Cameroun : la haine et le capitalisme de la misère

C’est à l’État qu’il revient de loger les Camerounais, de les éduquer, de les soigner, de leur donner l’eau, l’électricité, etc.

Les propos haineux du « du chacun chez soi »  du Professeur Claude Abe, qui stigmatisent une collectivité locale désignée comme prédatrice de terres, et la réaction qui s’ensuit  du « ils n’ont qu’à pas vendre », faisant prévaloir le pouvoir de l’argent sur les frustrations des uns et des autres, nous font oublier qu’il s’agit ici de misère. Une misère qui nourrit la haine dans un pays où les Camerounais sont abandonnés à eux-mêmes sur des questions de logement qui, ailleurs, relèvent de l’Etat.

C’est à l’État qu’il revient de loger les Camerounais, de les éduquer, de les soigner, de leur donner l’eau, l’électricité, etc. Maintenant au-delà du logement, les affaires foncières liées à l’entreprenariat ne doivent pas freiner le dynamisme de certains car il faut veiller à ce que l’argent ne soit pas roi dans les communautés villageoises pauvres et fragiles. Il n’y a pas de village au Cameroun où les frères et sœurs ne s’affrontent pas à propos de la terre.

La terre est l’objet d’une quasi guerre civile dans ce pays et qui occupe nos tribunaux, comme si le capitalisme était un ordre divin. Cette haine qui n’est pas seulement dirigée contre les acheteurs mais aussi entre les vendeurs et les propriétaires légitimes est dangereuse. Elle a fait l’objet des propos antisémites de Jean de Dieu Momo qui a dit ceci : « En Allemagne, il y avait un peuple qui était très riche, et qui avait tous les leviers économiques, c’était les Juifs. Ils étaient d’une arrogance telle que les peuples allemands se sentaient un peu frustrés.

Puis un jour est venu au pouvoir un certain Hitler, qui a mis ces populations-là dans des chambres à gaz. » Il poursuit en disant  « Je dis à mes frères bamilékés qu’il faut arrêter, car ils sont en train de se haïr. » Cette haine dont parle Jean de Dieu Momo est une haine d’un pauvre contre un autre pauvre, parce que la richesse des Juifs en Allemagne n’a rien à voir avec la richesse des Camerounais, et leur emprise sur l’économie est plus un mythe qu’autre chose. N’oublions pas que nous sommes parmi les pays les plus pauvres du monde. Haïr celui qui a un peu, c’est une distraction sur notre incapacité à créer de la richesse.

Et faire croire à celui qui a un peu qu’il est arrivé avec des miettes, l’installe dans une complaisance qui le rend moins ambitieux. Ainsi, si l’on considère ce discours du point de vue de la critique du capitalisme, ceux qui haïssent les autres les haïssent parce qu’ils sont eux-mêmes dans la misère. Si nous parlons vraiment d’argent, il n’y a pas d’argent dans l’économie camerounaise et c’est là le problème. Car si l’argent du vrai capitalisme vient vraiment au Cameroun, qu’est-ce qu’ils ne pourront pas acheter ? Là, aucun Camerounais ne sera alors chez lui. Voilà pourquoi l’argent seul ne peut pas dicter qui a droit à quoi et la haine ne vous rendra pas riche.

La dépression, comment la reconnaître ?

Elle est une maladie complexe faisant intervenir plusieurs facteurs liés à l’hérédité, à la biologie, aux événements de la vie.

La dépression est une véritable maladie qui se caractérise notamment par une grande tristesse, un sentiment de désespoir, une perte de motivation et l’impression de ne pas avoir de valeur en tant qu’individu. Dans le milieu médical, le terme dépression majeure est souvent employé pour désigner cette maladie. La dépression survient généralement sous forme de périodes dépressives qui peuvent durer de 2 semaines à plusieurs années, voire toute la vie. Selon l’intensité des symptômes, la dépression sera qualifiée de légère, modérée ou grave. Dans les cas les plus graves, la dépression peut conduire au suicide. La dépression affecte l’humeur, les pensées et le comportement, mais aussi les fonctions organiques. Ce qui explique qu’une personne qui souffre de dépression soit entre autres plus vulnérable aux rhumes et aux autres infections, son système immunitaire étant affaibli.

