Sous le titre « Boko Haram exporte la terreur » la Süddeutsche Zeitung rapporte que l’armée du Cameroun se défend péniblement
Sous le titre « Boko Haram exporte la terreur » la Süddeutsche Zeitung rapporte que l’armée du Cameroun tente de se défendre contre les attaques répétées de commandos islamistes venus du Nigeria voisin. Il y a des semaines déjà, l’armée camerounaise avait transféré plusieurs milliers de ses soldats près de la frontière du Nigeria.
Mais la sécurisation de la frontière s’avère difficile parce que la coordination et la communication avec l’armée nigériane sont déficientes. Le journal critique aussi le fait que les responsables militaires du Nigeria embrouillent régulièrement l’opinion publique en diffusant de nouvelles informations sur de prétendues victoires, telle que l’arrestation de centaines de terroristes de Boko Haram ou bien la mort de leur chef Abubakar Shekau. Des informations qui se révèlent -tout aussi régulièrement -fausses.
Les organisations de défense des droits de l’Homme accusent l’armée de graves exactions contre des civils. Et, souligne la Süddeutsche Zeitung, la brutalité des forces armées nigériane, le chômage élevé et le manque de perspectives dans cette région à majorité musulmane, facilitent le travail de recrutement de jeunes hommes par les islamistes: les membres de Boko Haram reçoivent plus ou moins régulièrement une solde et peuvent aussi s’enrichir lors de pillages de villages et de magasins.
L’éditorialiste souligne que la politique du gouvernement nigérian aussi bien au niveau de l’information que de la stratégie de lutte contre Boko Haram a sensiblement écorné l’image du Président Goodluck Jonathan, qui se représente pourtant à l’élection présidentielle prévue en Février.
