Cameroun-révalorisation du Smig : les syndicats annoncent un mois de grève

Un mouvement social a été lancé au Cameroun ce 13 février 2023 par une quinzaine de syndicats rassemblés au sein du Cameroon Workers Forum.

Depuis le 13 février, les syndicats protestent contre l’augmentation unilatérale du Smig à 41 000 francs CFA décrétée par les autorités camerounaises.

Pourtant, à l’issue de la 24e session de cette commission, composée en nombre égal de représentants des employeurs et de représentants des travailleurs, tenue le 8 février 2023, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona, a  annoncé, dans un communiqué, que « les parties ont approuvé le montant proposé par le gouvernement pour les agents de l’État relevant du Code du travail ».

Les syndicats grévistes exigent une revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) de 36 270 FCFA à 60 000 FCFA et s’opposent à l’augmentation de 36 270 FCFA à 41 875 FCFA comme proposé par le gouvernement.

Cette grève est par contre trsè peu suivie, l’écho n’est pas retentissant sur le terrain. Si peu de gens en parlent,  les travailleurs continuent à vaquer à leurs occupations sans tenir compte de ce mot d’ordre de grève. « J’ai eu vent de cette histoire, j’étais au travail hier 14 février, j’y suis ce 15 et je n’ai rien constaté« , a lancé Josiane jeune fonctionnaire à Yaoundé.

 

Cameroun : une menace de grève plane sur les hôpitaux dès le 1er juin 2022

Les syndicats et personnels de santé revendiquent la régularisation de la situation professionnelle de 27 000 temporaires qui travaillent sans salaire depuis 10 ans.

Le Cameroun de Paul Biya n’est pas encore sorti de  l’ombre des grèves. Alors que le collectif des enseignants « On a trop supporté » (OTS) observe un temps d’accalmie, d’autres corps de métiers mettent la pression au gouvernement. Plusieurs syndicats des professionnels de la santé revendiquent l’intégration et le paiement des droits de 27 000 temporaires qui exercent depuis 10 ans sans toucher le moindre salaire.

En effet, le 26 mars 2022, dans le cadre de l’Assemblée générale extraordinaire du syndicat national des personnels des établissements/ entreprises du secteur de la santé au Cameroun (Cap/Santé) et du Syndicat national du personnel médico-sanitaire du Cameroun (Synpems),  des révélations ont été faites. Le président de Cap/Santé Sylvain Nga Onana a dévoilé que le cas des 27 000 temporaires a poussé les syndicats à clarifier la situation professionnelle de leurs membres.

Le groupe de travail mis sur pied par les syndicats lors de cette Assemblée générale a reçu une mission précise. Elle consiste à faire le dépouillement des dossiers de recensement des temporaires avec l’élaboration d’un chronogramme de leur contractualisation progressive ; la révision du statut particuliers des fonctionnaires des corps de santé ; des primes pour les personnels médicaux et paramédicaux ; la revalorisation des salaires ; la prise en charge médicale du personnel malade ; etc.

Pour satisfaire  à ces exigences, les syndicats sont en pourparlers avec les membres du gouvernement. Le personnel de santé a ainsi donné quitus aux responsables syndicaux de procéder à la rupture de ces négociations le 31 mai 2022 et passer au débrayage dans l’ensemble des hôpitaux publics à compter du 1er juin 2022.

Avant cette date, les membres du collectif OTS ont promis de réactiver l’opération « Craie morte » dès le 25 avril prochain au cas où le gouvernement ne donne pas une suite favorable à leurs revendications. Le 02 juin 2022, le Syndicat des enseignants su supérieur a prévu d’entrer en grève, si le gouvernement ne paie pas la dette due aux enseignants des universités.

Vie chère au Cameroun : la police interpelle des syndicalistes en pleine préparation d’une grève

Au moins cinq membres de syndicats ont été  arrêtés dans la matinée du 05 avril 2022, alors qu’ils donnaient une conférence de presse pour annoncer la tenue d’une grève.

La société camerounaise fait face à la vie chère depuis le début de l’année 2022. Avec le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine, la situation devient de plus en plus difficile. Alors que le gouvernement demande de se serrer les coudes pour mieux faire face à la flambée des prix sur le marché camerounais, les syndicats entendent porter la voix de certains Camerounais affectés par la situation. C’est ainsi que les leaders syndicalistes entendent observer un mouvement de grogne devant les institutions à Yaoundé.