Causes
On ne sait pas avec précision ce qui cause la dépression, mais il s’agit d’une maladie complexe faisant intervenir plusieurs facteurs liés à l’hérédité, à la biologie, aux événements de la vie ainsi qu’au milieu et aux habitudes de vie.
Hérédité À la suite d’études réalisées à long terme sur des familles ainsi que sur des jumeaux (séparés ou non à la naissance), on a pu démontrer que la dépression comporte une certaine composante héréditaire, bien que l’on n’ait pas identifié de gènes précis impliqués dans cette maladie. Ainsi, des antécédents de dépression dans la famille peuvent être un facteur de risque.
Biologie Bien que la biologie du cerveau soit complexe et encore mal comprise, on a observé chez les personnes dépressives un déficit ou un déséquilibre de certains neurotransmetteurs comme la sérotonine. Ce déficit perturbe la communication entre les cellules nerveuses du cerveau. D’autres problèmes physiologiques, comme une perturbation hormonale (hypothyroïdie ou ménopause, par exemple), peuvent aussi contribuer à la dépression.
Milieu et habitudes de vie Les mauvaises habitudes de vie (tabagisme, peu d’activité physique, excès de télévision ou de jeux vidéo, etc.) et les conditions de vie (conditions économiques précaires, stress, isolement social) sont susceptibles de nuire profondément à l’état psychologique. Par exemple, l’accumulation de stress au travail peut mener à l’épuisement professionnel et, à terme, à la dépression.
Événements de la vie La perte d’un proche, un divorce, une maladie, la perte de son emploi ou tout autre traumatisme peut déclencher une dépression chez les personnes prédisposées à la maladie. De même, les mauvais traitements ou les traumatismes vécus dans l’enfance rendent plus sensibles à la dépression à l’âge adulte, notamment parce qu’ils perturbent durablement le fonctionnement de certains gènes liés au stress.

Symptômes
Il est important de consulter un médecin dans les meilleurs délais si plusieurs des symptômes qui suivent persistent depuis au moins 2 semaines, tous les jours.
ï,§ Une humeur triste, se sentir malheureux et démoralisé.
ï,§ Une réduction marquée du plaisir et de l’intérêt pour presque toutes les activités.
ï,§ Un sentiment de dévalorisation et de culpabilité excessive.
ï,§ Des pensées morbides ou des idées suicidaires.
ï,§ Un changement marqué de l’appétit ou du poids (perte ou gain).
ï,§ Des problèmes de sommeil (insomnie ou excès de sommeil).
ï,§ Une attitude agressive inhabituelle ou une grande irritabilité.
ï,§ Une sensibilité émotionnelle excessive (un rien provoque des larmes).
ï,§ Une fatigue importante ou une perte d’énergie.
ï,§ Des problèmes de concentration et de prise de décision.
ï,§ Une agitation ou au contraire l’impression de penser et d’agir « au ralenti ».
ï,§ Une baisse de la libido.
ï,§ Des maux de tête, des douleurs au ventre ou au dos.

Traitement
Le traitement varie selon la gravité de la dépression.
ï,§ Une dépression légère à modérée peut généralement être traitée efficacement par la psychothérapie. Dans le cas d’une dépression grave, le traitement recommandé est une psychothérapie associée à la prise d’un médicament antidépresseur.
ï,§ Quelle que soit la gravité de la dépression, le fait de combiner un traitement « classique » avec des thérapies ou traitements naturels est efficace.
ï,§ Si la dépression s’accompagne de symptômes psychotiques, d’hallucinations visuelles ou auditives ou de comportement suicidaire évident, les médecins ont recours à la médication antipsychotique et à l’hospitalisation. Ils peuvent aussi prescrire des stabilisateurs de l’humeur.


