Cameroun-Islam : la fête de la Tabaski aura lieu le 09 juillet 2022

C’est l’essentiel d’un communiqué de la Commission nationale du croissant lunaire en date du 29 juin 2022.

La nouvelle s’adresse à la communauté musulmane du Cameroun. « Le jour de Arafah aura lieu in cha Allah, le 08 juillet 2022 et la fête du sacrifice sera célébrée le 09 juillet 2022, le lendemain de Arafah ». C’est le contenu d’un communiqué de la Commission nationale du croissant lunaire (Cncl), qui précise qu’il en est ainsi parce que le mois de Zoul Hidja débute le 30 juin 2022.

En attendant la célébration, la Cncl « invite les musulmans à intensifier les prières pour la consolidation de la paix, de l’unité et de la santé dans notre pays. Elle souhaite un bon déroulement du Hadj pèlerins camerounais », peut-on lire dans le communiqué signé du porte-parole de la Commission, Souley Mane.

Pour rappel, l’Aïd el-kebir, Aïd al-Adha, Tabaski ou grande fête, se commémore le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier mois du calendrier musulman après Arafah. Cette fête marque la fin du hadj, pèlerinage en terre sainte. La Tabaski célèbre la force de la foi d’Ibrahim à son Dieu, une foi marquée par l’acceptation d’Ibrahim d’offrir à Dieu et à la demande de ce dernier, son fils Ismaël en sacrifice.

Cameroun: la Fête du mouton se célèbre le 21 août

Encore appelée fête de l’Aïd el-Kébir ou Tabaski, cette manifestation sera célébrée dans toute la communauté musulmane camerounaise le mardi 21 août 2018 prochain.

C’est à travers un communiqué daté du 13 août 2018 que l’information a été rendue officielle par la Commission nationale du croissant lunaire. En effet, l’Imam Aboubakar Abdoulahi y a fait savoir à toute la communauté musulmane camerounaise que la fête du sacrifice sera célébrée le mardi 21 août 2018. Il y précise également que conformément aux règles de l’Islam, cette fête sera précédée le lundi 20 août, d’une marche effectuée par les pèlerins du Hadj 2018, jour de la station au Mont Arafat.

S’agissant des préparatifs, les musulmans s’investissent pour rendre cette journée belle. Dans les ateliers de couture, les artisans sont obligés de doubler d’efforts pour satisfaire les clients. « Depuis quatre heures du matin, je suis sur une gandoura dentelée que je dois livrer demain. Mais je n’ai pas encore terminé car j’ai beaucoup de commandes à livrer au même moment » indique Ali, styliste basé au quartier Briqueterie. Dans les familles, les derniers jours sont consacrés aux dernières courses.

La Tabaski sous le signe de la lutte contre le terrorisme au Cameroun

La célébration de l’aïd el-kébir jeudi, par la communauté musulmane camerounaise, a été dominée par des appels contre l’extrémisme religieux, notamment la secte Boko Haram

La célébration de l’aïd el-kébir jeudi, 24 septembre 2015, au Cameroun, a été dominée par des appels contre «l’intégrisme religieux», en l’occurrence, la lutte contre la secte islamiste nigériane Boko Haram, différents prédicateurs ayant vertement fustigé des «terroristes qui prétendent servir Allah pour commettre des atrocités».

A Douala, pour permettre aux fidèles musulmans de prier dans la «paix, l’ordre et la sécurité», dans un contexte marqué par la multiplication des attentats suicides de Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord, plusieurs sites ont été aménagés à travers la ville, où il fallait montrer patte blanche pour accéder aux lieux des cérémonies.

Toutefois, la plus forte mobilisation a été observée à la place du gouvernement au c ur du quartier administratif Bonanjo, où les autorités administratives, politiques, sécuritaires sous la conduite du gouverneur de la région du Littoral se sont jointes à la communauté musulmane pour «prier pour la paix au Cameroun et dans le monde entier».

