Sommet sur l’économie africaine : Louis Paul Motaze représente le Cameroun

15 dirigeants du continent sont à Paris pour une rencontre qui vise à trouver les moyens financiers pour permettre à l’Afrique de se remettre du recul de 2,1 % de son PIB et de sa première récession depuis 25 ans. Le ministre des Finances représente le pays de Paul Biya. 

 

Comme c’est malheureusement devenu le cas Paul Biya le président de la République du Cameroun brille par son absence à Paris ce mardi 18 mai. Où une quinzaine de dirigeants africains, des hauts responsables européens et représentants d’organisations internationales se réuniront à Paris pour réagir au « choc économique » causé par un an de crise sanitaire, provoquant la première récession du continent africain en 25 ans.

Depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19, le chef de l’Etat du Cameroun même quand il s’agit des assises par visioconférence, il ne participe pas. Le 30 juillet 2020, notamment il a répondu aux abonnés absents lors d’un sommet par visioconférence de la Cemac.  Ces derniers temps, pour les invitations, il se fait représenter par le Premier ministre Joseph John Ngute, comme récemment lors de la prestation de serment du président congolais Denis Sassou Nguesso, le 16 avril 2021.

Ainsi, les cinq zones de l’Afrique sont représentées  ce mardi par leurs chefs d’Etat : le nord avec la Tunisie et l’Egypte, l’ouest avec le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Ghana, le Mali, le Nigeria, la Mauritanie et le Sénégal, l’est avec le Soudan et l’Ethiopie, l’Afrique centrale avec la République démocratique du Congo et le Rwanda, et l’Afrique australe avec l’Angola et le Mozambique. La Chine, pourtant premier créancier bilatéral de l’Afrique selon le Trésor Public, n’est présent que par visioconférence, sans Xi Jinping.

Les premiers ministres espagnols, italiens et portugais sont aussi du déplacement avec le président du Conseil européen, Charles Michel, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen et le Haut représentant pour la politique étrangère, Josep Borrell. Les directeurs d’institutions financières internationales, très présentes en Afrique, comme le FMI, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement sont également  aussi autour de la table des négociations.

Relancer l’économie de ce continent

« New Deal », annulation partielle de la dette, injections massives de liquidités : quelle stratégie économique pour l’Afrique d’après-crise? L’’objectif  de ce sommet est de mettre en place des moyens financiers capables de relancer l’économie de ce continent, qui n’a connu que 130 000 morts du Covid, selon les chiffres officiels, mais dont le PIB devrait connaître en 2021 sa première récession en vingt-cinq ans, avec un recul de 2,1 %. La croissance devrait revenir en 2022, mais à un rythme inférieur à celle des pays plus développés, avec un risque de « divergence », souligne l’Élysée. D’où l’initiative du chef de l’État français d’un tel sommet pour attirer les investissements en Afrique vers les secteurs publics et privés, pénalisés par des primes de risque qui font grimper les taux d’intérêt.

La France propose de faire profiter l’Afrique de droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international, des instruments de change qui permettent notamment de financer des importations. Le FMI devrait décider en juin une émission massive de DTS de 650 milliards de dollars, dont 34 milliards pour l’Afrique (24 milliards pour l’Afrique subsaharienne). « Ces montants ne seront pas suffisants. Nous réfléchissons à la manière d’utiliser des DTS des pays avancés pour les pays à bas revenu », a déclaré la présidence française, suggérant aussi une vente de l’or du FMI pour alimenter des prêts à taux zéro aux pays africains.