Cameroun : Ferdinand Makota fait la promotion des gris-gris au sein des Lions indomptables

A travers une courte conversation audio, on entend l’agent de liaison de Lions indomptables évoquer  les vertus des écorces à un joueur. Ce dernier refuse la proposition de l’homme de main du ministre en charge des sports.

 

 

 

 

Invraisemblable ! Dans un sport comme le football où seuls le culte du talent et de l’effort doivent être valorisés, il y en a encore des gens qui pensent qu’on peut accroître ses performances à travers des rituels occultes. Ferdinand Makota précise qu’il ne s’agit pas de magie mais : « des écorces que mêmes nos ancêtres ont pris l’habitude de prendre (…) Vous êtes libres de croire ou de ne pas croire ».

Les faits se sont déroulés dans la tanière des Lions indomptables du Cameroun la semaine dernière. A la veille d’affronter le Mozambique, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022, Ferdinand Makota explique les vertus du « grimba » à un joueur, ce dernier lui répond : « Nous on n’est pas habitués à prendre des écorces ».

Les observateurs des Lions indomptables se sont toujours demandés quel est le véritable rôle de Ferdinand Makota dans la tanière. Puisque son titre d’agent de liaison ne figure nulle part dans l’organigramme de fonctionnement des équipes nationales de football du Cameroun, prévu par le décret du président de la République de septembre 2014.

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On est finalement un peu édifiés. Derrière son titre d’agent de liaison se cache des pratiques occultes. Où il sert d’intermédiaire entre, le ministre des Sports, les joueurs et les supposés vendeurs d’écorces.

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C’est un secret de polichinelle, le ministre en charge des Sports, Narcisse Mouelle Kombi est un adepte des pratiques occultes. Il est aidé en cela par plusieurs de ses collaborateurs. Si les scènes de magie avaient véritablement de vertus, au vu de tout ce que les marabouts faisaient nuitamment dans les stades pendant le Chan, sûrement qu’on le Cameroun aurait remporté cette compétition.

Cameroun -psychose : des cercueils déposés dans des carrefours à Bamenda

Ceci intervient après que onze séparatistes aient été « neutralisés » par l’armée camerounaise, le week-end dernier. Les sécessionnistes misent désormais sur des pratiques peu orthodoxes pour passer leurs messages.  

La crise anglophone a pris une autre tournure. Après avoir observé la traditionnelle journée morte de lundi, les populations de Bamenda ont été apeurées mardi matin en découvrant des cercueils déposés dans certains carrefours. A noter, que la veille de cette découverte,  les corps sans vie de 11 séparatistes,  neutralisés par nos forces de défense, ont été retrouvés au rond-point de City Chemist, dans la rue Che et à Mile Two.

Selon nos confrères du journal l’Intégration, ces cercueils ont été aperçus à : Rendez-vous Junction, Domino Hotel Junction par Mulang, Old Simplicity par Ntarinkon et à Cow-boy Junction par Ngomgham. Si pour l’instant aucun groupe de la milice armée de la République fantôme d’Ambazonie ne réclame la paternité de la pose de ces cercueils, il n’en demeure pas moins que ces pratiques visent à effrayer le commun des mortels qui ne respectera pas le mot d’ordre de ville morte projeté dès ce jeudi 16 septembre et ce pour une durée de deux semaines.

En effet, des combattants séparatistes ont institué depuis quelques jours un mot d’ordre de désobéissance civile. Ils ordonnent à la population de faire leurs emplettes ce mardi sur les marchés. Lesquelles emplettes leur permettront de résister aux deux semaines de villes mortes qui coïncideraient avec la célébration le 1er octobre prochain de ce qu’ils appellent «l’indépendance» de leur territoire.

Notons également que le dimanche 12 septembre dernier, l’armée camerounaise a essuyé une lourde perte. Sept éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir) sont tombés dans une embuscade tendue par des combattants séparatistes. Il était environ 9h30mn lorsque le véhicule blindé transportant ces éléments a sauté sur un engin explosif improvisé à Kikaikilaki vers Tatum par Kumbo. La déflagration a émietté le véhicule et leurs occupants. Tous ont péri sur le champ. Ces éléments des forces de défense et de sécurité étaient de retour d’une mission à Ndu dans l’arrondissement éponyme, département du Donga-Mantung.