Dans son prêche, l’imam de la mosquée centrale de Douala El Hadj Mohamad Malik Farouk, nonobstant un climat d’insécurité dans l’Extrême-nord du Cameroun, a déclaré que «nous remercions Allah pour un pays de paix. Nous voulons adresser un message de remerciement, de reconnaissance parce que quand Dieu vous accorde les bienfaits, il faut le remercier.»

«Nous sommes venus en masse prier Allah pour qu’il garde notre pays et que lui-même inflige la défaite à Boko Haram, raison pour laquelle les gens ont bravé la pluie pour répondre à l’appel de Dieu», a résumé Ibrahim Arouna, un habitué de la mosquée de New-Bell, dans le deuxième arrondissement de la ville de Douala.

Les prédicateurs ont insisté sur la nécessité des chefs de familles à sensibiliser leurs enfants pour qu’ils cessent d’être «des bombes humaines au service des terroristes», alors que des attentats kamikazes sont de plus en plus perpétrés au Cameroun.

La prière marquant la fête de la Tabaski, c’est aussi cette forte présence des représentants des églises chrétiennes, avec une présence des prêtres de l’archidiocèse de Douala et des pasteurs des églises protestantes.

Une manière de «communier ensemble comme Dieu nous le recommande lui-même», a déclaré l’imam, pour que cette «mobilisation de tous les Camerounais sans distinctions d’appartenance politique, ethnique ou religieuse est un signe annonciateur de la victoire totale sur la nébuleuse Boko Haram».

Des moutons égorgés à l’occasion de la fête du sacrifice.
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Les musulmans camerounais s’apprêtent à célébrer l’Aid El Kebir

La communauté musulmane du Cameroun se prépare à commémorer jeudi, 24 septembre, la fête du mouton, selon l’apparition de la lune, après la célébration marquant la fin du jeûne du ramadan

La date de la fête du sacrifice (fête du mouton) pour le compte de l’année 2015 est désormais fixée. «D’après l’apparition de la lune, la Tabaski aura lieu le jeudi, 24 septembre 2015 au Cameroun», indique le secrétaire exécutif de la Commission nationale du croissant lunaire du Cameroun, Cheikh Banoufe Hamadou, dans une interview accordée au quotidien national et publiée mardi.

Selon Cheikh Banoufe Hamadou, parmi toutes les fêtes instaurées par le prophète Mohamed, «celle du mouton est spécifique parce qu’elle s’effectue le lendemain du jour de Arafat. Ce jour est, en effet, consacré à la prière. Ceux qui sont en pèlerinage à la Mecque se rassemblent généralement autour d’une colline appelée Mont Arafat pour prier intensément et invoquer le Seigneur afin qu’il purifie tous leurs péchés. Ainsi, Allah accorde le pardon à tous les pèlerins qui sont sincèrement allés effectuer ce pèlerinage et ceux qui n’ont pas pu, doivent jeûner toute la journée. A ces derniers, Allah pardonne leurs péchés de l’année dernière et ceux de l’année prochaine. Comme c’est une fête, le prophète a recommandé qu’on puisse immoler une bête en guise de sacrifice».

La Tabaski symbolise «la soumission d’Abraham face à Dieu», explique l’imam, ajoutant que «c’est un moment de partage, de sacrifice et de visite aux membres de la communauté. A cette occasion, chaque famille musulmane, dans la mesure de ses moyens financiers, doit sacrifier un animal (brebis, chèvre, mouton, vache ou chameau)»

Pour les fidèles musulmans, chaque année, la date change, mais la fête se prépare dans les mêmes conditions. Le sacrifice doit se faire selon la tradition musulmane. Il faut par exemple égorger l’animal «couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque. Une partie de la chair de ce sacrifice sera offerte aux plus démunis, affermissant ainsi la solidarité et l’assistance mutuelle telle que prescrite par Allah. A cet effet, les fidèles musulmans doivent penser à la paix, à la cohabitation sociale et ne jamais faire du mal à autrui», détaille Cheikh Banoufe Hamadou, qui invite tous les musulmans à être «à l’heure pour la prière à la mosquée», jeudi prochain.

