Prix panafricain du service public: le Cameroun parmi les pays primés

Le pays a été récompensé mardi à Tanger pour son projet relatif à l’amélioration du système des droits des agents publics, aux côtés du Nigéria, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Maroc

Ils sont cinq au total – pays africains – à avoir remporté mardi, 31 mai 2016, le 1er Prix panafricain du service public (PPSP). Il s’agit du Maroc, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Nigeria et du Cameroun. Ce dernier a été récompensé pour son projet relatif à l’amélioration du système des droits des agents publics.

Dans la catégorie « Administration électronique », le Maroc s’est vu décerner les prix d’«excellence» en matière de services en ligne, à travers le projet de simplification et dématérialisation des procédures du commerce extérieur, et d’«encouragement». Il a également été primé pour son application mobile E-justice, visant à offrir aux prestataires des informations judiciaires par mobile.

Concernant la catégorie «Innovation et amélioration de la qualité dans les services publics», le prix d’«excellence» a été conquis par la Côte d’Ivoire pour son Système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat (SIGFAE). Le Niger quant-à-lui a été honoré pour son Service public ambulant «SPA», et le Nigeria pour son outil d’auto-amélioration des structures parapubliques.

Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux du 12e Forum panafricain sur la modernisation des services publics et des institutions de l’Etat, le ministre délégué auprès du chef du Gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration, Mohamed Moubdii, a souligné que ce prix vise à récompenser et à encourager la créativité et l’innovation, essentiellement en matière de gouvernance et de partage des initiatives réussies, pour rehausser l’image du service public, renforcer la confiance dans le gouvernement et promouvoir les synergies entre les pays africains.

« Le Maroc a pu se distinguer dans la catégorie de l’Administration électronique pour ses deux projets phares, ce qui l’érige en modèle au niveau du continent africain, en matière de réforme administrative, de bonne gouvernance et d’accès aux services publics », a-t-il ajouté.

A sa suite, le directeur général du Centre africain de formation et de recherche administratives pour le développement (CAFRAD), Stéphane Monney Mouandjo, a indiqué que ce Prix, qui sera désormais une tradition annuelle, vise à confirmer la volonté de l’Afrique d’accompagner toutes les transformations positives en matière de gouvernance publique et de modernisation de l’administration, à travers la consécration de la créativité et des contributions des institutions publiques africaines au service d’une administration publique plus efficace et réactive.

Ce forum, tenu en marge de la 54e session du Conseil d’administration du CAFRAD, marque une étape décisive dans la reconstruction des stratégies de repositionnement du continent africain dans la promotion d’une gouvernance globale et régionale intégrée, efficace et responsable.

Il constitue l’expression de la ferme volonté des Etats africains de s’inscrire dans une logique de prise en charge progressive de la construction des systèmes administratifs et de gouvernance propres à l’espace géographique africain et ouverts sur le monde et ses mutations, marquant ainsi l’amorce progressive et décisive de l’émergence d’une pensée africaine de la gouvernance.


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La justice marocaine décide d’expulser 22 migrants dont des Camerounais

Un agent de sécurité marocain s’était noyé vendredi dernier, en tentant des les empêcher de traverser le détroit de Gibraltar, depuis la côte de Tanger

Les autorités judiciaires marocaines ont décidé, lundi, d’expulser 22 migrants africains vers leurs pays d’origine, selon une source judiciaire.

Un agent de sécurité marocain s’était noyé vendredi dernier, en tentant des les empêcher de traverser le détroit de Gibraltar, depuis la côte de la ville de Tanger, à l’extrême nord-ouest du pays.

La source a déclaré à Anadolu sous le sceau de l’anonymat que «la décision d’expulsion a été prise par le Tribunal de première instance de Tanger. Les forces de sécurité les avaient arrêtés [les migrants] en flagrant délit alors qu’ils tentaient de quitter les côtes marocaines à bord d’une embarcation en caoutchouc».

La même source a précisé que ces migrants, qui comptent parmi eux deux femmes, sont originaires de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, et de Guinée, soulignant qu’ils n’ont pas été accusés de la mort de l’agent de sécurité noyé.


Un membre des forces de sécurité marocaines qui a assisté à l’incident a affirmé que l’agent qui s’est noyé vendredi avait laissé son arme chez son collègue avec qui il surveillait la plage de «Playa Blanca», et avait poursuivi dans la mer le groupe qui comptait quitter les côtes, vers environs cinq heures du matin (04:00 GMT).

Il a précisé que l’équipe de sauvetage a réussi à récupérer son corps six heures après.

En mars dernier, les forces de sécurité marocaines ont déjoué, deux tentatives menées par 40 africains de rejoindre clandestinement les côtes espagnoles à partir de Tanger.

Selon des statistiques espagnoles, en 2014 environ 16 000 migrants africains ont tenté de s’infiltrer illégalement à Mellila, en escaladant la muraille de barbelé qui entoure la ville. 3600 migrants ont réussi au cours de la même période à entrer à dans la cité.

Des milliers de migrants clandestins en provenance des pays sub-sahariens se sont rendus au Maroc ces dernières années, pour tenter de rejoindre l’Europe, et l’Espagne en particulier.


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