Ces noms de lieux venus d’ailleurs: Stade malien

Cet espace de jeu doit son nom à l’équipe de football du pays mandingue lors de la Can de 1978.

l’équipe du Mali s’entraînait sur ce stade. Ils avaient un joueur émérite, Salif Keita, l’un des tout premiers à évoluer en Europe. Et c’est du passage marqué de son équipe qu’est venu le nom Stade malien.
Georges Penda, ancien footballeur

Terrain d’entraînement de Canon de Yaoundé, cet espace de jeu sis au quartier Anguissa, Yaoundé, doit son nom à l’équipe de football du pays mandingue lors de la Can de 1978.
« Le Cameroun avait la meilleur équipe. Les maliens aussi étaient favoris. Mais les congolais les ont surpris et ont remporté la finale face au mali sur le score d’un but à zéro »: Georges Penda, ancien footballeur dans la cinquantaine analyse le dénouement de la coupe d’Afrique des nations de 1972 jouée au Cameroun. Ce samedi vers 12 h, deux équipes de vétérans s’affrontent sans pitié. Le soleil est au Zénith. Le vétéran ajoute: « l’équipe du Mali s’entraînait sur ce stade. Ils avaient un joueur émérite, Salif Keita, l’un des tout premiers à évoluer en Europe. Et c’est du passage marqué de son équipe qu’est venu le nom Stade malien ».
Avant cet événement, le stade portait le nom de « Nkolowé, du nom de la rivière qui sépare les quartiers Mvog Ada et Nkoldongo. L’équipe du mali était la toute première équipe étrangère à s’y entraîner. Les gens ont donc commencé à utiliser ce nom comme repère et comme signe distinctif des stades » révèle pour sa part Minkolo Alfred, technicien de génie Civil et fils du feu chef de quartier Mbida Minkoulou Alphonse. Ce dernier qui offre le terrain vers la fin des années soixante pour qu’on y construise le stade dans le cadre des préparatifs de la coupe d’Afrique de 1972. La compétition remportée par le Congo face au Mali en finale. Le Cameroun ayant été éliminé en demi-finale par le Congo, selon Minkolo Alphonse. Depuis, ce stade est celui du Canon de Yaoundé. C’est aussi le stade de prédilection des anciennes gloires du football Camerounais qui participent à des rencontres footballistiques durant le week-end. « Roger Milla, Jean Paul Akono, Mungam Dagobert, Stephen Tataw et bien d’autres anciens footballeurs camerounais ont l’habitude de venir ici jouer leurs « Deux zéros. « De même, les actuels internationaux de passage ne manquent pas d’y faire un tour comme Pierre Wome Nlend », renchérit Minkolo Alphonse.

Bientôt un autre nom
Aujourd’hui, le stade Malien présente un visage nouveau, grâce à Théophile Abega, maire de la mairie de Yaoundé IV. « Il a fait goudronner la route qui mène jusqu’au stade ainsi que le mur de soutènement cette année. Les travaux sont achevés mais la mairie ne les a pas encore réceptionnés», souligne Arnaud Ambomo, régisseur du stade et petit fils du donateur du terrain sur lequel est construit le stade. Sa position privilégiée sur cet héritage parental lui permet d’organiser des championnats de vacances depuis huit ans. Et c’est avec un sourire au coin de la bouche qu’il nous annonce que « Théophile Abega est en train de faire des pieds et des mains pour qu’on change le nom de ce stade. Il voudrait qu’on le rebaptise « Mbida Minkoulou », du nom de mon grand père, ancien capitaine et membre fondateur du Canon de Yaoundé qui a gracieusement offert cet espace au gouvernement ». Une récompense qui serait bien méritée. Mais elle fera oublier le passage des joueurs mythiques du pays des descendants de Soundjata Keita.

Stade malien
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