Les fidèles musulmans seront nombreux à la prière matinale de jeudi, à l’occasion de la Tabaski.
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Tabaski: La fermeture des frontières avec le Nigéria fait flamber le prix du mouton

Du fait de ces restrictions, le prix des bêtes a connu un bond prohibitif; atteignant parfois une différence de 50.000 F selon les régions

La communauté musulmane du Cameroun célèbre samedi l’Aïd-el-Kebir dans un contexte marqué par la fermeture des frontières avec le Nigeria du fait de la menace Ebola et de l’insécurité créée dans la partie septentrionale par la secte islamiste Boko Haram.

Du fait de ces restrictions, le prix du mouton destiné au sacrifice à Allah a connu un bond parfois prohibitif pour certains ménages, avec des écarts d’environ 50.000 FCFA selon les régions.

Selon plusieurs vendeurs de ces bêtes, interrogés par APA à Yaoundé, la capitale du pays, on ne peut aujourd’hui pratiquer les mêmes tarifs que les années précédentes, où le Nigeria constituait l’une des plus grandes zones d’approvisionnement, et alors que les revendeurs sont obligés d’aller se ravitailler en grande partie au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Togo ou au Sénégal.

S’agissant de Boko Haram, plusieurs organisations musulmanes du pays ont, ces derniers mois, multiplié des appels à la vigilance vis-à-vis de leurs fidèles en particulier, et de la communauté nationale en général, présentant l’islam comme une religion de paix, d’amour et de concorde.

Selon les chiffres officiels, la communauté musulmane du Cameroun représente environ 20% de la population sur quelque 20 millions d’habitants.


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Fête de la tabaski 2012: La fièvre culturelle s’empare de Garoua

Musique ou encore sport équestre, le programme culturel à l’occasion de la fête sera riche et varié à Garoua. Très attendu, le concert de l’artiste Petit Pays

Les festivités culturelles de cette tabaski 2012 débuteront ce vendredi 26 octobre dès 14h à la maison du parti avec la deuxième édition « Street Moov’». Danse urbaine, musique rap et élection seront au menu de cet événement jeune organiser par le label Tseffbi Entertainment. En soirée, dès 19h, ce sera au tour de l’artiste Abou Soroba de prendre le relais pour un show de musique sahélienne dont seul le chanteur originaire du nord Cameroun détient le secret. Soroba se produira pour la première fois en concert devant le public de Garoua, présentera par la même occasion son premier album enregistré en France et intitulé « soba.» A ses côté sur la scène du théâtre de verdure de l’Alliance, on retrouvera Aoudou Zalazoulou ou encore Dezo basse et bien d’autres. Dans l’après midi du samedi 27 octobre à partir de 15h, les amoureux des sports équestres se retrouveront au stade municipale pour la grande parade hippique qu’offre à chaque fête le lamidat de Garoua. Fantasia et course des chevaux rythmeront cet événement sportif qui est avant tout une tradition pour les populations dans cette partie du Cameroun où le cheval est depuis des lustre le fidèle compagnon des hommes.

Mais cette année, c’est l’Alliance française qui créé l’événement musical à Garoua en accueillant Petit Pays accompagné par son « fils » Mathématik. Ils donneront un concert géant au stade omnisports le dimanche 28 octobre à partir de 13h. Cela fait un certain temps que le turbo d’Afrique n’est pas venu à Garoua, et ses dernières prestations n’ont pas été un succès du fait d’une « organisation moyenne » croit savoir Pierre Barbier, directeur de l’Alliance Française, structure promotrice de l’événement. Selon ce dernier, « le choix de Petit Pays est dicté par sa popularité dans tout le pays et ailleurs.l’Alliance est là pour promouvoir toutes les cultures, donc cette année, c’est un artiste du Sud du pays, l’année prochaine, il devrait y avoir un artiste de grand renom représentant une autre culture. » Et sur le plan sécuritaire, 75 éléments d’une société de gardiennage privée habituée des lieux pour les matchs de foot seront postés à l’intérieur du stade. A cela se rajoutera quelques 80 gendarmes en uniforme qui sécuriseront l’extérieur et les abords du stade. Il devrait y avoir enfin des éléments de la sûreté nationale pour compléter le dispositif. Bon à savoir, les mélomanes présent au stade auront aussi le plaisir d’écouter en première partie des groupes et artistes locaux à l’instar de Wam Kara Sahel Hip Hop, Princesse Kadidja ou encore Koula Kayéfi qui fera sont grand retour sur scène.

