Le stade Marc-Vivien Foé à Lyon, en France, est un hommage vivant à l’un des plus grands footballeurs que le Cameroun ait jamais produits.
Devoir de mémoire. La ville de Lyon en France a de nouveau rendu un vibrant hommage à Marc Vivien Foé, de regretté mémoire, en érigeant un complexe sportif en son nom. Le Complexe Sportif Marc-Vivien Foé est un espace dédié au sport. Plus connu sous le nom de stade Marc-Vivien Foé est un véritable joyau de la ville de Lyon. Il propose une variété d’équipements sportifs, dont un terrain de basket/volley, un terrain de football à 11, un terrain de football à 9, une piste d’athlétisme et une aire de lancer. Il est également équipé de vestiaires préfabriqués construits pour l’Euro 2016.
Le stade a récemment fait l’objet d’améliorations pour le rendre conforme aux normes de la Fédération française de football. En plus des vestiaires existants, un nouveau bâtiment modulaire a été construit pour augmenter la surface des vestiaires. Le projet a été dirigé par la Direction des Sports de la Ville de Lyon et les travaux se sont déroulés de juin à septembre 2015. Ce complexe sportif impressionnant incarne l’héritage de Foé et continue à d’inspirer les futurs talents sportifs.
Une vue du Stade Marc Vivien Foé
Marc-Vivien Foé, né le 1er mai 1975 à Yaoundé, au Cameroun, et décédé tragiquement à Lyon le 26 juin 2003, était un footballeur international camerounais. Sélectionné à 64 reprises en équipe du Cameroun, Foé est décédé des suites d’un malaise cardiaque survenu lors d’un match de son équipe nationale face à la Colombie lors de la Coupe des confédérations 2003.
L’artiste, façonneur de talents, et ingénieur de son camerounais est mort ce lundi 20 juin des suites d’une longue maladie, aux Etats-Unis.
Le cancer qui rongeait Roger Nkembe Pesauk depuis plus d’un an a fini par l’emporter. C’est par ces mots de sa fille que les Camerounais ont appris la triste nouvelle : « Au nom de la famille de Nkembe, avec le cœur lourd de vous annoncer le passage aujourd’hui dans la gloire de Dieu de notre adorable papa Roger Nkembe Pesauk ».
Il était un personnage pluriel : artiste, musicien, producteur, arrangeur etc. il accumule un nombre incalculable de casquettes. Il a été un membre influent du YUM (Yaoundé University Music) et s’est notamment illustré en composant les hymnes des Coupes d’Afrique 1984, 1986 et 1988.
Fondateur de la maison Soyoko (Sound of Yoko), il a révélé des jeunes valeurs montantes de la musique camerounaise comme Yolande Ambiana et ou encore Rachel Mimbo. Il est surtout fondateur du groupe Rhum tah, constitué de jeunes enfants de la génération 80 et rendu célèbre par la chanson à succès Bam Bam bé.
Installé aux Etats-Unis depuis plus d’une vingtaine d’années, Nkembe Pesauk qui était originaire du village Badenkop, dans la région de l’Ouest, avait consacré sa vie en Dieu, en devenant pasteur.
L. Galandon et D. Vidal racontent le périple de deux jeunes Camerounais arnaqués par un agent sportif véreux qui leur a promis la gloire du terrain, avant de les abandonner à leur sort
Alors que l’Euro 2016 bat son plein, Laurent Galandon et Damien Vidal racontent le périple de deux jeunes Camerounais arnaqués par un agent sportif véreux qui leur a promis la gloire du terrain, avant de les abandonner à leur sort
Ils s’appellent Urbain, Ahmadou, Pierre-Paul ou Léonard…et nourrissent tous le même rêve. Devenir Footballeur. Suivre les pas de leur idole, le Camerounais Marc-Vivien Foé, fauché en pleine gloire, mort sur un terrain de foot d’un accident cardiaque.
Ils vivent au Cameroun et développent leur art du football dans la rue avec une pierre en guise de ballon. Un terrain de jeu qui devient également celui des prédateurs. Un homme les observe, il se fait appeler le Boss, il est envoyé par la Fifa. Son rôle, repérer les perles rares pour leur donner leur chance. Urbain et Ahmadou sont les deux chanceux: « Il y a beaucoup de bons joueurs au Cameroun, mais moi, je ne cherche que les diamants les plus rares. (…) Je pense que vous êtes de ces pierres exceptionnelles », leur assène l’agent sportif. Le gibier est ferré.
Pour les deux jeunes garçons, âgés respectivement de 16 et 17 ans, l’heure est au départ. Un problème subsiste cependant, réunir les fonds pour partir, car le périple est à leurs Frais. Ils doivent réunir 6000 euros chacun: « Mais c’est presque 10 ans de salaire pour un Camerounais, M’sieu », s’exclame Urbain. Un gouffre insurmontable. Mais c’est sans compter la solidarité camerounaise. Tout le village va se mobiliser pour réunir l’argent, à charge des deux jeunes de les rembourser quand ils intégreront un grand club. « Vous devez voir Urbain comme un investissement à court terme », explique l’agent au père dubitatif.
Savoir rebondir
Les deux jeunes partent avec des rêves plein la tête pour vivre un véritable cauchemar. Le Boss est un agent véreux qui n’hésitera pas à abandonner l’un et à trahir l’autre. Heureusement, malgré leurs rêves brisés, les deux utopistes sauront… rebondir.
Après Lip, des héros ordinaires, une BD reportage sur le soulèvement des salariés qui s’opposent au démantèlement de leur entreprise en 1973, le tandem Laurent Galandon et Damien Vidal revient sur la face cachée de la planète football. Le foot ici, n’est qu’un prétexte à charge sociale. Derrière les joueurs africains qui gagnent des millions, se jouent de nombreuses destinées bien plus tragiques.
Le personnage malhonnête que met en scène Laurent Galandon, le scénariste, véhicule l’image d’une Europe chimérique, alimentée par des personnes sans scrupule. Ces jeunes arrachés à leur pays par des marchands et briseurs de rêves, qui n’hésitent pas à arnaquer des familles qui ont à peine de quoi vivre, se laissent avant tout berner par ce miroir aux alouettes. Que le lecteur se rassure, Le Contrepied de Foé évite l’écueil du pathos. Les personnages sont forts et trouvent les ressources nécessaires pour se sortir de ce mauvais pas. La fin est même inattendue.
Outre les arcanes sombres du football, la fiction réaliste de Galandon et Vidal évoque avec justesse le quotidien d’un clandestin. Entre la peur d’être attrapé par la police, les affres de la faim et les nuits passées dehors, s’immisce la douleur de la honte chevillée au corps. Un sentiment qui empêche de retourner chez soi et qui fait accepter les pires conditions de vie. Sous la plume de Galandon et le crayon réaliste de Vidal, les personnages choisissent de ne pas jouer cette partie-là.
Le personnage malhonnête que mettent en scène Laurent Galandon et Damien Vidal véhicule l’image d’une Europe chimérique.Droits réservés)/n