En prélude au démarrage de cette manifestation annoncée, les leaders syndicalistes ont organisé ce mardi matin, une conférence de presse. Cette rencontre avec les médias était prévue à la Bourse du Travail sis au quartier Messa, dans le 2è arrondissement de la ville de Yaoundé. Mais, à peine commencé, la conférence de presse recevra la visite des hommes en tenue. Contre toute attente, les forces de maintien de l’ordre ont interrompu la séance.

Au moment où le collectif des acteurs de la société civile s’apprêtait à délivrer son propos liminaire, des policiers ont fait irruption. Sur ordre de commissaires, au moins cinq personnes ont été arrêtées. Il s’agit des leaders syndicalistes suivants : Yimga Moussa, Ngon, Elouna, Avidi, Kaldjob. Célestin Bama, secrétaire général de la Centrale syndicale des travailleurs du Cameroun, aurait aussi été arrêté, puis tous ont été embarqués vers une destination encore indéterminée, informe nos confrères de Camer.be.

En rappel, après la flambée des prix de l’huile végétale, le prix du pain a augmenté de 25 francs CFA. En raison de cette situation et de l’inertie dans le système de gouvernance, le pays va de grève en grève. Au sein de la société camerounaise depuis le mois de février 2022, plusieurs mouvements de grogne et de grève sont en cours ou ont été maîtrisés. La grève des enseignants qui a paralysé le système éducatif ces dernières semaines a été suivie par des revendications d’autres corps de métiers, mettant le pays en ébullition.

Cameroun: le dialogue se poursuit avec les enseignants anglophones

Le Comité interministériel ad hoc mis en place le 29 novembre par le Premier ministre, examine et propose des solutions aux préoccupations soulevées par les différents syndicats

Le Comité interministériel ad hoc mis en place le 29 novembre 2016 par le Premier ministre, déjà à pied d’ uvre, examine et propose des solutions aux préoccupations soulevées par les syndicats des enseignants anglophones.

La mission du comité est de proposer au gouvernement des solutions ainsi que les modalités de leur mise en uvre, afin de trouver un dénouement heureux à la crise en cours dans le secteur éducatif dans régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ce qui peut compromettre le bon déroulement de l’année scolaire des élèves des localités de Buea et Bamenda.

Le Comité comporte également un secrétariat technique d’une dizaine de personnes qui vont assister ces membres dans leurs travaux. Il est dirigé par le Pr. Ghogomu Paul Mingo, directeur de Cabinet du premier ministre, chef du gouvernement. Vingt-cinq personnalités, dont trois membres du gouvernement, assistent le président du Comité dans sa tâche.

Les représentants des syndicats d’enseignants issus des deux régions concernées, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et ceux des parents d’élèves sont aussi associés à l’instance de décision interministérielle créée par le premier ministre Philémon Yang. En effet, le gouvernement, ouvert au dialogue, s’évertue à prendre en compte les points de vue et les appréciations de la situation de crise par tous les acteurs.


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Cameroun: des syndicats appellent à une grève des enseignants

Le mouvement est prévu le 25 novembre prochain pour dénoncer la non application par le gouvernement des résolutions arrêtées de commun accord

Les enseignants camerounais de la maternelle, du primaire et du secondaire devraient observer une grève illimitée dès le 25 novembre prochain à l’appel de quatre de leurs syndicats, pour dénoncer la non application par le gouvernement des résolutions arrêtées de commun accord.

Dans un préavis de grève publié jeudi soir et signé de la Fédération camerounaise des syndicats de l’éducation (FECASE), du Syndicat national autonome de l’enseignement secondaire au Cameroun (SNAES), du Syndicat national Indépendant des enseignants de base (SNIEB) et du Syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles normales (SNUIPEN), ils s’insurgent contre la création, le 08 novembre dernier par le Premier ministre, Philemon Yang, d’un comité ad hoc en charge d’examiner les revendications de leurs membres.