Petit Pays sera en concert dans le Nord Cameroun à l’occasion de la fête de la tabaski
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Jour de fête au Cameroun: Les musulmans fêtent la tabaski

Ce vendredi est journée fériée et chômée dans le pays. Prières et réjouissances seront au menu de la journée, pour de nombreux fidèles musulmans… Et les autres!

En ce jour de fête de la tabaski à Yaoundé, de nombreux fidèles se rendent dans les différents points de prière de la ville. Ils seront un peu plus de 900 000 personnes adeptes de la religion musulmane à célébrer la tabaski, la fête du sacrifice. Pour de nombreux fidèles cependant, le mouton n’aura pas été la chose la plus accessible. Dans certains ménages, on a préparé d’autre protéines, comme le poulet ou encore le traditionnel b uf. Au marché huitième à Yaoundé, jeudi veille de la fête, on ne se bousculait pas pour trouver les mouton. Pourtant, il y avait de nombreuses personnes. « Cette année est compliquée car tout le monde se plaint de ce que les moutons coûtent cher, nous-même on ne s’en sort pas», confie Abdoulaye, un des vendeurs de ce marché. La journée au Cameroun est chômée permettant à tout le monde, musulmans et leurs amis adeptes d’autres religions, de se retrouver pour la célébration. Alors que les musulmans seront aux champs de prières, plusieurs personnes d’autres confessions vont préparer l’agenda de visite à des amis musulmans. Lors de cette fête du mouton ou fête du sacrifice, manifestation religieuse et sociale très importante, un mouton est sacrifié, parfois un autre animal (une chèvre par exemple, notamment en Asie). L’animal est consommé lors d’un grand repas de famille.

Cette fête commémore le sacrifice d’Abraham : celui-ci, s’apprêtant à sacrifier son fils à Dieu sur ordre de ce dernier, vit s’approcher de lui, à l’ultime minute, un mouton « envoyé du ciel ». En souvenir, chaque famille sacrifie son mouton après l’avoir câliné et bichonné pendant plusieurs jours. Une semaine avant la fête, d’immenses marchés s’organisent. Une fois acheté, l’animal est engraissé jusqu’au jour de la grande fête. Le sacrifice suit la grande prière collective. Ceux qui n’ont pas trop de moyens achèteront du mouton en morceaux la veille, pour faire « comme si »… La fête donne lieu à un moment de partage. Elle est prétexte à exprimer l’unité familiale et à réunir tout le monde. Les familles pauvres se voient souvent offrir des moutons, cadeau des plus riches de la communauté.

Le sacrifice du mouton est un rite obligatoire au cours de cette journée
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Fête du mouton 2012: Célébration sur fond de vie chère

à Garoua dans le Nord Cameroun, les prix ont explosé dans les marchés. Mais les consommateurs n’ont pas le choix, car il faut fêter dignement la tabaski

« 60 000F ou rien. C’est mon dernier prix, et de toute façon mon mouton ne pourrira pas », lance Moussa Ali, vendeur de mouton au marché du bétail de Garoua. Dans ce marché situé sur les berges du fleuve Bénoué, l’heure est aux négociations, très houleuses, entre les vendeurs et les fidèles musulmans qui veulent absolument avoir un mouton pour l’immoler le jour de la fête après la prière rituelle comme le prescrit le dogme musulman. Ceux qui n’ont donc pas encore acheté leur mouton font des pieds et des mains pour l’avoir avant le jour j car, apprend-t-on chez les marchands de bétail, la règle est qu’au fur et à mesure qu’on se rapproche de la fête, les prix explosent. Sourire aux lèvres, Abdoulaye, jeune démarcheur, nous avoue d’ailleurs que depuis le début de la semaine les prix ont pratiquement doublé et que désormais « le mouton se vend à partir de 26 000 cfa». Des prix qui, dans l’ensemble, oscillent entre 26 000f et 100 000 cfa, selon la taille, le poids, l’âge et l’apparence de la bête. Par exemple, si le mouton est bien entretenu et bien engraissé, son prix est loin d’être à la portée du premier venu. Selon le Coran, le mouton à sacrifier doit avoir plus d’un an, ne doit avoir aucune lésion corporelle ni de membre fracturé ou une corne cassée. Malgré les prix excessifs, les fidèles résignés avouent ne pas trop avoir le choix, afin de fêter dignement la Tabaski. Certains, confient qu’ils iront voir dans le réseau des « moutons d’occasion » pour avoir un mouton de « seconde main. »