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Tuberculose Multi résistante: Des tests pour un traitement à durée réduite

L’objectif est de parvenir à une réduction du temps de traitement qui est actuellement utilisé pour lutter contre cette forme de maladie respiratoire

Un essai clinique visant à évaluer un schéma de traitement standardisé de neuf mois pour la tuberculose multi résistante (TB-MR) a été mis en place en Afrique du Sud, en Ethiopie et au Vietnam, a-t-on appris d’un communiqué diffusé par l’Union Internationale contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires le 22 mai 2013. L’essai est conduit par TREAT TB, une initiative pilotée par L’Union Internationale contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires (L’Union) et portera, à terme, sur 400 patients en Afrique et en Asie. Le schéma testé s’inspire d’un précédent schéma utilisé dans une étude observationnelle non randomisée réalisée au Bengladesh qui a donné d’excellents résultats et permis un taux de guérison de 87 %, précise le communiqué. Dans cette démarche, le Medical Research Council Clinical Trials Unit (MRC CTU) est le principal partenaire de L’Union dans la mise en uvre du projet avec l’Institut de Médecine Tropicale (IMT) d’Anvers en Belgique qui fournit l’assistance technique de laboratoire. Notre essai vise à déterminer s’il est possible d’obtenir des résultats comparables dans des contextes différents, explique le Dr I. D. Rusen, chef de projet pour TREAT TB. Selon lui, le but est de montrer que ce schéma de traitement plus court est au moins aussi efficace que les traitements de plus longue durée actuellement utilisés à travers le monde pour traiter la TB-MR. L’Union considère que compte tenu de l’augmentation constante du nombre de cas de TB-MR à travers le monde, actuellement estimé à 600 000, l’amélioration des schémas pour le traitement de la TB-MR est devenue une priorité de santé publique, même si au sein de la communauté scientifique internationale elle soulève encore des débats

La TB-MR est généralement plus difficile à diagnostiquer et à traiter que la TB pharmaco sensible et est aussi plus souvent mortelle. De plus, le traitement inefficace de la maladie a entraîné de nouvelles mutations de la Mycobacterium tuberculosis qui ont donné naissance à des souches ultra résistantes (TB-UR) quasiment incurables. D’après le Dr Rusen, les résultats de cet essai clinique devraient apporter des éléments importants pour l’élaboration des recommandations thérapeutiques relatives à la TB-MR émises par les agences techniques mondiales, y compris l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et L’Union, ainsi que pour l’élaboration des politiques et recommandations nationales pour le traitement de la TB-MR dans les pays à forte prévalence. L’essai clinique mené par TREAT TB, baptisé STREAM (Schéma de traitement standardisé de médicaments antituberculeux pour des patients atteints de TB-MR), a débuté en juillet 2012 sur des patients de l’hôpital King George V à Durban (Afrique du Sud). Depuis, l’essai a été étendu à d’autres établissements : l’hôpital Sizwe de Johannesburg (Afrique du Sud) spécialisé dans les maladies tropicales, l’hôpital Saint-Pierre et l’Institut de recherche Armauer Hansen à Addis-Abeba (Ethiopie), ainsi que l’hôpital Pham Ngoc Thach à Hô Chi Minh-Ville (Vietnam). Au 21 mai 2013, 86 patients avaient déjà été enregistrés pour participer à l’essai. Les pays participants ont été sélectionnés en fonction de la prévalence de la maladie dans le pays, ainsi que sur d’autres critères comme la capacité à assurer une surveillance étroite des patients, la qualité des installations de laboratoire et le soutien apporté par le programme national de lutte contre la tuberculose. Les patients traités selon le schéma STREAM recevront pendant neuf mois un traitement à base de moxifloxacine, clofazamine, éthambutol et pyrazinamide, complété par du prothionamide, de la kanamycine et de l’isoniazide pendant une phase intensive de quatre mois. Une fois la liste des patients supplémentaires arrêtée, l’essai devrait s’étaler sur une période de deux ans et les résultats seront connus en 2016. Le financement de TREAT TB (Technologie, Recherche, Enseignement et Assistance Technique pour la Tuberculose) est assuré par l’Agence américaine pour le développement international (USAID).


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