En 2012, rappellent les protestataires, un comité similaire avait déjà vu le jour et avec le même cahier de charges, dont les conclusions ont porté sur l’intégration des enseignants d’éducation physique et sportive (EPS) dans le statut particulier des enseignants, le rééchelonnement indiciaire, la signature d’une convention collective de l’enseignement privé.

Il s’agissait aussi de l’intégration des professeurs et instituteurs contractuels comme fonctionnaires, ainsi que la revalorisation de la prime de documentation et de recherche.

Autant d’avancées consensuelles qui, constatent les syndicats, « sont restées lettre morte à ce jour » en même temps que les autres problèmes restés en suspens, notamment pour ce qui concerne la mise en uvre effective de la Loi d’orientation scolaire de 1998 et qui touchent diversement les sous-systèmes anglophone et francophone, n’ont jamais connu un début d’application.

Pour ces organisations, le Premier ministre, à travers l’annonce de création d’un nouveau comité ad hoc sur les mêmes sujets, veut « opposer les syndicats anglophones aux syndicats francophones », « alors même que les problèmes inhérents à chacun des deux sous-systèmes concernent, même à des titres divers, tous les Camerounais en général et tous les enseignants camerounais en particulier ».

Ils demandent ainsi au gouvernement de procéder, «sans délai», à l’application des décisions consensuellement adoptées en 2012, de convoquer «à bref délai» les assises du Forum national de l’éducation prévu dans le cahier de charges arrêté d’accords parties il y a quatre ans.

« Au 25 novembre, si aucune mesure dans ce sens n’est prise et annoncée officiellement par le gouvernement, les syndicats signataires du présent préavis appelleront à la grève tous les enseignants du Cameroun. »


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Cameroun: des syndicats plaident pour une démocratisation de l’éducation

Lesdites organisations interpellent sur la nécessité de donner à tous les enfants les mêmes possibilités d’aller à l’école et de disposer du matériel didactique nécessaire

Les syndicats des enseignants viennent de lancer un mouvement dénommé «Ecole pour tous, rentrée pour tous au Cameroun» en prélude à la prochaine rentrée scolaire du lundi 05 septembre prochain, suite au constat selon lequel les objectifs fixés par l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) pour une démocratisation de l’éducation sont loin d’être atteints par le Cameroun.

Au regard de la situation actuelle, ce collectif se demande si tous les enfants iront à l’école ou ceux qui auront la chance d’aller à l’école disposeront de tous les manuels scolaires et de tous le matériel didactique afin de recevoir une formation de qualité.

Pour la coalition, le Cameroun est encore à mille lieux des objectifs fixés par le Fonds des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco) pour une éducation pour tous.

Au Cameroun, constate le mouvement «Ecole pour tous», ces objectifs sont loin d’avoir été atteints. A titre d’exemple, entre 2000 et 2015, le taux brut d’achèvement du primaire est passé de 49 pour cent à 73 pour cent, loin des 117 pour cent enregistrés par Sao Tomé.

Le ratio enseignant/ élève a lourdement chuté de 2000 à 2012 passant de 1 enseignant pour 43 élèves à 1 enseignant pour 63 élèves.

Dans le même registre, il apparaît que l’on dispose d’un manuel scolaire pour 13 élèves.

Pour le mouvement «Ecole pour tous», il est hors de question qu’à la prochaine rentrée scolaire, un parent dépense plus de 10 000 francs CFA représentant les frais d’Association de parents d’élèves (APE), frais exigibles par enfant dans un établissement public, de l’enseignement maternel, primaire et secondaire.


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Nigeria: menace de grève après l’augmentation du prix de l’essence

Si mardi à minuit le gouvernement n’a pas ramené le prix de l’essence à près de 86 nairas par litre, des syndicats nigérians appelleront à cesser le travail pour une durée illimitée

Le spectre d’une grève plane sur le Nigeria. Plusieurs syndicats ont appelé ce week-end à commencer un mouvement illimité dans la semaine. L’objet de leur colère : l’augmentation soudaine du prix de l’essence à la pompe.

L’ultimatum est lancé : si mardi à minuit, le gouvernement n’a pas ramené le prix de l’essence à près de 86 nairas (soit 38 centimes d’euros) par litre, le Nigeria Labour Congress et le Trade Union Congress appelleront à cesser le travail pour une durée illimitée à partir de mercredi. Et s’ils sont mécontents, c’est parce que l’Etat a relevé les prix à 145 nairas, une hausse de 67% qui survient après des mois de pénuries.