Cameroun : à cause de l’héritage, elle accuse son fils adoptif de pratique de sorcellerie

Suite au décès du chef de famille en 2015, l’enfant adoptif du couple veut partager son héritage avec la veuve. Cette dernière, qui n’a pas pu contenir ses émotions au cours de l’audience, soutient que son fils consulte des marabouts pour l’anéantir.

Véronique, la soixantaine sonnée, a vu le monde envahi par Apollinaire à qui elle a offert son hospitalité en 1996 en le faisant partir du village pour venir vivre chez elle. En effet, la dame a saisi le tribunal de premier degré de Yaoundé d’une plainte dressée contre son ancien hôte qui se réclame fils légitime de son défunt époux. Apollinaire estime avoir droit à l’héritage légué par son défunt mari de sa tutrice au même titre qu’elle. L’affaire a été appelée le 7 juillet 2021. Le compte rendu d’audience est relaté par Kalara.

De corps et voix tremblants, Véronique avait de la peine à expliquer clairement la situation qu’elle vit actuellement. Elle affirme être sortie de l’hôpital, où elle y a passé deux semaines suite à un choc émotionnel dont elle a été victime suite à ce litige qui l’oppose à son « fils ». Dès l’entame de son témoignage, la dame a été prise d’émotion et a sollicité un report d’audience. « Je ne suis pas à mesure de venir à bout de mon témoignage car je crains de m’évanouir »a-t-elle déclaré. Le juge a accédé à sa demande et a renvoyé l’affaire au 6 août 2021.

Cauchemar

Approchée à la sortie de la salle d’audience pour comprendre cette affaire, Véronique a expliqué au reporter que Kalara, qu’elle est envoutée par Apollinaire. Selon elle, l’homme qu’elle a hébergé pendant 25 années, est son pire cauchemar parce qu’elle est la proie et la principale cible du mis en cause qui réclame sa quote-part dans l’héritage que lui a laissé son défunt époux. Elle raconte que son fils est constamment au village et fréquente des marabouts, d’où son impression d’être envoûtée par le jeune homme. Elle affirme que ce dernier aurait enterré une chèvre au village symbole de pratique occulte. Véronique déclare ensuite qu’elle fait des rêves dans lesquels elle est pourchassée par un homme dont elle ne voit pas le visage.

Véronique raconte que c’est en 1996 qu’elle a adopté Apollinaire quittant le village pour s’installer à Yaoundé dans la maison qu’elle occupait avec son défunt époux. Le jeune garçon est le fils d’une cousine à elle et n’avait alors que 10 ans à cette époque-là. Il faisait le bonheur du couple qui s’était marié depuis plusieurs années mais n’avait pas eu d’enfant. Elle affirme avoir pris en charge la scolarisation d’Apollinaire jusqu’à l’obtention de son baccalauréat. Selon la dame, c’est une pratique habituelle de sa culture qui implique au couple n’ayant pas eu d’enfant d’adopter un ou de recueillir un ou plusieurs enfants pour que celui-ci ou ceux-ci stimulent et boostent leur chance d’en avoir. Malgré cela, elle n’est pas parvenue à avoir un enfant issu des entrailles.  Néanmoins, elle dit avoir continué à aimer et s’occuper d’Apollinaire comme si c’était son propre fils.

Héritage   

La plaignante relate avoir offert une atmosphère paisible en le mettant à l’abri de tous leurs problèmes de couple à chaque dispute. Elle souligne que malgré les intempéries que traversait le foyer, le couple est resté solide n’eut été la mort de son époux survenue en 2015 suite à une longue maladie qui, après l’avoir secouée pendant plusieurs années, a eu raison de lui. Elle révèle qu’après le décès de son époux, Apollinaire a changé de comportement. Ce dernier a commencé à rentrer saoul à la maison et à des heures tardives. En 2018, il a définitivement quitté le domicile pour s’installer ailleurs. Elle ne le reverra qu’en 2019, lorsque cette affaire déclenche.

Véronique déclare que son époux a laissé derrière lui une fortune composée de plusieurs lopins de terrains, de maisons en location et une somme considérable dans son compte bancaire. C’est un patrimoine qui est à l’origine des disputes aujourd’hui entre elle et son fils. Selon elle, Apollinaire a commencé à réclamer un droit à l’héritage et face à son refus, il aurait usé de manœuvre pour sceller le compte bancaire de son défunt époux. Elle explique par ailleurs que le mis en cause ne détient aucun document qui le rattache à sa famille et qui justifierait qu’elle partage les biens avec lui.