Tout à côté en revanche, dans les marchés aux vivres, pas de bousculades observées de la part des acheteurs. Beaucoup évoquent le manque de moyens financiers. Pour soutenir les consommateurs, la Délégation Régionale du Commerce pour le Nord a lancé une campagne de vente promotionnelle de produits de première nécessité, avec de la viande bovine tous les jours au carrefour Yelwa, au kilomètre 5 et au quartier Katarko. Le Lamidat de Garoua quant à lui annonce pour le jour de la fête le début du rituel à 8h à la grande mosquée de Marouaré. Il s’achèvera par une communication du Lamido de Garoua, Alim Hayatou, aux fidèles rassemblés en ce jour de fête et de piété.

A Garoua dans le Nord Cameroun, les prix du mouton ont explosé dans les marchés
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Tabaski 2011: La fièvre monte!

Dans le septentrion où cette célébration prend un cachet particulier du fait de la présence d’une forte communauté musulmane, l’effervescence est à son comble

Encore appelée l’Aïd el kebir, la Tabaski qui se célèbre 70 jours après la fête de fin du jeûne du mois de Ramadan, marque la commémoration du geste d’Abraham, preuve de sa soumission totale à Allah. Sur le point de sacrifier son fils Isamaël pour satisfaire la volonté d’Allah, Abraham s’est vu offrir un bélier à immoler par l’entremise de l’ange Gabriel. Dès lors, ce geste est devenu l’un des plus grands piliers de la religion musulmane. C’est le triomphe de la foi sur le doute. Sur l’origine et la symbolique de la fête de la tabaski, El Hadj Aboubakar dira que « c’est une tradition prophétique fortement recommandée à celui qui a les moyens de se procurer la bête à immoler. Il s’agit de commémorer l’acte du premier croyant en un seul Dieu, c’est-à-dire Abraham ». La particularité de la fête de la Tabaski de cette année au Cameroun est qu’elle sera couplée à la célébration du 6 novembre, date de l’accession du Président Paul Biya à la magistrature suprême. Dans le septentrion où cette célébration prend un cachet particulier du fait de la présence d’une forte communauté musulmane, l’effervescence est à son comble. Les marchés sont bondés, les magasins vendant vêtements et jouets pour femmes et enfants ne désemplissent pas.

La flambée des prix du mouton
Au grand marché de Ngaoundéré comme partout dans les marchés de vente du petit bétail dans le septentrion, les commerçants se frottent les mains. Les prix sont passés du simple au triple. Des troupeaux de moutons attendent preneurs. Progressivement, les clients affluent, mais tous sont unanimes que s’offrir un mouton en cette période n’est pas chose aisée. Un fidèle musulman rencontré en ces lieux témoigne. « Les pris du mouton de cette année sont excessivement chers. L’année passée il y en avait beaucoup, mais cette année, on se rend compte que les moutons ne sont pas venus du Tchad. Il y a hausse des prix. Avec 50 000 Fcfa tu ne peux même pas avoir un mouton ». Une surenchère due au fait que la demande est plus forte que l’offre, car presque toutes les bêtes en provenance du septentrion sont acheminées vers le sud du pays. Un avis que ne partagent pas forcément les commerçants pour qui, les prix fixés pour chaque tête sont logiques, surtout lorsqu’on ajoute au prix d’achat, les frais utilisés pour leur engraissement en attendant la vente. Zachariaou, un vendeur rencontré sur place raconte : « Je suis venu vendre mes béliers. Le prix dépend des variétés, il y a des petits et des grands, ça dépend. Il y a des moutons de 20 000 Fcfa en montant. Sur-le-champ, un acheteur se présente et demande le prix d’un bélier de trois ans. « C’est combien le mouton ? » Au vendeur de lui répondre « 160 000 Fcfa ». Et lui de rétorquer, « C’est combien le dernier prix ? ». « 140 000 Fcfa », lui répond son interlocuteur. « C’est trop cher », dira-t-il en signe de désapprobation. Face à cette tendance inflationniste au niveau des chèvres et moutons qui sont pratiquement hors de portée, les petites bourses vont à 15, voire 30 Km de la ville pour s’offrir une bête à la mesure de leur porte-monnaie.