Le Nigeria produit pourtant du pétrole. Il en tire même 70% de ses revenus, mais ses quatre raffineries ne suffisent pas à la consommation du pays. Abuja, qui subventionne l’essence, est donc obligée d’importer des produits pétroliers. Le gouvernement espère, selon Bloomberg, que cette hausse du prix va attirer des importateurs privés et contribuer à mettre fin à la pénurie.

En attendant, si les syndicats n’obtiennent pas satisfaction, la grève pourrait, entre autres, affecter les banques, les aéroports et les marchés. En 2012, le gouvernement avait renoncé à mettre fin aux subventions après de violentes manifestations.

File d’attente devant une station-service de Lagos, Nigeria.
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Les syndicats dénoncent l’ingérence gouvernementale et menacent.

Par Ortanse Ngankou

Ils viennent d’adresser un mémorandum au chef de l’Etat pour dénoncer l’intrusion de l’Etat dans les affaires internes du Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc).

S’achemine-t-on vers un bras de fer entre les différents syndicats de transporteurs au Cameroun et le gouvernement? La question mérite d’être posée, après ce mémorandum que vient d’adresser plusieurs syndicats de transporteurs, de chauffeurs et des employés au Premier ministre et au chef de l’Etat pour dénoncer ce qu’il considère comme une flagrante ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales.

C’est l’intérêt porté par le gouvernement face aux pseudos revendications d’un groupuscule d’individus, membre du puissant Syndicat national des Transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc) qui a poussé les syndicalistes à tirer la sonnette d’alarme. «Chez nous, lorsqu’il y a le feu chez voisin, si tu restes inactif, ta propre maison ne sera pas épargnée. Si nous ne réagissons pas face à ce qui se passe au Sntrc, nous courrons le risque demain d’être nous-mêmes victimes des comportements égoïstes et malhonnêtes de certains de nos membres. C’est grave ce qui est entrain de se passer au Sntrc, jamais de mémoire de syndicaliste, on a vu les membres d’un syndicat salué l’ingérence de l’Etat dans leurs affaires.»

Allusion est ainsi faite à un communiqué publié dans Le Messager du 1er juin 2015 par lequel un «collectif» constitué en réalité de trois individus (Ngah Cunégonde, Djika Hamadou, Moussa) adresse une motion de soutien au Premier ministre «pour la mise en place du groupe de travail chargé de proposer des mesures relatives à la réforme du Bgft». Bon à savoir, le Bureau de gestion du Fret terrestre est un organe de contrôle et de répartition conventionnel du fret, sous la supervision du SNTRC «C’est contraire à la convention de Vienne sur les activités syndicales. Interdiction est faite au gouvernement de s’immiscer dans le fonctionnement d’un syndicat, et dans le cas d’espèce, on voit bien que l’intervention du Premier ministre dans cette affaire est une violation flagrante de ce principe. Nous devons le dénoncer.» S’indigne Ibrahima.

Manipulations.
Dans le milieu syndical l’on est convaincu que certains membres du gouvernement ont été manipulés voire bernés par les trois mousquetaires (Ngah, Djika, et Moussa) tous membres du Sntrc. A preuve, la qualité de vrais transporteurs est déniée aux trois individus qui en réalité ne sont que la face visible de certaines multinationales étrangères qui veulent faire main basse sur le secteur du transport routier au Cameroun. Le très réputé quotidien Le Messager dont dame Ngah Cunegonde fut une éphémère conquête du fondateur est devenue une tribune d’expression hors pair pour ces individus.

Plusieurs membres du syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun rencontrés se disent «amusés» par ce théâtre. Ils n’imaginent pas le gouvernement continuer dans sa posture actuelle. «Ces trois camarades ont trompé les membres du gouvernement, et je suis convaincu que très rapidement, la raison va primer sur la passion. Le Sntrc a toujours été un partenaire du gouvernement, ce n’est pas la démarche suspecte de ces individus qui va amener l’Etat à prendre une décision qui fera plus de mal que de bien.». D’autres membres sont plus vindicatifs: «Si le gouvernement s’obstine à n’écouter que les gens qui ne représente rien dans notre syndicat, nous n’aurons pas d’autre choix que de prouver à l’Etat que nous valons plus de 70% du parc automobile. Si c’est en garant nos camions que nous serons aussi écoutés, nous allons le faire.», prévient MT Transports Co.

