’affirmer le droit inaliénable des auteurs à vivre de leur travail. Avec 225 sociétés d’auteurs, membres dans 118 pays, la CISAC représente plus de 2.500.000 créateurs et éditeurs de l’ensemble du répertoire artistique. Elle existe depuis 1926 et son siège est en France.


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