La fête du mouton se prépare dans tout le Cameroun, le septentrion en particulier
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Fête de la Tabaski à Ngaoundéré

C’est le Lamido El. Hadj. Mohamadou Hayatou Issa qui a donné le ton de la tâche sacrificielle au champ de prière

Dès les premières heures de la matinée de samedi dernier, tous les chemins convergeaient au champ de prière de Ngaoundéré à l’occasion de la célébration de la fête de l’Aïd el kebir encore appelée fête de la Tabaski. Dans ce réceptacle d’hommes, de femmes, d’enfants vêtus de leurs beaux habits aux couleurs chatoyantes et même de chevaux bien décorés et munis de leurs harnais, il était quasi impossible de se frayer un chemin, tant la foule était compacte. Tout à côté des fidèles et devant le Lamido, se trouvait aussi un gros bélier blanc qui vivait encore ses derniers instants, en attendant d’être sacrifié sur l’autel d’Allah. Au total, c’est une foule de plus de 5 000 fidèles musulmans et de curieux qui a pris d’assaut le champ de prière de Ngaoundéré pour une fête qui, comme on le sait, marque la fin du Hadj. Cette fête marque aussi la commémoration du geste d’Ibrahim, preuve de sa soumission totale à Allah, le triomphe de la foi sur le doute.

Dans sa prédication qui a duré une dizaine de minutes, l’imam de la mosquée centrale de Ngaoundéré, Cheick Mahmoud Ali a fustigé les comportements qui minent la communauté musulmane. Le vol, le faux témoignage, la haine et bien d’autres encore. Il a aussi prié pour que les musulmans puissent accepter d’envoyer tous leurs enfants, filles et garçons à l’école, mais aussi et surtout pour la paix au Cameroun.
Le tour est ensuite revenu au Lamido de Ngaoundéré, El. Hadj. Mohamadou Hayatou Issa en sa qualité de guide spirituel de donner le ton de la tâche sacrificielle par l’immolation d’un bélier blanc en présence des autorités administratives et religieuses de la place. Comme le veut la tradition musulmane, la bête ligotée et couchée sur le flanc gauche avait la tête tournée vers l’Est. Un geste qui s’est poursuivi dans les différents ménages à longueur de journée et même pendant les deux jours suivants.

C’est à 10 heures que le Lamido de Ngaoundéré, El. Hadj. Mohamadou Hayatou Issa, monté sur un cheval blanc et l’ensemble de sa cavalerie a quitté le champ de prière suivi par ses invités. Fait marquant cette année, la bonne organisation de la manifestation, au plan sécuritaire. Les chargés du protocole du Lamidat de Ngaoundéré ont été assistés dans leur tâche par des policiers qui ont apporté leur savoir faire. Déjà la veille, le champ de prière avait été nettoyé, les arbres badigeonnés à la chaux vive, les routes arrosées pour éviter la poussière et les places des autorités religieuses et administratives sécurisées.
La fête qui dure en réalité trois jours a été ponctuée par de nombreux événements au rang desquels le spectacle de la taureaumachie qui a eu lieu à 16 heures le samedi jour de fête à l’esplanade du lamidat de Ngaoundéré. Il y a aussi et surtout eu cette Fantasia grandeur nature le deuxième jour de la fête du mouton à la place des fêtes de Ngaoundéré.

Prière des fidèles
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