Préoccupations des transporteurs.
Pierre Sime, le président du Sntrc rencontré dans son bureau de Yaoundé a clairement dire faire confiance au gouvernement. Pour lui, il est dommage que des individus, pour des intérêts égoïstes veulent fragiliser ce puissant mouvement syndical. Il dit être occupé à d’autres choses. «Le secteur du transport routier au Cameroun rencontre beaucoup de difficultés. C’est le travail du syndicat de rechercher les solutions à ce problème, de défendre les intérêts de mes membres. Je n’ai pas le temps de lire les journaux, ils font leur travail, nous faisons le nôtre, et ce sont les transporteurs qui vont nous juger.», lance fièrement l’homme que deux médias annoncent «suspendu» de ses fonctions. Il est pourtant bien en place, et annonce même une audience à la Primature demain.


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Nouveaux tarifs des taxis: Les négociations se poursuivent

Les syndicats et le gouvernement n’ont pas encore convenu du niveau de l’augmentation des tarifs de taxis en zone urbaine, après la récente hausse du prix des carburants. Le relèvement serait de 50F

Les négociations qui ont eu lieu entre le gouvernement et les syndicats de transport urbain hier à Yaoundé vont se poursuivre. Les deux parties n’ont pas pu trouver un consensus sur le niveau de l’augmentation éventuelle des tarifs de taxis, depuis la hausse, le 1er juillet 2014, du prix des carburants. Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a écouté les syndicats qui souhaitent le relèvement du tarif à 50F CFA. Les usagers des taxis paieraient ainsi 250 FCFA en journée au lieu de 200F CFA et 300 FCFA après 22h00 au lieu de 250 FCFA. Les «arrangements» entre chauffeurs de taxis et passagers demeureront toutefois malgré ce relèvement en étude.

Les syndicats et le gouvernement, représenté par le ministre du Commerce, ont décidé de se retrouver lors d’une prochaine séance pour arrêter les principaux points qui auront fait l’objet d’un consensus. Hormis la hausse du prix du taxi (presque acquis), les syndicats ont également exigé une répression contre les véhicules clandestins, la détermination de toutes les pièces exigibles ainsi que les arnaques de la police dont ils se disent victimes au quotidien.


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Les travailleurs camerounais à la fête

Une grande marche des travailleurs et un férié pour célébrer la 128ème édition de la fête internationale du travail au Cameroun

Ce 1er mai 2014 est journée fériée au Cameroun. Pour cause : cette journée marque la 128ème édition de la fête internationale du travail, qui sera célébrée ce jour, à travers le territoire national, sous le thème : « Travailleurs du Cameroun, ensemble contre le VIH et le SIDA ». Malgré les protestations des syndicats des travailleurs, dénonçant la mainmise du ministère du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) sur l’organisation des manifestations, la traditionnelle « grande marche des travailleurs » aura lieu. sous les auspices de l’autorité ministérielle.

Le programme officiel de la célébration à Yaoundé prévoit un défilé au boulevard du 20 mai, de 10h45à 12h45min. Il sera précédé des allocutions d’une demi-dizaine de syndicats, en présence du Mintss, Grégoire Owona, des autorités administratives de la ville, des membres du gouvernement, des chefs de représentation diplomatiques, et de nombreux employés et employeurs, entre autres. Après la « grande marche des travailleurs », s’en suivra un cocktail « sur invitation » à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Le 1er mai est généralement l’occasion, pour de nombreuses personnes, de recevoir des médailles d’honneur du travail au sein de leurs entreprises ou institutions.

