Axe Garoua – Ngaoundéré : les travaux de réhabilitation piétinent

Trois ans après le lancement du chantier, le taux de réalisation n’est que de 60%.

Un axe dangereux, dont l’une des récentes victimes n’est autre que le journaliste Ben Buma Ngana de la télévision nationale, la CRTV, qui y a perdu son épouse dans un accident en décembre dernier. L’ordre de démarrage des travaux sur cet axe Garoua – Ngaoundéré long de 252 km,  avait pourtant été donné le 31 janvier 2017, il y a trois ans. A ce jour le taux de réalisation n’est que de 60%.

Le taux de consommation des délais qui est de 95,37%. Les tronçons entre le péage de Djefatou et l’entrée de la ville de Garoua, et celui au niveau de la sortie de la falaise de Ngaoundéré à la localité de Mbé demeurent très dégradés. L’entreprise Sotcocog, responsable du chantier explique dans le quotidien gouvernemental Cameroun Tribune que les retards ont été causés par l’indisponibilité des intrants nécessaires pour faciliter  l’entretien de  la route.

Le délégué régional des Travaux publics pour le Nord, Alphonse Danwe, renseigne qu’en ce moment l’heure est à la  « le fraisage des sections au revêtement dégradé, la pose d’une nouvelle couche d’enrobé, le renouvellement des couches de chaussée en gravier concassé, du léchage en béton bitumeux des sections au revêtement légèrement détérioré, la réparation et du rechargement des accotements en grave latéritique suivie d’un revêtement en enduit bicouche, du traitement des nids de poule, de l’entretien et de la réparation des ponts, buses et dalots, la signalisation et la remise à niveau des équipements de sécurité ».

Seuls notes heureuses sur ce tronçon de la Nationale n°1, certaines routes sont déjà en bon état, à l’instar de celui allant de Mayo-Mbocki au péage de Djéfatou,  et de la voie de contournement de la ville de Garoua, soit un linéaire cumulé de 75 km.

 

Deux entreprises tchadiennes vont réhabiliter des digues au Cameroun

Les ouvrages concernés sont situés sur le lac artificiel de Maga et le fleuve Logone. Ils permettront d’optimiser la lutte contre les inondations dans la région de l’Extrême-Nord

Les entreprises tchadiennes Geyser et Sotcocog ont été retenues pour la réalisation des travaux de réhabilitation des digues sur le lac artificiel de Maga et sur le fleuve Logone, situés à l’Extrême-Nord du Cameroun, financés par la Banque mondiale pour un coût total de 62,13 milliards FCFA, a-t-on appris de source officielle.

Ce chantier, placé sous la supervision du Projet d’urgence de lutte contre les inondations dans la région de l’Extrême-Nord (PULCI), dureront deux ans pour les deux digues, d’une longueur totale de 97 kilomètres et comprennent également la remise en état de 7500 hectares de périmètres rizicoles.

Au plus fort des crues d’il y a quatre ans, l’Etat avait, avec l’appui du Génie militaire, entrepris des travaux d’urgence de colmatage de ces digues qui se sont avérés inopérants, la menace de rupture des ouvrages restant entière avec de forts risques d’engloutissement d’une bonne partie de la région et même du Nigeria et du Tchad voisins.

En prévision de ces travaux de Maga et du Logone, le gouvernement a procédé, pour 1,5 milliard FCFA, au déplacement des populations vivant sur l’emprise des digues ainsi qu’à la réparation des ouvrages hydrauliques endommagés par les graves inondations de 2012.

Dans le droit fil dudit projet, les pouvoirs publics annoncent aussi la construction d’une digue-route longue de 330 kilomètres sur le fleuve Logone qui devrait désenclaver la zone jusqu’à la localité tchadienne de Bongor.

Digue de Magua
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