Son acte de naissance est dressé au nom de ses parents biologiques et dit s’être opposé au partage de biens sollicité par Apollinaire. La veuve ajoute que c’est ainsi que son quotidien s’est transformé en cauchemar. La plaignante n’a pas manqué d’exprimer sa déception face à cet état de chose car surprise de voir que c’est principalement cet enfant à qui elle a ouvert les portes de sa maison qui est l’auteur  de ses déboires. D’ où le choc émotionnel qui l’a envoyé directement sur un lit d’hôpital pendant deux semaines…

Cameroun : un commissaire de police écope de 5 ans de prison dans une affaire de sorcellerie

Didier Afana, commissaire de sécurité publique de la ville de Bafia coupable d’avoir bâclé une enquête et relaxé un tradipatricien poursuivi pour escroquerie. Ce dernier a reçu et pris fuite avec 40 millions de FCFA d’une dame qui souhaitait les faire multiplier mystiquement.

Un fait divers relaté dans l’hebdomadaire Kalara, du  23 février 2021. Didier Afana, commissaire  de sécurité publique de la ville de Bafia dans la région du Centre, emprisonné  en compagnie de son collaborateur, l’officier de police Pierre Mendo, ainsi qu’un tradipraticien nommé Youssoufa, alias Me Hassan,  à l’origine de la scabreuse affaire.

Les faits. Les deux fonctionnaires de police interpellent Youssoufa en fuite à Bafia. Ce dernier est activement recherché pour escroquerie de 40 millions de FCFA à une certaine Damaris Mvondo, laquelle lui avait remise cette somme pour qu’il la multiplie. Youssoufa prend la clé champs avec l’argent.

Appréhendé à Bafia par les éléments du commissariat de sécurité publique de la ville, son enquête sera bâclée et conduira à son relâchement.  Youssuffa se rendra à Foumbot dans le Noun, sous escorte protectrice de l’officier Pierre Mendo, contre rémunération.

Le 18 février dernier, le Tribunal de première Instance du Mfoundi a rendu sa sentence sur ce dossier.  Comme le commissaire Didier Afana, l’officier de police Pierre Mendo, écope de 5 ans pour «corruption active et recel d’individu en coaction». Youssoufa, alias Me Hassan, à l’origine de l’affaire s’est également vu infliger la peine de 5 ans d’emprisonnement, pour «escroquerie et corruption passive».

La sorcellerie contre Boko Haram, nouvel antidote des autorités camerounaises

Pour le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, aucune action dans cette guerre n’est à négliger

Les autorités camerounaises ont autorisé l’usage de la sorcellerie, interdite dans le pays, pour lutter contre le groupe armé Boko Haram qui sévit dans la région de l’Extrême-Nord, a-t-on appris de source officielle.
« Le chef de l’Etat a demandé d’intégrer dans la lutte contre Boko Haram, la dimension de la sorcellerie. Nous attendons de chaque village des actions d’éclat dans ce sens. Nous voulons entendre que tel ou tel village a anéanti ou limité les dégâts de la secte terroriste grâce à la sorcellerie », a déclaré, dans une récente réunion avec le comité de vigilance de sa région, le Gouverneur de l’Extrême-Nord du Cameroun, Midjidyawa Bakari.

Dès l’été dernier, des chefs traditionnels avaient demandé l’accord du Gouvernement pour faire usage de la sorcellerie pour vaincre Boko Haram, interdite au Cameroun. Une requête d’autant plus urgente que les nouvelles parvenaient sur l’implication de sorciers nigérians, dans la ville frontalière de Yola (Nigéria), dans la lutte contre le groupe armé.

Pour le gouverneur, qui n’a pas précisé les contours des actions de sorcellerie autorisées, aucune action dans cette guerre n’est à négliger. D’autant plus que les combattants de Boko Haram font usage de gris-gris « pour être invisibles lors des combats », selon les membres de ces comités de vigilance, des civils qui appuient les forces armées.

« Battez-vous pour votre pays ! Impliquez-vous activement ! C’est ce que le chef de l’Etat attend de vous. Et nous, nous attendons des résultats », a exhorté Midjidyawa Bakari.

Des récompenses seront, en outre, prévues aux comités de vigilance qui mettront en exécution la pratique mystique pour combattre la secte d’origine nigériane.

Maroua à L’Extrême-Nord du Cameroun
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