La célébration de la 128ème édition de la fête internationale au Cameroun intervient dans un contexte marqué par de nombreuses plaintes de syndicats. Le 21 avril dernier, les hôpitaux publics ont été paralysés pendant 24 heures pour des questions de revalorisation salariale. En début de cette semaine, ce sont les enseignants des universités, des établissements du primaire et du secondaire qui ont voulu à leur tour prendre les pancartes pour afficher le ras-le-bol de leur situation sociale. Nul doute que les syndicats, si les agapes ne prennent pas le dessus ce 01er mai, remettront au goût du jour les nombreux problèmes auxquels fait face le travailleur camerounais. Lequel cherche à avoir accès à un travail décent, comme l’Arlésienne.

Des employés de la société Hysacam, défilant à Maroua
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Salariés-syndicats-employeurs: La poudrière Cameroun

Plus que jamais, les milieux de travail au Cameroun dégagent une odeur de soufre. Prélude à une situation explosive.

Un hors†série de l’hebdomadaire Jeune Afrique a publié récemment le classement 2014 des 500 meilleures entreprises africaines. Au Cameroun, les secteurs des hydrocarbures, des télécommunications et l’agro†industrie occupent des places honorables au sein de ladite sélection. Pour une partie de l’opinion publique, l’audace de montrer les niveaux de performances des entreprises (publiques ou privées) du pays est louable. «Seulement, on se contente de secouer la tête face à des subtilités comptables qui inspirent un tel classement», laisse comprendre le Dr Alain Minkoussé. D’après ce spécialiste de la gestion des ressources humaines (GRH), «la laborieuse réconciliation des Camerounais avec l’entreprise depuis le début des années 2000 débouche aujourd’hui sur un nouveau mur de guerre entre patrons, salariés et les organisations syndicales». C’est que sur le terrain, le malaise existe. Dans le privé, le parapublic ou le public, les noces fastueuses se sont achevées en un mariage sommaire.

1er mai butoir
A quelques jours de la célébration de la 128e édition de la fête du travail, le flot grandissant
des revendications syndicales semble renforcer le front de la contestation au sein de certaines structures au Cameroun. Dans le secteur public, un projet de restructuration des fichiers et de la reconsidération de l’âge des départs à la retraite a généré le courroux de la Centrale syndicale du secteur public (CSP). La concomitance de ces deux plans, ajoutée à la crainte de ceux qui se profilent à l’horizon dans les semaines à venir, cristallise le ras†le†bol des agents de l’Etat face au cynisme de leur employeur. En guise de riposte, le syndicat rejette brutalement ce diktat ayant encouragé toutes les dérives: corruption, clientélisme. De fait, il semble qu’un point de rupture a été atteint. «C’est paradoxalement le retour de la croissance et une certaine forme de prospérité qui ont été à l’origine du basculement des rapports de force», explique Alain Minkoussé. Avec l’émergence de «nouveaux contre†pouvoir», l’Etat et les pouvoirs publics ne sont plus pertinents pour contrôler la colère des salariés. A tort, «le gouvernement a pensé qu’il pouvait tout faire, au profit des bailleurs de fonds, oubliant les fonctionnaires, et au†delà, l’opinion publique», analyse le Dr Minkoussé.

Ce qui alimente une nouvelle lame de fond: le divorce entre l’Etat et les fonctionnaires. Cette rupture est d’autant plus profonde que ces derniers n’oublieront pas de sitôt que, depuis une vingtaine d’années, ils ont systématiquement été sacrifiés sur l’autel des ajustements structurels. Trahison suprême: la rupture du pacte moral qui, depuis toujours liait l’Etat et ses agents. Devenus de simples variables d’ajustements financiers, les vieux fonctionnaires camerounais entraînent avec eux les nouvelles générations qui débarquent à la fonction publique. En bonus, un discours aux accents incantatoires. Selon Jean Marc Bikoko, le président de la CSP, «l’Etat pourrit lui†même son environnement. Nous cherchons seulement notre pain quotidien au lieu de surveiller la solidité du bilan de l’Etat». Pour le syndicaliste du secteur public, «l’Etat est devenu l’abcès de fixation du mécontentement. Cela est certain. Mais plus généralement, le climat social est mauvais».

Conséquence, des mouvements de grève (comme ceux observés dans certains hôpitaux publics il y a quelques jours) et autres sommations avant le 1er mai 2014. Dernières en date: «lʹapplication inconditionnelle des dispositions du statut général de la Fonction Publique de 1994 en vue de lʹeffectivité de la notion de postes de travail qui seule peut mettre fin à la situation de non maîtrise et aussi des effectifs avec son corollaire de fonctionnaires fictifs», lit†on dans la déclaration de la CSP, élaborée au terme d’une conférence de presse organisée par son président. De même, la masse salariale qui a tout le temps été brandie comme obstacle à la revalorisation des salaires promise par les pouvoirs publics, est vivement attendue par le personnel de la Fonction Publique. Pour cela, à la CSP, on exige «le rétablissement sans condition des salaires de la Fonction Publique à leur niveau de 1992 et leur revalorisation de 30% pour permettre aux bénéficiaires de s’arrimer au coût actuel de vie au Cameroun».

Des employées expriment leur ras-le-bol
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Secteur privé
Il y a des années, au Cameroun, les salariés du privé étaient des héros. Jamais regardants sur le temps passé au bureau ni sur les sacrifices consentis. Fiers d’avoir un bon poste, espérant de belles primes. Bref, qu’ils allaient remettre sur le tapis tout ce qui grinçait dans les secteurs public et parapublic. On espérait beaucoup, probablement trop du secteur privé camerounais. On croyait que la libéralisation allait résoudre certains problèmes et reformater les organisations de travail. Bien téméraire aujourd’hui celui qui se risquerait à sonder leur moral. «Les travailleurs sont déçus». A cause des conditions salariales. «Pas de grille transparente ici chez nous. On nous paie sous la pression des délégués du personnel », allègue†t†on dans une formation sanitaire privée de Yaoundé. Comme dans le public, le discours des travailleurs est plus terre à terre: «je te donne du temps et de la sueur, et tu me donnes de l’argent. Et si tu ne m’en donnes pas assez, je change d’entreprise». Ailleurs, «les délégués sont les pions des patrons pour nous exploiter mais on ne se laissera pas faire avant la fête». C’est du moins ce qu’on soutient parmi les agents des multinationales de téléphonie mobile et dejeux de hasard. «Preuve, souligne Alain Minkoussé, que même chez les privés, l’image institutionnelle de certaines entreprises s’est dégradée et la situation est bien bouillante».


Auto-écoles: Querelle entre syndicats sur l’augmentation des frais de formation

Alors qu’une association avait annoncé le passage à 300.000 Fcfa, un autre syndicat soutient mordicus que c’est 150.000F et même moins

Le président du Syndicat des propriétaires d’auto-écoles du Cameroun (Synpaec), Dieudonné Nyoumssi, se porte en faux contre le Syndicat national des exploitants d’autos écoles du Cameroun (Sneaec). Alors que le président de ce dernier, François Ngah Messobo, avait annoncé à la fin du mois de février dernier l’harmonisation des frais de formation à la conduite automobile à 300.000 FCFA, le Synpaec déclare, dans les colonnes du quotidien gouvernemental de ce 25 mars 2014, que le permis de conduire coute et coutera encore 150.000 F CFA.

Dieudonné Nyoumssi relève que la position du Sneaec n’a pas tenu compte d’une concertation entre tous les syndicats du secteur. On observe ainsi une sorte de levée de boucliers des propriétaires d’autos écoles face à cette annonce du passage de la formation à 300.000 F CFA, qui a suscité de nombreuses réactions

Pour l’association Securoute, « le prix déjà pratiqué de 150.000 F CFA est élevé. On se rend compte que les auto-écoles sont toujours en train de faire des promotions de 50 à 70% pour espérer même attirer quelques apprenants », explique Martial Missimikim qui en assure la direction exécutive. Face à ces positions divergentes, Une éventuelle augmentation des frais de formation pour le permis de conduire au Cameroun apparaît ainsi comme une mesure qui encore du chemin à baliser, en commençant par une concertation entre tous les acteurs du secteur.

Les syndicats d’autos écoles au Cameroun ne parviennent pas encore à parler d’une même voix
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Olivier Behle: «Eclaircir des points sur les enjeux économiques de l’heure, au Cameroun»

Voilà un résumé de la rencontre avec la presse du président du plus grand des syndicats patronaux au Cameroun

La lutte contre la corruption doit encore faire ses preuves
Vendredi 3 septembre dernier, pour le traditionnel point de presse bimensuel du Groupement Interpatronnal du Cameroun (GICAM), Olivier Behle son président a entretenu les médias présents sur certains points de l’économie nationale, avec une critique assez bien contenue. Six sujets au total étaient au programme de la rencontre. Abordant la question de la mise sur pied d’un guichet unique de création des entreprises au cameroun, M. Behle est revenu sur les causes des lenteurs observées dans la mise en place de cette politique. Il ne faudrait pas confondre vitesse et précipitation. Si les objectifs à ce jour ne sont pas encore atteints, c’est en raison de la centralisation de l’attribution des immatriculations au niveau de certains centres régionaux, a-t-il expliqué. La mise sur pied de ce guichet était une des résolutions du Cameroon business forum. Le président du GICAM a aussi parlé de la vaste campagne de lutte contre la corruption engagée par la commission nationale anti-corruption(CONAC). L’efficacité des commissions dans les ministères n’a pas été prouvée à ce jour, beaucoup de choses se contredisent et se contrarient, a fait remarquer Olivier Behle. Selon lui, une réforme fondamentale serait d’introduire une loi sur la protection des témoins dans ce domaine. Cette loi devrait protéger celui qui dénonce la corruption, puisque des exemples ont montré qu’il est exposé à de nombreuses représailles, ajoute-t-il. Sur le même sujet de la corruption, le président du GICAM est d’avis que puisse être appliquées les dispositions de l’article 66 de la constitution camerounaise sur la déclaration de leurs biens, par les hauts fonctionnaires dès la prise de fonction. Toutefois a-t-il indiqué, cette disposition constitutionnelle n’est réellement efficace, que lorsqu’elle est appliquée sur fond d’existence de bonnes techniques de traçabilité des transactions financières, qui font encore défaut au Cameroun. Le comice agro-pastoral prévu cette année à Ebolowa, la principale ville de la région du sud, s’est invité dans l’échange du GICAM avec les médias. Olivier Behle a regretté qu’on en soit encore à un flou inexplicable. Les patrons regrettent le retard qui se fait observer pour sa tenue, au regard des attentes et des espoirs que les populations de la région du Sud, les agriculteurs et le Cameroun tout entier ont placé dans cet important rendez-vous, a-t-il fait savoir.

Rendre les enseignements compatibles avec les exigences du monde de l’emploi
Le président du groupement des patrons camerounais est aussi revenu sur des sujets divers. Parlant des accords conclus avec le groupement des patrons français de l’étranger (MEDEF international), M. Behle a fait savoir qu’il espérait une meilleure défense des intérêts par cette organisation partenaire, des intérêts de l’économie camerounaise, dans le cadre des négociations des accords de partenariat économique (APE). Le patron du GICAM a aussi abordé un thème essentiel pour lui, l’amélioration des systèmes des formations et des enseignements au Cameroun. Notre système et nos modes d’enseignement, nos options de formation et leurs mécanismes de financement, voire le mode de formation des formateurs, ne correspondent plus aux attentes évolutives des entreprises qui veulent disposer d’une main-d’ uvre qualifiée (.). Il y a un problème de contenu pratique des enseignements(.) a déclaré Olivier Behle. Il suggère pour sa part que soient reformé le contenu des enseignements au Cameroun, de façon à mettre un accent particulier sur le côté pratique en développant par exemple les stages pratiques pour les étudiants et les enseignants. Il a aussi émis la proposition que les entreprises soient davantage intégrées dans la conception des enseignements, ceci pour que les universités camerounaises cessent, comme c’est le cas actuellement, d’être des centres de formation des futurs chômeurs. Mais reconnait Olivier Behle, Le changement d’un système d’enseignement dans sa globalité est une question très complexe.Nous ne pouvons l’aborder que par touche successive. La première étant de mettre en garde sur l’inadéquation entre la formation qui est acquise dans nos centres et les emplois susceptibles d’être offerts, a-t-il proposé. Le président du Gicam a conclu son propos en rassurant la presse sur l’état d’avancement des travaux sur le pont du Wouri. L’avant-projet sommaire est terminé, le dossier d’appel d’offres est disponible et la durée prévisionnelle des travaux est d’environ 48 mois dont 8 pour les études.


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